Les Dinosaures du "Monde Perdu : Jurassic Park"

Page créée le 17-04-2012 - Mise à jour le 15-09-2022
Page rédigée par Spyrex, membre du forum.

Le nombre d'espèces présentes sur Isla Sorna au moment du film – sans prendre les suites en compte – est incertain. Outre le compsognathus, le stégosaure, le gallimimus, le parasaurolophus, le mamenchisaure, le pachycéphalosaure, le tyrannosaure rex, le tricératops, le vélociraptor et le ptéranodon qui apparaissent dans le film, le script original mentionne l'ankylosaure, le corythosaure, l'hadrosaure, le maiasaura et l'apatosaure. Ce dernier est visible sous forme de squelette à l'entrée du village d'InGen, tandis qu'un crâne d'hadrosauridé apparaît dans le nid du t. rex (l'ancien site Jurassic Park Legacy l'identifie comme un crâne d'anatotitan, aujourd'hui rattaché au genre Edmontosaurus).

Par ordre d'apparition :

Compsognathus

Etymologie : "mâchoire délicate"

Classification : Saurischien théropode, famille des compsognathidés

Régime alimentaire : Carnivore, insectivore

Époque : Jurassique Supérieur (-150 millions d'années)

Répartition géographique
: Bavière (Allemagne), Provence (France), Guimarota (Portugal)

Dimensions
: 1 à 1,4 mètre de long, 2 à 3,5kg


Description :

Pendant de nombreuses décennies suivant sa description en 1859, Compsognathus détenait le record du plus petit dinosaure au monde, même si d'autres espèces découvertes depuis étaient plus petites encore, comme Epidexipteryx. Depuis son apparition dans les films Jurassic Park, il est devenu le petit dinosaure typique, repris dans d'autres œuvres de fiction. Il n'est connu que par deux spécimens fossiles (et des dents censées lui appartenir trouvées dans une mine de charbon au Portugal), qui comptent tous les deux des restes de lézards dans l'estomac. Insectes et mammifères devaient également figurer à son menu. Selon une ancienne théorie, c'était un animal aquatique aux mains palmées. Cette idée n'est plus d'actualité, les supposés doigts palmés étant en fait des irrégularités dans la roche. Toutefois, à la fin du Jurassique, l'Europe était un archipel tropical entouré du paléo-océan Téthys. L'environnement du compy était donc bien littoral. Une théorie plus récente avance que les compsognathidés seraient les formes juvéniles de théropodes plus grands...

Fidélité scientifique : À la façon des raptors, il existe une confusion quant à l'espèce représentée à l'écran : Compsognathus ou Procompsognathus ? Dans les romans, la réponse est sans appel : c'est le procompsognathus qui tient la vedette, mais dans le film, le paléontologue Robert Burke identifie l'animal comme étant Compsognathus triassicus. C'est une combinaison du nom de genre de Compsognathus longipes et du nom d'espèce de Procompsognathus triassicus, qui vivait au Trias plutôt qu'au Jurassique. Les informations de Burke, ''découvert par Fraas en Bavière en 1913'', correspondent au procompsognathus, qui est également appelé ainsi dans la version française. Toutefois, tous les matériaux promotionnels le considèrent comme un compsognathus, ce qu'a confirmé le paléontologue consultant de la série, Jack Horner, dans une interview en 2002. Malgré la ressemblance des deux noms, Procompsognathus et Compsognathus n'appartiennent pas à la même famille, le premier étant un cœlophysoïde comme Coelophysis et le second un cœlurosaure comme Tyrannosaurus rex. Si l'on se base sur l'apparence de l'animal du film, la forme du crâne le rapproche plus du compsognathus, de même que le nombre de doigts à chaque main : trois, dont un atrophié, alors que le procompsognathus en a quatre (cinq dans le roman). Le troisième doigt de l'animal réel devait faire la même taille que les autres et être fonctionnel, mais cette représentation correspond aux connaissances de l'époque.
Si l'animal du film est un compsognathus, il devrait porter du duvet sur son corps, y compris la queue, ce que l'on sait grâce à son cousin de Chine Sinosauropteryx. Il est supposé que leur queue était rayée de blanc, comme celle de certains lémuriens. L'animal du film est trop maigre, écailleux, possède une queue trop flexible et des mains en pronation et non en supination. Les compys sont représentés comme des prédateurs voraces, capables d'attaquer en bandes des animaux plus gros qu'eux et de venir à bout d'un homme adulte. Ce comportement n'a aucun fondement scientifique et demeure une liberté artistique destinée à les rendre inquiétants malgré leur taille.

Apparitions : C'est le premier dinosaure du film, rencontré sur une plage d'Isla Sorna par la petite Cathy Bowman. Elle lui donne du rosbif à manger, ce qui incite d'autres compys à l'encercler pour obtenir son repas, puis à l'attaquer lorsque le rosbif s'avère insuffisant. Alertés par les cris, les parents et les domestiques accourent, et au vu du hurlement de la mère, découvrent Cathy blessée, ce que confirme plus tard Hammond. L'incident des Bowman aide d'ailleurs Peter Ludlow à retirer la responsabilité de Sorna à Hammond pour en exploiter les animaux. Dieter Stark et Robert Burke en découvrent un pendant la capture des dinosaures par InGen, et Stark l'électrocute gratuitement d'un coup de taser. D'autres sont vus en cage lors de la présentation à distance de Ludlow au conseil d'InGen, et s'enfuient lorsque le camp est saccagé par les herbivores. La dernière scène des compys, et la plus saisissante, les montre se jeter en grand nombre sur Stark lorsque celui-ci se perd seul en forêt. Malgré ses efforts pour les éloigner, les compys le harcèlent sans relâche jusqu'à le saigner à mort derrière un tronc, son sang teignant de rouge les eaux du ruisseau.

Anecdotes :
- La scène d'ouverture du film est tirée du début du premier roman, où une petite fille en vacances au Costa Rica se fait mordre par un procompsognathus qui s'est infiltré sur un bateau pour atteindre le continent.
- Dans le roman, la petite Bowman s'appelle Tina. Dans le film, son prénom est changé en Cathy. Peut-être est-ce un clin d'œil aux Oiseaux d'Alfred Hitchcock, dans lequel une petite fille également nommée Cathy est attaquée par des goélands lors de son goûter d'anniversaire. Les compys rendent hommage au film Les Oiseaux d'une manière générale.
- Le compsognathus devait initialement apparaître dans le premier film lors d'une scène où il dévore un nouveau-né, comme les procompsognathus du roman. Jugée trop choquante, la scène n'a pas été retenue, mais on aperçoit tout de même des compys sur une photo de production du film.

 

Stégosaure

Etymologie : "lézard à toit"

Classification : Ornithischien, thyréophore, famille des stégosauridés

Régime alimentaire : Herbivore

Époque : Jurassique Supérieur (-15 à -145 millions d'années)

Répartition géographique : Colorado, Montana, Oklahoma, Utah, wyoming (Etats-Unis), Batalha (Portugal)

Dimensions : réalité : 6 à 9 mètres de long, 3 à 5 tonnes / film : 12 mètres de long, 7 tonnes

 


Description : Quatre pattes, une petite tête, un dos parsemé de plaques osseuses et une queue hérissée de quatre longues épines : le physique de Stegosaurus était fait pour la célébrité. Lorsque sort The Lost World : Jurassic Park, le stégosaure fait déjà partie intégrante de l'imagerie du Jurassique au milieu des diplodocus et des allosaures. Pourtant, la fonction des plaques et de la queue à épines (familièrement appelée ''thagomizer'' d'après un dessin humoristique américain) fait débat depuis sa description en 1877. Des cicatrices sur des vertèbres d'Allosaurus indiquent que le thagomizer était une arme de défense, ce que ne devaient pas être les plaques dorsales, trop fragiles. Une théorie largement répandue veut qu'elles aient aidé l'animal à réguler sa température ou à dissuader les prédateurs en se parant de rouge grâce à des vaisseaux sanguins. Un tel dispositif de défense aurait pu mettre l'animal en danger en cas de blessure, et elles étaient de plus couvertes de kératine, pas de peau. Leur taille suffisait à faire paraître le stégosaure plus imposant qu'il ne l'était.

Fidélité scientifique : En 1997, les stégosaures du film correspondaient assez bien à l'idée que l'on se faisait d'eux. Outre les pieds et la peau d'éléphant typiques des reconstitutions de la saga, leur principale caractéristique incorrecte était leur taille : plus de douze mètre de long, près du double de l'estimation moyenne actuelle ! Les stégosaures étant les premiers animaux vus sur Sorna par les protagonistes, il fallait qu'ils en imposent. Les autres incohérences sont dues à des découvertes postérieures, car notre vision de Stegosaurus a grandement changé ces dernières années, en partie suite à la découverte en 2003 d'un squelette très bien conservé surnommé Sophie.
Grâce à ce spécimen, il est admis que les plaques dorsales, probablement plus longues et pointues que ne le montrent les fossiles émoussés, se chevauchaient le long du dos l'une après l'autre, et non par paires. Les proportions ont également changé : les pattes arrière et le bassin du stégosaure ne sont plus aussi surélevés, et son cou, dont le dessous était protégé par un réseau de structures osseuses, est plus long qu'avant. Sa silhouette auparavant si étrange est désormais plus similaire à celle des autres stégosauridés. Dans le film, le stégosaure possède un bec de tortue et des joues charnues de mammifère ; il se peut que sa bouche fendait son crâne dans le sens de la longueur, le bec se prolongeant au-delà des extrémités des mâchoires. La queue de Stegosaurus, comme on le soupçonnait déjà à l'époque, était maintenue haut en l'air, mais on sait maintenant en plus que le bout de la queue, qui supportait le thagomizer, pointait vers le bas de manière à ce que les épines soient à l'horizontale en position de repos, ce qui permet de frapper plus facilement les prédateurs.
Enfin, les stégosaures du film se déplacent en troupeaux, comme le prouvent des traces de pas fossilisées montrant des spécimens d'âges différents voyageant ensemble, et sont représentés de couleur terne, ce qui n'est pas à exclure puisque l'on sait que leurs plaques dorsales n'étaient pas irriguées de vaisseaux sanguins.

 

 

Apparitions : Les stégosaures prennent le relais des brachiosaures dans le rôle des grands herbivores qui émerveillent les personnages peu après leur arrivée sur l'île. Malcolm retrouve sa petite amie Sarah Harding en train d'étudier les animaux, et échoue à la persuader de ne pas s'approcher d'un jeune pour le caresser. Alors qu'elle le photographie, le bruit causé par l'appareil perturbe le petit, et Harding se retrouve entourée par les adultes, alertés par les plaintes de leur progéniture. Elle se baisse pour éviter un coup de queue, et se réfugie dans un tronc d'arbre creux juste avant qu'un deuxième coup ne l'empale. Lors de la scène du campement d'InGen, un adulte et un petit font partie des animaux mis en cage par les chasseurs, et un troupeau traverse une plaine lors de la fresque finale du film sur Isla Sorna.

Anecdotes :
- De nombreux fans ont écrit à Steven Spielberg pour lui demander pourquoi il n'y avait pas de stégosaure dans le premier film (remplacé par le tricératops). C'est pourquoi le stégosaure est l'un des premiers dinosaures à apparaître dans la suite.
- D'après Julianne Moore, l'animatronique du bébé stégosaure a été baptisé Claire.
- Les cris du stégosaure en colère ont été réutilisés pour deux autres dinosaures : le parasaurolophus pendant sa capture, et le tricératops pendant la destruction du camp.

 

Gallimimus

Étymologie : ''imitateur de poulet''

Classification : Saurischien théropode, famille des ornithomimidés

Régime alimentaire : Omnivore ? (réalité) / Herbivore (film)

Époque : Crétacé supérieur (-70 millions d'années)

Répartition géographique : Désert de Gobi (Mongolie)

Dimensions : 6 à 8 mètres de long ; 160 à 440 kilogrammes

Description : Découvert en 1972, Gallimimus était méconnu avant son inclusion dans Jurassic Park. L'animation en images de synthèse d'un troupeau en pleine course a d'ailleurs marqué un tournant dans l'histoire des effets spéciaux. Plus grand membre de la famille des ornithomimidés, le gallimimus était loin d'être aussi petit que le gallinacé qui lui a donné son nom. Ses os étaient creux, ce qui allégeait le squelette et, couplé à la longueur de ses tibias et à ses sacs aériens, faisait de lui un animal taillé pour la course. On estime sa vitesse de pointe à près de 56 km/h, un atout non négligeable pour fuir les grands prédateurs comme Tarbosaurus, qu'il repérait de loin grâce à la mobilité de son long cou et à ses yeux situés sur les côtés de son crâne, lui permettant de regarder dans toutes les directions. Son régime précis reste un mystère, mais il devait se composer de végétaux, de petits animaux et d'œufs. Les fines lamelles de son bec auraient également pu lui servir à filtrer l'eau comme les canards. Grâce aux fossiles de ses proches parents, on sait qu'il devait posséder des plumes.


Fidélité scientifique : Le modèle informatique étant le même que dans le premier film, les remarques ne changent pas concernant ses pieds trop épais, ses mains en pronation, sa queue trop courte, l'absence de plumes et d'un bec en kératine et la présence d'une bosse sur le dos.
Le gallimimus ne fait que de brèves apparitions dans le film, et n'est cette fois plus montré au sein d'un troupeau de ses congénères, mais au milieu d'autres espèces de dinosaures. Comme l'autruche, on peut supposer qu'il vivait à proximité des grands herbivores pour les prévenir du danger et se nourrir des insectes et petits animaux que les herbivores débusquaient accidentellement en broutant.

Apparitions : Des gallimimus fuient paniqués pendant le safari des chasseurs d'InGen dans les plaines. On ne les voit pas se faire capturer, mais quelques spécimens prennent la fuite pendant que le campement d'InGen est dévasté, ce qui suggère qu'ils étaient destinés eux aussi à intégrer le Jurassic Park de San Diego.




Anecdotes :
- La seule différence entre les gallys de Jurassic Park et ceux de The Lost World : Jurassic Park est que le modèle informatique a été mis à jour pour correspondre aux standards des images de synthèse quatre ans plus tard.
- Le gallimimus devait apparaître dans le panorama final du film sur Sorna avec les t. rex, les stégosaures et les ptéranodons, mais a été supprimé.
- Une échelle comparative des tailles pour les dinosaures de Jurassic Park /// inclut le gallimimus, alors que ce dinosaure est absent du troisième film et ne réapparaît pas avant Jurassic World.

 

Parasaurolophus

Étymologie : ''proche du saurolophus/lézard à crête''

Classification : Ornithischien ornithopode, famille des hadrosauridés

Régime alimentaire : Herbivore

Époque : Crétacé supérieur (-76 à -73 millions d'années)

Répartition géographique : Alberta (Canada), Nouveau-Mexique, Utah (États-Unis)

Dimensions : 9 à 10 mètres de long ; 2,5 à 5 tonnes (réalité) / 7 mètres de long (film)



 

Description : Si son nom difficile à prononcer est peu connu du grand public, Parasaurolophus fait partie de ces dinosaures dont le physique est familier même des non-initiés. La principale explication de ce succès est la crête tubulaire de près d'1,80 mètre sur sa tête, dont l'utilité a suscité plusieurs hypothèses plus ou moins farfelues depuis sa description en 1923, certains prétendant qu'il s'agissait d'un tuba pour respirer sous l'eau, d'un moyen de réguler sa température, ou même qu'elle lui servait à cracher du feu ! Aujourd'hui, les savants penchent pour deux fonctions : la reconnaissance entre individus, sexes ou espèces, et la production de sons à basse fréquence lui permettant de communiquer sur de longues distances, pour se courtiser ou signaler la présence d'un prédateur. L'étude du crâne a également permis de constater que l'animal disposait d'une excellente vue et était sans doute diurne. Comme les autres hadrosauridés, il était à la fois bipède et quadrupède, se déplaçant la plupart du temps à quatre pattes mais pouvant se dresser sur deux pour courir.

Fidélité scientifique : Entraperçu dans le premier film, le parasaurolophus est  davantage mis en avant dans la suite, et son design apparaît plus clairement. S'il est, comme dans la réalité, bipède et quadrupède, la version du film privilégie la marche sur deux pattes, alors que ce devait être l'inverse dans la réalité. Son cou est incurvé à la manière d'un cygne, il est plus légèrement bâti qu'il ne devait l'être, sa crête tubulaire devait être plus épaisse et les puissants cris qu'il pousse étaient sans doute bien plus graves. Pour le reste, le parasaure du film est assez conforme à l'image que l'on s'en fait aujourd'hui, et il est représenté comme un animal robuste que plusieurs hommes adultes disposant de matériel sophistiqué ont du mal à maîtriser.



 

Apparitions : Le parasaurolophus a droit cette fois-ci à sa propre scène, même si elle est courte. Tandis que plusieurs spécimens fuient les chasseurs, Stark et son équipe en capturent un au lasso qui leur donne du fil à retordre, que Roland Tembo surnomme Elvis en raison de sa crête. Malgré sa résistance, l'animal est violemment terrassé par les chasseurs, ce qui achève de convaincre les protagonistes de leurs mauvaises intentions. Plus tard, des parasaures prennent part au chaos du camp des chasseurs.

Anecdotes :

- Les parasaures du premier film sont verts avec des zébrures sombres et une crête rouge. Dans le second, ils sont brun-jaunâtre avec des rayures blanches et noires dans le sens de la longueur et une crête brun-roux.
- Dans le script original du film, le dinosaure capturé par Stark et ses hommes n'est pas un parasaurolophus mais un corythosaure, ce qui expliquerait le choix de surnom de Tembo : la crête du corythosaure ressemble beaucoup plus à la banane d'Elvis Presley que celle du parasaurolophus.
- Une proposition de scène d'ouverture du film mettait en scène un bateau japonais repêchant un cadavre de parasaurolophus, en référence au chapitre du second roman où des carcasses de dinosaures sont retrouvées sur les plages du Costa Rica et appelées ''formes aberrantes''. La scène n'a pas été tournée et la maquette de la carcasse est à la place visible dans le nid des tyrannosaures.


 

Mamenchisaure

Étymologie : ''lézard de Mamingxi''

Classification : Saurischien sauropodomorphe, famille des mamenchisauridés

Régime alimentaire : Herbivore

Époque : Jurassique supérieur et Crétacé inférieur (-161 à -114 millions d'années)

Répartition géographique : Sichuan, Yunnan (Chine)

Dimensions : 15 à 35 mètres de long ; 5 à 60 tonnes




Description : Pratiquement tous les sauropodes sont caractérisés par leur long cou, mais Mamenchisaurus va encore plus loin : son cou compte une vingtaine de vertèbres et représente la moitié de sa longueur totale, soit 14 à 17 mètres pour la plus grande espèce, M. sinocanadorum (décrite en 1993) ! Les autres espèces, comme M. constructus (1954), M. hochuanensis (1972) et M. youngi (1996), étaient moins imposantes, mais possédaient toutes un cou démesuré par rapport à la taille de leur corps. L'utilité d'un si long cou serait de réduire les efforts requis pour se nourrir ; le mamenchisaure devait effectuer des mouvements de balayage pour brouter le plus de plantes basses possibles en un minimum de temps. Son cou était assez peu flexible, sauf à la base et au niveau de la tête. Par conséquent, il maintenait le cou à la diagonale, ne le baissant que pour se nourrir et ne le levant que rarement. La queue du mamenchisaure livre d'autres détails : grâce ses chevrons, elle pouvait faire office de support quand il se cabrait, et une massue à son extrémité lui servait à se défendre.

Fidélité scientifique : L'identité du sauropode du Monde Perdu : Jurassic Park est longtemps restée floue. Le grand public le prenait pour un brachiosaure, certains fans pour un apatosaure, étant donné sa présence dans les romans. Les notes de production évoquent le séismosaure, qui depuis 2006 a été renommé Diplodocus hallorum, mais le matériel promotionnel le classifie comme un mamenchisaure. Les deux espèces étaient à l'époque les principaux candidats au titre de plus grand dinosaure de tous les temps. Récemment, une photo d'une sculpture de la tête de l'animal du film a été diffusée, plus proche de celle du diplodocus que du mamenchisaure. Il faut malgré tout garder à l'esprit que le mamenchisaure était à cette époque considéré comme un diplodocidé et qu'aucun crâne n'avait été découvert. Comme le nom de séismosaure n'est mentionné nulle part ailleurs dans la franchise, que le mamenchisaure est présent dans le jeu d'arcade et le jeu de Game Gear basés sur le film et qu'il possède même une peluche à son effigie, il semblerait que le sauropode-mystère soit bel et bien le mamenchisaure.
Inévitablement, son apparence est plus proche de celle d'un diplodocidé que celle d'un mamenchisauridé, dont la forme du crâne, la position des narines (aujourd'hui désuète), la queue trop longue et la posture, notamment les épaules au même niveau que le bassin. Une étude de 2020 suggère d'ailleurs que, même chez les diplodocidés, les épaules étaient plus hautes. Les pieds ressemblent ici aussi à ceux d'un éléphant, le cou est trop gracile et flexible et il lui manque une massue au bout de la queue.
Il n'empêche qu'à l'exception des pieds, le sauropode du film correspondait tout à fait aux connaissances de l'époque sur les diplodocidés.




Apparitions : Deux mamenchisaures n'apparaissent qu'un bref instant pendant la scène du safari d'InGen. Dominant tous les autres dinosaures, ils ne prêtent aucune attention aux chasseurs, pas même à celui qui passe en moto entre les pattes de l'un d'entre eux. Impressionné, Peter Ludlow éclate de rire.

Anecdotes :
- L'apatosaure avait d'abord été choisi comme le sauropode de la scène de la chasse. Le mamenchisaure/séismosaure, lui, ne devait apparaître que dans une scène coupée où deux individus paradent et s'accouplent.
- Le modèle informatique du mamenchisaure a été créé à partir d'un modèle modifié du brachiosaure, lui aussi envisagé pour la scène de la chasse.
- L'espèce de Mamenchisaurus du film est inconnue, mais en raison de sa taille, M. sinocanadorum, la plus grande de toutes, a dû être sa principale inspiration.

 

Pachycéphalosaure

Étymologie : ''lézard à tête épaisse''

Classification : Ornithischien marginocéphale, famille des pachycéphalosauridés

Régime alimentaire : Herbivore, omnivore ?

Époque : Crétacé supérieur (-70 à -66 millions d'années)

Répartition géographique : Montana, Wyoming, Dakota du Sud (États-Unis), Alberta (Canada)

Dimensions : 4 à 5 mètres de long ; 350 à 500 kilogrammes (réalité) / 3 mètres de long (film)




Description : Décrit en 1931, Pachycephalosaurus est très apprécié du public en raison de son crâne. Rien d'étonnant : c'est le seul élément fossile dont on dispose de lui ! Surmonté d'une calotte osseuse de 25 centimètres dont l'arrière est pourvu de protubérances, le crâne du pachycéphalosaure intrigue. La théorie la plus représentée stipule qu'elle servirait à infliger des coups de tête pour se défendre contre les prédateurs ou lors de combats inter-espèces. Cette idée a été critiquée en raison de la structure interne spongieuse de l'os et de la forme arrondie du dôme, peu optimales à un affrontement tête contre tête. Un compromis voudrait que le crâne ait été à la fois un atout visuel et une arme pour infliger des coups dans les flancs de ses ennemis. Un autre élément qui soutient cette théorie est sa vision capable d'évaluer les distances, qui lui aurait aussi été utile pour attraper de petites proies – malgré ses petites dents, le pachycéphalosaure aurait pu être omnivore. Les genres Dracorex et Stygimoloch sont considérés soit comme de jeunes spécimens, soit comme des espèces différentes.

Fidélité scientifique : Difficile de juger de la ressemblance entre un dinosaure de cinéma et son homologue réel lorsque le squelette manque. L'apparence du corps du pachy a été évaluée en fonction de ses proches parents, dont on dispose de restes plus complets. Leur corps était ainsi plus épais et robuste que dans le film, un trait d'adaptation peut-être dû à la nécessité d'encaisser les coups de ses congénères. Leur peau devait également être protégée par des ostéodermes, et sa tête devait en compter plus encore. Même si le modèle est assez correct pour l'époque, les proportions sont différentes : les bras et les jambes sont plus longues, la posture est plus redressée et la queue est plus flexible. Comme pour les théropodes, les mains sont en pronation, et comportent trop de griffes. Le pachy du film possède également des joues charnues et un bec plus prononcés que dans la réalité et adaptés à un régime strictement herbivore, comme estimé en 1997. Si le pachy du film est un juvénile, ce qui expliquerait sa taille réduite, les créateurs n'auraient pas pu lui donner le physique d'un stygimoloch ou d'un dracorex, leur synonymie n'ayant été théorisée qu'en 2007.
Le comportement agressif montré dans le film est vraisemblable, si l'on se base sur les animaux caprins (chèvres, mouflons) qui ont tendance à charger pour intimider.

 


Apparitions : Le pachycéphalosaure fait partie des dinosaures traqués par InGen dans les plaines de Sorna. Tembo peine à prononcer son nom et le surnomme Frère Tuck, par rapport à son dôme. Alors qu'un groupe de chasseurs en encercle un, Burke explique à son collègue comment le dinosaure s'y prend pour se défendre à coups de tête. Le pachy joint le geste à la parole et enfonce la porte d'un véhicule, propulsant son occupant à travers la vitre. Burke et son collègue prennent leurs jambes à leur cou, mais l'un des véhicules finit par capturer l'animal. Nick Van Owen en libère un (peut-être le même), mis en cage dans le campement des chasseurs. Sitôt libéré, il retrouve ses habitudes et charge un des hommes.

Anecdotes :
- Le prénocéphale, un pachycéphalosauridé de Mongolie, avait été envisagé pour tenir le rôle du pachy, qui a finalement été retenu comme dans le deuxième roman. Dans le script original, Burke hésite d'ailleurs entre les deux noms en le voyant.
- Alors que Burke parle du pachycéphalosaure, l'homme qui l'accompagne porte un guide des dinosaures d'InGen, ouvert sur la page du corythosaure (mal orthographié en ''corinthosaurus''), ce qui prouve que cette espèce était prévue pour le film.
- Comme le gallimimus, le pachycéphalosaure figure sur une échelle comparative de tailles de Jurassic Park ///, mais est absent du film final.

 

Tyrannosaure ou "T. rex"

Étymologie : ''lézard tyran roi''

Classification : Saurischien théropode, famille des tyrannosauridés

Régime alimentaire : Carnivore

Époque : Crétacé supérieur (-68 à -66 millions d'années)

Répartition géographique : Montana, Wyoming, Utah, Texas, Colorado (États-Unis), Alberta, Saskatchewan (Canada)

Dimensions : 12 à 13 mètres de long ; 7 à 9 tonnes



Description : S'il ne fallait retenir qu'un seul dinosaure, ce serait celui-ci. Depuis sa description en 1905, Tyrannosaurus rex a défié l'imagination des foules et atteint une popularité qu'aucun autre dinosaure n'est jamais parvenu à égaler. Il est le seul dont le nom scientifique complet est connu du grand public, fréquemment abrégé en T. rex, et est considéré dans l'imaginaire collectif comme le roi des dinosaures. Il s'agissait de l'un des plus grands carnivores ayant jamais existé, et même si la découverte d'autres prédateurs géants comme Giganotosaurus ou Carcharodontosaurus lui ont depuis disputé la première place, les récentes estimations tendent à montrer qu'il gardait un léger avantage sur eux (seul Spinosaurus le surpassait en taille en raison de son anatomie insolite). Grâce à plusieurs squelettes, dont certains presque complets comme les spécimens ''Sue'' et ''Scotty'', T. rex est le sujet de nombreuses études qui en révèlent beaucoup sur lui : entre autres, il connaissait une poussée de croissance très rapide à la moitié de sa vie et vivait rarement au-delà de trente ans, ses petits bras ont évolué pour éviter de gêner ses mâchoires et auraient pu lui servir à stimuler ses partenaires pendant l'accouplement, et sa morsure était la plus puissante de tous les animaux terrestres, capable de broyer les os avec une force de près de 6 tonnes. Cette prouesse s'explique par des dents atteignant parfois 30 centimètres de long qui, contrairement à celles d'autres théropodes comme Allosaurus, n'étaient pas plates et acérées mais épaisses et contondantes, faites pour écraser et non pour déchirer. Additionnellement, une étude de mars 2022 suggère qu'il existait trois espèces de Tyrannosaurus au lieu d'une, T. rex, T. regina et T. imperator. En juillet 2022, il a été conclu que les éléments confortant cette hypothèse étaient insuffisants.

Fidélité scientifique : Physiquement, les tyrannosaures sont les mêmes que dans le premier film, avec quelques différences comme des arcades sourcillières plus grandes, la peau du cou pendante et la coloration, brune pour la femelle, verte pour le mâle. Les  remarques sur le t. rex du premier film s'appliquent donc à ceux-ci, comme la vision basée sur le mouvement, la forme du crâne, la taille des bras et des pieds, la pronation des mains ou la musculature. Sa vitesse est réduite et plus réaliste, afin qu'il ne rattrape pas trop facilement les humains qui s'enfuient à pied. Sarah Harding mentionne son excellent odorat, ce qui correspond aux connaissances actuelles.
L'instinct parental du t. rex est placé au cœur de l'intrigue, Harding cherchant à prouver qu'il était très développé. Tembo essaie d'attirer le mâle grâce aux hurlements du petit, que les deux parents reviennent chercher avant de détruire la caravane où Harding l'avait amené. Il n'y a pas de preuves fossiles que le t. rex était un bon parent, mais même de grands prédateurs actuels comme les crocodiles protègent leurs petits, leur mère allant jusqu'à les transporter dans sa gueule en attendant qu'ils sachent nager. Étant donné le succès évolutif du t. rex au cours de ses deux millions d'années d'existence, il est probable qu'il s'occupait de sa progéniture. Cela ne devait pas l'empêcher de pratiquer le cannibalisme sur les petits de ses congénères.
Le bébé tyrannosaure ressemble aux adultes, mais les rares fossiles dont on dispose montrent que les jeunes avaient une anatomie très différente des adultes. Leur tête était plus allongé, et leur corps plus gracile. Dans le roman, les nouveaux-nés sont recouverts de duvet, ce qui est très vraisemblable et assez visionnaire pour les années 1990. Celui du film en est dépourvu, alors qu'il n'a d'après Tembo que deux semaines. Si c'est réellement son âge, sa taille est de plus excessive.

 


Apparitions : Avec la réduction du rôle des raptors, le tyrannosaure est encore plus mis en avant que dans le premier film. Blasé de la chasse, Roland Tembo souhaite en retrouver l'excitation en faisant d'un t. rex mâle son prochain trophée, le considérant comme ''le plus grand prédateur ayant jamais existé''. En suivant ses traces de pas, Burke et lui tombent sur son nid, où un bébé est laissé sans surveillance. Uniquement intéressé par un adulte, Tembo se sert de lui comme d'un appât, mais Peter Ludlow lui casse accidentellement la jambe. Lors du sabotage du camp d'InGen, Nick Van Owen le libère et le ramène à la caravane, où Harding et lui s'efforcent de le soigner. Les parents font alors leur entrée, et après avoir récupéré leur petit, ils renversent la caravane et la poussent en équilibre au bord de la falaise. Au terme d'une éprouvante scène de tension, Eddie Carr parvient à les sauver, mais les parents démantèlent sa voiture avant de le couper en deux. La nuit suivante, ils retrouvent la trace des humains grâce à l'odeur du sang du petit sur les vêtements de Harding et provoquent la panique dans le campement. Tandis que la femelle prend les humains en chasse, piétinant le chasseur Carter et dévorant Burke sous une cascade, Tembo tente d'abattre le mâle, mais en découvrant que Van Owen a volé ses cartouches, le tranquillise à la place. Ludlow et ses hommes retrouvent alors le petit et ramènent les deux spécimens à San Diego, sur le site du premier projet de parc avorté de Hammond. Enragé par la mauvaise dose de tranquillisants, le mâle sème la terreur à San Diego, s'aventurant dans les banlieues puis en centre-ville, dévorant plusieurs personnes et causant des dégâts matériels avant que Malcolm et Harding ne lui ramènent son petit (mais pas avant que celui-ci n'ait fait de Ludlow sa première tuerie). Ils sont alors rapatriés sur Isla Sorna, désormais mise en quarantaine, et sont réunis avec la femelle.

Anecdotes :
- Pour les adultes, deux animatroniques ont été construits sur des rails. À près de 6 mètres de haut pour 8 tonnes chacun, ils étaient les deux plus gros animatroniques jamais construits par les studios Stan Winston, jusqu'à la construction de celui du spinosaure pour Jurassic Park ///.
- Le design du petit a été influencé par le fait que les spectateurs devaient le trouver mignon, sans qu'il ait l'air cartoonesque. Ses cris de détresse ont été créés à partir de ceux d'un bébé chameau.
- L'image du tyrannosaure s'abreuvant dans la piscine d'un jardin dans l'esprit de Spielberg a motivé à elle seule toute la séquence à San Diego, remplaçant la fin originale de la fuite en hélicoptère impliquant des vélociraptors et des ptéranodons.

 

Tricératops

Étymologie : ''visage à trois cornes''

Classification : Ornithischien marginocéphale, famille des cératopsidés

Régime alimentaire : Herbivore

Époque : Crétacé supérieur (-68 à -66 millions d'années)

Répartition géographique : Colorado, Montana, Dakota du Sud, Wyoming (États-Unis), Alberta, Saskatchewan (Canada)

Dimensions : 7 à 9 mètres de long ; 5 à 10 tonnes

 



Description : Triceratops figure sur le podium des dinosaures les plus renommés, l'archétype même du cératopsien : une tête surmontée d'une collerette osseuse, un bec crochu et trois cornes de kératine (la même matière que nos cheveux et ongles), une petite sur le nez et deux longues au-dessus des yeux. C'est la découverte de ces deux cornes en 1887 qui ont poussé le paléontologue Othniel Marsh à croire qu'elles provenaient d'un bison géant. Le crâne du tricératops était énorme : jusqu'à 2,80 mètres de long et près de 600 kilogrammes, car à la différence d'autres cératopsidés, sa collerette n'était pas allégée par des ouvertures. Il a été parfois suggéré que cet arsenal crânien jouait un rôle dissuasif, trop fragile pour le défendre, mais la présence de fibroblastes (cellules réparatrices) et de marques de cicatrisation sur la collerette semble indiquer qu'il utilisait bien cornes et collerette lors de combats entre membres de même espèce ou contre Tyrannosaurus rex, seul prédateur osant s'attaquer à lui. En 2009, il a été proposé que Torosaurus était la forme adulte de Triceratops, théorie depuis délaissée en raison de la découverte de spécimens de torosaures juvéniles.

Fidélité scientifique : Le tricératops n'est visible qu'un court instant dans The Lost World : Jurassic Park. L'adulte est identique à celui du premier film, ainsi les remarques sur les cornes et le bec émoussés, les pieds d'éléphant, l'os épijugal à deux cornes au lieu d'une, la collerette trop ovale et la queue trop longue s'appliquent à lui. Le petit tricératops, lui, a une collerette trop développée et des cornes trop épaisses pour son âge. Un crâne de bébé tricératops a été découvert la même année que le film, mais il était sans doute trop tard pour les modifications, d'autant que l'animatronique du petit avait été conçu quatre ans plus tôt.
Si le tricératops dans Jurassic Park était immobile et malade, il est plus actif dans la suite, chargeant les humains dès qu'il est libéré. Aujourd'hui, les herbivores à cornes comme les buffles et les rhinocéros n'hésitent pas à charger quand ils sont menacés.

 


Apparitions : Les deux tricératops, l'adulte et le juvénile, apparaissent emprisonnés dans le camp des chasseurs, avant que Harding et Van Owen ne leur ouvrent leur cage. L'adulte initie alors le chaos en chargeant la tente où Ludlow présentait son projet, puis il renverse plusieurs véhicules jusqu'à causer une explosion qui projette une voiture enflammée dans l'arbre où Tembo et Ajay Sidhu guettaient l'arrivée du tyrannosaure, manquant de peu de les tuer.

Anecdotes :
- Le modèle informatique du trike adulte, créé pour le seul plan où l'on voit l'animal en entier, n'a pas la même forme de corps et de crâne que l'animatronique. La corne nasale, notamment, pointe vers l'avant et non vers le haut. Ce modèle sera réutilisé en d'autres couleurs pour Jurassic Park ///.
- L'animatronique de l'adulte n'est qu'une tête, ce qui est dissimulé grâce au cadrage et à la bâche qui le recouvre quand il charge la tente.
- L'animatronique du petit a été construit pour le premier film, lors d'une scène supprimée où il charge Lex dans son dos par jeu et où elle le chevauche.

 

Vélociraptor ou "Raptor"

Étymologie : ''voleur rapide''

Classification : Saurischien théropode, famille des droméosauridés

Régime alimentaire : Carnivore

Époque : Crétacé supérieur (-75 à -71 millions d'années)

Répartition géographique : Mongolie-Intérieure, désert de Gobi (Mongolie, Chine)

Dimensions : 1,8 à 2,5 mètres de long ; 7 à 38 kilogrammes (réalité) / 4 mètres de long ; 150 kilogrammes (film)

 



Description : Le vélociraptor est le premier droméosauridé découvert en 1923 et reste à ce jour le mieux connu des paléontologues avec près d'une douzaine de fossiles découverts. Son rôle dans la franchise Jurassic Park en a fait l'un des dinosaures les plus iconiques au monde, même si l'animal réel était très différent de celui des films et ne dépassait pas la taille d'une dinde – en soit, le jeune garçon que Grant s'amuse à effrayer sur le site de fouilles au début du film n'a pas tort. Comme les autres droméosauridés, Velociraptor était recouvert de plumes, y compris sur la queue et sur les bras – qui s'apparentaient alors à de véritables ailes, même si l'animal était trop lourd pour voler. Ses pieds étaient munis d'une griffe en forme de faucille de près de 7 centimètres de long avec lesquelles il devait s'agripper à ses proies et les maintenir au sol. Un fossile exceptionnel retrouvé en 1971 montre d'ailleurs un spécimen mort en plein combat avec un protocératops, ce qui prouve une relation prédateur-proie entre les deux animaux, peut-être ensevelis par une tempête de sable, l'effondrement d'une dune ou suite à une inondation.

Fidélité scientifique : Les raptors sont physiquement les mêmes, mais ils comptent cette fois des mâles, orange avec des rayures noires. Mêmes remarques sur l'absence de plumes, les pieds épais, les mains en pronation et les queues flexibles (vues plus clairement lors de la scène des hautes herbes). Contrairement au premier opus, les raptors sont ici présentés comme des prédateurs brutaux, impulsifs et d'une intelligence plus animale, donc plus proche de la réalité, même si Deinonychus ne devait pas être si agressif. Cette brutalité est expliquée dans le roman The Lost World : suite à l'ouragan Clarissa, les jeunes raptors ont été livrés à eux-même sans adultes pour les élever. Plutôt que de coopérer, deux raptors sont montrés en train de se battre entre eux, ce qu'ils devaient également faire à leur époque. En revanche, leurs mains en supination n'étaient pas faites pour creuser.

 


Apparitions : Leur rôle est moins important que dans le film précédant : ils font cette fois davantage figure d'obstacles que d'antagonistes. Ludlow et Burke expriment leur inquiétude au sujet des vélociraptors après la chute de la caravane, mais c'est après la seconde attaque nocturne des tyrannosaures qu'ils se montrent enfin. Tentant de fuir les t. rex, les chasseurs d'InGen s'aventurent dans les hautes herbes, malgré les avertissements d'Ajay Sidhu. Intéressés par ces proies faciles, les vélociraptors encerclent les chasseurs à leur insu, dissimulés par les hautes herbes. Nombre d'entre eux y laissent leur vie, y compris Ajay dont les protagonistes ne retrouvent que le sac, mais ceux-ci parviennent à traverser les hautes herbes assez vite pour s'échapper. Les raptors les suivent jusque dans le village d'ouvriers abandonné d'InGen, où ils piègent Harding et Kelly dans un bâtiment. D'abord réfugié dans une voiture, Malcolm opte pour ledit bâtiment lorsque l'un des raptors brise une vitre en y introduisant son museau. Un autre raptor s'immisce en creusant sous les planches, mais Kelly use de ses talents de gymnaste pour le pousser sur un morceau de bois acéré. Pendant ce temps, Harding est aux prises avec d'autres raptors sur les toits. Elle réussit à en faire tomber un en faisant glisser les tuiles sur lesquelles il se tient, et les deux raptors finissent par se battre entre eux, laissant Harding, Malcolm et Kelly rejoindre le centre de communication où les attend Van Owen et l'hélicoptère de secours.

Anecdotes :
- À l'origine, des raptors étaient censés s'introduire à bord du S.S. Venture (le même nom que le navire dans King Kong) et être les responsables de la mort de l'équipage. La scène ayant été coupée, l'équipage tué est laissé sans explication dans le film final.
- Avant l'inclusion de la scène de San Diego, il était prévu que le film s'achève sur un combat entre des raptors et des ptéranodons.
- Dans la scène de l'attaque du village, trois raptors sont présents, dont une femelle. Elle n'est pas brun uni comme celles du premier film, mais ses couleurs ressemblent à celles des mâles en plus clair. Le parc d'Universal Studios à Singapour possède d'ailleurs un animatronique surnommé Patsy et basé sur la femelle.

 

 

Ptéranodon

Étymologie : ''aile sans dent''

Classification : Ptérosaure ptérodactyloïde, famille des ptéranodontidés

Régime alimentaire : Piscivore

Époque : Crétacé supérieur (-86 à -84 millions d'années)

Répartition géographique : Kansas, Alabama, Nebraska, Wyoming, Dakota du Sud (États-Unis)

Dimensions : 4 à 6 mètres d'envergure ; 20 à 35 kilogrammes

 



Description : Le ptéranodon est un incontournable des animaux préhistoriques, et il n'est pas rare d'en apercevoir voler sans but en arrière-plan de tout paysage mettant en scène des dinosaures depuis sa description en 1876. Il n'est pourtant pas un dinosaure lui-même : il fait partie de l'ordre des ptérosaures, les premiers vertébrés capables de voler, qui forment avec les dinosaures et les crocodiliens le clade des archosaures. Souvent pris pour un ptérodactyle par le grand public, Pteranodon est cependant dépourvu de dents, et surtout bien plus grand, le ptérodactyle ne dépassant pas la taille d'un hibou. Le ptéranodon vivait à proximité de la voie maritime intérieure de l'Ouest, une mer qui recouvrait le centre de l'Amérique du Nord au Crétacé. Son régime alimentaire était donc principalement piscivore, comme l'ont attesté des restes de poissons découverts dans son estomac. De récentes études ont conclu qu'il était capable de plonger et de nager sous l'eau pour pêcher, comme les fous de Bassan modernes. Les mâles paradaient avec leur crête, plus longue que chez les femelles.

Fidélité scientifique : Plusieurs variantes de ptéranodons apparaissent dans la saga, mais celle de The Lost World : Jurassic Park est en général la préférée des fans, en partie parce qu'elle a droit au dernier plan du film. Pourtant, des trois variantes, c'est celle-ci la moins scientifiquement correcte. Le cou de Pteranodon était relativement court ; hors, il a ici un long cou d'oiseau souple et en forme de S. Sa tête est proportionnellement trop petite. Au lieu d'être incurvé vers le haut, le bec est droit avec les extrémités recourbées comme celui d'un cormoran. Le vrai ptéra avait en outre la mâchoire supérieure légèrement plus longue que l'inférieure. Ici, les deux mâchoires ont la même taille. Les pieds n'étant pas préhensiles, il n'aurait pas pu se poser sur un arbre, et surtout pas debout sur ses pattes arrière : tous les ptérosaures étaient quadrupèdes et marchaient sur leurs ailes repliées. Ils possédaient également des pycnofibres sur le corps (sortes de filaments s'apparentant à des proto-plumes), ce qu'aucune variante de la franchise ne possède. Le bout de leurs ailes était également plus arrondi que pointu, même si ce trait était inconnu en 1997, et la membrane des ailes devrait s'arrêter au niveau des chevilles et non des cuisses.
Le principal avantage de cette variante sur celle de Jurassic Park /// est l'absence de dents, comme l'indique l'étymologie de son nom de genre, ''aile sans dent''.

 


Apparitions : À la fin du film, un ptéranodon illustre en se perchant gracieusement sur un arbre la vision d'Hammond concernant Isla Sorna : un lieu autrefois sous contrôle humain, où la vie a retrouvé ses droits.

Anecdotes :
- La fin originale montrait des ptéranodons attaquer l'hélicoptère de secours et se battre contre les raptors. Cette fin a été supprimée au profit de la section à San Diego. Une autre scène coupée mettait en scène les ptéranodons : poursuivis par les raptors dans les hautes herbes, les personnages survivants sautent d'une falaise et déploient des deltaplanes pour s'échapper, mais des ptéranodons les prennent pour cibles. Ils démembrent un personnage (potentiellement Ajay) et détruisent les deltaplanes d'autres, provoquant leur chute.
- L'art conceptuel du film montre que deux espèces de ptéranodon différentes étaient prévues pour le film : Pteranodon longiceps, à la longue crête pointant vers l'arrière de la tête, et Pteranodon sternbergi, à la crête en forme de losange, de nos jours reclassifié dans son propre genre, Geosternbergia. [insérer image ''Géo TLW''] Seul P. longiceps est visible dans le film, mais G. sternbergi a été conçu pour le film comme un dimorphisme sexuel. En réalité, il est possible que Geosternbergia ait été l'ancêtre direct de Pteranodon.
- Le géosternbergia apparaît à plusieurs reprises dans les jeux vidéos et produits dérivés des films, mais toujours en tant que ''ptéranodon'', le genre Geosternbergia n'existant que depuis 2010. Seuls le jeu vidéo Jurassic World Evolution 2 et la gamme de jouets Mattel Jurassic World : Legacy Collection le traitent comme un animal à part.

 

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Votre avis sur cette page


Posté par Conchita Bulin - 7 Janvier 2016

oui géniale

Posté par KAGOOL - 19 Juin 2019

SE FILM EST MON MEILLEUR JURASSIC PARK

Posté par Benjamin Cossou - 30 Octobre 2019

Super film, mais j'ai pas eu le courage d'aller jusqu'au bout..
Par contre j'ai bien aimé le passage où



Le saviez-vous ?

Dans le livre Jurassic Park, Malcolm dit qu'il s'habille toujours de la même façon car ça lui évite de perdre du temps à choisir une tenue, il partage ce trait de caractère avec Seth Brundle le scientifique de La Mouche. Au cinéma, les deux rôles sont joués par Jeff Goldblum.