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Podcast #12 - On décrypte le trailer de Fallen Kingdom

C'était annoncé, on allait défoncer ce trailer comme il le mérite. Ça allait être un massacre, pire qu'il y a 3 ans, et Jules-de-chez-World-en-face s'apprêtait à répéter à qui voudrait l'entendre cette fois encore que nous ne sommes que d'infâmes haters aigris et ingrats.


Et puis on ne sait pas ce qui s'est passé. On a commencé à être gentils, à lui chercher des excuses à ce trailer, à se focaliser sur des détails qui pourraient être des pistes intéressantes, et à se persuader que tout ce qu'il ne montre pas sera génial ...

Bref on est en pleine phase de déni mais ça ira mieux la prochaine fois.

Bonne écoute !

Allergiques aux spoilers, soyez prévenus : on ne ménage rien.


Fallen Kingdom : première bande-annonce

L'amour pardonne tout, même les trahisons et les coups. C'est en substance ce que chante Irma Thomas dans le morceau qui fait l'ouverture du trailer de Fallen Kingdom. Au-delà du caracaractère douteux de cette affirmation, en ce qui nous concerne c'est non. Non Colin, n'insiste pas. Va-t-en Colin, laisse-nous vivre l'idylle qu'on espérait avec Juan Antonio, sans qu'il ait à sentir ton souffle chaud sur sa nuque.

Après une exclusivité de quelques heures pour les quelques chanceux invités de la Comic Con Brasil, la bande-annonce de Jurassic World Fallen Kingdom a été révélée au monde entier au terme d'une folle semaine de promo chargée de teasers et d'aperçus: 

 

On n'en détaillera pas le contenu ici, rendez-vous sur notre forum ou dans un prochain podcast en live pour l'analyser avec nous.

Et si vous êtes parisiens, faites-donc un détour par La Défense ou la Gare du Nord où le trailer sera diffusé en boucle sur écran géant toute la journée. 

Fallen Kingdom : Juan Antonio baillonné ?

Hasard ou chaos, en alignant The Impossible de Juan Antonio Bayona face au Jurassic World de Colin Trevorrow, le programme TV de ce soir (26/11/2017) reproduit l'opposition inégale qui est probablement en train de se jouer dans la salle de montage de Fallen Kingdom.

 

Depuis son arrivée sur la licence Jurassic World, alors même qu'il était en pleine promo pour A Monster Calls, Juan Antonio Bayona s'est montré très discret. A l'exception d'une sublime photo de tournage faisant office de note d'intention, il a seulement laissé échapper quelques souhaits : celui de faire un film plus sombre, plus adulte et avec un vrai fond, ainsi que celui de revenir à plus d'effets spéciaux mécaniques.

De son côté, Colin Trevorrow, producteur et scénariste, se faisait aussi discret et relativement distant sur le sujet. Néanmoins, le choix de tourner une grande partie du film en Angleterre semblait découler de la présence de Trevorrow dans les studios de Pinewood pour l'épisode 9 de Star Wars.

Mais ça, c'était avant.

La trajectoire en dents de scie de Trevorrow, l'a mené dans une position paradoxale : viré de Star Wars 9, affaibli par le naufrage critique et commercial de The Book of Henry, il conserve pourtant les pleins pouvoirs sur la licence Jurassic World qu'il a conduite à la fois au sommet du box-office et dans les tréfonds du nanar Syfy. 

Si l'on ne peut que se réjouir que les liens personnels qui existent entre la production de Star Wars et celle de Jurassic World (Frank Marshall, producteur principal sur la nouvelle trilogie Jurassic, est le mari de Kathleen Kennedy, présidente de LucasFilm, qui a viré Trevorrow de Star Wars 9) n'influent pas sur les décisions prises au sein de chaque franchise, on ne peut s'empêcher de se demander comment les critères de compétence peuvent être si différents d'une licence à l'autre, d'autant que l'histoire se répète étrangement.

En effet, en 2012 Colin Trevorrow devait être assistant réalisateur sur le projet d'un Star Wars 7 mené par Brad Bird. Suite à l'abandon de celui-ci, Frank Marshall présenta le jeune Colin à Steven Spielberg qui le replaça au poste de réalisateur de ce qui s'appelait encore Jurassic Park 4.

Jurassic World se retrouve donc être la bouée de sauvetage de Trevorrow pour la seconde fois. Et depuis qu'il n'a plus rien d'autre dans son emploi du temps il semble se consacrer plus que de raison à la production de Fallen Kingdom.

Sa communication à outrance sur Twitter, jugée avenante et rafraichissante à l'époque du tournage du premier opus, avant de devenir clientéliste et bouffie de fan-service, a repris de plus belle. Et l'on sait de sa propre main qu'il passe ses journées en salle de montage avec Juan Antonio Bayona, de même que l'on connait le modèle du mug qu'il a offert à son réalisateur, acheté au su de tous dans une boutique en ligne tenue par un fan populaire.

Ce retour aux manettes a ceci d'inquiétant qu'il ne peut se faire qu'aux dépens de Bayona, en qui de grands espoirs étaient placés pour relever le niveau après le naufrage qualitatif qu'était Jurassic World. Selon certaines sources, l'éviction de Trevorrow de Star Wars 9 est en partie dûe à son ego et son incapacité à remettre en question ses propres idées. On ne peut que redouter qu'à un poste de producteur ce trait de caractère soit encore plus néfaste, quelle sera alors la marge de manoeuvre laissée à Bayona dans le montage du film ?

Un premier élément de réponse a été donné il y a quelques jours. Colin Trevorrow a dévoilé un teaser de quelques secondes montrant Chris Pratt faire des papouilles à un bébé vélociraptor en CGI : 

 

Rien dans cette séquence ne saurait être plus éloigné des intentions de Bayona mentionnées plus haut. En choisissant de la dévoiler en tant que premier extrait du film, Trevorrow cajole ses fans, persiste dans la personnification des dinosaures (celui-ci est, au vu de son apparence, Blue (ou son petit), le raptor dressé favori de Pratt dans le précédent film) mais surtout il met en avant ses propres idées et, sciemment ou non, contredit les intentions de Bayona, en particulier celle de ne pas se focaliser sur les dinosaures mais de les utiliser pour raconter quelque chose de fort, et celle de revenir à plus d'animatroniques. L'intention de Trevorrow elle pourrait être toute autre : reproduire un film similaire au premier pour retoucher les mêmes audiences avec ses propres idées et ainsi se relancer en tant que réalisateur bankable. 

En somme Trevorrow retombe dans ses travers et la descente est rude par rapport à la première image dévoilée par Bayona qui cristallisait en un plan tout ce qui faisait défaut au premier Jurassic World : le fond, la forme, et le symbole. On a du mal à croire que les deux images proviennent du même film.

Bien évidemment un teaser ne fait pas un film, mais les exemples de blockbusters hybrides et déstructurés dûs à la cohabitation impossible de créatifs aux vues opposées sont trop nombreux pour qu'on ne s'en inquiète pas. Et on attendra ardemment de la bande-annonce à venir qu'elle infirme nos craintes. 

Quelle que soit l'empreinte laissée par Trevorrow sur Fallen Kingdom, il devra ensuite résoudre l'épineux problème qui se posera à lui pour le troisième film : s'il réalise Jurassic World 3 après avoir dit vouloir changer de réalisateur pour chaque film, ce sera un aveu d'échec personnel, et s'il ne le fait pas, étant donné sa situation, il ne réalisera peut-être jamais rien d'autre. 

Jurassic World Evolution : un nouveau jeu de gestion sous licence JW

Nous évoquions dans notre dernier podcast le surprenant manque de visibilité de la licence Jurassic World, qui contre toute attente ne profite pas du succès du film de Colin Trevorrow pour occuper la scène marketing en attendant le prochain opus.

Cette absence vient en partie de prendre fin avec l'annonce de Jurassic World Evolution, jeu vidéo de gestion qui, s'il peut faire parler de lui avant, ne sortira qu'en 2018, après Fallen Kingdom.  

 

De Jurassic Park 3 : Park Builder à Jurassic World The Game sur mobile en passant par le mythique Jurassic Park Operation Genesis, JW Evolution ne sera pas le premier jeu de la licence à placer le joueur à la tête du parc d'attraction le plus futuriste du monde entier. Difficile cependant de voir dans ce nouveau jeu la suite, ou le successeur d'Operation Genesis, tant le jeu développé par BlueTongue Software en 2003 était le résultat d'une volonté particulière.

Jurassic Park Operation Genesis avait été conçu par ses développeurs comme une simulation de vie de dinosaures avec une surcouche de gestion. Au vu du savoir faire de son développeur, Frontier, Jurassic World Evolution devrait prendre le parti opposé et être un jeu de construction et de gestion de parc, avec des dinosaures à la place des manèges.

On espère néanmoins que Evolution saura prendre le meilleur des deux genres pour nous proposer le grand jeu qui manque à la licence depuis de nombreuses années maintenant.

Podcast #11 - Univers étendu et canonicité

C'est le grand retour de nos podcasts canoniques après une longue pause entrecoupée par quelques audio-forums. Au programme, l'Univers étendu, un vaste sujet par définition jusqu'à ce qu'on se rende compte que dans le cas de Jurassic Park on n'a pas énormément de choses à en dire.

Il en résulte notre podcast le plus court à ce jour au fil duquel on revient sur les oeuvres diverses et variées qui constituent le lore de Jurassic Park, des comics aux jeux vidéos, en passant par une mystérieuse photo aperçue dans Jurassic World.

A défaut d'en vanter les qualités on tente d'y trouver des réponses aux questions laissées ouvertes par les films, et de définir dans quelles mesures toutes ces histoires peuvent être considérées comme canons. Bonne écoute ! 

 

Bonus : l'anecdote de la photo : https://www.youtube.com/watch?v=I3r5BT_Wsu8

 

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Le saviez-vous ?

Un personnage nommé Juttson devait apparaître dans Le Monde Perdu, basé sur le Dr Levine du livre. Il a été supprimé et ses lignes de dialogues les plus importantes ont été donné à Sarah Harding.