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Eh bien ! C'est toujours aussi agréable de lire ton récit ! Je trouve que tu as bien ré-interprété la scène de l'attaque de l'enclos des raptors, beaucoup plus meurtrière que dans le film et plus longue.
Hors ligne
Bonjour à tous,
Voici la deuxième partie du Temps des Loups.
Bonne lecture,
Le Temps des Loups
(partie 2/3)
Lorsque Dearing et les soigneurs furent de retour à Burroughs, ils se garèrent sur la place de l’Obélisque, recouverte d’une fine couche de cendres, et en pénétrant dans le Centre de la Découverte, ils découvrirent le bâtiment désert alors qu’ils s’attendaient à y trouver un ou plusieurs des hommes du commandant Torres en train de monter la garde. En traversant la rotonde plongée dans la pénombre (seul l’éclairage d’urgence était activé), ils remarquèrent non seulement que des morceaux de la coupole et des bustes sur les balustrades étaient tombés suite à la puissante secousse ressentie aux alentours de minuit mais que entre l’entrée et la maquette, il y avait plusieurs tâches de sang en train de sécher sur le sol. Ils en virent une autre, plus étendue, au niveau des marches de l’estrade, formant comme une petite cascade figée de couleur vermeil.
— Qu’est-ce qui s’est passé ici ? Se demanda Dearing, sachant que quiconque ayant perdu son sang là avait dû être tué de manière brutale.
Sur le qui-vive, Grady et Sembène prirent leurs fusils et encouragèrent Dearing et Leon à rester derrière eux, craignant qu’un quelconque prédateur ne soit introduit dans le bâtiment et ait tué les hommes de Torres.
— Restez sur vos gardes. Dit Grady à ses compagnons.
Ils prirent la direction des laboratoires Norman Atherton et y parvinrent sans encombre. On avait laissé l’éclairage et des caisses de matériel avaient été laissés sur place alors que le protocole Royaume Déchu ordonnait l’évacuation de tous les actifs de valeur. Les généticiens étaient visiblement partis précipitamment.
— Ils ont évacué, merde ! Jura Grady.
— Pourquoi tu voulais voir Wu ? Lui demanda Dearing.
— L’I.rex nous a encore surpris. Non seulement, elle a recruté les néoraptors et les procératosaures mais elle a aussi donné naissance à un petit, mort-né.
— Attends, répète un peu ?
Tout en fouillant les laboratoires à la recherche de quelque document utile, Grady et Sembène leur racontèrent les péripéties qu’ils avaient vécus dans la montagne.
— Même avec tout ce que vous venez de nous raconter, je ne crois pas que nous sommes au bout de nos peines. Et j’ignorais que nous avons sur cette île une version réelle du Dwimorberg du Retour du Roi. Dire que la division sécurité a caché à tous pendant toutes ces années ce qui aurait été la découverte archéologique majeure de la décennie… Commenta Dearing. Tu sais comment mon animosité avec Wu a commencé ? Demanda-elle à Grady peu après.
— Non. Tu n’as jamais été claire à ce sujet.
— Ça a commencé lors d’une soirée au Palais…
— Celle où t’as finit en train de dégueuler la tête dans les buissons ?
— Non, une autre. J’étais encore directrice adjointe à l’époque. C’était plutôt une grosse réception. Il y avait certains des mécènes et des investisseurs mais aussi Arnold, Régina, Ramon, bref toute l’équipe de direction du parc ainsi que Masrani. Wu, accompagné du docteur Preston, est venu nous rejoindre à un moment. On s’est tous installés avec certains des invités dans les canapés pour discuter de tout un tas de sujets, dont les travaux les plus récents de Wu. L’ambiance était bon enfant et les verres ont commencé à s’enchaîner et à un moment, on fut amené à parler de l’amitié entre Wu et Preston sauf que j’étais un peu ivre…
Grady haussa un sourcil.
— Ok, pas mal ivre. Reconnut-elle. Et tu sais ce que j’ai fini par dire ? Henry aime élargir le cercle de ses amis. Presque tout le monde a éclaté de rire.
— Cette fameuse blague vient donc de là… J’ai également entendu celle avec le chercheur d’or, celle du sauteur à l’élastique ou pire, celle à propos de son dinosaure préféré. J’espère que tu n’en as pas à l’origine de celles-ci aussi car sinon, tu serais la risée de l’île si ça se saurait. Surtout pour la dernière, particulièrement réfléchie et mature… Ironisa-il.
— Non. Ces dernières ont été inventées par d’autres qu’après-coup. Juste après que j’ai lancé cette petite boutade, j’ai croisé le regard de Wu. Il feignait de rire mais au fond de lui, il était vraiment gêné. Je me suis rendu compte que trop tard que je venais de l’humilier d’une façon assez dégueulasse. Les choses n’ont été dès lors plus les mêmes entre nous.
Dearing vit qu’une feuille de papier s’était décrochée d’un tableau d’affichage à quelques mètres d’eux. Elle s’accroupit pour la saisir et en la retournant, elle remarqua qu’on avait dessiné sur la face opposé. Ce qu’elle vit l’irrita.
— Les petits enculés !
L’ayant entendu souffler ainsi, Grady se rapprocha. Il vit que le dessin représentait l’indominus mais d’une façon anthropomorphisée car d’une part elle était allongée sur le flanc de façon assez lascive mais surtout elle était vêtue d’un chemisier blanc d’un pantalon bootcut, blanc lui aussi. C’étaient là les habits typiques de Dearing. D’autres éléments confirmèrent qu’il s’agissait bel et bien d’une caricature d’elle : L’I.rex tenait une bouteille de vin entre ses griffes et elle avait le regard hébété, comme si elle était ivre. Le dessin était titré Le futur de Jurassic World.
— Une caricature ? Fit Grady.
— Ouais mais son auteur n’a pas eu les couilles de signer. Répondit Dearing en pliant le dessin pour le mettre dans sa poche. Tu as trouvé quelque chose ?
— Rien d’intéressant.
— Nous n’ont plus. Les ordis ont vu tous leurs fichiers supprimés et tous les documents importants semblent avoir été emportés. Ajouta Sembène.
— Il y a un endroit qu’on n’a pas fouillé. Déclara Dearing.
— Lequel ?
Elle les guida plus profondément dans les laboratoires, jusqu’à une porte à verrous électroniques dotée d’un petit hublot laissant entrevoir la présence d’une annexe, également équipée de matériel scientifique. A côté de la poignée, un voyant de couleur rouge indiquait que la porte était verrouillée.
— Le petit labo secret de Wu. Répondit-elle.
Grady et Sembène s’échangèrent un regard puis balayèrent leur environnement à la recherche d’un objet qui leur aiderait à enfoncer la porte mais avant même qu’ils n’en trouvent un, Dearing s’approcha du pavé tactile. Il lut ses empreintes digitales et à leur surprise, la porte s’ouvrit.
— Ah ! Ces cons n’ont pas encore retiré mes accréditions ! S’écria l’ex-directrice.
— Il n’est pas tellement secret ce labo, vous pouvez y entrer comme bon vous semble. Constata Sembène.
— J’ai dit ça juste parce que ça avait l’air plus palpitant. Dit-elle. J’y suis allé quelque fois par le passé, pour m’assurer de la bonne évolution de la conception de l’I.rex et pour assister à sa naissance. C’est ici qu’elle est née.
Ils pénètrent dans l’annexe, dont les seules sources de lumière étaient l’écran de veille d’un poste informatique ainsi que les lampes d’une série de terrariums disposés le long d’un des murs. Dearing trouva l’interrupteur et alluma la lumière.
A l’opposé des terrariums, il y avait une paroi acrylique séparant l’annexe d’une alcôve où se trouvaient plusieurs cuves de verre. C’étaient là des matrices de développement où l’on faisait croître des embryons. Développées pour la première fois sur le Site B juste avant l’incident Clarissa, ces matrices permettent une croissance des embryons plus efficace et rapide que via l’insémination d’œufs et les spécimens mis au monde au travers de cette méthode sont plus grands et indépendants après leur naissance que ceux éclosant. Ainsi, dans un cadre industriel, c’était cette méthode qui était préférée et la fabrique d’InGen à San Diego disposait de rangs entiers de ces cuves.
Lorsqu’elles sont utilisées, l’embryon, fourni en nutriments et oxygène via un système de perfusion et de sondes, est immergé dans un liquide amniotique de synthèse à base d’eau, de glucose et divers autres éléments comme du sodium, du potassium, du calcium , magnésium, chlore, bicarbonate, phosphore ainsi que des oligoéléments tels que du fer ou du zinc. Mais les cuves que Dearing et les soigneurs virent étaient vides, n’ayant plus servi depuis la naissance de l’indominus.
En dehors de la présence de ces matrices, le lieu semblait aussi banal que les coulisses de bien des laboratoires et n’avait rien de particulièrement sinistre, si ce n’est son éclairage plus faible que ceux des autres salles des laboratoires. Dearing s’aperçut que la mine de Grady arborait presque comme un air blasé, comme s’il s’était attendu à voir quelque chose de plus remarquable.
— Tu as l’air déçu. Lui fit-elle remarquer.
— Non, je ne le suis pas mais pour être honnête, je m’imaginais un truc comme dans Alien : Resurrection. Tu sais le labo avec toutes les tentatives d’hybridation ratées.
— Brr… Frissonna Dearing en se remémorant la scène se déroulant dans le décor que Grady venait de mentionner.
Alors qu’elle s’installait au poste informatique afin de fouiller dans les fichiers de l’ordinateur, les soigneurs allèrent jeter un coup d’œil aux terrariums. Leurs yeux s’écarquillèrent d’étonnement lorsqu’ils virent qu’ils contenaient des spécimens de vertébrés chimériques dont des serpents bicéphales, des créatures quasi-semblables à des axolotls mais dotés d’une nageoire dorsale bleutée, ainsi que des dracènes à la peau non pas constituée d’écailles mais de plumes courtes et larges de forme triangulaires.
— Il n’y a plus rien sur l’ordi. Déclara Dearing. Peut-être qu’il reste quelque chose sur les serveurs mais hormis si vous connaissez quelque chose à leur fonctionnement car ce n’est pas du tout mon cas, on a besoin de quelqu’un qui sache s’y faire. Il faut qu’on retourne à la salle de contrôle pour ça.
Elle se releva de la chaise mais alors qu’ils prenaient la direction de la sortie, Leon s’aperçut qu’à côté de l’alcôve des matrices, il y avait une porte, non pas aussi lourde et complexe que celle de l’entrée, mais de constitution beaucoup plus simple et nécessitant une clé pour être ouverte.
— Il y a quoi derrière cette porte ? Demanda le stagiaire.
— Aucune idée. Lui répondit Dearing. Elle était toujours fermée lorsque j’étais là.
Grady s’approcha alors de la porte et la défonça à coups de pieds. Lorsqu’elle fut enfoncée, il passa le seuil et éclaira la petite pièce obscure qui se trouvait au-delà avec sa lampe torche.
— Qu’est-ce qu’il y a dedans ? Lui demanda Leon alors qu’ils s’approchaient à leur tour du seuil.
— Le côté obscur du génie de Wu. Répondit Grady.
A la lumière du faisceau de sa lampe torche, ils virent une série de bocaux rangée sur une étagère métallique. Ils s’en rapprochèrent et virent que chacun contenait des embryons ou des fœtus d’Indominus rex. En les observant, ils eurent tôt fait de se rendre compte qu’ils étaient difformes. Tandis que certains étaient dissymétriques avec un membre plus long que l’autre ou avec l’une des mâchoires décalée par rapport à l’autre, d’autres étaient bossus, n’avaient pas d’yeux ou un en trop, et il y avait même un qui était bicéphale.
— Ce n’est pas aussi flippant ou dans ta gueule que Sigourney Weaver avec la bouche de travers ou réduite à une masse informe plaidant pour qu’on la tue mais c’est toujours intéressant à regarder. Déclara Grady.
— Il n’y a pas un protocole qui dit que tous les embryons ratés doivent être incinérés ? Fit Leon.
— Si, en effet. Dit Dearing. Mais je suppose qu’Henry, comme les artistes auquel il aime se comparer, a voulu garder les brouillons ratés de son œuvre. Pour les étudier et s’en servir pour corriger les erreurs qu’il a pu faire.
— Bien que j’aurais aimé que le petit que nous avons trouvé dans la montagne soit resté intact pour qu’on l’étudie, je ne suis pas sûr que laisser ceux-ci ici soit une bonne idée. Sherman avait quelque part raison lorsqu’il a justifié l’incinération du premier. Si Biosyn, Grendel ou quelque d’autre tombe sur ces fœtus une fois que nous aurions déserté l’île, qui nous dit qu’ils ne tenteront pas de les cloner ? Ils obtiendraient certes ce même genre de monstres au départ mais à force d’essayer, ils risquent d’obtenir des individus viables.
— Si jamais ils y parviennent alors cet incident risque de se répéter ailleurs, sans compter les utilisations néfastes potentielles qu’ils pourraient faire d’un indominus. Ajouta Sembène. Ils ne doivent pas mettre la main dessus.
— Dans ce cas, il faut les détruire. Dit Dearing alors qu’elle tenait l’un des bocaux dans sa main, fixant le spécimen qui y était contenu d’un regard mi- épouvanté mi- fasciné.
C’était le plus intriguant de tous car bien qu’il n’ait eu aucun membre manquant ou en surplus, leurs extrémités comportaient des doigts en trop. Les mains en avaient cinq et non quatre et de surcroît, les doigts étaient plus larges et courts qu’ils ne devraient l’être, tout comme les griffes, tandis que sa boîte crânienne était si surdimensionnée qu’elle lui donnait un air d’extraterrestre, air renforcé par le fait que le museau était bien plus court que chez l’individu qu’ils connaissaient. Au sommet du crâne, de touts petits filaments rouges orangés flottaient dans la solution d’éthanol pur.
Elle se retourna vers les autres et reposa le bocal sur l’étagère.
— Retournons à l’Administration. Nous avons à faire.
Ils quittèrent la pièce, prenant soin de refermer derrière eux du mieux qu’ils pouvaient, et prirent la direction de la sortie.
En marchant en direction de l’entrée de l’Administration, le groupe s’aperçut que les choses n’étaient plus les mêmes à Burroughs que lorsqu’ils l’avaient quitté.
Au milieu du parking, une pièce d’étoffe, lacérée de plusieurs coups de poignard, brûlait et entre les flammes, Dearing crut distinguer certaines des lettres formant le logo d’InGen. En levant les yeux, ils virent qu’en lieu et place de celui d’InGen, un étendard flottait, représentant cinq têtes de morts disposées en arc convexe sur fond gris. Grady connaissait ce drapeau, l’ayant déjà vu dans l’une des salles communes des résidences des gardes gris. C’était leur drapeau officieux, jugé comme trop sinistre par les autorités onusiennes.
Que s’était-il passé ?
Ils poursuivirent leur route, allant au-devant des deux factionnaires de la J-SEC gardant le pont,
— Ok. Y-aurait-il quelqu’un pour m’expliquer pourquoi un drapeau avec cinq têtes de morts flotte à la place de celui d’InGen et pourquoi on a mis le feu à ce dernier ? Leur demanda Dearing.
— Madame Dearing. Nous devons vous prévenir que les choses ont quelque peu changé depuis que vous êtes partie. Déclara l’un d’eux.
L’agent les emmena jusqu’à la réception et leur raconta là tout ce qui s’était passé depuis le lancement de la mission à la Montagne Hantée. Il leur apprit au sujet de l’identité des assassins impliqués dans les meurtres dont les neveux de Dearing avaient été témoins, du fait que l’I.rex serait une arme biologique d’un nouveau genre selon les gardes, de la confrontation dans la rotonde entre d’un côté Torres et ses hommes et de l’autre les gardes, menés par Brunet, la fusillade et la course-poursuite qui s’en étaient suivies. Avant de partir chasser les troupes d’InGen déployées aux alentours de la Montagne Hantée, les gardes s’étaient introduits en masse dans l’Administration, ignorant les civils qui s’y trouvaient, avaient capturés les deux hommes que Torres avait laissés à la salle de contrôle et descendu le drapeau d’InGen flottant près du pont, le laissant dans l’état dans lequel Dearing et ses compagnons l’avait vu, pour mettre à la place l’étendard sinistre aux cinq têtes de mort, insultant de manière symbolique InGen. Les mercenaires et les scientifiques prisonniers étaient désormais sous bonne garde au quartier général de la J-SEC, dans les niveaux les plus bas de l’Administration.
Les agents de la J-SEC, dispersés dans le Secteur Un et regroupés pour une grande partie d’entre eux là où il y avait des visiteurs, c’est-à-dire dans le sud de Burroughs ainsi qu’au Grand Nublarian, n’avaient pu aider Torres et ses hommes et ceux que les gardes avaient croisés s’étaient tout de suite rendus, sachant pertinemment que résister ne servirait à rien, malgré le fait qu’ils étaient deux fois plus nombreux que les insurgés, tant ces derniers étaient bien mieux entraînés et équipés qu’ils ne l’étaient. Prenant soin de laisser quelques hommes à l’Administration, Brunet permit aux agents de la J-SEC qui y étaient de rester à leurs postes, ces derniers n’étant pour rien dans la conspiration ourdie par les élites d’InGen Security. Cependant, les agents et les insurgés se considéraient à présent avec une grande méfiance mais Brunet avait annoncé que des pourparlers auraient lieu à son retour, visant à établir un certain nombre de conditions visant à assurer la meilleure collaboration possible dans l’intérêt du bien de tous, l’évacuation des civils étant une priorité des deux groupes, bien que c’était alors plutôt la J-SEC qui s’en chargeait. La méfiance était également de mise chez de nombreux employés d’InGen, vivant la situation comme si leur pays venait d’être investit par une armée étrangère aux intentions troubles.
— Cette île est en train de devenir aussi instable que le pays africain moyen… Dit Dearing lorsqu’elle entra dans la salle de contrôle sans même en demander la permission.
Derrière elle, Grady et Sembène avaient été arrêtés par le garde gris stationné près de l’entrée pour qu’ils lui remettent leurs fusils et ce n’est qu’une fois qu’ils s’eurent exécutés qu’il les laissa passer.
Le caporal Chapuy et un autre garde se tenaient debout derrière les rangées de poste, surveillant les techniciens et en balayant la salle de contrôle du regard, Dearing vit Zach et Gray assis contre l’un des murs, somnolant à moitié, des paquets de chips et des sodas à leurs pieds. Krill les avait fait venir dans la salle où moment où Cruthers et Harriman furent témoins de la fusillade sur leurs écrans et notant qu’ils avaient été beaucoup inquiétés, Dearing vint les rassurer avant de se tourner vers l’écran principal, comme si elle était toujours directrice du parc alors que les soigneurs, exténués, et Leon, toujours secoué après avoir échappé à la mort plusieurs fois de suite, prenaient place à mi-chemin entre la porte et les neveux de Dearing pour souffler.
Elle nota qu’une partie des animaux de la réserve avaient déjà franchis le Long Lac et traversaient désormais le village des employés, ayant été évacué dès l’explosion sur le flanc oriental du Sibo. Le reste de la horde suivait, traversant en masse le lac bien qu’une partie semblait encore vouloir rester du côté de la rive nord.
Alors qu’elle analysait les informations affichées sur l’écran, elle fut frappée par la forte odeur de café et de pizza régnant dans la salle tant de nombreuses tasses avaient été englouties par les techniciens dont les poubelles débordaient à cause des boîtes de sandwichs ou des bouts de celles à pizza qui les occupaient. Sur certains des postes, il y avait même quelques-unes des deuxièmes ouvertes, exposant quelques parts encore non consommées et ayant refroidies.
— Ça fait que quelques heures que j’ai été virée et voilà que cet endroit est devenu une porcherie ! Commenta Dearing. Hoskins et le commandant Torres en avaient-ils rien à foutre de l’hygiène ?
— Content de vous retrouver Claire. Lui rétorqua Cruthers.
— Je vois aussi que vous acceptez de collaborer avec les gardes. Vous vous en seriez bien sortit en Europe pendant les années quarante… Dit-elle non sans sarcasmes.
— Ça n’a pas l’air de vous déranger plus que ça vous non plus. Lui rétorqua Krill.
— Exact. Après ce que le Conseil m’a fait et face aux perspectives qui s’offrent à moi, collaborer avec les insurgés m’apporterait un peu de satisfaction je le reconnais. Avoua Dearing.
— Que faîtes-vous ici Madame alors que vous avez été renvoyée ? L’interpella l’un des techniciens, le même qui était venu la quérir à l’infirmerie avant la réunion avec le Conseil d’Administration, un certain Connors. Et ne seriez-vous pas en train de profiter de l’insurrection pour reprendre les commandes ? C’est l’équivalent d’un putsch.
— Mais on s’en fout, Daniel ! On a d’autres chats à fouetter ! Tonna Cruthers.
— Si vous lui obéissez, sachez que vous allez à l’encontre des ordres du Conseil ! Les mit en garde Connors. Vous risquez d’être licenciés pour ça.
— T’est débile ou quoi ?! L’invectiva Krill. InGen ne voudra pas tous nous garder après cette crise. La majorité d’entre nous seront bientôt au chômage !
— Certes mais en collaborant avec elle, vous allez aussi au-devant d’un procès. Je ne prendrais pas ce risque.
Il se leva de sa chaise, prit ses affaires et alors qu’il remontait l’allée la plus proche de son poste en direction de la sortie, Dearing s’interposa sur son chemin, se positionnant en haut des deux marches, le dominant ainsi de haut. Tous se turent et la regardèrent.
— Écoute-moi bien mon petit pote : Le CA n’est pas là et il n’en a rien à foutre de ta pitoyable existence ! Le seul truc qui les intéresse à ton sujet c’est le fric que tu leur feras perdre si jamais tu crèves… En disparaissant, Hoskins a laissé ce vaisseau à la dérive sans capitaine et qui de mieux pour le remplacer que l’ancien, moi… Déclara-elle. A moins que vous voyez un meilleur candidat ? Demanda-elle aux autres personnes présentes dans la salle.
Il n’eut pas de réponse orale mais Cruthers, Krill, Harriman, Quintero et plusieurs autres des techniciens hochèrent de la tête d’un signe approbateur. Quant au caporal Chapuy et à son collègue, ils se contentèrent d’échanger un regard et décidèrent de ne pas intervenir.
— On ne va pas perdre de temps à organiser une réunion et des élections alors arrête de jouer les coqs car tu n’es qu’un cuck ! Lança-elle à Connors. J’ai appris au sujet de ta femme, sacré histoire… Glissa-elle à voix basse avant de rehausser le ton. Je vais te répéter ce que je t’ai dit tout à l’heure : Ta gueules ! Et si tu te barres au lieu d’aider les autres, crois-moi que je te rattraperais pour t’emmener rendre visite à tante Roberta, par la peau du cou s’il le faut ! Elle doit avoir faim. Elle n’a pas eu sa chèvre du soir…
Connors déglutit et blêmit. Derrière Dearing, le caporal Chapuy et son collègue s’échangèrent un regard perplexe, se demandant s’il ne fallait pas intervenir.
— Vous ne feriez pas ça ? N…N’est-ce pas ? Bégaya-il sous l’effet de la menace alors que Dearing descendait lentement les marches.
— Bien sûr que non, pauvre idiot. Tu ne risques non pas de goûter à ses dents mais à mes poings.
Il finit par baisser les yeux et lorsqu’elle s’arrêta devant lui, elle lui donna quelques petites claques humiliantes sur la joue.
— Allez, sois un bon garçon et retournes à ton poste ! Lui commanda-elle sur un ton condescendant.
Dearing se tourna vers le caporal Chapuy et son collègue. Ils lui adressaient un regard plein de respect, impressionné par sa démonstration d’autorité. En ce moment, elle savait qu’ils devaient penser que ses connaissances du parc et sa proximité avec ses employés pouvaient leur être utile.
— On est tous à bord de ce même navire en train de sombrer, Isla Nublar. Rajoutez USS, SSV ou Battlestar devant, peu importe… Notre objectif commun est d’assurer l’évacuation de l’île et de vaincre l’I.rex. Déclara-elle. Combien de personnes reste-il sur l’île, Vivian ?
— Dix-sept mille.
Entre la fin de la Bataille de Burroughs et minuit, le navire de croisière que Zach et Gray avaient vu amarré au terminal à leur arrivée était partit avec ses passagers, embarquant aux alentours de quatre mille personnes. De leur côté, trois des catamarans géants de la flotte d’Ogen, deux ayant été à quais au moment de l’éruption du Sibo et le troisième arrivé à vingt et une heures et partit à minuit, avaient emmenés chacun environ deux mille personnes. Un autre de ses catamarans était encore à quai, ayant atteint l’île moins d’une heure plus tôt et étant en train d’être préparé avant de pouvoir accueillir son lot d’évacués. Ainsi, le processus d’évacuation était relativement bien amorcé et d’autres navires allaient arriver dans les heures à venir. Pendant ce temps, les secouristes prenaient soin des blessés dans les hôtels ainsi que l’hôpital de campagne qu’ils avaient dressé à côté du Palais de la Vallée Perdue.
A chaque fois qu’un navire était prêt à embarquer des passagers, la J-SEC et les policiers costaricains détachés sur l’île en urgence escortaient ces derniers jusqu’au navire et s’assuraient à ce qu’ils montent à bord et que le navire parte. Ils avaient également pris soin de bloquer la Marina, estimant qu’il y avait trop de risques pour que les propriétaires des bateaux qui y mouillaient prennent le large.
— Quand aurons-nous évacué tout le monde ?
— Si les flots ne se déchaînent pas à leur tour, et en espérant qu’ils ne le fassent pas, les derniers visiteurs quitteront Isla Nublar au milieu de la matinée. Répondit Cruthers.
— Peut-être même avant. Ajouta Quintero. Nombre de pêcheurs se sont portés volontaires pour porter secours avec leurs bateaux aux âmes coincées sur cette île et ont formés une flottille. La police et les gardes côtes leur ont envoyé une escorte. Ils devraient arriver aux premières lueurs du jour.
— Ça c’est une bonne nouvelle ! Dit Dearing. Il faudra leur préparer une zone de mouillage. Et niveau énergie, on en est où ?
— Malgré sa proximité avec le Mont Sibo, la centrale n’a pas été touchée par l’éruption comme vous pouvez le voir sur la carte. Lui répondit un autre des techniciens.
Sur la carte en temps réel, les zones touchées par l’éruption s’affichèrent en rouge. Les dégâts immédiats de cette dernières se concentraient surtout au sud de la montagne, des environs du centre thermal jusqu’au bras de mer au niveau de la côte est, en passant par la Colère de la Mère, les ruines de San Fernandez, et le Colisée de l’I.rex, à présent en grande partie détruit. La côte nord, où se trouvait la centrale, avait été miraculeusement épargnée, d’une part parce que le relief empêchait les coulées de lave de l’atteindre et d’autre part car les explosions projetaient les bombes volcaniques davantage vers l’intérieur de l’île.
— Elle a été évacuée cependant en début d’après-midi sur ordre de Masrani. Poursuivit-il. En partant, les techniciens ont configuré le système de production en mode automatique. Normalement, la machinerie devrait encore tourner pendant un peu plus de trente-sept heures avant de s’arrêter.
— Pas de soucis à se faire de ce côté-là. On devrait encore avoir de l’électricité demain. En conclut Dearing.
— Je l’espère aussi, surtout que nous avons déconnecté toutes les installations dans la moitié nord de l’île et tous les enclos irréparables ou vidés pour en économiser au maximum, mais une chose m’inquiète. Ce sont l’état des lignes électriques.
Il fit disparaître les zones touchées par l’éruption et fit afficher à la place les dites lignes, dessinant sur la carte le réseau électrique du parc. Les différentes portions de lignes n’affichaient pas la même couleur cependant. Il y en avait trois, correspondant chacune à un état définit : Vert pour bon état, orange pour un état moyen, et rouge pour un mauvais état. Là où la plupart des lignes dans la moitié sud de l’île étaient en bon état, certaines dans la partie médiane étaient affichées en orange et plus on se rapprochait du volcan, et de l’épicentre du séisme ayant dévasté le parc, plus la proportion de lignes affichées en rouge augmentait.
— La secousse ressentie lorsque vous étiez à l’enclos des achillobators les a rudement mis à l’épreuve. Si on s’en tape une autre de magnitude égale ou supérieure à 6, vous pouvez être sure qu’elles finiront par céder et là il va faire tout noir.
— D’accord. Il faut que l’on rassemble de quoi nous éclairer à l’ancienne au cas où. Dîtes aux employés dans le reste de la Cité de faire de même si ce n’est pas déjà fait.
La radio du caporal Chapuy s’activa et la voix de Darbinian se fit entendre, demandant à son collègue de lui faire un rapport. Alors qu’il lui répondait, le sort de Wu traversa l’esprit de Dearing.
— Avec tout ça j’ai oublié de demander ce qu’il était advenu de Wu. Il a réussi à se tirer n’est-ce pas ? Demanda Dearing au garde français.
— Hélas oui. Répondit ce dernier.
— Il nous a fait une Ernst Stavro Blofeld ! Enchérit Darbinian.
— Une Ernst Sta… ? Répéta Leon de manière incertaine, toujours assis sur le sol à côté des soigneurs.
— T’as jamais regardé les James Bond gamin ? C’est le nom d’un méchant. Dans On ne vit que deux fois de Lewis Gilbert sorti en 1962, il se barre alors que sa base explose.
— J’ai seulement vu les derniers avec Daniel Craig. Dit le stagiaire.
— Tu devrais regarder ceux avec Sean Connery, c’est les meilleurs.
— Je préfère ceux avec Roger Moore. Glissa Grady en se relevant.
— Owen, on a déjà eu ce débat. Lui dit Darbinian. Ne le relançons-pas…
— Ohé, on peut se recentrer sur le sujet ? Leur demanda Dearing, ce qui n’était pour déplaire à Chapuy qui à l’origine parlait avec Darbinian pour lui faire part d’un rapport. Adjudant Darbinian ? Est-ce que le lieutenant Brunet est avec vous ?
— Alors désormais c’est capitaine pour Brunet et lieutenant pour moi-même. Mais oui, il est à côté. Pourquoi ?
Dearing fut momentanément surprise par ces changements de grade puis elle se rappela que les lieutenants Laurence et Glenmore ayant été tués, il n’y avait personne d’autre que Brunet pour occuper le rang de capitaine laissé vacant suite au décès d’Hamada, et afin de remplacer Brunet lui-même à son précédent rang, il n’était pas surprenant que Darbinian soit montée en grade, et c’était là que quelqu’uns des remaniements ayant eu lieu au sein de la hiérarchie de la garnison suite aux pertes subies.
— Pourriez-vous nous le passez s’il vous plaît. Demanda-elle. Nous avons des informations importantes à lui transmettre.
— Entendu.
Où qu’ils étaient, Darbinian passa sa radio à Brunet.
— Je vous écoute, Dearing. Dit la voix de ce dernier.
— Owen et Barry ont survécus à la mission à la Montagne Hantée et ils ont vus des choses dont vous devriez être au courant. Je vous informe aussi que j’ai officieusement repris la supervision de la crise, côté civil bien entendu.
— Tant que vous ne vous me mettez pas de bâtons dans les roues, Claire, ça m’est bien égal. Passez-les-moi.
Elle donna la radio à Grady.
— Gilbert, l’I.rex contrôle les néoraptors et les procératosaures Lui apprit-il. Restez-sur vos gardes.
— Ah, je l’avais presque oubliée celle-là ! Là voilà qu’elle s’est trouvée une meute, comme si on avait besoin de ça… Comment est-ce possible ?
— Je l’ignore. Répondit Grady.
— Ok. Recontactes-moi si vous avez des réponses ou du nouveau.
Grady redonna la radio au caporal Chapuy et se tourna ensuite vers Cruthers.
— Lowery, tu peux fouiller les archives vidéo des enclos de quarantaine et plus particulièrement celles datant de l’époque où l’I.rex y a vécu ? Demanda-il au technicien en chef.
— Je m’y colles.
— Tu crois que le fait qu’elle ait été voisine d’eux durant sa jeunesse y est pour quelque chose ? Demanda Sembène à son collègue.
— Je crains que oui mais pas que. Peut-on me repasser la liste que Wu a transmise avant la mission ?
L’un des techniciens, ayant reçu une copie imprimée de la liste, la fit passer.
— Là voilà.
Lorsque Grady l’eut en main, il la parcourut :
- Giganotosaurus carolinii
- Megaraptor namunhuaiquii
- Carnotaurus sastrei
- Majungasaurus crenatissimus
- Proceratosaurus bradleyi
- Tyrannosaurus rex
- Eudyptes chrysocome
- Melanerpes carolinus
- Kaprosuchus saharicus
- Boa constrictor
- Smaug giganteus
- Phrynosoma cornutum
- Gonocephalus liogaster
— Le procératosaure en fait partie, c’est bien ce qui me semblait. Dit-il.
— En quoi ça nous avance ? Lui demanda Dearing.
— Chez cette espèce, les individus dominants émettent un certain type de phéromones reconnus par les subalternes. T’auras beau savoir produire leurs vocalises, si tu n’émets pas ces phéromones, ils ne te suivront pas.
— Si j’ai bien compris, puisque l’I.rex a du procératosaure en elle, elle peut synthétiser ces phéromones ?
— Grosso modo c’est ça. Mais concernant les néoraptors, je m’interroge encore. Leur communication est beaucoup plus verbale et gestuelle que celle des procératosaures. Le seul fait qu’elle ait appris leur langage était suffisant pour qu’elle parvienne à exercer un rapport de domination. Je n’aurais pas écarté l’idée qu’elle n’ait en fait pas d’ADN de néoraptor si je n’avais pas vu la morphologie de son pied. La grande griffe qu’elle a au niveau de l’orteil interne semble à mi-chemin entre celui d’un raptor et celui des théropodes plus grands. Je crois que Wu a dû bel et bien utilisé de l’ADN de néoraptor mais pourquoi avoir caché ce fait et non celui de la présence d’ADN de procératosaure alors que le problème est similaire ?
— Je suis persuadée que cette liste est incomplète, surtout avec cette histoire de militarisation et vu que ce sale petit pyjak s’est barré, il nous a foutus dans une belle merde. Grommela Dearing tout en se repositionnant près de la rambarde derrière Cruthers et Krill.
Les deux techniciens furent soudain absorbés par l’écran du poste du premier. Parmi les fenêtres de retransmissions de la vidéosurveillance sur le bord droit de l’écran, on voyait un groupe de personnes enfermées dans une pièce et séparées d’un couloir par une paroi transparente, l’une des cellules de la J-SEC : Les généticiens qu’avaient capturés les gardes lors de la fuite de Wu. Voyant que deux des scientifiques étaient debout face à l’autre les poings serrés, Cruthers cliqua pour agrandir la fenêtre et activa le son. On entendit la voix du docteur Preston.
— … putain de traître !
On vit ce dernier frapper d’un coup le visage de son collègue. Ce dernier tenta de répliquant en le frappant au niveau de la tempe mais Preston, plus petit et plus agile, esquiva le coup en se baissant et saisit son adversaire par la taille à bras le corps, le faisant tomber. Ils se mirent à lutter au sol et leurs collègues tentèrent bien de les séparer mais en vain.
— Tu te rends comptes de ce que tu as fait ?! Cet homme est dangereux, Robert ! Tu nous as foutu dans la merde ! Cria Preston.
Le garde chargé de les surveiller apparut de l’autre côté de la paroi. Il frappa violemment cette dernière de son poing, attirant l’attention des scientifiques.
— Hé, on se calme les singes savants ! Tonna-il. On n’est pas au zoo ici ! Me forcez-pas à vous séparer au jet d’eau !
— C’est quoi cette bagarre dans les cellules ? S’enquit Dearing.
— On a découvert que Robert, l’un des généticiens, était un espion de Biosyn. Lui répondit Harriman. L’agent envoyé par le commandant Torres avant la fusillade de la rotonde l’a surpris en train de copier des données des serveurs sur son disque dur. Les deux ont été capturés ensuite par les gardes alors qu’ils se battaient.
— Encore un rebondissement ? Se plaignit Dearing. Mais qu’est-ce que c’est tout ce cirque ?! Un film de Night Shyamalan ? J’en ai marre de ces conneries… Plus rien ne me surprends désormais.
Tandis qu’elle soupirait, son regard fut attiré par la liste des génomes que tenait toujours Grady. L’un des noms scientifiques qu’elle y avait vu l’avait intriguée. Elle prit la liste des mains
Son regard fut tout à coup attiré par la liste des génomes. Il s’arrêta sur l’un des noms scientifiques.
— Smaug giganteus ? Lut-elle. Wu n’a jamais mentionné d’expédition en sous-marin dans les tréfonds d’Esgaroth pour récupérer le matériel génétique de ce bon vieux Smaug.
— Smaug giganteus est le nom scientifique du cordyle géant, un lézard sud-africain. Lui répondit Grady.
— Oh. C’était ça le cordyle…
— Vous trouvez que l’I.rex a un air de famille avec Benedict Cumberbatch ? Vous êtes forte dites-donc… Fit Cruthers.
— Pour l’avoir vu de face, je dirais qu’elle a des faux-airs de Jessica Chastain. Dit Grady.
Dearing lui adressa un regard circonspect.
— Comment peux-tu dire qu’elle ressemble à Jessica Chastain ? C’est un putain de dinosaure !
— J’ai eu l’opportunité d’étudier ses caractéristiques faciales. Je ne sais pas pourquoi, je dirais qu’elles ressemblent à celles de Jessica Chastain.
— Ok. Dit Dearing, pas convaincue le moins du monde.
— Puisqu’on parlait de Smaug un instant plus tôt, je suis désolé de vous apprendre qu’Ed Sheeran est mort. Déclara Adamson.
— Quoi, le chanteur ? Merde… Fit Zach, surpris. Mon ex en était fan.
— Non, Ed Sheeran l’un de nos parasaurolophus mâles. Lui rétorqua la technicienne. Il était au nord-est de l’enclos des achillobators lorsque la zone a commencée à partir en flammes. En raison de sa popularité, il faisait partie des animaux à mettre en priorité dans l’Arcadia.
Lorsque Adamson avait mentionné l’enclos des achillobators, la mine de Grady s’était tout de suite assombrie. La fuite vers le sud suivie de la fouille des laboratoires, de la nouvelle de l’insurrection, et des réflexions quant aux origines de la communication entre l’I.rex et les néoraptors et les procératosaures avaient totalement occupé son esprit jusque-là mais rapidement les souvenirs liés à l’enclos lui revinrent, surtout la vision du corps de Charlie, criblé de balles.
— Veuillez m’excuser. Dit-il la voix serrée en quittant la salle.
Il reprit son arme auprès du garde posté devant la porte et disparut au tournant du couloir. Dearing et Sembène s’échangèrent alors un regard inquiet, incertains de ce que Grady avait en tête, et le second se décida à aller le suivre.
Tout en se dirigeant vers la sortie du bâtiment, Grady sortit son téléphone et composa le numéro de Darbinian. Lorsqu’elle décrocha, il prit la direction du placard le plus proche qu’il ouvrit avant de refermer derrière lui. Il posa le téléphone sur l’étagère et tout en se mettant à vérifier l’état de son arme ainsi que le nombre de balles qui lui restait, il s’enquit de ce qu’il était advenu des forces d’InGen Security.
— Ok, Nataliya. Quelle est la situation avec les troupes d’InGen ?
— Les pourfendeurs et le gros des mercenaires semblent avoir pris la direction du sud. On pense qu’ils se dirigent vers le sommet sud des Monts Brumeux afin d’y attendre une équipe d’extraction.
— Et Hoskins ? Son véhicule n’est toujours pas rentré ?
— Non. Claire et ton stagiaire sont les dernières personnes à l’avoir vu. On tient le pont de la gorge et on surveille la route de la cordillère, on les aurait vu passer par là.
— Ils doivent être toujours dans la réserve…
La porte du placard s’ouvrit soudainement, laissant apparaître Sembène dans l’embrasure. Ce dernier écarquilla des yeux en voyant son collègue remettre une balle dans le chargeur de son fusil.
— Owen, qu’est-ce que tu es en train de faire ?
— Je vais chasser Hoskins et le faire payer pour tout ça ! Répondit Grady avec hargne.
— Tout seul dans la réserve au milieu de l’obscurité ?
Sembène referma derrière lui et demanda gravement d’une voix basse :
— Tu as l’intention de le tuer ?
— Lui ou l’un de ses hommes a tué Charlie. Je ne pas laisser cet acte sans réponse !
Sembène secoua la tête, atterré de le voir céder ainsi à un désir de vengeance.
— C’est tragique mais elles ont tué des gens, Owen ! Lui rappela-il.
— Et ? C’était juste des mercenaires ! Ils savaient dans quoi ils s’embarquaient et ce n’est pas comme si je les avais prévenus…
Sembène attrapa soudainement le fusil pour le mettre de côté et saisit ensuite Grady par les épaules pour le secouer.
— Tu t’entends parler ?! Dirais-tu la même chose si ça avait été des civils sans défense ? Si c’était Leon ? Si c’était moi ? Si c’était Claire ? Elle leur a réchappé de peu !
Grady ne répondit pas tout de suite. Il se contentait d’expirer par le nez et il garda un regard fuyant pendant un moment.
— Tu ne comprends pas, Barry. Je les ais élevés depuis leur éclosion. J’ai… Nous avons travaillé si dur pour établir une relation stable avec elles… Et Hoskins a tout foutu en l’air !
Il frappa de la paume de sa main l’un des montants de l’étagère.
— Ce sont mes filles ! Je les aime plus que tout. Ajouta-il, au bord des larmes. Et maintenant, elles sont dehors au milieu de cette apocalypse.
— Je les aime aussi, dit Sembène, mais rappelles-toi que l’amour que tu portais à Andromède t’as failli coûter la vie ! Les aimes-tu plus que Claire ? Qu’aurais-tu fait si elle avait été à la place de cette mercenaire ?
Grady émit un grognement.
— Justement ce n’est pas arrivé alors mettons-fin à cette conversation ! Répliqua-il de manière cinglante.
Darbinian, qui était toujours à l’autre bout du fil, le dissuada de se lancer dans cette folie.
— Je sais que tu sembles avoir un truc pour les femmes ayant eu ou finissant par avoir ôté une vie humaine mais ne deviens pas toi-même un tueur lorsque quelqu’un d’autre, formé pour cela, peut faire le boulot ! Ne t’inquiètes pas pour Hoskins, on a envoyé des gars à sa recherche. Je te promets de te réserver un moment avec lui une fois qu’on l’aura retrouvé. En attendant, écoutes Barry et profite du répit que t’accordent les événements. Bon, je raccroche. J’ai à faire.
Lorsque Hoskins se réveilla au milieu des herbes humides, il éprouva dans la bouche une sensation bizarre. Une partie était engourdie et lui picotait. En portant la main à son visage, il sentit de la chair gonflée mais au toucher, la sensation n’était pas douloureuse et il se rendit compte que la chair n’était pas la sienne. Une sangsue.
Fixée à ses lèvres, lui suçant le sang, elle était presque dans sa bouche. Avec un grognement de dégoût, il l’arracha et la jeta au loin. Un peu de sang chaud coula dans sa bouche. Il se releva prestement et à la lumière de sa lampe torche, balaya du regard le reste de son corps. Il vit une autre sangsue, accrochée à son avant-bras, et l’arracha elle aussi, laissant une trace rouge sombre sur la peau. Les bas-fonds humides tels que celui où il avait atterrit en étaient infestés. Il y en avait surement d’autres, s’étant glissées sous ses vêtements, à la recherche d’endroit chauds et sombres…
Ne comptant s’inspecter qu’une fois il serait de retour en sécurité, Hoskins regarda en haut de la pente. Au milieu de la pluie de cendres, il arriva à distinguer les phares du hummer renversé, pointant toujours vers le ciel d’encre.
En dehors du grondement de l’éruption devenu habituel, il n’y avait pas le moindre son, pas même celui des shantungosaures foulant l’herbe.
Il orienta le faisceau de sa lampe torche derrière le véhicule accidenté et fut soulagé de voir que les hadrosaures étaient partis.
Il regarda ensuite tout autour de lui, par réflexe et comme pour se rassurer. Derrière lui, au-delà des buissons dans le bas-fond humide, se trouvait la lisière du bois qu’ils avaient traversés en venant de l’ouest et qui séparait le village safari des plaines du centre.
Avant de se diriger vers le sud, il souhaitait aller au hummer afin d’y trouver une arme ou tout autre objet utile et pour voir si Bucéphale avait laissé des survivants. Cependant, lorsqu’il entreprit de remonter la pente, il commença à percevoir le vrombissement du moteur d’un deux-roues.
Ignorant qui c’était, Hoskins fit demi-tour et préféra aller se cacher par mesure de prudence derrière un arbre à la lisière du bois où il éteignit sa lampe torche. Il vit deux motos arriver du village, ne s’arrêtant qu’à quelques mètres du hummer. Les motards mirent pied à terre et se rapprochèrent du véhicule, fusils en main, tout en parcourant du regard les alentours d’un air alerte. Hoskins vit immédiatement qu’il ne s’agissait ni de soigneurs, ni d’agents de la J-SEC, ni même des mercenaires qu’il avait engagé car l’accoutrement que les motards portaient consistaient en un uniforme gris-vert sombre surmonté d’un plastron de même couleur ainsi qu’un casque doté de paragnathides, protégeant une grande partie du visage, alors recouvert par un cache-nez ne s’arrêtant que sous les yeux pour laisser place à des lunettes de vision nocturne. Des gardes, chargés de retrouver le hummer d’InGen Security ayant disparu dans la réserve.
Hoskins avait eu beau de ne pas être étonné par leur présence, sa capture pouvant se révéler très utile pour les insurgés, il ne put s’empêcher de se sentir vulnérable à cet instant
L’un des gardes porta une radio au niveau de sa bouche et décrivit la scène de l’accident, non pas en anglais mais en russe. Une voix féminine, qu’Hoskins crut reconnaître comme celle de Nataliya Darbinian, se mit à parler au garde, en russe également. Dans leur conversation, il l’entendit demander à son sujet, auquel le motard répondit à la négative, ne voyant pas son corps. L’autre motard, un Russe également ou du moins quelqu’un sachant parler le russe, héla son compagnon, désignant du regard les traces en train de s’effacer qu’avait laissé Hoskins en dévalant la pente. Le premier informa Darbinian de cette découverte et les deux se mirent à suivre les traces.
La crainte d’être découvert d’un instant à l’autre saisit Hoskins. Ne pouvant rester là, il devait à tout prix semer les gardes. Se remémorant son expérience au sein des forces spéciales, il décida de s’enfoncer dans le bois en essayant de suivre la direction du sud, le plus silencieusement possible en progressant dans le noir le plus total en tâtant les objets de son environnement l’entourant à la manière d’un aveugle.
Mais voyant que les traces s’arrêtaient au niveau du bas-fond, Hoskins ayant brouillé sa piste en passant là où il y avait encore un peu d’eau, les motards s’arrêtèrent et regardèrent le bois, non sans appréhension, ne désirant pas s’y aventurer seuls.
Alors qu’ils hésitaient à se lancer dans la traque d’Hoskins, leur radio s’activa et cette fois-ci, ce fut Brunet qui leur parla, en anglais, leur ordonnant de le rejoindre à l’est, sur les pentes des Monts Brumeux.
Ils acquiescèrent et remontèrent sur leurs motos, remontant le trajet qu’avait emprunté le hummer.
Malgré le bruit engendré par l’explosion et le bombardement ainsi que la vision de l’un des avions bombardiers d’eau des gardes côtes costaricains passant non loin en rugissant, fauchant une partie des arbres bordant la ligne du téléphérique avant d’aller s’écraser plus au sud, quelque part dans la vallée de la Cartago, les troupes d’InGen avaient poursuivis leur avancée vers le sud-est. Celles qui étaient restées aux abords du bassin à la Montagne Hantée ayant rejoints les autres et l’hélicoptère des Pourfendeurs s’étant mis à l’abri du bombardement, elles ne déplorèrent aucune perte due au Sibo.
Lorsqu’ils furent non loin du col, Sherman y envoya trois mercenaires en éclaireur et la compagnie s’arrêta provisoirement le temps qu’ils reviennent. Ils revinrent bel et bien vingt minutes plus tard, mais avec de mauvaises nouvelles :
— Nous avons vu la Meute. Déclara l’un des éclaireurs. A cinq cent mètres à l’est. Elle nous empêche de passer par le col.
— Restons de ce côté-ci de l’île alors. Dit Sherman. Si on tente de passer, ils nous retrouveront et décimerons. Nous gagnerons le sommet par l’ouest.
Les éclaireurs rejoignirent la troupe qui se remit en route, commençant à longer de façon plus ou moins parallèle le mont sud des Monts Brumeux. Sherman prit sa radio et communiqua avec leur hélicoptère.
— Archangel ? Quelle est la situation ? Il faut définir un nouveau point de rendez-vous.
— Nous nous sommes posés entre les monts et la côte pour nous protéger des bombes volcaniques. Répondit le pilote. Mais il y a tant de cendre dans l’air… Si on tente de s’envoler, les moteurs vont s’endommager et on va s’écraser ! Je suis désolé mais on ne pourra évacuer personne.
— Ok. Restez-discrets et ne vous aventurez pas inutilement hors de l’hélicoptère. Fermez les portes si besoin. Il ne vaut mieux pas pour vous que vous tentiez de nous rejoindre avec l’I.rex et ses sbires ainsi que les gardes entre nous. Cessez carrément de communiquer avec nous et restez-cachés jusqu’à l’arrivée de l’Arcadia demain en fin de journée. J’espère de tout cœur que Dieu vous accordera sa miséricorde. Sherman, terminé.
— Bonne chance, Sherman. Puissiez-vous tous rentrer.
Sherman éteignit la radio et la rangea à sa ceinture.
— Dire que toute cette merde nous arrive parce que t’as pas su tenir ta queue lors de cette maudite soirée sur Sorna ! Pesta Decker à l’encontre de Faraci, marchant devant elle.
— Oh, remets-donc cette vieille histoire sur le tapis et dis que tout est de de ma faute ! S’ils veulent nous buter c’est parce qu’on a, nous tous, organisés leur massacre. Se défendit ce dernier.
— On aurait pu s’en tirer mais je ne sais pas qui ou quoi à cafté aux gardes que c’était nous les responsables mais ces derniers ont découvert que c’était le cas parce que tu n’as pas su la boucler ! Ajouta-elle, faisant référence au fait qu’il avait clairement énoncé le nom de Leng lorsqu’ils avaient le sergent Bellamy à leur merci.
— La barbe ! Râla Faraci. Ta gueules, salope…
Ayant entendus ces mots, Decker s’empourpra de colère et sans crier gare, elle frappa les jambes de Faraci avec la hampe de son arme d’un coup violent, le faisant tomber face contre terre. Alors qu’il éloignait son visage de l’humus forestier, elle le retourna d’un coup de pied et avant même qu’on accourre mettre fin à la bagarre, Decker posa sa botte sur la gorge de Faraci, bloquant son souffle, et dressa son arme au-dessus de lui, la pointe de l’une des lames qu’à quelques centimètres du ventre.
— Si le moindre mot de ce genre sort encore de ta bouche, je jures que je vais te saigner comme un gros porc ! Le menaça-elle alors qu’il la regardait avec des yeux porcins apeurés.
— Olivia ! L’admonesta Sherman avant de la supplier du regard de mettre fin à cela.
Tandis que la compagnie s’était arrêtée et que tous les regardaient, elle émit un grognement et s’éloigna à contrecœur de Faraci, le laissant se relever.
— Ça fait quatorze ans qu’on doit se traîner ce pourceau ! J’en ai ma claque… Se plaignit-elle. Je me réjouirais de le voir tomber raide mort abattu par les gardes !
— Je sais, dit Sherman, mais actuellement, nous sommes encerclés d’ennemis. Si on commence à s’entretuer, nous n’en seront que plus vulnérables face à eux. Les gardes n’ont pas compris ça. En s’attaquant au groupe de Torres et en nous traquant, ils gâchent leurs efforts et si une bataille éclate entre eux et nous, ils risquent fort de perdre plusieurs des leurs. Ils en ressortiront plus ou moins affaiblit et contribuent à mettre en danger toutes les autres personnes encore sur l’île. Si on avait pu allier nos forces… l’I.rex aurait été vaincue ! Maintenant, cette chose peut marcher sur la Cité dans le but de massacrer tous les êtres humains qu’elle rencontrera.
Decker soupira et convaincue par Sherman, hocha faiblement de la tête.
Les deux se connaissaient déjà avant même la Guerre Saurienne. Durant l’Invasion de l’Afghanistan, ils servaient dans le même régiment mais ils n’avaient été liés l’un à l’autre que suite à un drame ayant eu lieu non pas sur le champ de bataille mais au sein-même de leur base. Le capitaine de la compagnie de Decker avait des vues sur cette dernière et plusieurs fois, il lui fit des avances. Cependant, n’étant pas habitué à ce qu’on se refuse à lui, il avait fini par perdre patience et la prit à l’écart. Lorsqu’il tenta de la violer, une lutte éclata entre les deux, lutte qui se termina lorsque Decker tua son agresseur. Fuyant la scène, elle retourna à ses quartiers et espéra qu’on ne découvrit jamais qu’elle était coupable. Alors qu’une enquête était lancée pour tirer l’affaire au clair, elle ressentit le besoin de se confesser auprès du jeune aumônier qu’on venait tout juste d’affecter au régiment, Sherman. Ce dernier l’écouta avec attention et bien qu’il était tenu au silence par son devoir d’ecclésiaste, il ne l’aurait jamais dénoncé pour autant, ayant été témoin du comportement harceleur du capitaine et pris d’empathie pour Decker. Cependant, l’un des amis du capitaine, ayant des soupçons à l’égard d’elle, l’avait suivie et toute sa conversation avec Sherman parvint à ses oreilles. Peu après, les deux furent dénoncés et on les jeta en cellule en vue d’un passage devant une cour martiale.
Malheureusement pour Decker, les membres du tribunal ne furent pas aussi compatissants envers elle que ne le fut Sherman et le capitaine qu’elle avait tué s’étant révélé être le neveu d’un sénateur, son jugement n’en fut que plus sévère et en plus de lui imposer une peine de prison, on l’exclut de l’armée pour cause d’indignité. Sherman n’échappa pas non plus à l’injustice car son supérieur, corrompu, le fit rayer des ordres et il fut lui aussi jeté en prison, aux côtés de celle qu’il avait couverte. Ce fut à ce moment qu’Hoskins arriva en Afghanistan, poussé par les conseils d’un ami haut placé dans l’armée.
Suite aux sérieux revers infligés par les dinosaures sauvages de Nublar à InGen, Hoskins avait dû songer à engager des soldats professionnels et il s’était naturellement tourné vers un ancien ami à lui ayant monté les échelons jusqu’à occuper un poste à grandes responsabilités et connaître nombre de secrets des forces armées américaines. Lorsque Hoskins lui demanda si l’armée serait disposée à confier des hommes à InGen, il lui répondit que ce ne serait pas le cas, surtout en pleine Guerre contre le Terrorisme et qu’elle avait mieux à faire qu’envoyer ses soldats « chasser du lézard » pour le compte d’une entreprise privée. En revanche, il lui suggéra la possibilité de recruter des soldats exclus de l’armée ou en passe d’en être exclus pour cause d’indignité, en signant un accord avec la justice militaire américaine, le travail à faire sur Isla Nublar pouvant passer pour une peine d’intérêt général. L’urgence de la situation sur Nublar poussa Hoskins à mettre de côté ses hésitations initiales et après quelques négociations avec les membres du tribunal militaire, on lui permit de recruter Olivia Decker et Gregor Sherman. Hoskins confronta aux deux militaires incarcérés un choix : Accepter sa proposition et aller avec lui sur cette île maudite au large du Costa Rica ou rester croupir en prison.
Pensant que les dinosaures ne pouvaient pas être pires que les talibans et fort désireux de s’éloigner le plus possible de l’Afghanistan, ils avaient acceptés et peu à peu, au fur et à mesure de la progression de l’opération de recrutement d’Hoskins, le groupe de ceux qui allaient devenir les Pourfendeurs se constitua. A leur arrivée, il n’y avait que Ross, Cortès, Pizarro, Méndez, Arana et le père de Damian. Ils furent rejoints peu après par Butu, ayant déjà collaboré avec des agents américains en Afrique Centrale et qui avait été recommandé par l’ami d’Hoskins à ce dernier, et Ford, McNamara et Leng qui, bien qu’ayant été membres de l’armée américaine eux aussi, l’avaient quittés de leur propre chef, le mercenariat présentant pour eux moins de contraintes et davantage d’opportunités. D’eux tous, aucun n’avait été formellement condamné par la justice et ce malgré le fait qu’ils avaient été impliqués plusieurs fois dans des affaires troubles. Ainsi, seuls Sherman, Decker, Olsen et Faraci étaient passés par la case prison. Le troisième, avait accidentellement tué un camarade de combat au cours d’une rixe dans un bar mais le quatrième avait été condamné pour viol et était encore en train de purger sa peine où moment où on le confia à la division sécurité d’InGen, Lorsqu’il rejoignit les pourfendeurs, ce fut très éprouvant pour Decker de devoir travailler avec le même genre d’individus qui était responsable de son malheur mais elle n’était pas la seule à avoir du mal à supporter sa présence car en raison de sa misogynie et de son racisme, rares étaient qui appréciaient Faraci et en vérité, Decker n’était pas la seule à souhaiter ou à avoir souhaité sa mort et pendant les combats de la Guerre Saurienne, plusieurs avaient été tentés de le laisser devenir du pâté pour dinosaures.
Mais là, comme Decker l’avait mentionné, il était celui ayant semé les graines de la haine entre la Garde et les Pourfendeurs et dont les mots avaient trahis leur identité.
— Comment peux-tu lamenter de cela, Gregor alors que tu nous as tous entraînés là-dedans. Dit Faraci alors qu’il se relevait. Toi et ta chevalerie en mousse que tu as si promptement abandonné pour la perspective d’une prime généreuse ? Pour quoi ? T’acheter un crucifix en or ? La dépenser dans quelque lupanar ?
— Ma prime est destinée à payer les soins de la mère de Damian ! Rien d’autre ! Rétorqua sèchement Sherman. Je n’aurais jamais accepté si sa situation n’était pas aussi urgente et désespérée…
— Je suis désolé pour elle, sincèrement… Feignit Faraci. Mais tu te rends comptes à quoi tu as mêlé son fils ? Et pour quoi ?
Alors que la compagnie se remettait en marche, arrivant aux abords de la longue bande déboisée qui courait sous la ligne de téléphérique, il se tourna vers les autres pourfendeurs et haussa la voix pour se faire entendre d’eux tous.
— Les primes n’arriveront jamais sur nos comptes en banque ! Le Conseil n’en a plus rien à foutre de nous. Lynton a les images et c’est tout ce qu’il lui importe. Nous ne sommes que des outils aux yeux de cette sorcière ! On peut mourir dans d’atroces souffrances, ça ne lui soulèvera pas la moindre larmichette.
— Ça me débecte de l’admettre mais Reynald a raison. Dit soudainement Leng. Quelle garantie avons-nous qu’un hélicoptère vienne nous chercher au-dessus de cette montagne. Je me demande si l’on ne ferait pas mieux de rejoindre la côte le plus rapidement et prendre un bateau.
— Les docks doivent être surveillés tout comme tous les ponts et tunnels permettant de passer d’une rive à l’autre du Rio Iris. Lui rappela McNamara.
— Je ne pensais pas aux docks mais à la Marina. Précisa Leng. Lorsque nous sommes passés à côté, il y avait plein de bateaux. La J-SEC ainsi que les autorités ont déconseillés à leurs propriétaires de prendre le large à cause des animaux en cavale et des conditions. Personne ne devrait s’y trouver et donc personne ne nous verra en voler un. Ça nous amènerait à traverser le bras de la mer à la nage cependant…
— Après avoir barboté dans des mangroves infestées de crocodiles, de serpents et de requins bouledogues ? Lui demanda Cortès. N’y penses pas… Y en a qui risquent d’y laisser leur peau. Surtout qu’on est quarante. C’est un petit yacht qu’il nous faudrait trouver si on parvient à la Marina.
— Quelles autres solutions avons-nous ?
— On pourrait se cacher et faire comme Cafaro et Yoder, tenir jusqu’à l’arrivée de l’Arcadia. Suggéra Parker.
Ils avaient commencé à descendre au milieu de la bande, passant à côté des grands pylônes soutenant les câbles. Soudain, l’un des mercenaires en queue de file commença à entendre le bruit de sabots frappant le sol.
— Silence… Des cavaliers approchent !
Les pourfendeurs passèrent à l’arrière de la compagnie, formèrent une ligne et saisirent leurs armes, prêts à accueillir les cavaliers.
Au nombre de trois, ceux-ci apparurent peu après, descendant la bande dans leur direction en trottant. En voyant que celui de tête brandissait un drapeau blanc, ils se rendirent compte qu’ils venaient pour des pourparlers mais à côté de Sherman, Parker avait son fusil pointé en direction des cavaliers, craignant une quelconque ruse. Sherman posa doucement sa main sur le canon, l’abaissant, et fit quelque pas en avant, prêt à rencontrer les arrivants.
En tête du trio chevauchait un individu de haute taille à la silhouette svelte, monté sur un cheval blanc et dont le visage était, comme celui de ses compagnons, dissimulé par un cache-nez. Lorsqu’il s’arrêta à quelque pas des troupes d’InGen, ils purent entrevoir un regard d’acier au travers des lunettes de son casque. Le cavalier descendit de sa monture, planta le drapeau dans le sol et enleva d’abord son casque pour le mettre sous son bras, dévoilant de longs cheveux bruns lisses noués en un chignon serré, puis abaissa son cache-nez, révélant le visage dur d’une femme d’âge mûr. Ses deux compagnons restèrent légèrement en retrait et ne descendirent pas de leurs chevaux, se contentant de toiser les Pourfendeurs et les mercenaires.
— Je suis porteuse d’un message de la part mes frères et sœurs. Nous offrons la reddition à quiconque d’entre vous voudra l’accepter. Déclara-elle.
Les pourfendeurs s’échangèrent des regards circonspects. Ils s’attendaient à ce que les gardes les attaquent directement sans leur offrir la moindre chance de négocier.
— C’est une plaisanterie ? Lança Leng à la messagère.
— Laisses-là parler. Le reprit Sherman.
— Vous vous doutez fort bien que nous en voulons grandement à vous, pourfendeurs, pour le crime, non, l’atrocité que vous avez commis contre nous. Leur dit-elle d’une voix sévère pleine de rancœur. Cependant, le capitaine Brunet a tenu à vous offrir une et unique chance de vous rendre. Si vous le faîte, vous serez soumis à notre interrogatoire de notre part mais si vous collaborez et répondez à nos questions lors de ce dernier, vos vies se verront épargnées et vos quitterez cette île indemnes lorsque vous serez livrés ultérieurement aux autorités pour comparaître devant la justice.
— Gilbert Brunet est le meneur de cette insurrection ? Lui demanda Decker. Le contraire m’aurait étonné mais nous devons vous prévenir que vous vous êtes mis dans de beaux draps…
— L’un des nôtres, Léopold Butu, que Dieu ait pitié de son âme, le connaissait de nom et parmi toutes les personnes présentes sur cette île, il était celui qui savait le mieux qui Gilbert Brunet était. Apprit Sherman à la messagère. Au Congo, où Léopold est né, on surnommait Brunet le Lion Noir et là-bas et dans d’autres coins d’Afrique, un nom que l’on évitait de prononcer en vain. Saviez-vous que c’était un mercenaire, en rien dissemblable à ces gens ou certains d’entre-nous, et que Hoskins avait songé de le recruter au tout début de la Guerre Saurienne, juste avant qu’il ne se rende dans les Cinq Morts et finisse par vous rejoindre. Si le destin en avait voulu autrement, il se tiendrait à nos côtés et non au sommet de quelque crête, nous regardant et prêt à ordonner le tir d’une salve visant à nous faucher. Butu nous a rapportés certains des actes que Brunet aurait commis il y a trente ou un peu plus de vingt ans de cela… Il n’est en rien meilleur que nous. Si vous saviez ce qu’il a fait alors, jamais vous n’auriez accepté de le suivre en ce jour.
— Le but de cette entrevue est de parler de votre reddition, pas du passé du capitaine Brunet. Dit la messagère avec fermeté. J’attends votre réponse ! Que ceux qui souhaitent se rendre s’avancent et nous donnent leurs armes.
Les deux autres cavaliers s’avancèrent jusqu’à parvenir au niveau de leur collègue. N’étant pas dupes quant au véritable sort qui leur était réservé, aucun des Pourfendeurs ne se manifesta et la messagère soupira. Elle se tourna vers les mercenaires pour s’adresser à eux :
— Les pourfendeurs sont à l’origine de ce conflit, pas vous ! Il est encore temps de vous rendre. Nous vous y invitons grandement, ce combat n’est pas le vôtre !
— Nous rendre ? Après ce que vous avez fait à la Rotonde ? Jamais ! Lui lança l’un des concernés.
— Ce sont vos collègues qui ont ouvert le feu en premier, nous n’avons fait que nous défendre ! Se justifia la messagère. Si vous vous rendez, vous serez désarmés et escortés jusqu’à Burroughs où vous attendrez avec ceux que nous avons capturés. N’ayant pas été autant dans les secrets les plus perfides d’InGen que les pourfendeurs, l’interrogatoire à lequel vous serez soumis sera beaucoup plus amiable et vous finirez par être évacués de l’île le moment venu.
— C’est un piège… Murmura une soldate d’InGen.
— Restez avec les pourfendeurs et vous mourrez avec eux car il n’y aura pas de quartiers ! Les mit-en garde la messagère.
Elle adoucit le ton.
— Ne sacrifiez pas vos vies pour eux ! N’avez-vous donc pas des proches qui vous attendent dans vos foyers ? Les laisseriez-vous passer les Noëls à venir à se remémorer que vous auriez été tués au cours de celui-ci. Ne leur imposez pas cela ! J’ai des enfants vous savez, et si j’étais dans votre position, j’échangerais tout l’or du monde pour les revoir. C’est un marché raisonnable, non ? Qu’en dîtes-vous ?
On commença à chuchoter parmi les mercenaires d’InGen mais alors que leurs compagnons étaient encore en plein débat, deux Costaricains, un homme sec d’une trentaine d’années et un garçon ayant à peine plus de la majorité dont les yeux s’étaient embués à cause de la situation dans laquelle ils s’étaient retrouvés, se décidèrent à s’avancer, les mains en l’air. Les mots de la messagère avaient réussis à semer le doute en eux et la peur de ne plus revoir leurs familles avait vaincu en eux tout désir de combattre. Tant pis pour le solde, sortir de cette île vivant et retourner à leurs foyers était plus important.
— Revenez, lâches ! Vociféra Olsen à leur égard.
— C’est leur choix, Nolan ! Laisse-les ! Lui dit Sherman. J’aurais souhaité qu’ils restent avec nous mais elle a raison, ce combat n’est pas le leur.
— Mais nous perdons des hommes ! Protesta Decker. On ne peut pas permettre ça !
Lorsqu’ils parvinrent à son niveau, la messagère saisit les armes des deux Costaricains et les rangea au niveau de la selle de son cheval. Ils passèrent ensuite derrière elle, sous le regard prudent des deux autres gardes montés.
La messagère continua de toiser les mercenaires.
— D’autres candidats ? C’est à prendre ou à laisser ! Vous n’aurez pas de seconde chance je vous le rappelle.
Elle attendit quelques secondes de plus mais ne voyant qu’aucun autre des mercenaires ne souhaitait se rendre, elle secoua la tête et dit :
— Ainsi soit-il. Nous nous retrouverons bien plus tôt que vous ne le pensez…
Elle remit son casque et son cache-nez, reprit le drapeau, bondit en selle et poussa un cri, poussant son destrier à faire demi-tour, trottant vers le fourré duquel ils avaient émergés en étant suivie de ses compagnons ainsi que des deux mercenaires s’étant rendus, courant derrière les chevaux.
Sherman les regarda disparaître dans la jungle.
— Je penses que leurs intentions étaient honnêtes pour vous-autres. Dit-il aux mercenaires. Mais nous… Face au péché que l’on a commis, ils se sont déjà décidés à nous massacrer. Ajouta-il à l’encontre de ses propres hommes. Cette proposition de reddition n’était qu’une méthode pour nous se débarrasser de nous au plus vite. Nous nous battrons jusqu’à notre dernier souffle…
Il ordonna à la compagnie de se remettre en marche, à un rythme plus accru, et bien qu’il comptait toujours les mener vers l’ouest, il décida qu’ils devaient essayer au maximum de semer leurs ennemis. Pour ça, Sherman comptait se rapprocher de la Cartago, les poussant à faire un détour qui les éloignerait des gardes.
— N’atteindrons-nous jamais la montagne ? Demanda Parker.
— Disons que nos chances viennent de baisser drastiquement. Ils savent où nous sommes, combien nous sommes et à quel rythme nous avançons. Lui expliqua Sherman. Préparez-vous à être attaqués à tout instant ! Dit-il à toute la compagnie. Et rappelez-vous d’une chose, ce ne sont pas des dinosaures que nous allons combattre mais des Hommes. Soyez prêts à tout et ne montrez aucune pitié parce qu’ils n’en auront aucune !
Les cavaliers et les mercenaires déserteurs arrivèrent peu après au sommet de la crête où attendaient Brunet, toujours juché sur son cheval noir, et le gros des gardes. Tandis que les deux déserteurs étaient emmenés vers l’un des marauders, la messagère vint s’entretenir avec Brunet, déçu du fait qu’ils n’aient pu convaincre davantage de mercenaires de se rendre. Lorsqu’ils eurent finit, il ordonna à tous ses hommes de remonter dans les véhicules ou en selle. Cependant, une partie des gardes appréhendaient fortement la bataille à venir et l’idée d’être amené à tuer des êtres humains, fussent-ils devenus de facto leurs ennemis, les répugnait car en regardant Brunet, ils s’étaient rendu compte qu’il ne voulait pas juste défaire les Pourfendeurs et les mercenaires, mais les détruire, purement et simplement. Voyant que ceux-là traînaient, Brunet envoya Darbinian les quérir.
— Ce ne sont plus des Hommes… Leur dit-elle.
Velasquez, garda les yeux rivés vers le sol et n’osa croiser ni le regard de Darbinian, ni celui de Brunet, intimidant et effrayant comme jamais. Ayant écouté l’entrevue entre la messagère et Sherman comme tous les autres au travers d’une retransmission du micro que portait la première, il avait été perturbé par les mots du second à l’égard de Brunet, inquiété même. Sa méfiance à l’égard de l’ex-mercenaire français ne fit que grandir. Il hésitait encore que faire de son cousin s’il le croisait au milieu de la bataille à venir mais il était certain d’une chose c’est qu’il ne désirait pas le voir mourir, cette pensée l’épouvantait même.
Velasquez sentit une main se poser affectueusement sur son épaule. En regardant par-dessus cette dernière, il vit le visage de Drekanson lui adresser un hochement de tête compatissant.
Ensemble, ils vinrent rejoindre les autres et le convoi partit vers le sud, Brunet comptant intercepter les troupes d’InGen plus en aval dans la vallée de la Cartago.
A SUIVRE...
"I'm a simple man. I like pretty, dark-haired women and breakfast food" Ron Swanson, Parks and Recreations
"I have come up with a plan so cunning you could stick a tail on it and call it a weasel." Black Adder the Third
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Bonjour à tous,
J'ai le plaisir aujourd'hui de mettre en ligne le PDF mentionné dans mon post du 30 janvier, regroupant tous les chapitres sortis jusqu'à ce jour, y compris le chapitre 15 en intégralité (sa troisième partie est à y découvrir).
Voici le lien :
https://drive.google.com/file/d/1yW09FG … sp=sharing
Les quinze chapitres constituant le gros de ce document ne devant pas être revus avant longtemps, bien après la mise en ligne du PDF final, je peux annoncer à tous ceux qui attendaient que l'histoire soit suffisamment avancée pour commencer la lecture qu'ils peuvent entreprendre cette dernière s'ils le souhaitent.
En attendant le mois de juillet et la mise en ligne du PDF final avec les trois derniers chapitres et l'épilogue, je vous souhaite une bonne lecture de celui-ci et je reste à votre disposition pour toute question, remarque ou critique.
Au plaisir.
Dernière modification par The Geeky Zoologist (20-02-2019 09:01:04)
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Cool ! Merci !
Et hop ! PDF déjà téléchargé !
Par contre quand je vois le nombre de pages que contient ce pdf...510 pages ! C'est ouf !
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Bien le PDF parce que tel que je le conçoit, il va falloir que je recommence tout depuis le début (ça fait plus d'un an que j'ai pas remis le nez sur ta fic... ).
"Dans d'autres siècles, les êtres humains voulaient êtres sauvés, ou améliorés, ou libérés, ou éduqués. Mais dans le nôtre, ils veulent êtres divertis. La grande peur de notre siècle n'est pas la maladie ou la mort, mais l'ennui. Un sentiment de temps libre entre nos mains. Un sentiment de ne rien faire. Le sentiment de ne pas être divertis."
Michael Crichton
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Je n'ai toujours pas trouvé le temps de me remettre à la lecture de ta fic, mais pour ce que je connais déjà je dis chapeau pour la charge de travail que tu fournis.
Moi-même m'adonnant à l'écriture je ne vais pas aussi loin dans les descriptions et du coup je suppose que cela doit être hyper chronophage de ton côté.
Juste par curiosité, ça te prends combien de temps l'écriture d'un chapitre ?
"Dans d'autres siècles, les êtres humains voulaient êtres sauvés, ou améliorés, ou libérés, ou éduqués. Mais dans le nôtre, ils veulent êtres divertis. La grande peur de notre siècle n'est pas la maladie ou la mort, mais l'ennui. Un sentiment de temps libre entre nos mains. Un sentiment de ne rien faire. Le sentiment de ne pas être divertis."
Michael Crichton
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je dis chapeau pour la charge de travail que tu fournis.
Merci.
Juste par curiosité, ça te prends combien de temps l'écriture d'un chapitre ?
L'écriture du plus long chapitre, le dernier sorti intitulé Le Temps des Loups et long de 59 pages, m'a pris un mois et demi en bossant dessus les soirs après les devoirs, un peu les mercredi après-midi et les week-end. L'écriture d'une seule scène de cinq pages et demi peut me prendre la journée. J'organises généralement ma rédaction de la manière suivante :
- Planification du chapitre (Quels scènes ? Pourquoi ? Qui ou quoi impliqué(s) ? Comment ? Où ?)
- Bibliographie
- Ecriture des dialogues principaux (l'une de mes phases préférées)
- Ecriture du reste et remaniement des dialogues écrits précédemment lorsque nécessaire.
- Relecture globale
Bien que les deux chapitres suivant Le Temps des Loups seront surement d'une longueur dans la moyenne de celle des chapitres des actes II et III sortis jusqu'à maintenant, le dernier (Rien ne sera oublié) et l'épilogue seront bien plus courts. Là où Rien ne sera oublié ne comptera que cinq scènes, l'épilogue n'en comptera qu'une, inspirée d'une fameuse scène des romans de Crichton.
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Woah !
Faut du courage, de la motivation et de la patience pour faire ça !
Je suis pas sûr de manifester ces qualités pour écrire un récit...
Juste une chose par rapport au pdf que tu as publié dernièrement, un sommaire aurait été sympa pour pouvoir se retrouver et accéder à un chapitre particulier, comme pour les pdf précédents.
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Bonjour à tous,
Afin de faire vivre un peu le topic jusqu'à la mise en ligne de la première version finale au début de l'été, je publies les appendices qui feront également partie du dit PDF. A l'heure actuelle, je n'en ai prévu que deux : Une liste des espèces du parc et une chronologie. Aujourd'hui, je vous dévoile la première et il se peut que fasses un petit post sur les influences architecturales la semaine prochaine. Je remettrais également un sommaire dans le PDF final soit dit au passant.
Voici donc la liste des espèces du parc, organisée par attraction :
SECTEUR UN : BURROUGHS
Oceanarium
Roc des Hesperornis
— Hesperornis regalis
Ailes de Bavière
— Germanodactylus cristatus
— Pterodactylus antiquus
— Rhamphorhynchus muensteri
Bassin des Henodus
— Henodus chelyops
Plage des Nothosaures
— Nothosaurus mirabilis
Lagon alpin
— Besanosaurus leptorhyncus
— Mixosaurus cornalianus
— Placodus gigas
— Tanystropheus longobardicus
Liopleurodons
— Liopleurodon ferox
Mers d'Oxford
— Cryptoclidus eurymerus
— Hybodus obtusus
— Metriorhynchus superciliosus
— Ophthalmosaurus icenicus
— Titanites giganteus
Anse des Dolichorhynchops
— Dolichorhynchops osborni
La Grande Voie Maritime Intérieure de l'Ouest
— Archelon ischyros
— Elasmosaurus platyurus
— Eonatator sternbergi
— Protosphyraena perniciosa
— Ptychodus mortoni
L’Aquarium de l’Enfer
— Globidens alabamensis
— Platecarpus tympaniticus
— Squalicorax falcatus
— Xiphactinus audax
Le Léviathan du Crétacé
— Mosasaurus hoffmanni
Zoo
Avant les dinosaures
Paludarium
— Crassigyrinus scoticus
— Diplocaulus magnicornus
— Eryops megacephalus
— Platyhystrix rugosus
Le règne des reptiles mammaliens
— Coelurosauravus jaekeli
— Diadectes sideropelicus
— Dimetrodon angelensis
— Edaphosaurus pogonias
— Estemmenosuchus mirabilis x uralensis
— Euparkeria capensis
— Lycaenops ornatus
— Moschorhinus kitchingi
— Ophiacodon mirus
— Proterosuchus fergusi
— Scutosaurus karpinskii
— Seymouria baylorensis
— Thrinaxodon liorhinus
A l’aube d’une dynastie
— Anchisaurus polyzelus
— Caviramus schesaplanensis
— Coelophysis bauri
— Daemonosaurus chauliodus
— Dilophosaurus wetherilli
— Herrerasaurus ischigualastensis
— Longisquama insignis
— Metoposaurus diagnosticus
— Mussaurus patagonicus
— Placerias hesternus
— Saurosuchus galilei
— Scutellosaurus lawleri
Volières des Planeurs
— Archaeopteryx lithographica
— Dimorphodon macronyx
— Yi qi
Jardin des nez-camus
— Anurognathus ammoni
Les rois du désert
— Homalocephale calathoceros
— Oviraptor philoceratops
— Protoceratops andrewsi
— Psittacosaurus mongoliensis
— Mononykus olecranus
— Udanoceratops tschizhovi
— Velociraptor mongoliensis
Zoo pour enfants
— Avimimus portentosus
— Hypsilophodon foxii
— Diictodon feliceps
— Kunbarrasaurus ieversi
— Mantellisaurus atherfieldensis
— Pegomastax africana
NB : Présence de juvéniles des plus grosses espèces d’herbivores.
Curiosités malgaches
— Beelzebufo ampinga
— Masiakasaurus knopfleri
— Rahonavis ostromi
— Simosuchus clarki
Mesa
— Amargasaurus cazaui
— Baurusuchus salgadoensis
— Muttaburrasaurus langdoni
— Pachyrhinosaurus canadensis
Royaume du Tyrannosaure
— Didelphodon vorax
— Purgatorius unio
— Tyrannosaurus rex
Grand Nublarian
— Ampelosaurus atacis
— Gargantuavis philoinos
— Rhabdodon priscus
SECTEUR QUATRE : RESERVE
Expédition : Monde Perdu
— Achelousaurus horneri
— Ankylosaurus magniventris
— Anzu wyliei
— Apatosaurus louisae
— Avimimus portentosus
— Camarasaurus lentus
— Camptosaurus dispar
— Chasmosaurus belli
— Compsognathus longipes
— Corythosaurus casuarius
— Dryosaurus altus
— Gallimimus bullatus
— Maiasaura peeblesorum
— Mamenchisaurus sinocanadorum
— Metriacanthosaurus parkeri
— Ornitholestes hermanni
— Othnielosaurus consors
— Pachycephalosaurus wyomingensis
— Panoplosaurus mirus
— Parasaurolophus walkeri
— Shantungosaurus giganteus
— Stegosaurus stenops
— Styracosaurus albertensis
— Therizinosaurus cheloniformis
— Triceratops horridus
— Unenlagia comahuensis
— Yinlong downsi
Le Bosquet des Géants
— Apatosaurus louisae
— Camarasaurus lentus
— Camptosaurus dispar
— Corythosaurus casuarius
— Dryosaurus altus
— Maiasaura peeblesorum
— Mamenchisaurus sinocanadorum
— Othnielosaurus consors
— Parasaurolophus walkeri
NB : Présence d’un turn-over qui fait que les espèces présentes dans l’attraction ne sont pas les mêmes d’un jour à l’autre.
Village
— Ceratosaurus nasicornis
— Ornitholestes hermanni
SECTEUR CINQ : VALLÉE DE LA CARTAGO
Croisière de la Jungle
— Acrocanthosaurus atokensis
— Alioramus remotus
— Baryonyx walkeri
— Carbonemys cofrinii
— Concavenator corcovatus
— Deinocheirus mirificus
— Hypsilophodon foxii
— Kaprosuchus saharicus
— Mantellisaurus atherfieldensis
— Microceratus gobiensis
— Nigersaurus taqueti
— Ouranosaurus nigeriensis
— Pelecanimimus polyodon
— Polacanthus foxii
— Rugops primus
— Sinoceratops zhuchengensis
NB : Sur une partie de son circuit, la croisière longe les limites sud de la Réserve et les espèces de cette dernière peuvent être donc observées depuis les bateaux à ce niveau. Elle traverse également la volière des gorges.
Volière des gorges
— Cearadactylus atrox
— Dsungaripterus weii
— Europejara olcadesorum
— Geosternbergia sternbergi
— Icthyornis dispar
— Pterodaustro guinazui
— Tupandactylus imperator
— Tupuxuara leonardii
Sentiers perdus
— Carnotaurus sastrei
— Euoplocephalus tutus
— Guanlong wucaii
— Huayangosaurus taibaii
— Kritosaurus navajovius
— Lambeosaurus lambei
— Monolophosaurus jiangi
— Shunosaurus lii
— Stenonychosaurus inequalis
— Struthiomimus altus
SECTEUR SEPT : NORD
Volière des Quetzalcoatlus
— Harpactognathus gentryii
— Quetzalcoatlus northropi
Colisée de l’I.rex — Ouverture en Juillet 2018
— Indominus rex
COULISSES
Programme IBRIS
— Achillobator giganticus
— Neoraptor athertonii
Autres
— Proceratosaurus bradleyi
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Eh ben, ça en fait du monde...
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Heu, tu fais comment pour ramener des animaux dont on n'a que très très très peu de restes?
Winter is coming.
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La magie de la fiction...
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Quelque chose comme ça xD
Plus sérieusement, j'avoues que je ne me suis pas vraiment posé la question de si on avait trouvé IRL de grandes quantités de restes des espèces faisant partie de cette liste.
Dans le canon des films, on a bien des espèces assez peu connues comme Peloroplites ou Nipponosaurus qui ont ou auraient été clonées pour JW.
De plus, on peut imaginer que dans l'univers que je dépeints, davantage de restes des espèces concernées ont été découverts.
Là où des interrogations peuvent être soulevées je le concède, c'est au niveau des espèces aquatiques car pour des raisons évidentes, InGen n'en acquiert pas du matériel génétique au travers d'insectes hématophages piégés dans de l'ambre ou du moins en quantités très faibles. Dans le roman, le broyage d'os est mentionné me semble-il. C'est davantage cette technique ou d'autres similaires qui est utilisée dans leur cas.
Dernière modification par The Geeky Zoologist (20-04-2019 21:28:56)
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Bonjour à tous,
Comme promis, voici un post consacré aux édifices, réels comme fictionnels, qui m'ont inspirés pour l'architecture du parc.
Voici les principales sources d'inspiration, classées par édifice, zone ou attraction :
Grande Porte
La grande porte d'entrée de Jurassic World est inspirée de celle présente dans King Kong, à la fois des versions de 1933 (à l'instar de celle de Jurassic Park) et 2005.
Dessin de la porte du film de 1933.
Reproduction de celle du film de 2005 au Islands of Aventure d'Orlando.
Place Hammond
La statue d'Hammond trônant au centre de cette place est inspirée de celle de Walt Disney dans les Disneyland.
Promenade et Avenue Richard Owen
Les styles architecturaux principaux inspirant l'architecture de la Promenade et de l'Avenue Richard Owen sont celui du renouveau colonial espagnol, dont voici quelques exemples...
..., et ceux s'inspirant des civilisations précolombiennes d'Amérique Centrale
Aztec Hotel, Morovia (Californie)
Mayan Theater à Los Angeles
On peut citer plus précisément le style renouveau maya et les oeuvres de Frank Lloyd Wright. Voici quelques-unes de ces dernières.
Ennis House
Storer House
Sowden House
D'un autre côté, je me suis inspiré de bâtiments et autres structures en lien avec le monde de dinosaures existants soit dans des parcs à thèmes, soit dans la fiction.
Nous avons ceux du Jurassic Park d'Universal Studios Hollywood...
...ceux de Jurassic Park : Operation Genesis...
..., la ville de Waterfall City dans Dinotopia
... et la Cité Sainte dans le jeu de stratégie Paraworld.
Place de l’Obélisque
Central Hub à Disneyland
Place Saint Pierre à Rome
Centre de la Découverte
Le bâtiment a la forme d'un volcan artificiel, tout comme celui présent au Tokyo DisneySea
Les statues de giraffatitans de part et d'autre de l'entrée sont inspirées du concept-art suivant du Centre des Visiteurs de Jurassic Park.
Vieux concept-art du Centre des Visiteurs avec les statues de sauropodes
La rotonde s'inspire aussi bien de celles présentes dans certains muséums d'histoire naturelle (ci-dessous celle du musée national d'histoire naturelle des États-Unis) ...
...que du Panthéon de Rome...
... et de l'intérieur de la Tour de la Lune de Minas Ithil dans La Terre du Milieu : L'Ombre de la Guerre
Les sculptures qu'on peut trouver à l'intérieur ainsi qu'à l'extérieur du bâtiment sont dans un style semblable à celle figurant sur le Tree of Life au Disney's Animal Kingdom.
Administration
La situation du bâtiment en haut d'un promontoire rocheux peut être comparée à celles des monastères des météores dans le nord de la Grèce.
Il se fond assez bien dans son environnement, à l'instar du Fort de Jaisalmer (Rajashtan, Inde)...
... ou du haut du Hub de la Mesa dans Westworld
Hôtel du Grand Nublarian
Les jardins le long de sa face orientale évoquent ceux suspendus de Babylone
La construction occupe le haut d'une colline, comme le Palais Impérial sur le Mont Palatin.
Les statues présentes sur son toit sont inspirées de celles de l'hôtel du futur Qingyuan Chimelong International Forest Resort
Spectacle nocturne
Le spectacle nocturne de l'étang repose sur le même principe que celui du Futuroscope.
Colisée de l’I.rex
En plus d'être un mélange entre une arène antique et un stade de foot ultramoderne, le Colisée de l'I.rex s'inspire des shows d'orques des parcs SeaWorld...
...ainsi que du très controversé Tiger World du Zoo d'Amnéville.
Expédition : Monde Perdu
L'entrée de l'attraction est pareille à celle du Jurassic River Adventure d'Islands of Adventure à Orlando.
Sa file d'attente quant à elle ressemble plutôt à celle du Kilimandjaro Safaris au Disney's Animal Kingdom.
Comptoir de la Jungle
L'architecture du Comptoir de la Jungle et des quais pour les bateaux de la Croisière sur la rivière est similaire à celle de l'attraction Jungle Cruise des Disneyland
Palais de la Vallée Perdue
La source d'inspiration majeure derrière cet hôtel est le Lost City Palace à Sun City en Afrique du Sud.
Contrairement aux autres bâtiments du parc, il présente de grosses influences indiennes. Son aspect général peut évoquer le Palais Umaid Bhawan à Jodhpur et son entrée celle du Temple d'Akshardham à Delhi, les escaliers en moins.
Palais Umaid Bhawan
Temple d’Akshardham
Cependant, une partie de ses éléments restent d'influence précolombiennes et sont similaires à ceux figurant sur cette photo de l'intérieur d'un hôtel au Paradise Village de Puerto Vallarta au Mexique.
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Très intéressant tout ça !
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Bonjour à tous,
Je vous écris aujourd'hui pour vous informer que l'écriture des derniers chapitres avance bien : Deux tiers du chapitre 16 sont faits tandis que le chapitre 18 et l'épilogue sont terminés ou presque.
Afin de vous faire tenir un peu en haleine, je vous laisse avec deux captures d'écran et une énigme qui apparaîtront dans le chapitre 16.
A la mémoire de deux frères, que la mort a pris trop tôt, je me dresse entre la librairie et le Vieux Syndicat et suis un lieu de rencontre. Quel est mon surnom ?
Sauriez-vous deviner le contenu des dossiers et documents affichés et trouver une réponse à l'énigme ci-dessus ?
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Bonjour à tous,
Alors que je suis dans la dernière ligne droite concernant l'écriture de cet fic, je vous fais part de quelques informations au sujet du PDF à venir.
Ayant remarqué que l’acte III devenait aussi gros que les actes I et II combinés, j’ai décidé de revenir à mon idée originelle de récit séparé en deux livres : Le Livre I, nommé L’Ile des Brumes, englobe ainsi les Actes I et II tandis que le Livre II reprend tout le contenu de l’Acte III et son titre, Le Royaume Déchu. Il ne sera plus constitué de sept chapitres comme originellement prévu mais de neuf chapitres.
Pour rappel, voici l’ancien chapitrage de cette partie du récit :
Chapitre XII : Assaut sur Burroughs
Chapitre XIII : Le Conseil
Chapitre XIV : La Montagne Hantée
Chapitre XV : Le Temps des Loups
Chapitre XVI : Le Crépuscule des Dieux
Chapitre XVII : Le Choc des Reines
Chapitre XVIII : Rien ne sera Oublié
Et maintenant voici le nouveau :
Chapitre XII : Assaut sur Burroughs
Chapitre XIII : Le Conseil
Chapitre XIV : La Montagne Hantée
Chapitre XV : Impasse Costaricaine
Chapitre XVI : Nuit et Cendres
Chapitre XVII : Le Temps des Loups
Chapitre XVIII : Le Crépuscule des Dieux
Chapitre XIX : Le Choc des Reines
Chapitre XX : Rien ne sera Oublié
Là où la structure des chapitres XII et XIII reste inchangée, hormis le fait que les deux dernières scènes du XIII ont été décalées au début du chapitre XIV, le découpage et l’ordre des scènes des anciens chapitres XIV et XV a été modifié de manière à répartir plus harmonieusement leur contenu.
Pour ceux ayant lu La Montagne Hantée et Le Temps des Loups tels qu’ils figurent dans le dernier PDF, voici le nouvel ordre des scènes des chapitres XIV à XVII :
Chapitre XIV : La Montagne Hantée
Comme dit plus haut, les deux dernières scènes du chapitre XII sont décalées au début de ce chapitre. Le déroulement du chapitre reste tel quel mais ce dernier se termine plus tôt, au moment où les Pourfendeurs fuient le temple.
Chapitre XV : Impasse Costaricaine
Ce chapitre débute donc avec la confrontation dans la rotonde entre les gardes et les mercenaires d’InGen escortant les généticiens.
Nous avons ensuite les scènes suivantes :
— Fuite dans l’obscurité : Poursuite des Pourfendeurs par les néoraptors et les procératosaures.
— Nouvelles de l’insurrection : Les Pourfendeurs sont informés de l’insurrection des Gardes.
— Sarcophages : Grady et Sembène sortent des sarcophages dans lesquels ils s’étaient cachés.
— A l’hélicoptère ! : Les mercenaires et les généticiens, alors en train de traverser le jardin botanique, sont poursuivis par les gardes.
— Attaque du camp : Les achillobators attaquent le camp dressé devant leur enclos.
— Les menaces de Lynton : Hoskins souhaite tout avouer concernant l’I.rex mais la vice-présidente d’InGen l’en dissuade en le menaçant.
— Repousser les achillobators : Grâce aux conseils de Leon, Dearing parvient à décourager les achillobators de s’en prendre à leur jeep.
— Le serment de Brunet : Brunet fait son discours devant les autres gardes. Une explosion au niveau du Mont Sibo projette des bombes volcaniques
— Le nid : Grady et Sembène tombent sur les squelettes d’un clan de procératosaures et découvrent qu’ils ont été gazés.
— Bombardement : Les bombes volcaniques frappant le secteur, Dearing et Leon fuient l’enclos des achillobators.
— La cascade : Grady et Sembène tombent sur l’I.rex à la sortie de la montagne. Elle décide de les épargner.
— The Forest Explodes : Les deux soigneurs traversent la jungle en flammes.
— La route de la corniche : Ils retrouvent Dearing et Leon sur la route.
Chapitre XVI : Nuit et Cendres
— Route bloquée : Le véhicule d’Hoskins croise la route de shantungosaures. Bucéphale l’attaque et Hoskins perd connaissance.
— Les laboratoires : Dearing, Grady, Sembène et Leon fouillent les laboratoires à la recherche d’informations sur l’I.rex.
— Contrôle : Ils reviennent à l’Administration et à la salle de contrôle.
— La colère d’Owen : Sembène et Darbinian dissuadent Grady de partir chasser Hoskins.
— Hoskins : Hoskins se cache des Gardes venus inspecter l’épave du véhicule.
— Pourparlers : Une messagère envoyée par les Gardes propose la reddition aux troupes d’InGen. La quasi-totalité de ces dernières refusent.
— Résultats d’enquête : Un agent de la J-SEC se présente à la salle de contrôle, amenant un sac de sport et un fusil de paint-ball, ayant appartenus à l’espion s’étant introduit dans le bureau de Wu.
— Voyage dans l’obscurité : Hoskins traverse la Réserve au milieu de l’obscurité. Il échappe de peu à une mauvaise rencontre avec un quetzalcoatlus.
— La décision de Brunet : Grady tente de convaincre Brunet de ramener les gardes à Burroughs pour préparer sa défense mais il est déterminé à se débarrasser des troupes d’InGen.
— L’adieu de Claire à ses neveux : Les Mitchell et Leon sont emmenés au Palais de la Vallée Perdue. *
— La mort d’Hoskins.
*Cette scène devait au départ figurer au début du Crépuscule des Dieux (ancienne version) mais j’ai décidé de la décaler ici pour des raisons de narration. Ainsi Zach et Gray ne sont plus présents dans la salle de contrôle lorsque Hoskins est retrouvé par les achillobators.
Chapitre XVII : Le Temps des Loups
La bataille entre les Gardes et les troupes d’InGen est décalée au début de ce chapitre. Les autres scènes de ce chapitre constituaient la première partie de l’ancienne version du Crépuscule des Dieux.
A bientôt,
"I'm a simple man. I like pretty, dark-haired women and breakfast food" Ron Swanson, Parks and Recreations
"I have come up with a plan so cunning you could stick a tail on it and call it a weasel." Black Adder the Third
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Eh ben ça en fait du boulot...mais qui en vaut la peine !
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Je viens de finir la chronologie qui constituera l'un des deux appendices. Elle fait à elle seule 20 pages et le PDF en est actuellement à 642 pages pour plus de 330 000 mots.
Il ne me reste plus que deux grosses scènes d'action à écrire et ainsi, je penses que la publication sera peut-être légèrement avancée légèrement par rapport à ce que j'avais prévu.
Lorsque vous lirez les derniers chapitres, je vous recommande d'avoir des mouchoirs à proximité. Ils auront leur lot de moments épiques mais aussi tragiques et la fin sera douce-amère.
"I'm a simple man. I like pretty, dark-haired women and breakfast food" Ron Swanson, Parks and Recreations
"I have come up with a plan so cunning you could stick a tail on it and call it a weasel." Black Adder the Third
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Bonne nouvelle ! Hâte de lire la suite !
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