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#21 20-11-2014 08:48:48

thrawn79
Oeuf d'autruche
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

3e morceau pour aujourd'hui

HYPOTHESE




William Bulloch se pencha près de la rivière et se désaltéra. Il se releva et commença à repartir quand il entendit un objet qui semblait tomber dans le cours d’eau. Aussitôt il se retourna et vit cinquante mètres plus bas une sorte de petit hippopotame. Il mit quelques instants pour comprendre que ce n’en était pas un. Doté d’un bec de perroquet, avec une collerette et deux petites excroissances osseuses au dessus des yeux, le dinosaure buvait. Le soldat mit quelques secondes avant de reconnaître de quelle espèce il s’agissait. Un bébé Tricératops. Il prit doucement le fusil qu’il avait laissé à terre et le tint avec ses deux bras.
-    Tirer ou ne pas tirer, telle est la question, murmura-t-il.
L’animal se retourna au bout de quelques instants. Un Tricératops adulte arriva et le bébé se frotta contre lui.  Bulloch regarda quelques instants la scène qui se déroulait sous se yeux, puis décida de s’éloigner de la rivière tout en restant accroupi. Au bout de cinquante mètres, il se releva et rejoignit le reste du groupe, ou plutôt de ce qu’il en restait. En voyant ce qui restait du premier humvee, il repensa à l’attaque du Tyrannosaure, et se dit que l’opération n’allait pas être si facile qu’il l’imaginait.
Il croisa des soldats en train de ramasser ce qu’ils pouvaient, et aperçut Spencer en train de discuter avec un soldat. Alan Grant était légèrement à l’écart. Bulloch se demanda ce qu’il faisait sur cette île : cet individu était certes un spécialiste des dinosaures, il avait été une première fois sur Isla Nublar, mais l’officier estimait que son rôle n’était pas primordial, loin de là.
-    Bilan assez lourd pour une simple attaque de T.Rex, lâcha-t-il.
-    Nous continuons la mission malgré tout, ordonna Spencer. Et si nous trouvons ces fumiers, nous nous en occuperons.
-    Et si vous aviez écouté mes conseils ? intervint Grant. Il me semble vous avoir dit de ne pas intervenir.
-    Professeur Grant, on n’avait pas le choix. Le humvee aurait explosé et les personnes dedans avec.
-    Nous avons perdu quatre hommes rien que par la faute du Tyrannosaure, plus Joe qui a été abattu lâchement au port, fit Bulloch. Sur vingt hommes au départ, nous n’en avons plus que quinze, et il faut ajouter un véhicule et ses munitions en moins…
-    Lieutenant, intervint un soldat en se dirigeant vers l’officier et Spencer. On a retrouvé Ike.
-    Il était où ?
-    Enfoncé dans le sol, probablement écrasé par le T.Rex. Il est mort…
-    Merci, soldat.
L’officier regarda Spencer d’un air grave.
-    Il faut ajouter à cela trois blessés, Spencer. On est très mal parti ; je suggère qu’on contacte la flotte pour qu’elle vienne nous envoyer des renforts.
-    Vous pouvez les contacter ? demanda Grant.
-    Si on suit votre raisonnement lieutenant, on va perdre du temps et les autres vont pouvoir nous emmerder et peut-être réussir à nous empêcher d’agir, rétorqua Spencer en ignorant la question de Grant. Et il est hors de question de se replier maintenant, alors que la mission est en cours.
-    Alors, on continue ?
-    Oui, exactement, on continue.

En progressant sur le chemin qui amenait au centre des visiteurs, Malcolm sentit des frissons. Il ferma les yeux un instant, inspira puis expira lentement. A côté de lui, Sarah comprit la tension de son compagnon.
-    Ça va aller, Ian ?demanda-t-elle.
-    Tant qu’un Tyrannosaure ne sort pas du décor et fonce droit sur nous, ça ira.
-    Ne t’inquiète pas. Au moins, on a de quoi se protéger, ajouta Sarah en tendant un fusil.
Le mathématicien jeta un œil à l’arme que tenait la paléontologue. Ils avaient trouvé une demi-heure auparavant le bâtiment dont parlait Nick Van Owen. Ils y avaient trouvé deux fusils avec plusieurs munitions, un téléphone accroché au mur qui fonctionnait encore et des éclats de verre. Ian s’était dit que la structure était une sorte de bunker et le groupe avait failli passer à côté, si Cordray n’avait pas aperçu le sommet qui dépassait de quelques buissons.
-    Au fait, comment comptez-vous vous échapper d’ici ?demanda Sarah.
-    Comme on est venu, fit Cordray. Par hélicoptère.
-    Mais Caroll et les autres sont venus avec vous, non ?
-    Oui. Ce qui veut dire qu’en plus de résoudre le problème de cette île, il faut arriver avant eux…
-    Ou partir avec Spencer, glissa Malcolm.
Personne ne répondit à cette remarque, alors qu’un groupe de cinq Compsognathus traversait la route devant eux. L’un des dinosaures s’arrêta, regarda les écologistes tout en penchant la tête sur le côté. Il poussa un cri presque inaudible et partit.
-    Au fait, professeur Malcolm, vous en êtes sûr pour votre hypothèse concernant l’épidémie ? demanda Cordray.
Le mathématicien attendit le jeune homme, puis se remit à marcher.
-    A vrai dire, non. Ce n’est qu’un scénario possible. Mais vous-même aviez une idée, je me trompe ?
-    Nous avions pensé qu’il y avait bien un lien entre les dinosaures et la DX, répondit Nick Van Owen. Mais que l’épidémie ne serait due qu’à des morsures des quelques dinosaures vivants retrouvés au Costa Rica, et non à cause des cadavres.
-    Et dans ce cas, ça justifierait l’isolement des deux îles, avança Sarah.
-    Voilà.
-    Pas très objectif tout ça…glissa Malcolm.
Au loin, des nuages commençaient à s’accumuler. Le tonnerre gronda.
-    On va finir avec une averse, dit Sarah.
Le groupe se remit en marche.

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#22 20-11-2014 08:50:07

thrawn79
Oeuf d'autruche
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

L'avant-dernier:

ORAGE





L’averse s’abattait depuis une demi-heure. Nick Van Owen regardait le ciel depuis l’abri de fortune que Sarah avait trouvé. Un éclair illumina la scène un bref instant : le centre des visiteurs était à cinq cents mètres, mais ils avaient dû renoncer à les parcourir. Provisoirement, se dit-il. La pluie permettait au moins à Cordray de se reposer, car son épaule lui faisait de plus en plus mal. Il jeta un œil à son ami et vit que Sarah était en train de l’examiner.
-    On dirait que ça s’infecte, déclara-t-elle.
-    Pas très rassurant, lâcha Cordray.
Malcolm avança à la hauteur de Nick.
-    Tu t’attends à trouver quelque chose en particulier ? demanda l’écologiste.
-    Des rapports, des documents d’InGen…
-    Qu’on a essayé de chercher nous aussi.
-    Et rien trouvé…
-    Non.
-    Il n’y a pas eu de souci pour explorer le centre des visiteurs?
-    Le centre était en bon état, si on peut dire ainsi…par contre, Benioff avait repéré des indices laissant à penser qu’il y avait des animaux qui s’étaient appropriés le coin.
-    Lesquels ?
-    Il pensait…à des Vélociraptors.
-    Etait-il crédible ?
-    Sur le coup, oui, répondit Nick Van Owen. Maintenant...
Un nouvel éclair s’abattit, suivi de peu par le grondement du tonnerre. Ian Malcolm réfléchissait : où fouiller dans le centre des visiteurs ? L’évidence était d’aller chercher dans le laboratoire, la salle des embryons, voire la salle de contrôle. Mais une autre hypothèse lui vint à l’esprit.
-    Êtes-vous allés au bungalow de Hammond ?
-    Non, on n’a pas pris le temps.
Sarah et Cordray arrivèrent.
-    Tu penses que cela vaudrait le coup d’y aller ? demanda la paléontologue.
Malcolm réfléchit une seconde, puis répondit.
-    Je pense, oui.

Cela faisait six ou sept minutes que les soldats tentaient de sortir le dernier humvee. La pluie tombait encore et Spencer discutait avec William Bulloch par radio interposée. Ce dernier essayait d’aider ses hommes à remettre le véhicule sur le droit chemin. Il observa les alentours : le convoi avait été stoppé à un embranchement. Sur les conseils de Grant, ils avaient pris la piste de droite et non celle de gauche. Mais c’était aussi la plus boueuse et le passage des trois premiers humvees avait créé les bonnes conditions pour que le dernier s’embourbe. Il se chercha du regard une branche à placer sous une roue arrière du véhicule quand il entendit des cris venant de la gauche qui allait en s’amplifiant. Il aperçut un groupe de huit créatures bipèdes couraient vers eux rapidement. L’un d’eux n’évita pas l’un des soldats et le renversa, chutant lui aussi par la même occasion. Bulloch vit l’animal vaguement assommé : haut de deux mètres, long de cinq, le dos brun et le ventre clair, il avait une lointaine ressemblance avec les autruches. Il se rappela avoir vu une telle créature dans la plaine plus tôt dans la journée. En se relevant, il poussa un cri légèrement strident et repartit aussitôt.
-    Qu’est-ce qu’ils ont ? s’interrogea un soldat.
-    Poursuivis peut-être, répondit un autre.
C’est également ma conviction, pensa l’afro-américain.
Il scruta la piste pour essayer de voir ce qui avait pu faire fuir les Gallimimus.
-    Position de défense ? demanda un homme.
-    Sortez les deux lance-roquettes restants. Les autres, mettez vous dans les fourrés pour couvrir. Pas question de se faire avoir cette fois-ci.
Les soldats s’exécutèrent rapidement alors qu’un bruit sourd et persistant se faisait entendre. Ils eurent à peine le temps de s’installer que d’autres animaux venaient droit sur eux. A la différence des Gallimimus, ils étaient bien plus grands, quadrupèdes et en plus grand nombre. Ils étaient de couleur crème au niveau du ventre et davantage marron-jaune sur le dos, avec une ou deux rayures parcourant le corps depuis la tête jusqu’à la queue. Malgré leur taille de la hauteur d’un bus, ce qui attirait le plus Bulloch était la sorte de crête qu’ils portaient au sommet de la tête. Il retourna à la réalité quand il prit conscience que ces quadrupèdes étaient à cent mètres des véhicules et ne semblaient pas dévier de leur route.
-    Repliez vous! ordonna-t-il aux deux soldats restés derrière le humvee. Les autres : restez où vous êtes !
Bulloch courut et entra dans le véhicule alors que le sol se mettait à trembler. Légèrement déstabilisé par les secousses provoquées par le troupeau, il n’eut pas le temps de refermer la porte du humvee quand un animal passa à sa hauteur et l’arracha. Le Parasaurolophus poussa un cri de douleur sans s’arrêter, laissant dernière lui une traînée de sang. Il fut légèrement secoué par le choc, puis reprit ses esprits. L’officier se tourna pour regarder en direction des premiers animaux qui dépassaient le convoi, puis s’éloignaient. Parmi eux, une créature dotée d’une longue queue, de la taille d’un homme et qui se déplaçait rapidement, mêlée aux dinosaures.

-    Est ce que le véhicule peut repartir ? demanda Grant, inquiet en voyant passer le troupeau.
-    Je l’ignore, répondit Spencer. Cela a une grande importance pour vous ?
Le paléontologue aperçut un animal à la robe tigrée et haute d’un mètre quatre-vingts passer devant le humvee, puis continuer sa route à la poursuite d’un Parasaurolophus.
-    Oui, fit-il avec une pointe de nervosité dans la voix.
Spencer se pencha pour prendre la radio quand un choc violent fit secouer la voiture, lui faisant perdre la radio qu’il venait de prendre dans la main. Il comprit ce qui en était à l’origine en voyant un dinosaure aux griffes acérées dépasser le véhicule. Il eut à peine le temps de se remettre de ses émotions qu’un autre choc fit tanguer à nouveau le humvee. Il jura.
-    Que se passe-t-il, bordel ? demanda l’homme de l’EPA.
Alan s’avança pour lui répondre, quand il vit un deuxième animal au museau pointu. Un frisson lui parcourut l’échine.
-    Vélociraptor, articula-t-il en réponse à Spencer.
-    Merde !
Grant hocha de la tête. Spencer arma son pistolet et attendit. Deux minutes plus tard, le sol cessa de trembler et les bruits cessèrent. Il en profita pour ramasser la radio.
-    On dirait qu’ils ne nous ont pas vus, fit l’homme de l’EPA.
-    Ou ils n’ont pas prêté attention à nous. Dans les deux cas, tant mieux, fit Strauss.
Alan se tourna, les yeux écarquillés. Il avait encore oublié que la jeune femme était là.
-    Vous êtes très discrète, fit-il.
Celle-ci répondit par un petit sourire timide. En tout cas elle a raison, pensa-t-il. Il regarda à travers le pare-brise, voyant les derniers prédateurs courir à la poursuite de leurs proies.

George Baselton continuait à étudier la carte, assis à côté de Dodgson. Celui-ci était au volant de la jeep et l’avait arrêté pour permettre à son associé de trouver le nid des Pachycéphalosaures. Il avait laissé en route les essuie-glaces. Depuis un moment maintenant, la pluie ne cessait de tambouriner le toit de la voiture.
-    Ca y est !
King se pencha en avant pour regarder la carte : George Baselton indiquait un point à huit cent mètres de là où ils étaient.
-    Vous ne m’avez toujours pas expliqué comment vous avez pu établir cette carte des nidifications des dinosaures, fit remarquer King
Baselton commença à sortir toutes sortes d’explications que Dodgson connaissait déjà : les dinosaures ont une structure sociale, blabla…ils ont des territoires et à partir de ces territoires, on pouvait trouver les nids, y compris pour les prédateurs, blabla… Depuis l’échec de Nedry il y a quinze ans, Lewis Dodgson était mal vu au sein de la Biosyn. Il avait fait perdre beaucoup d’argent à l’entreprise, sans avoir obtenu quoique ce soit en échange. Il avait failli même être viré de la boîte, car il avait fait l’objet de nombreuses polémiques. Toutefois, son association avec Baselton lui avait permis de rester à son poste, et même s’il ne le disait pas ouvertement, les travaux de ce dernier sur les nids des dinosaures avaient permis de lancer cette expédition, en s’infiltrant dans un groupe écologiste au moment où cette maladie se développait au Costa Rica et que les rumeurs de cadavres trouvés sur des plages augmentaient.
-    Les Tyrannosaures ? fit King. Je croyais qu’il y en avait un seul dans le rapport d’InGen.
-    Du temps du parc, il y avait un adulte et un jeune, rectifia Dodgson.
-    Et comment avez où obtenu les déplacements ?
-    InGen a installé des capteurs situés à un mètre vingt du sol dans quatre-vingt douze pour cent du parc, répondit Baselton. Ces capteurs sont reliés au centre de contrôle par satellite, donc on peut obtenir des infos si on est assez malin.
-    Et vous l’êtes ? demanda King, un sourire en coin.
-    Bon, on y va, trancha Dodgson, agacé par les remarques cyniques incessantes de King. Quel est le chemin à suivre ?
-    On va tout droit, puis on prendra le virage à droite, direction ce plateau, fit Baselton.
Dodgson suivit le chemin indiqué avec la jeep qui dérapa légèrement en démarrant.

Sarah Harding marchait sur la passerelle qui conduisait à l’ancien bungalow de Hammond, suivie par Ian, Nick et Al. L’averse s’était arrêtée depuis quelques minutes et une odeur d’humidité régnait dans l’atmosphère. L’ancien bungalow se tenait au bord d’un terrain en pente, séparé du centre des visiteurs par un fossé. Elle vit une terrasse dont les dalles étaient lézardées par des plantes, avec un escalier qui descendait le long de la pente pour donner en contrebas sur une route. Sarah se dit que la vue devait être magnifique par beau temps. Elle ouvrit la porte et entra à l’intérieur de l’abri. Les autres arrivèrent aussitôt après. Ian ferma la porte. La pièce fut plongée dans le noir.
-    Laisse-la ouverte, Ian ! ordonna Sarah.
Le mathématicien obéit, puis explora la pièce du regard, les mains sur les hanches.
-    Vous suggérez de commencer par où ? demanda Cordray.
Malcolm commença par le bureau. Sarah et Nick le suivirent. La pièce était baignée par la lumière sombre de fin d’orage. Un dernier éclair permit à Ian de voir un bureau qui semblait intact. Seules quelques feuilles et un peu de mousse se trouvait dessus. La chaise en revanche était inutilisable : d’imitation bambou, elle n’avait plus de dossier et deux pieds n’étaient plus là. Malcolm aperçut un vieil ordinateur dont l’écran était étoilé par un impact. Enfin, il distingua une bibliothèque qui ne possédait plus que deux étagères, dont l’une était occupée par un ancien nid.
-    Si on commençait par les tiroirs du bureau ? suggéra Nick.
Malcolm s’exécuta. Le premier tiroir résista. Fermé à clé, pensa-t-il.
-    Je vais chercher de quoi ouvrir, fit Nick Van Owen.
Il sortit de la pièce. Malcolm ouvrit le deuxième tiroir, tandis que Sarah fouillait dans la bibliothèque. Il découvrit une série de rapports datant du début des années 1980 et la liste des employés de Jurassic Park.
-    Je ne trouve rien d’intéressant, dit Sarah. Et toi ?
-    Pareil.
Nick revint au bout de quelques instants, un couteau à la main. Il le tendit à Ian qui l’utilisa pour ouvrir le tiroir fermé à clé.
-    Curieux quand même que Hammond ait gardé des documents ici, et qu’il n’ait pas cherché à les récupérer, fit l’écologiste.
-    Il devait les avoir en double au siège d’InGen, répondit Sarah.
-    Pas faux, répondit Nick. Je peux t’aider ? ajouta-t-il en la voyant étudier un tas de rapports.
-    Tu peux fouiller dans ce classeur si tu insistes, dit la paléontologue. Au fait, où est Cordray ?
-    Il cherche dans la chambre. Il y avait une pile de documents.
-    Dis lui qu’il peut arrêter, maugréa Malcolm.
Sarah vit qu’il tenait un vieux dossier jaune intitulé « Rapport InGen # Chlamydia dinorensis 1986-IN# ».
-    Chlamydia ? fit Sarah. Ce n’est pas en rapport avec la psittacose ?
-     Qui a parlé de psittacose ? demanda Cordray en entrant dans la pièce.
Malcolm lut le premier document.
-    Un rapport de ton père, fit-il à l’attention de Sarah.
-    Que dit-il ? demanda-t-elle.
-    Regarde.
Elle lut le papier.

1986-07-18
Harding à M. Hammond
Les études bactériologiques faites auprès de plusieurs spécimens de Nublar laissent à penser que nous avons à faire à une forme de Chlamydia. Elle semble toutefois différente de C. Psittaci par sa virulence et par sa transmission. Les cinq décès de Compsognathus et celui de Vélociraptor ont eu lieu vraisemblablement dans les 72 à 120 heures après contamination.
Je propose de recueillir dans le laboratoire un spécimen atteint pour examen.

-    Qu’est-ce que la psittacose ? demanda Nick qui avait lu par-dessus l’épaule de Sarah.
-    Une maladie des oiseaux, potentiellement transmissible à l’homme, répondit Cordray.
-    Des dinosaures d’InGen auraient été atteints par cette maladie…souffla Sarah.
-    Ce qui tiendrait la route, remarqua Nick.
-    En tout cas, Hammond n’a pas apprécié, intervint Malcolm en continuant à lire le dossier.
Tous se tournèrent vers lui. Le mathématicien décolla les yeux du document qu’il parcourait.
-    Hammond a refusé de sacrifier un seul animal. D’après les rapports, la maladie s’est propagée.

1987-02-03
Hammond à ensemble du personnel
A ce jour, l’épidémie de « Chlamydia dinorensis » a touché divers spécimens carnivores (Compsognathus, Herrérasaurus, Vélociraptor, Dilophosaurus) de JP. Les recherches effectuées sur le site B s’étant révélés négatifs, il faut en conclure que la maladie a été contractée sur Nublar. Il faut cesser la progression de cette épidémie !

-    Une maladie qui aurait touché que les carnivores. Mais qui n’est pas forcément en lien avec la DX, fit remarquer Nick.
-    Exact, approuva Malcolm en tendant les deux derniers documents.

1987-04-28
Hammond à ensemble du personnel
Depuis six semaines, plus aucun cas de « Chlamydia dinorensis » n’a été découvert. A partir de ce jour, les principes de précaution pris durant l’épidémie sont annulés. La production de spécimens peut reprendre.

1988-01-06
Harding à Hammond
Voilà plusieurs mois qu’aucun cas de « Chlamydia dinorensis » n’est signalé. Les différents animaux n’ont manifesté aucun symptôme de cette maladie depuis l’épisode de février-mars 1987. Nous pouvons donc en conclure que l’épidémie a été vaincue.

-    Ça s’arrête là ? demanda Cordray. Pas d’analyse sur les causes de l’épidémie ?
-    On dirait que non, grommela Malcolm.
-    Et Hammond ne s’est pas dit que cela pouvait recommencer ? intervint Sarah.
-    Logique économique, sans doute…
-    Mais cet épisode a-t-il été signalé par InGen aux  autorités ? fit Nick Van Owen.
-    J’en doute. En tout cas, Spencer ne nous en a pas parlé. Et s’il avait eu ces documents, qu’en aurait-il faits, si leur but est de raser tout ce qu’il y a ici ?
Cette question fit réfléchir les autres membres du groupe. Le silence s’abattit sur le bungalow. Seul le bruit des insectes et de grenouilles se fit entendre. Nick prit la parole en premier.
-    Ecoutez, je pense que…
Ils entendirent des coups de feu au loin. Tous se tournèrent vers la source du bruit.
-    On dirait que l’on ferait mieux de partir d’ici, grommela Malcolm.

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#23 20-11-2014 08:51:12

thrawn79
Oeuf d'autruche
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Et le dernier morceau:

CENTRE DES VISITEURS


Le convoi circulait dans une vaste plaine parsemée de palmiers et de fougères depuis cinq minutes. Sur la piste parcourue se tenait les restes d’un rail. A deux cents mètres, Grant reconnut des bâtiments qu’il avait visités plusieurs années auparavant. Le premier était incurvé en forme de V, avec deux ailes de part et d’autre d’une structure circulaire. Un grand bassin avait été creusé de l’autre côté de la piste, près des escaliers de l’entrée principale. Le bâtiment avait été endommagé par un palmier qui était tombé sur le toit de style safari. Alan crut voir des fenêtres qui étaient brisées malgré la faible luminosité liée à l’averse qui s’était calmée peu de temps avant. Le mur, à l’origine blanc, était crasseux et des plantes poussaient à travers les lézardes. Le second bâtiment, plus éloigné, avait une forme de U et il était plus haut, ce qui le rendait plus compact. Le paléontologue se rappela qu’il y avait quatre étages dans l’hôtel avec une quarantaine de chambres, à différents tarifs selon Hammond. Mais ce qui avait surtout frappé Grant à l’époque, c’était les barreaux présents à toutes les fenêtres du rez-de-chaussée. John avait éludé la question de Gennaro sur ce point, ce qui avait intrigué Alan.
-    C’est bien le centre des visiteurs ?
La question de Spencer le tira de ses souvenirs.
-    Euh…oui tout à fait.
Le véhicule s’immobilisa, puis il fut doublé par deux des trois autres humvees une minute après. Alan Grant leva les sourcils en le voyant passer.
-    Ils vont fouiller l’autre bâtiment, fit Spencer pour répondre à sa question muette. Nous, nous allons nous occuper du centre, ajouta-t-il en ouvrant la portière.
-    Vous ne croyez pas qu’il serait plus judicieux de rester groupés ? demanda Grant.
-    Ne vous inquiétez pas. Nous sommes assez nombreux.
-    C’est bien pour cela que je m’inquiète, murmura-t-il.
Grant descendit pour rejoindre le groupe et enjamba le rail situé sur le milieu de la route. Il croisa le regard de Strauss qui tenait fermement son arme. Elle lui fit un sourire forcé, ce à quoi il répondit par un hochement de la tête. Il vit trois soldats en plus du chauffeur et de Spencer, ainsi que les deux motos qu’il avait aperçu peu après leur arrivée sur l’île.
-    Pourquoi ces motos ?
-    Si ces hommes doivent quitter les lieux et que nous ayons besoin des humvees…, répondit un soldat.
-    Vos souvenirs sont bons, j’espère ? dit Spencer.
-    On verra bien, répondit Grant.
Le paléontologue monta les escaliers sans attendre les autres.
-    Une minute s’il vous plait !
Il se retourna vers le soldat qui l’avait interpelé et lui fit un geste pour lui faire comprendre de parler moins fort.
-    Il vaut mieux que nous passions devant pour votre sécurité, dit l’individu sur un ton plus silencieux.
Sécurité. Plus le temps passait, plus Grant doutait sur cette idée. Certes, il était avec des soldats, mais le bilan était plutôt négatif : plusieurs hommes avaient déjà trouvé la mort et le groupe ne semblait pas prendre en compte ses remarques, alors qu’on l’avait fait venir comme guide. A cela il fallait ajouter maintenant le fait que l’unité était divisée en deux. Il laissa passer deux hommes qui ouvrirent la marche. Tous passèrent par la porte principale ouverte et marchèrent dans le hall. Une faible lumière pénétrait à l’intérieur, donnant à cette pièce une ambiance gothique. Le hall était en ruines. Il y poussait différentes sortes de fougères, alors qu’un silence de mort régnait. Spencer vit sur la droite un escalier encore en place. Devant lui, il aperçut des gravas de couleur foncée, presque noir. En jetant un coup d’œil approfondi, il comprit qu’il s’agissait de restes d’un vieux squelette de grande taille. Un objet de grande taille trainait sur le sol : c’était une sorte de banderole où on pouvait encore lire « When Dinosau… ».
-    Où est la salle des embryons ? demanda-t-il.
-    Il faut monter, fit Grant.
-    Et à cet étage, qu’a-t-on ?
-    La salle de contrôle, un café, l’infirmerie…
-    Ok.
Le groupe se dirigea vers les escaliers et monta. De la mousse avait poussé sur certaines marches. Strauss glissa sur l’une d’elles. Elle fit tomber son arme en voulant se rattraper à la rambarde, ce qui produisit un son qui s’étendit à toute la pièce et au-delà. Grant grimaça : il manquait plus que ça ! Se faire repérer par cette jeune femme dont il commençait à douter des compétences pour cette expédition. Il l’aida à se relever tout en intimant les autres de ne plus faire de bruit. Au bout de trois minutes, ils n’entendirent aucun son.
-    On peut continuer, fit-il en parlant à voix basse.
Spencer acquiesça. Le groupe continua à monter les escaliers.

L’obscurité empêchait de voir correctement à l’intérieur des laboratoires. Spencer avait remarqué que l’électricité était présente également dans ce bâtiment, mais pour une raison qui lui échappait les lumières ne fonctionnaient pas. Les lampes des soldats permettaient cependant au groupe d’avancer. Il vit Grant s’arrêter devant une porte où était écrit :
COLD STORAGE
Le paléontologue tenta de l’ouvrir mais quelque chose bloquait ; il insista sans succès.
-    Reculez, fit Mike Pennyworth.
L’homme mit son arme en joue et tira sur une vitre située à côté. Celle-ci explosa. Le groupe entra dans la pièce où se trouvaient trois colonnes.
-    A quoi vous servira l’ADN des dinosaures ? demanda Grant.
-    A vérifier s’il n’y a pas eu de problème dès le départ dans le clonage. Problème qui pourrait avoir un rapport avec la DX.
Le paléontologue se contenta de hocher la tête.
-    Vous avez un moyen pour conserver l’ADN ? demanda-t-il.
-    Bien sûr, répondit Strauss.
Elle sortit un objet de l’une de ses poches qui ressemblait à une boîte réfrigérée avec des compartiments. Elle appuya sur le sommet d’une colonne qui s’ouvrit. Strauss put lire des noms comme « Vélociraptor », « Tyrannosaurus Rex » ou encore « Gallimimus », mais les emplacements prévus étaient vides. Elle regarda tour à tour Spencer et Grant, perplexe. Celui-ci écarquilla les yeux. La jeune femme ouvrit les deux autres colonnes : vide.
-    InGen les aurait transportés en quittant l’île ? demanda Spencer, perplexe.
-    On est parti précipitamment d’ici et je ne crois pas qu’Hammond aurait pris le temps de les récupérer.
L’homme de l’EPA se frotta les yeux, tout en essayant de conserver son calme.
-    Bon…avez-vous une idée où on pourrait trouver ailleurs les ADN ou les banques de sangs originaux ? demanda-t-il sèchement.
Grant fronça les sourcils. Ce dernier geste de Spencer finit par l’agacer. L’homme de l’EPA devenait insupportable et autoritaire. Il allait lui répondre quand des bruits de coups de feu se firent entendre au loin. Spencer prit sa radio et tenta de contacter l’autre groupe.
-    Bulloch ? Que se passe-t-il ?
Il entendit à nouveau des coups de feu.
-    Bulloch ? Répondez !
Pas de réponse.
-    Merde ! Bon, vous deux, fit-il en désignant Pennyworth et Strauss, vous accompagnez le docteur Grant dans ses recherches ici. Vous autres, venez avec moi, on va voir ce qui se passe.
Le groupe concerna sortit de la salle et Alan les entendit descendre.
-    Bon, on continue… dit-il calmement.
-    On commence par quoi ? fit Pennyworth.
-    Il y avait un vétérinaire au temps du parc. Peut-être avait-il un stock de sang dans son laboratoire.
-    Une idée où il se trouve, ce labo ? demanda le soldat.
-    Essayons du côté de l’infirmerie.
-    Ok. On y va.

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#24 21-11-2014 19:37:04

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Bonsoir, nouvelle tournée de mon fanfic

NIDS




Les pneus crissèrent et la voiture s’arrêta peu avant le sommet. Le chemin était envahi par la végétation. En descendant, King entendit des petits cris aigus.
-    On dirait des piaillements d’oiseau, fit-il.
-    Vous vous trompez, répondit Baselton. Et ça ne ressemble pas aux sons que feraient des Pachycéphalosaures.
-    Au fait, Howard, lança Dodgson, les animaux que nous allons rencontrer sont végétariens mais potentiellement dangereux.
-    - D’où le fusil, annonça Baselton en montrant l’arme.
Lewis Dodgson sortit de la jeep, puis s’abaissa et commença à avancer. Les autres le suivirent doucement. Baselton entendait encore ces cris et il tentait d’en trouver la source. Ils venaient du sommet, mais il n’y avait pas de bruit grave comme il s’attendait pour les Pachycéphalosaures. Seraient-ce des jeunes ? Ils ne seraient pas seuls dans ce cas. Soudain, il distingua un son plus rauque, puis deux. Les adultes, se dit-il.
Une ombre passa devant lui. Instinctivement, il leva la tête vers le ciel, imité par Dodgson. King resta debout. Ils virent une silhouette large de six mètres, puis quatre autres.
-    Des ptérodactyles ? demanda King.
-    Des Ptéranodons, corrigea Dodgson. S’ils sont aussi nombreux, c’est qu’ils ont dû trouver un cadavre ou deux. Bon, retournons à nos moutons.
Le groupe finit l’ascension et tous se couchèrent pour étudier les lieux. Lewis Dodgson scruta l’ensemble de la scène qui se déroulait devant lui. Il vit un groupe de petits dinosaures verts qui leur tournait le dos, à dix mètres d’eux. Ils regardaient en direction de monticules hauts de cinquante centimètres, garnis de branchages et espacés de dix mètres environ. Le plus proche était à trente mètres d’eux, mais Dodgson distingua des fragments blancs, qui correspondaient aux restes de coquilles, et des petites créatures à peine plus grosses qu’un chat. Les Compsognathus gazouillèrent, mais n’avancèrent pas, car un Pachycéphalosaure s’interposait.
-    Les voilà, vos oiseaux, fit Dodgson à l’intention de King.
-    Qu’est-ce qui les attire ? demanda ce dernier.
-    Peut-être les cadavres de morts-nés, fit Baselton, à moins que…là !
-    Quoi, là ? dit King.
Baselton tendit le bras en direction d’un monticule de terre fumant.
-    La crotte de Pachycéphalosaure, dit-il. Les Compsognathus sont des animaux qui peuvent être coprophages, surtout s’ils trouvent des nutriments que ne leur apporte pas leur alimentation normale.
-    En attendant, ça nous avance pas trop, rétorqua King.
-    Au fait, il n’y a que cinq adultes pour protéger dix huit nids ? demanda Baselton.
Dodgson regarda : George avait raison, il n’avait pas fait attention à ce détail. C’est peu, en effet, songea-t-il. Et la situation semblait proche de celle des Stégosaures. D’un autre côté…
-    C’est très bien, cela va nous faciliter la tâche, fit-il en se redressant. Au travail !


Pennyworth et Strauss retournèrent vers le hall, suivi par Grant. Cela faisait quinze minutes qu’ils fouillaient le centre des visiteurs et autant de temps que Spencer était parti. Ils avaient bien trouvé la salle de soins du vétérinaire, mais sans rien trouver pour autant. Le groupe n’avait rien trouvé non plus dans les autres salles. Les trois individus s’arrêtèrent un instant dans le hall. Grant en profita pour réfléchir : jusqu’à présent, ils n’avaient rien trouvé. Ce qui signifiait deux choses : soit il n’y avait aucun rapport entre les dinosaures et la DX, soit la preuve de ce lien se trouvait ailleurs comme le bunker et le bungalow de Hammond. Mais si aucun de ces endroits ne donnait rien, il faudra continuer les prélèvements de sang des créatures de cette île…
-    Que faisons-nous maintenant ? demanda Pennyworth.
-    Allons par ici, suggéra Grant en désignant une pièce située vers le fond du centre.
Le groupe arriva devant une pièce aux fenêtres arrondies. Malgré les différents objets renversés, le paléontologue reconnut le lieu.
-    La salle de contrôle, déclara-t-il.
-    Que s’y est-il passé ? Tout est renversé…, fit Strauss.
Grant ne répondit pas ; il commençait à chercher des informations.
-    Aidez-moi à trouver un plan du centre, fit-il en cherchant au niveau du mur.
-    Comme un plan d’évacuation ?
-    Quelque chose qui puisse nous indiquer les différentes salles du centre, des fois qu’on aurait loupé un endroit…

Strauss ouvrit un placard et y jeta un œil. Rien. Elle se retourna et vit Grant en train d’étudier des dossiers. Le souvenir d’un nom lui revient à l’esprit. Il avait été prononcé par Spencer lors du briefing de la mission. Raptor. La jeune femme ignorait de quel genre de dinosaures il s’agissait, mais elle avait remarqué que plusieurs soldats avaient tiqué à l’évocation de ce nom. Et elle avait un vague souvenir que cela avait un rapport avec Grant.
-    Dites moi, docteur Grant, commença Strauss. Quel est votre spécialité ?
-    Les dromaeosauridés. Les raptors, si vous préférez…
-    Est-ce qu’ils sont les dinosaures les plus intelligents ?
-    Pour être exact, ils sont parmi les plus intelligents. Les Vélociraptors avaient des « cousins », comme Dromaeosaurus, Utahraptor, etc. tout aussi évolués et donc aussi dangereux. C’est le cas également de proches parents plus graciles, les Troodontidés, dont font partie Troodon et Saurornithoïdes. Mais il n’a pas été vraiment prouvé pour ces derniers que leurs attaques puissent être aussi coordonnées que  pour les Vélociraptors. Croyez-moi, ce que vous avez rencontrés jusqu’à présent n’est rien si vous avez à faire à ces prédateurs.
C’était donc ça, se dit la jeune femme. Ils avaient fait venir Grant pour sa connaissance d’Isla Nublar et aussi pour sa connaissance de ces animaux en particulier. Au bout de deux minutes, les trois individus abandonnèrent les recherches. Pennyworth commença alors à fouiller un dernier meuble qui se trouvait dans une petite pièce à côté. Il s’arrêta sur un tiroir où étaient présents plusieurs dossiers : projets d’aménagement du parc, rapport des défaillances… Il vit un dossier bleu et l’ouvrit.
-    Dr Grant ?
Le paléontologue arriva et lut les papiers. Au premier coup d’œil, c’était des notes de service, mais le contenu…
-    Merde, souffla-t-il.
-    Ouais, comme vous dites.
Le soldat continua à parcourir le dossier.
-    On va garder ça, dit-il d’un air résolu.
Grant hésita, puis intervint.
-    Je vais le prendre, si cela ne vous dérange pas.
-    Tant que vous restez avec nous, ça me va. Allons rejoindre Spencer maintenant.
-    On ne continue pas les recherches ? demanda Strauss.
-    Inutile, lâcha Grant.
Strauss se contenta de hocher de la tête. Le groupe sortit de la salle pour s’arrêter aussitôt.
Un raptor venait de sauter de l’étage et il était arrivé en bas des escaliers. Il regarda les êtres humains en grondant. Pennyworth tira sur l’animal. Celui-ci poussa un cri de douleur, mais resta debout. Grant vit que le raptor perdait un peu de sang au niveau de la cage thoracique, mais ce n’était rien à côté des balles qu’il avait reçu. Le Vélociraptor s’avança doucement et commença à dévier vers la droite. Grant tourna la tête dans la direction opposée et il vit un deuxième raptor.
-    Sortons ! ordonna-t-il.
Strauss et Pennyworth se mirent à courir, laissant le paléontologue derrière. Celui-ci les rattrapa à la porte d’entrée et se retourna. Les raptors continuaient à progresser.
-    Dr Grant ? Venez ! intima Strauss en l’amenant vers le humvee.
Pennyworth se tenait déjà devant le véhicule, le genou à terre et l’arme pointée dans leur direction. En descendant les marches, le paléontologue vit une ombre surgir de la végétation située derrière le humvee. Avant qu’il n’ait pu crier, un raptor bondit sur le soldat qui fut projeté sur deux mètres. Ce dernier fut légèrement assommé par l’impact. L’animal se retrouva sur la cage thoracique de l’homme et il se mit à attaquer le gilet pare-balles. N’y arrivant pas, il gronda et s’acharna sur sa proie, labourant avec ses griffes rétractiles les jambes du soldat. Strauss ajusta son arme et se baissa pour tirer un tranquillisant. Grant l’en empêcha.
-    Vous avez oublié les raptors qui sont derrière nous ? lança-t-il.
Comme pour justifier ses propos, des cris se firent entendre du centre. La jeune femme se releva et elle dévala les marches avec le paléontologue. Elle s’approcha de la jeep et donna un coup de crosse au niveau du crâne de l’autre raptor. Celui-ci tomba, libérant ainsi Mike Pennyworth. L’animal poussa un cri à l’aide. Grant et Strauss aidèrent le soldat à se relever, mais l’homme retomba aussitôt. Le paléontologue jeta un coup d’œil aux jambes du blessé : les tissus étaient déchirés et mêlés au vêtement, et l’os était visible à certains endroits. Il aida Strauss à le traîner jusqu’au véhicule, mais tous deux furent stoppés par un poids supplémentaire. Ils entendirent Pennyworth hurler et se retournèrent. Un autre raptor avait sauté  et s’était retrouvé sur le corps du soldat l’instant d’après. Sous le coup de la surprise, le paléontologue et la jeune femme lâchèrent le soldat et reculèrent. L’animal gronda et griffa le visage de sa victime avec ses membres antérieurs. Un bruit de détonation se fit entendre, puis un deuxième et un troisième. Le raptor s’effondra sur Pennyworth. Grant vit que l’homme tenait encore son pistolet. Ce dernier poussa un dernier râle et son arme tomba de sa main. Grant et Strauss regardèrent le corps sans vie du soldat, encore choqués par la rapidité des événements. Sur leur droite, ils distinguèrent deux ombres : deux raptors se tenaient en haut des escaliers menant au centre des visiteurs et grondaient. Ils virent que l’un d’eux commençait à prendre appui sur ses jambes pour sauter dans leur direction.
-    Montez, ordonna Grant.
Ils montèrent dans le humvee, et Strauss démarra aussitôt. Grant se retourna et il vit les deux dinosaures commencer à dévorer le corps de leur congénère et celui du soldat. Tout s’est si enchaîné rapidement, se dit-il.
-    Prenez l’arme qui est dans la boite à gants, fit Strauss d’une voix tendue.
-    Je…
-    Vous allez sûrement en avoir besoin. Et il ne sert à rien qu’il reste là-dedans.
Grant regarda devant lui et vit l’hôtel occuper son champ de vision. Ils arrivèrent rapidement au niveau du bâtiment et s’arrêtèrent devant une porte située sur la façade ouest.


HOTEL







L’averse avait cessé et les nuages se dissipaient rapidement. Ian Malcolm suivait le reste du groupe. Tous avançaient prudemment depuis le coup de feu, et ils s’étaient écartés de la route pour suivre un projet parallèle à travers la végétation. Le mathématicien tenait son fusil fermement, et son visage était tendu.
-    Nick, commença-t-il en chuchotant, est-ce…
-    Chut ! répondit l’écologiste.
Malcolm se ravisa. A travers la végétation, il crut discerner la forme d’un grand bâtiment. Sarah dut le voir aussi car elle se retourna et haussa un sourcil. Il hocha de la tête pour lui faire comprendre qu’il avait reconnu la structure.
Deux minutes plus tard, ils arrivèrent près d’une plaine. Tous se baissèrent et regardèrent les alentours. L’hôtel se trouvait devant eux, à trente mètres environ, cachant le soleil du soir. Malcolm estima que ce qu’ils voyaient juste devant eux était la façade est du bâtiment, ainsi que la partie arrière avec la piscine. Il n’entendait que le bruit des insectes ; la structure, à l’évidence, était déserte. Au loin, il distinguait le centre des visiteurs.
-    Je propose qu’on passe par ce bâtiment, fit Nick Van Owen. Puis on ira à celui du fond.
-    Le premier est un hôtel, rétorqua Malcolm.
-    Pas grave, on va juste passer par là pour ne pas se rendre directement à l’autre.
Ils se levèrent et avancèrent en direction de l’arrière de l’hôtel. A mi-parcours Cordray s’arrêta pour baisser son regard vers le sol terreux : de nombreuses empreintes à deux doigts étaient présentes, se chevauchant à plusieurs endroits. Ian Malcolm l’imita et fronça les sourcils. Sarah Harding se tourna vers eux et jeta à son tour un coup d’œil. Un frisson lui parcourut le dos.
-    Oh non…, fit-elle.
-    Quel animal ? demanda Cordray.
Malcolm comprit aussitôt.
-    Il ne vaut mieux pas le savoir, dit-il d’une voix tendue.
-    Alors ne trainons pas ici, fit Cordray.
Ils rejoignirent Nick Van Owen qui avançait sur une ancienne terrasse gravillonnée envahie par les plantes, principalement des fougères. Ils longèrent la piscine dont l’eau était poisseuse. A vue d’œil, Nick estima qu’elle atteignait plus de deux mètres cinquante au plus profond. Il se dirigea vers un battant de porte en partie ouverte et alluma une lampe. En scrutant l’intérieur, il vit de nombreux décombres, puis se décida à avancer. Les autres le suivirent. La pièce était éclairée par la lune dont la luminosité traversait deux portes ouvertes. Sarah Harding remarqua que celles-ci avaient laissé des marques sur le sol poussiéreux et elle crut distinguer. Des chaussures de militaire, se dit-elle. De plusieurs personnes qui sont peut-être encore à l’intérieur du bâtiment. Cordray avait visiblement fait la même déduction car il redressa son arme au prix d’une grimace.
-    Dites, vos bestioles, elles sont carnivores, c’est ça ? Pourquoi rester là si elles sont dans les parages ? demanda-t-il.
-    Notre seul moyen pour les protéger est de trouver les données qui sont dans l’autre bâtiment, répondit Nick sur un ton qui trahissait sa nervosité.
-    Justement, allons dans l’autre bâtiment.
-    Nous le visiterons après.
-    Pourquoi ?
-    En passant ici, nous évitons d’être à découvert sur une longue distance, répondit Malcolm.
Cordray réfléchit quelques instants.
-    Ok, conclut-il.

Le groupe avançait doucement depuis deux minutes. Al Cordray faisait des efforts pour respirer doucement, de crainte que cela n’attire l’attention. Au bout de quelques instants, il se décida à respirer normalement. Il sourit en pensant que son geste était stupide quand un  bruit se fit entendre sur la droite.
-    Quelque chose de tombé, on dirait…, fit Malcolm.
-    On ferait mieux de monter alors, dit Sarah.
Elle monta avec Cordray, tandis que Nick et Ian pointèrent leurs armes en direction du bruit, tout en reculant vers l’escalier. Ils arrivèrent au deuxième étage, tout en scrutant en bas et dans le couloir donnant accès aux chambres. La tension dans l’air était palpable. Malcolm éternua. Sarah Harding tressauta, puis soupira en comprenant d’où venait ce bruit. Elle se tourna vers Ian pour lui faire un reproche quand elle vit une petite flaque rouge sur le sol. Elle se baissa et trempa ses doigts.
-    Sang…, fit-elle.
Elle se releva et le groupe s’engagea dans le couloir où régnait la pénombre. En arrivant au bout, ils virent un autre escalier qui donnait au troisième étage, ainsi qu’un corps étalé sur plusieurs marches. Il était couché sur le dos, baignant dans une mare de sang. Sarah reconnut la victime.
-    Bulloch, murmura-t-elle.
La joue droite du chef des soldats avait été dévorée et les mains tailladées ou mutilées. Ses yeux étaient restés ouverts. Ils témoignaient de l’horreur qu’il avait dû ressentir au moment de succomber à ses blessures.
-    Mort il y a cinq minutes, fit une voix derrière le groupe.
Tous sursautèrent, mais ils reconnurent la voix.
-    Bordel ! Prévenez la prochaine fois, Grant ! dit Malcolm en guise de réprobation.
Ils regardèrent le paléontologue : il était fatigué, et une coupure lui traversait le front.
-    Venez. Un cadavre, ça attire toutes sortes d’animaux.
-    Vous allez où ? fit Sarah Harding.
-    Vers la sortie, répondit-il, surpris.
-    …ou vers Spencer ? demanda Cordray.
-    J’ignore où il est, fit le paléontologue avec le visage fermé. Le reste du groupe est parti ici, me laissant avec Strauss et un soldat fouiller le centre des visiteurs. Quand on a voulu les rejoindre, ils avaient disparu, laissant un corps au niveau des WC du premier étage et un autre devant l’entrée principale. Je vous propose de sortir ?
-    Pourquoi on vous ferait confiance ? demanda Nick.
Grant en resta bouche bée. Certes la question le surprenait à moitié, mais il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit aussi directe. Il mit les mains au niveau de la taille et hocha de la tête.
-    Vous n’êtes pas obligés de me croire. Mais sachez que je cherche la vérité sur cette histoire de DX, tout comme vous, fit-il en pointant du doigt l’écologiste. La seule différence avec vous, c’est que j’ai cru au départ à la version de Spencer.
Il n’obtint en réponse qu’un silence de courte durée, interrompu par un grondement qu’il reconnut aussitôt. Il jeta un œil à Malcolm et à Sarah Harding : ils avaient reconnu eux aussi l’origine du son.
-    Allez, on ne traîne pas ici ! ordonna Sarah.
Ils partirent en direction du couloir, le traversèrent et arrivèrent à la première cage d’escaliers.
-    Je crois que les ascenseurs marchent encore, fit Grant en s’avançant brusquement vers une porte située sur le palier.
Au moment où il appuya sur un bouton, le grondement se fit à nouveau entendre. Tous se tournèrent en direction du couloir. Un Vélociraptor avançait doucement, faisant balancer sa tête de l’avant vers l’arrière. Grant vit le crâne allongé de l’animal. Celui-ci les fixait du regard. Un son aigu vint d’en haut, et le raptor qui se trouvait dans le couloir émit le même cri.
Sarah vit Nick et Ian descendre aussitôt les marches de l’escalier le plus proche, rejoints peu de temps après par Grant. Al et elle hésitèrent un court instant. Ils s’apprêtaient à suivre les autres, mais le raptor présent dans les escaliers ne leur laissa pas le choix. Il sauta et retomba au niveau du palier, leur bloquant le passage. Sarah Harding réagit en première et grimpa les escaliers. Cordray fit de même, mais loupa une marche. Il poussa un cri de douleur en voulant se rattraper avec son bras et manqua d’échapper son arme. Sarah redescendit et il le fit s’appuyer sur son épaule encore valide. Ils arrivèrent au troisième étage.
-    Votre pied ? fit Sarah.
-    J’aurais aimé ne pas l’avoir…
-    Venez. Ce n’est pas un escalier qui va les arrêter.

Cordray reprit son souffle et essaya de se dépêcher, mais son pied l’handicapait beaucoup. Ils avancèrent dans le couloir et durent s’arrêter. Un troisième animal se tenait à l’autre bout. Ils se retournèrent et virent le raptor qui les pourchassait, grondant et agitant ses griffes rétractiles. Sarah ouvrit alors une porte au hasard et entra avec Al. Ils étaient dans une chambre dans laquelle différents objets étaient renversés et une fenêtre équipée de barreaux se trouvait au niveau du plafond. Cordray constata cependant qu’aucune porte n’était ouverte : comment le mobilier s’était-il retrouvé ainsi ?
-    Donnez-moi un coup de main !
L’ordre de Sarah le tira de ses pensées. Il la vit aller vers une commode, après avoir amené une table de nuit contre la porte.
-    Mais…
Il fut surpris en remarquant que la table s’inclinait alors qu’on ouvrait la porte. Sarah abandonna le meuble pour aller pousser à nouveau la table de nuit violemment. Le prédateur poussa un cri de frustration.
-    Leurs membres antérieurs leur permettent d’utiliser une poignée de porte ! rétorqua-t-elle comme pour lui répondre à sa question.
Cordray se précipita vers la commode et la poussa au prix d’un effort. Sarah le rejoignit et ils l’amenèrent contre la porte. Celle-ci ne bougea plus.
-    Bon, ça devrait les retenir un moment, fit-elle. Reste à savoir comment sortir…
-    La porte doit donner accès à une autre chambre. A ce propos, pour le coup de la porte,  vous saviez que nous disposions de ceci ? dit-il en levant le fusil.
-    Vous savez combien ils sont ? rétorqua-t-elle. Il faut économiser les munitions. Prenons la porte, ajouta-t-elle après un court instant de réflexion.
Ils arrivèrent dans une autre chambre, la traversèrent et accédèrent à une troisième.
-    Stop, fit Cordray essoufflé.
Il boitait sérieusement et s’arrêta au pied du lit.
-    Surtout n’enlevez pas votre chaussure, intima Sarah. Vous risqueriez de ne plus pouvoir la remettre.
Le jeune homme hocha de la tête. La douleur devenait de plus en plus forte et il sentait des gouttes couler sur son front. Il se redressa et vit la silhouette d’un raptor qui se tenait sur le balcon. Son cerveau mit cinq secondes pour comprendre que l’animal venait de sauter du toit. Le raptor le regarda un bref instant, puis il tapa son museau contre la vitre. Il essaie de la briser, se dit Cordray.  Il prit son arme et tira.
-    Non ! fit Sarah Harding.
Les trois balles s’abattirent contre le verre et l’une toucha l’animal. Mais celui-ci continua et brisa la fenêtre fragilisée. Il entra dans la pièce, faisant reculer Sarah d’un mètre. Al tira à nouveau au niveau de la cage thoracique. Le raptor hurla. L’homme tira encore deux fois : la première balle toucha l’œil gauche du prédateur, et la seconde le museau. Mais l’animal restait encore debout : il s’avança vers Cordray en grondant, puis d’effondra soudainement. Sarah vit l’animal couché sur le flanc, son sang s’échappant de son corps. Elle prit le fusil des mains d’Al, puis tira une dernière balle sur la tête du Vélociraptor. Au bout de trente secondes, l’animal cessa de respirer.
-    Dur à cuire, fit Cordray.
-    Et on a gaspillé des balles…Enlevez votre chaussure.
-    Vous venez de me conseiller de…
-    Oui, mais vu votre état, il faut y faire quelque chose, coupa Sarah. Sinon, on ne sortira jamais d’ici.
Il s’exécuta au prix d’un cri de douleur. Sa chaussette était imbibée de sang et son pied avait gonflé. Sarah déchira un drap et en prit une partie. Elle se pencha sur la blessure pour rouler le bandage improvisé. Elle perçut un grondement et la tension des muscles de Cordray.
-    Attention ! cria ce dernier.
Elle fit un roulé-boulé sur sa gauche et se cogna contre un meuble. A moitié assommée, elle entendit cependant deux coups de feu, puis un objet qui tomba lourdement. Elle se releva péniblement et vit un raptor à terre, ainsi que Cordray qui se releva péniblement.
-    Comment vous sentez vous ? demanda-t-il.
-    J’ai connu pire, répondit-elle en se touchant la tête. Remettez votre chaussure, on part immédiatement.

Malcolm continuait à descendre rapidement, Alan Grant et Nick Van Owen derrière lui. Il entendait ce dernier crier qu’ils étaient toujours poursuivis. Au bout d’une minute, ils arrivèrent au hall. Malcolm jeta un coup d’œil aux alentours : il aperçut une porte entrouverte derrière le comptoir d’accueil de l’hôtel fissuré par quelques plantes. Il courut dans cette direction. Van Owen et Grant le suivirent. Ce dernier referma la porte à clé. Ils s’arrêtèrent pour prendre leur respiration.
-    Vous croyez que… ? commença l’écologiste.
Sa question fut interrompue par des cris des raptors proches. Malcolm écarquilla les yeux. Grant suivit son regard : la poignée de la porte était en train d’être baissée. Le raptor gronda quand il comprit que la porte résistait. Malcolm se retourna et jeta un œil à l’intérieur de la pièce. Apparemment, ils étaient dans une salle qui avait été réservée au personnel. Des casiers se tenaient sur le mur gauche, tandis que des notes de service étaient accrochés sur un tableau en liège de l’autre côté. Une table avait installée en dessous du tableau. Malcolm vit un téléphone ainsi que la liste des numéros de service. Il comprit que les seules issues étaient cette porte, une fenêtre située à l’opposé et un ascenseur sur le côté.
-    Où est Sarah ? demanda-t-il, inquiet.
-    Elle a dû rester en haut avec Al, fit Nick.
-    Je vais aller la chercher.
-    Attendez, fit Grant alors que le mathématicien commençait à se diriger vers l’ascenseur. On ignore combien de raptors se trouvent dans le bâtiment et si on se disperse, on augmentera nos chances d’y rester. Au fait, ajouta-t-il après une pause, à quoi servent vos armes si vous ne vous en servez pas ?
-    On s’en sert en cas d’extrême urgence, répondit Nick.
Le paléontologue se contenta de hocher de la tête.
-    Bon, on fait quoi ? s’impatienta Malcolm.
-    Si les Vélociraptors ont choisi de faire cet endroit leur territoire, il va falloir le quitter rapidement, dit Grant, avant de jeter un coup d’œil à Nick Van Owen. Et pour avoir visité le centre des visiteurs, cet endroit en fait partie également.
-    Qu’avez-vous trouvé ? demanda l’écologiste.
-    Rien : les stocks d’ADN étaient vides. J’ai fait un tour au laboratoire du vétérinaire : R.A.S….
-    Et où sont passés Spencer et ses hommes ? demanda Malcolm.
-    D’après ce que m’a dit Bulloch avant de mourir, ils s’étaient repliés au bungalow de Hammond. On s’apprêtait à les rejoindre quand les raptors sont arrivés.
-    Cela pourrait expliquer pourquoi ils sont aussi peu nombreux…Autant de proies regroupées en un même lieu…ironisa le mathématicien.
-    Au fait, vous ne nous avez pas dit ce qui était arrivé à Strauss, fit Nick Van Owen.
-    On a été séparé quand on a commencé à fouiller ce bâtiment. C’est en la cherchant un peu plus tard que je suis tombé sur Bulloch qui agonisait.
Ils entendirent un grand bruit qui les fit retourner. Malcolm fut projeté en arrière par un raptor qui s’était jeté sur lui. Il tenta de se relever brusquement en vain : le raptor était trop lourd et baissait sa gueule vers lui. Il sentit l’haleine fétide de l’animal et commença à paniquer. Soudain, sa main gauche trouva le fusil qu’il avait fait tomber ; il prit l’arme et s’en servit pour retenir la tête du carnivore. L’animal mordit la crosse tout en gesticulant, puis il griffa le mathématicien au niveau du torse. Malcolm lâcha l’arme au moment où il sentit les griffes du prédateur l’entailler. Il hésita à approcher ses mains pour retenir le museau du raptor quand une détonation se fit entendre. Il tourna sa tête pour éviter la gueule de l’animal qui s’effondrait sur lui. Il éprouva une vive douleur quand le corps du raptor tomba sur son torse, puis il sentit qu’on dégagea le corps du théropode et qu’on le releva. Il eut une quinte de toux et vit Grant refermer la porte sur un autre raptor qui approchait.
-    Ca, c’était un cas d’extrême urgence, fit Nick Van Owen en tenant son arme.
Ce dernier prit le cadavre du raptor, pour bloquer la porte, puis un meuble.
-    Cela ne tiendra pas longtemps, soupira Grant. Ca va ? ajouta-t-il à l’intention de Malcolm.
-    Je tiendrai.
Les trois individus se dirigèrent vers l’ascenseur. Ils ouvrirent la porte et entrèrent. Malcolm appuya sur « monter » et toussa.
-    Vous n’êtes pas en état pour aller sauver Sarah, déclara Nick. Laissez-moi m’en charger seul.
-    Non, je…
-    Il a raison, coupa Grant.
Malcolm inspira en fermant les yeux, puis les rouvrit.
-    Et on fait quoi de notre côté ? demanda le mathématicien.
L’écologiste porta son regard sur Grant.
-    S’il n’y a rien d’autre…, soupira-t-il.
-    Le mieux est de se replier et de quitter l’île, fit le paléontologue. Vous n’avez aucun moyen pour prouver que DX et les créatures d’InGen ne soient pas liées. Et le groupe de Spencer n’est pas en meilleur état que nous.
-    Sauf s’ils envoient des renforts.
-    Ils ont perdu pas mal d’hommes et s’ils ne les ont pas appelé, c’est qu’ils ne peuvent pas communiquer avec l’extérieur. Vous pouvez vous permettre de fuir et de donner l’alerte ensuite. De plus, j’ai aperçu une jeep InGen et deux motos au niveau de l’entrée ouest que Spencer et ses hommes ont abandonné. Nous aurons donc un transport.

L’ascenseur  ralentit pour s’arrêter à l’étage, laissant à Nick quelques instants pour réfléchir à cette proposition.
-    Ok. Notre hélico est à cinq kilomètres de ce qui était le golf, et nous avons vu plusieurs bâtiments, fit-il à proximité. On s’y rend et on récupérera notre ticket de sortie. Ca vous va ?
-    D’accord, répondit Grant en posant la main sur la porte de l’ascenseur.
Son geste fut stoppé par Malcolm.
-    Nick, fit-il. On ne continue pas sans le mettre au courant. Même si je comprends ta méfiance envers Grant.
-    Pardon ? fit le paléontologue.
L’écologiste hésita, puis hocha de la tête.
-    De quoi parlez-vous ? demanda Grant, perplexe.
Malcolm se tourna vers lui.
-    On a retrouvé des documents dans le bungalow de Hammond datant des années 1980 avant l’ouverture du parc. Ils mentionnaient une forme de psittacose contractée par plusieurs carnivores de cette île et qui aurait coûté la vie à plusieurs d’entre eux. Cela ne veut pas dire qu’il y ait un lien avec la DX, mais je pense que vous devez le savoir.
-    Mais Hammond n’avait jamais mentionné cela quand nous sommes venus…
-    Car la maladie avait disparu à ce moment-là. A-t-on une résurgence maintenant ou pas, c’est la question…
-    Ce qui veut dire qu’il faudrait avoir des échantillons de sang, fit remarquer Grant.
-    Exact, répondit Nick. Mais il faudrait avoir de quoi les prélever et comme on ignore à quoi joue Spencer…
-    …cela veut dire que nous devons le faire par nous-mêmes, conclut le paléontologue.
Un silence s’abattit dans l’ascenseur l’espace de quelques instants.
-    Bon, j’ai deux propositions à faire, fit Nick Van Owen. Soit on s’échappe de cette île pour y revenir avec le matériel qu’il faut, soit on essaie de trouver quelque chose sur place pour faire les prélèvements.
-    Vous n’aviez rien prévu pour ça ? s’étonna Grant.
-    Si, mais on avait laissé les affaires dans notre jeep. Et vous avez pu remarquer que certains de mes soutiens nous ont fait défection…
-    Génial…
-    Bon, en tout cas, vous devriez aller récupérer la jeep. Je vais chercher Sarah et Al de mon côté.
-    Et on se retrouve où ? demanda Malcolm après une quinte de toux.
-    Vous n’auriez pas vu des seringues ou autres dans le centre des visiteurs ? demanda Nick à l’intention de Grant.
-    Si, mais en miettes…
-    Cela veut dire qu’on doit quitter l’île et revenir faire ce qu’il faut, le tout avant que Spencer et Caroll aient atteint leurs propres objectifs… Donc, on se retrouve au niveau de ces édifices dont je viens de vous parler, fit l’écologiste.
-    Le village des employés, fit Grant.
-    Es tu sûr que je ne devrais pas venir… ? demanda Ian.
-    Malcolm, vous n’êtes pas en état, rétorqua Grant.
-    D’accord, finit-il par concéder.

Nick sortit de l’ascenseur et se retourna pour voir Grant et Malcolm redescendre au rez-de-chaussée. Il scruta les alentours ; apparemment il n’y avait personne. Ni aucun animal, se dit-il. Il progressa dans le couloir et vérifia que son arme était bien chargée. Il stoppa son action, surpris par un bruit qui ressemblait à un grondement. Le son venait de la gauche. Il prit la première porte et se retrouva dans une chambre. Un bref coup d’œil lui fit comprendre qu’il était seul dans cette pièce éclairée par la lune. Toutefois, son regard s’arrêta sur une tâche sombre qui était devant la fenêtre. En s’approchant, il vit une autre tâche à droite, puis encore une autre devant une porte. En jetant un coup d’œil à sa gauche, il remarqua qu’il y avait des tâches similaires. Dans quel sens allait la personne ? Il obtint une réponse en examinant la première porte qu’il avait vue : du sang était sur la poignée. Il opta pour cette direction.

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#25 22-11-2014 22:20:14

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Bonsoir,
On continue:

CORDRAY



Sarah Harding et Al Cordray entrèrent dans une autre chambre, la cinquième depuis l’attaque du raptor. Ils se dirigeaient vers la partie centrale de l’hôtel, mais la paléontologue avait toujours l’impression d’être suivie. Al s’arrêta dix secondes, ce qui permit à Sarah de se reposer un peu. Les chambres se ressemblaient toutes, lui donnant un sentiment de vertige. Elle regarda la porte donnant sur le couloir. Non, se dit-elle. S’ils sortaient par là, ils auraient moins de chance de s’en sortir.
-    On repart, fit-elle.
Ils prirent à nouveau une porte et accédèrent encore à une chambre. Pensant qu’elle allait prendre une énième fois la porte d’en face, Sarah mit quelques secondes pour comprendre qu’il n’y en avait plus. Elle tendit l’oreille.
-    Ils sont toujours là, fit Cordray.
-    On dirait que non, justement.
-    Comme vous dites, on dirait…
-    On tente, dit-elle en se dirigeant vers la seule porte restante.
Elle ouvrit doucement la porte, patienta, puis l’ouvrit en grand violemment. Devant elle se trouvait un couloir puis un espace détente poussiéreux où se trouvaient deux canapés éventrés et ce qui restait d’une table basse couverte de moisissures.
-    Vous allez pouvoir courir ?
-    Je ne sais pas.
Elle mit son bras sur son épaule et ils marchèrent aussi rapidement qu’ils purent. Ils entendirent des cris derrières eux.
-    Merde, jura Cordray.
En arrivant dans l’espace détente, il vit un ascenseur, un escalier et une grande fenêtre. Les bruits des raptors allaient en s’amplifiant. Sarah posa Cordray qui s’appuya contre un mur et elle appuya sur le bouton de l’ascenseur. Elle entendit la cabine monter progressivement, et la supplia intérieurement d’accélérer.
-    Il n’arrivera jamais à temps, désespéra Cordray.
-    La ferme !
-    Mais je dis juste la…
-    Bouclez-là !
Sarah fit le tour de la pièce visuellement. Ils pourraient prendre l’escalier mais ils seraient toujours suivis. Quant à la fenêtre, il  avait un petit balcon sans accès apparent. Et si on sautait dans le vide ? Elle fixa son regard sur l’extérieur et aperçut une échelle de secours à gauche de la fenêtre.
-    On est fichu, se lamenta Al.
-    Pas encore, fit-elle.
Elle courut vers la table basse, la souleva et la jeta contre la vitre. Celle-ci explosa. Elle amena Cordray vers la fenêtre et examina en haut. Le toit était à trois mètres.
-    On va monter, dit-elle.
-    Mais je ne vais pas…
-    Ecoutez, c’est notre seule chance, d’accord ? Alors, je monte, et vous me suivez.
Elle se mit sur le rebord du balcon, dos au vide et se mit à grimper en s’appuyant sur les barreaux. Arrivée en haut, elle s’appuya sur le rebord avec ses bras, puis acheva son ascension. Elle regarda en bas : Cordray montait tant bien que mal, de manière pesante. Il avait parcouru un mètre.
-    Allez, vous progressez !
Elle vit soudain un raptor qui venait de franchir une fenêtre pour arriver sur un balcon. D’instinct elle chercha son arme. Où était-elle, bon sang ? Un flash lui traversa l’esprit : elle l’avait laissée sur un canapé quand elle avait pris la table basse ! Elle jura. Elle tendit sa main pour aider Al, tandis que le raptor se rapprocha rapidement du jeune homme. Il fit un bond de deux mètres et griffa le dos de Cordray en retombant. Celui-ci cria de douleur, mais ne lâcha pas prise. Le dinosaure sauta une deuxième fois et tenta de s’accrocher à sa proie. Cordray sentit le poids de l’animal lui peser sur le dos, ainsi que ses griffes lui déchirer les jambes et les épaules. Il tomba à la renverse et atterrit sur le balcon deux mètres plus bas. Sarah perçut un craquement d’os quand Cordray retomba. Puis un cri inhumain se fit entendre et elle vit le raptor enfoncer son museau dans la cage thoracique du jeune homme pour en retirer un poumon. Horrifiée, elle roula sur elle-même. Elle resta ainsi pendant deux minutes, et n’ouvrit les yeux que lorsqu’elle entendit une voix.
-    Al ? Sarah ?
La voix venait d’en bas.
-    Ohé ! Vous êtes là ?
-    Nick ?
Elle se redressa et se pencha vers le rebord. Elle voulait le prévenir de ne pas crier. D’un autre côté, s’il le faisait, c’est que les raptors n’étaient plus ici. Mais alors, où étaient-ils ?
-    Nick ! Je suis sur le toit, fit-elle. Al est…
Elle s’interrompit : des bruits sourds se faisaient entendre. Elle se leva et vit deux raptors à l’autre bout du toit, dont l’un au museau rouge. Celui qui a tué Cordray. Ils ont dû sauter depuis un balcon, se dit-elle. Les prédateurs s’écartèrent l’un de l’autre tout en avançant vers Sarah.
Oh non, je ne vais pas être votre prochain repas.
Résolue, elle courut  le long du toit, espérant trouver un autre moyen de descendre. En arrivant au niveau d’un angle, elle ne trouva rien. Seulement la terrasse gravillonnée et la piscine douze mètres plus bas. Elle se retourna et vit les raptors se rapprocher encore, toujours chacun de son côté.
Vous espérez m’encercler ?
Elle regarda à nouveau vers le bas.
Je n’ai pas le choix.
Elle avança de trois mètres en direction des animaux, puis s’élança vers le rebord. Elle prit appui sur celui-ci et sauta les bras tendus devant, tout en priant intérieurement. Elle sentit une immense gifle, puis une vague de froid. Elle remonta à la surface de l’eau et avala une grande gorgée d’air. Elle regarda en direction du toit et vit les raptors qui grondaient, furieux.
Si j’ai pu le faire, ils en ont tout aussi capables.
Elle se dirigea vers le rebord de la piscine.

Howard King arrêta la jeep aux abords d’une petite plaine, en contrebas d’une falaise. Trois cents mètres plus loin se trouvait une rivière, mais son regard se portait sur autre chose. A mi-distance se trouvaient huit monticules de terre séparés entre eux par une vingtaine de mètres. Il observa également des animaux ressemblant à des hippopotames dotés d’une collerette et des cornes. Ils avaient l’air de se tenir calme et aucun ne semblait avoir remarqué leur arrivée.
-    Tricératops…, déclara Baselton.
King regretta un instant de ne pas avoir reconnu cette espèce, la plus connue après le T.Rex.
-    Bon, allez me chercher des œufs, fit Dodgson.
Baselton vit que certains animaux exhibaient leur collerette tout en agitant leur crâne, sous le regard d’autres Tricératops adultes. Ils semblaient se défier pour la domination du groupe ou pour une femelle.
-    Ce n’est pas risqué ? demanda George Baselton.
-    Ça le sera si vous m’obligez à y aller à votre place, lâcha Dodgson. Tenez, prenez ça, ajouta-t-il en tendant un Desert Eagle.
-    Comment cela se fait-il qu’ils ne nous attaquent pas ? demanda King, méfiant.
-    Les Tricératops ont peut-être une mauvaise vue, ils ont d’autres occupations, vous n’avez pas l’air d’une plante bonne à manger…j’en ai rien à foutre, King ! C’est à George qu’il faut demander, pas à moi !
-    Nous sommes sous le vent, dit Baselton. C’est probablement une explication.
-    Voilà, vous avez votre réponse, s’agaça Dodgson. Allez, foncez !
King descendit, suivi de Baselton. En s’approchant des nids, ils virent des animaux de toute taille. Plus que vingt mètres, se dit George. La plupart des animaux étaient toujours paisibles, ce qui le soulageait à moitié. Il avait une légère angoisse, celle de se trouver face à un Tricératops en colère s’il voyait son nid menacé. Toutefois, la présence d’Howard King le rassurait même s’il trouvait ce type assez imprévisible. Il fut tiré de ses pensées par une sorte de beuglement, suivis pas d’autres. Les Tricératops s’agitaient.
-    Merde, manquait plus que ça ! dit-il entre les dents.
Il vit les petits dinosaures se diriger vers leurs parents.
-    King ! Ils nous ont repérés, murmura Baselton.
-    Taisez-vous, bordel ! fit l’intéressé. Ils n’en ont pas après nous, sinon ils ne se mettraient pas comme ça.
George Baselton examina ce qui se passait. King avait raison : les adultes leur tournaient le dos et regardaient au loin. Qu’avaient-ils repéré ? Une odeur de pourriture flottait dans l’air. Il entendit un rugissement qui venait de l’autre côté et distingua une immense silhouette. L’animal marchait doucement et semblait se méfier du front que formaient les Tricératops.
-    Un T.Rex, souffla Baselton.
-    Ouais, ben je n’ai pas envie de savoir si c’est un T.Rex ou un mammouth. Cette bestiole va nous faciliter le boulot et c’est déjà pas mal, fit King.
Baselton examina l’animal : il avait l’air de ne pas savoir comment attaquer, vu la position des Cératopsiens.
-    Revenez ! dit doucement Dodgson.
Baselton se retourna en direction de son chef et hocha la tête. Quand il se retourna, il vit King commencer à se diriger vers l’un des nids de Tricératops.
-    King ! murmura-t-il.
Ce dernier ne l’écoutait pas. George Baselton commença à paniquer. Au bout de quelques instants, il entendit le hurlement du Tyrannosaure. Il vit ses jambes trembler. Quand il releva la tête, il vit que King revenait vers la jeep tout en se déplaçant sur la pointe des pieds. Il se décida à en faire autant.
Les deux hommes étaient à cent mètres du véhicule quand ils sentirent la terre trembler.
Il vient vers nous ! pensa Baselton. Il vit Dodgson leur faire signe de ne plus bouger, ce qu’il fit aussitôt. Il vit à la limite de son champ de vision King faire de même, et sentit son front se couvrir de sueur. Les pas cessèrent, mais l’haleine de l’animal remplissait maintenant des poumons à chaque inspiration. Il crut distinguer le Tyrannosaure derrière lui, en train d’ouvrir légèrement sa gueule. Celui-ci redressa sa tête et rugit à nouveau. Il ne nous voit pas, se dit George. Puis il sentit l’animal baisser à nouveau la tête et il sentit son souffle pendant trente secondes.
Il me sent ?
Aussitôt, il tomba sur le ventre, poussé par le museau de l’animal. Il se retourna et horrifié, il fit une patte munie de trois griffes s’abattre sur ses jambes, puis la gueule du dinosaure s’approcher de lui et l’envelopper par le haut. Il sentit son bassin se briser quand les dents se refermèrent, mais il ne pouvait rien voir, sa tête étant plaquée contre la langue du T.Rex. Puis ce fut le noir.

King courut aussi vite qu’il le pouvait. Il s’était légèrement tourné pour voir le T.Rex s’en prendre à Baselton et il y vit sa chance de s’en sortir. Il revit la dernière image de George, son bras et sa Rollex qui pendaient de la gueule du prédateur alors qu’il remontait la tête. Il remonta dans la jeep à côté de Dodgson qui démarra aussitôt, le visage livide. Le T.Rex poussa un hurlement et se lança à leur poursuite.

-    Pourquoi n’ont-ils pas bougé ? demanda un soldat après avoir détourné son regard de la scène qui se passait en bas.
Spencer se dirigea vers la jeep, tout en se frottant le bras droit près de la blessure qu’il avait reçu une heure auparavant.
-    L’idée dominante à propos du Tyrannosaure est qu’il ne réagit pas au mouvement. Si on ne bouge pas, il ne nous voit pas. Cependant, un groupe minoritaire de spécialistes suggère que c’est faux, ou du moins que si la vue du T.Rex est fondée sur le mouvement, comme tout prédateur son odorat est développé et il peut donc sentir sa proie.
-    Ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour nous, fit remarquer le soldat.
-    Dites-vous que cela nous fera un adversaire en moins…

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#26 22-11-2014 22:21:32

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

2e extrait

POURSUITE



Sarah sortit de la piscine et jeta un coup d’œil plus haut. Les raptors n’étaient plus sur le toit. Ce qui signifiait qu’ils étaient ailleurs, sans compter tous les autres. Elle se demanda où se trouvaient Ian, Nick et Grant. Comme pour répondre à sa question, elle entendit un bruit de moteur qui venait de l’aile gauche du bâtiment, puis elle vit le faisceau lumineux d’une moto. Nick Van Owen arriva à sa hauteur et manqua de déraper.
-    Ta main, ça va ? demanda la paléontologue.
-    J’ai mis un nouveau bandage improvisé, mais ça ira.
Ils se retournèrent vers l’aile de l’hôtel en percevant les cris de raptors qui s’approchaient.
-    Allez, grimpe !
-    Et les autres ?
-    Ils ont récupéré une jeep. On s’est donné un point de rendez-vous.
Une fois Sarah installée, l’écologiste redémarra.
-    Mais…les recherches ? demanda Sarah.
-    Il n’y a pratiquement rien dans le centre des visiteurs selon Grant, et la situation est suffisamment critique pour qu’on se replie. A ce propos, où est Cordray ?
-    Mort, tué par un raptor…, répondit Sarah calmement.
Un silence s’abattit sur cinq cents mètres. Sarah tourna la tête sur sa gauche et vit une ombre les suivre. Elle jeta un coup d’œil à droite et vit un autre animal courir dans la même direction qu’eux.
-    Ouais, ils nous suivent encore, fit Nick.
Ils arrivèrent dans une plaine éclairée par la lune. Nick distingua cinq raptors qui les chassaient. Il accéléra un coup, et se lança à travers la vaste étendue.
-    Cela ne sert à rien ! Ils sont aussi rapides que nous ! lança Sarah.
L’écologiste jura intérieurement : la partie allait être difficile.
-    Ils ne lâchent pas facilement ! déclara-t-il.
-    Peut-être nous trouvent-ils particulièrement appétissants !
-    Il va falloir les semer pourtant.
La moto filait, évitant un tronc d’arbre qui était couché. A deux cents mètres, Sarah et Nick Van Owen virent un troupeau de Brachiosaurus qui s’éloignait. Ces énormes animaux pouvaient atteindre la longueur de deux bus pour près de quinze mètres de haut, se dit Sarah. Elle continuait à réciter ses connaissances sur ces Sauropodes quand elle les vit devenir de plus en plus grands. Elle prit conscience des intentions de Nick.
-    Que fais tu ? demanda-t-elle, inquiète.
-    J’ai un moyen pour échapper à nos amis.
Sarah distingua les détails des premiers animaux.
-    Je n’aime pas ça, Nick. Si tu as une meilleure idée, fais-le, mais ne me rends pas cardiaque.
-    Pas le choix, lâcha-t-il en voyant un raptor réduire la distance qui les séparait.
Il passa entre les deux premiers Brachiosaurus, puis fit un écart pour éviter un jeune Sauropode. Sarah s’accrocha vivement à lui, alors que des sons ressemblant à des chants de baleine se faisaient entendre de toutes parts. Sarah vit une multitude de piliers qui se déplaçaient, manquant à plusieurs reprises de les écraser. Nick jeta un coup d’œil au rétroviseur : les raptors n’avaient pas cédé et ils s’étaient engagés dans le troupeau. Il en vit un à sa hauteur à droite, séparé de lui par deux dinosaures.
-    On va jouer plus serré ! dit-il.
L’écologiste passa plus à gauche et se glissa sous les pattes d’un mâle qui poussa un cri. Il traversa le troupeau sur cent mètres, slalomant entre les différents Sauropodes. Il dépassa le troupeau et accéléra encore sur cinquante mètres, puis ralentit brusquement pour finalement faire demi-tour. Il tira sur l’accélérateur de la moto et fonça vers les Brachiosaurus. Il passa dans le troupeau en sens inverse, évita de justesse une vieille femelle et accéléra. Au bout d’une minute, il vit un espace vide entre plusieurs animaux. Il en profita pour sortir du troupeau et fila sur quatre cents mètres, avant de regarder si Sarah et lui étaient toujours poursuivis. Il constata que les raptors avaient disparu.
-    Tu peux ralentir ! lui dit Sarah.
-    Ils ont lâché prise ?
-    Ton demi-tour à dû les surprendre. Mais j’ai cru que tu allais nous tuer !
-    Il fallait bien les semer, se défendit Nick.
-    En tout cas, ça a marché.
-    Tant mieux.

La jeep que conduisait Grant circulait dans un sentier le long d’une corniche.
-    Malcolm, je voulais m’excuser pour ne pas vous avoir rejoint dès le départ.
-    Vous aviez vos raisons, tempéra le mathématicien. Si Sarah n’avait pas rejoint Nick, j’ignore ce que j’aurais fait.
Le paléontologue jeta un coup d’œil à Malcolm. Malgré leurs divergences, et sans savoir vraiment pourquoi, il se sentit soulagé par sa réponse. Il porta à nouveau son regard sur la route, puis son attention se porta sur le rétroviseur.
-    On est suivi, souffla-t-il.
Ian se retourna vers l’arrière du véhicule. Il se doutait de ce que voulait dire Grant, mais il voulait en être certain. Il inspira un coup, puis prit quelque chose entre ses pieds.
-    Savez-vous utiliser cette arme ? fit Alan en parlant du fusil XM177E1 que tenait le mathématicien.
-    Non…
-    Bon, cela va donc être une occasion pour…
La toile qui faisait office de toit se courba vers l’intérieur, puis fut percée par deux grosses griffes. Ian jura pendant qu’Alan faisait faire à la jeep des zigzags. Le raptor cria mais resta accroché à la toile.
-    Détachez-la !
Malcolm s’exécuta : il s’allongea comme il put sur la banquette arrière pour détacher les montants. La toile flotta un instant, puis elle partit quand Grant enleva l’attache située à l’avant. Le raptor fit un bref vol plané en arrière avant de percuter un de ses congénères. Ian se retourna en direction de Grant.
-    Il en reste encore dix, fit-il.
Il chercha frénétiquement dans le vide poche quelque chose, trouva un couteau ainsi qu’un pistolet et tendit le Beretta 92 à Grant.
-    Prenez ceci au cas où…
-    Je conduis, fit remarquer le paléontologue.
Malcolm se retourna à nouveau, la tête à l’extérieur de la portière. Les animaux se rapprochaient. Il prit le pistolet et commença à tirer. Il visa le raptor le plus proche : celui-ci était à deux mètres de la voiture. Le premier coup ne le toucha pas, mais il tomba au second.
-    Bien joué ! fit Grant.
-    Moi qui suis contre les armes dans la vie civile…, souffla Malcolm.
Il tira à nouveau : un deuxième prédateur s’effondra au bout de la troisième balle. Il continua à viser les raptors, puis entendit un cliquetis. Comprenant qu’il n’y avait plus de munitions, il jeta l’arme.
-    J’espère que vous allez apprendre rapidement à utiliser ce fusil. Ils nous poursuivent toujours ! lança Grant.
Ce dernier accéléra subitement et prit un virage subitement.
-    Faites attention ! intima Ian toujours porté sur leurs poursuivants.
Il regarda vers l’avant de la jeep et comprit aussitôt pourquoi Alan avait pris de la vitesse. Un autre raptor avait sauté sur le capot depuis la route devant. L’animal siffla en se réceptionnant et s’accrocha avec ses doigts griffus au pare-brise. Il tenta de toucher le mathématicien avec sa main gauche, mais celui-ci recula à temps. Grant en profita pour freiner d’un coup sec, déséquilibrant l’animal qui tomba sur le côté droit du véhicule. Il accéléra aussitôt. Au bout de quelques instants, il entendit des cris et vit le même raptor sur le marchepied et accroché au rétroviseur de Malcolm. Celui-ci tira au niveau de la jambe du théropode. L’animal glapit mais ne lâcha pas prise. Ian prit alors le couteau et le lui planta dans le cou. Le raptor réagit en grondant et en cherchant à mordre le mathématicien. Celui-ci se pencha aussitôt sur Grant. Surpris, le paléontologue fit un bref écart avec la jeep puis la rétablit. Il tourna le volant sur la droite, coinçant l’animal entre la paroi de la falaise et la jeep. Le prédateur poussa un cri strident, puis fut éjecté du véhicule au moment où la paroi s’approchait un peu plus de la route. Ian Malcolm se rassit et pourra une quinte de toux : son haut était encore rouge.
-    Votre blessure ? demanda Grant.
-    Ca va aller ; il m’a légèrement blessé là où je l’étais déjà.
Il souffla un moment et perçut les cris caractéristiques des raptors. Il se retourna et visa encore les poursuivants.
-    Combien ? demanda Grant, inquiet.
-    Six encore.
-    Vous préférez peut-être conduire ?
-    J’ai dit que ça va aller, ne vous inquiétez pas.
L’un des raptors accéléra, puis bondit pour retomber sur la banquette arrière. Il agrippa dans sa gueule le canon du fusil. Malcolm tenta de le tenir du mieux qu’il pût alors que l’animal secouait la tête de droite à gauche. Le mathématicien pressa alors la détente. Le raptor tomba du véhicule, entraînant l’arme avec lui.
-    Avez-vous une autre arme ? demanda Grant après avoir aperçu la scène.
Ian chercha à nouveau dans le vide poche.
-    Non. Juste une lampe et un briquet.
-    Je vais essayer de les distancer alors.
-    Ce n’est pas la peine.
-    Pourquoi ?
-    Ils ont abandonné la poursuite.
Alan regarda au niveau du rétroviseur et vit en effet les raptors qui restaient au niveau du virage précédent, grondant dans la nuit.

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#27 22-11-2014 22:23:49

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

3e extrait
VILLAGE


Sarah Harding et Nick Van Owen traversèrent une zone boisée envahie par l’obscurité. La nuit était tombée il y a deux heures environ. Les raptors avaient abandonné leur poursuite, ce qui avait permis à Nick de réduire la vitesse. A une intersection, il se dirigea vers la droite. Ils passèrent devant un groupe de six Stegosaurus en train de se reposer. L’un d’eux poussa un cri de surprise en voyant le véhicule filer à moins de dix mètres d’eux. Quelques minutes plus tard, la moto passa devant un squelette d’un jeune Brachiosaurus, et deux minutes après, l’écologiste aperçut les premières structures du village où résidaient autrefois les employés de Jurassic Park.
-    Si tu trouves la jeep…, dit-il à l’intention de son passager.
Il continua à avancer et longea les premières demeures. Si on exceptait les vitres cassées et la végétation qui avait poussé à travers les lézardes ou qui pendait, l’endroit semblait avoir été déserté il y a peu de temps. Etonnant que les maisons aient tenu debout sans trop de dégâts, se dit-il. Sarah tourna la tête vers la gauche.
-    Tu as vu quelque chose ? demanda l’écologiste.
-    Non…rien, juste un grondement. Sûrement l’orage qui approche.
-    Probablement. Je sens une odeur d’humidité qui flotte dans l’air.
La rue se divisa en deux : ils optèrent pour la gauche et passèrent devant une ancienne station essence, ainsi qu’un garage.
-    Tu as vu l’ouverture ? lança Nick.
-    Celle… ?
-    …du garage. Il devait y avoir une porte coulissante, mais on aurait dit qu’elle a été « agrandie » pour atteindre les trois mètres.
-    Pourtant les matériaux ont l’air solide à première vue.
-    Mouais…
Ils avancèrent sur cent mètres, puis tournèrent en direction d’un cours d’eau. Une lumière s’alluma dans la dernière demeure à droite, puis s’éteignit aussitôt. Nick stoppa la moto.
-    Je propose qu’on y aille à pied, des fois qu’on ne serait pas les seuls dans le coin, fit-il en posant doucement la moto.
Ils progressèrent doucement vers la maison, Nick Van Owen devant. En s’approchant, ce dernier distingua une jeep garée à l’angle du bâtiment. Il se dirigea vers la porte, l’ouvrit…et releva aussitôt son arme en voyant un individu au crâne dégarni, accompagné de soldats qui pointaient eux aussi leurs fusils.
-    Lâchez cette arme, ordonna Spencer.
L’intéressé se tourna vers une table où étaient assis le mathématicien et Grant.
-    Ils vous ont trouvé, ou est-ce un hasard ? fit-il, tendu.
-    Le hasard, M. Van Owen, répondit Spencer d’une voix calme. Entrez, Dr Harding.
Ils pénétrèrent à l’intérieur de la demeure, mais ne baissèrent pas leurs armes. En entrant dans la pièce, Sarah vit les visages des soldats et de Strauss grâce à la lumière naturelle de la lune qui traversait les fenêtres. Ils avaient les traits tirés, et le reste de leur corps traduisait une lassitude certaine.
-    Baissez votre arme, répéta Spencer.
L’écologiste jeta un bref coup d’œil autour de lui. Un contre dix. C’est perdu d’avance, se dit-il. Il baissa son arme.
-    Bien, fit Spencer. Maintenant, allez rejoindre vos amis.
Sarah et Nick obéirent. Ils croisèrent le regard de Strauss avant que celle-ci ne détourne les yeux. La jeune femme semblait mal à l’aise de la situation.
-    Parfait, déclara l’homme de l’EPA. Vous et vous, ajouta-t-il en désignant deux soldats, attachez nos prisonniers.
-    Où sont vos autres hommes ? fit Sarah, pendant qu’on lui sanglait les mains derrière le dos.
-    Ils sont morts, répondit Spencer d’une voix neutre.
-    On a subi deux attaques : celle du Tyrannosaure à cause de vos « amis », et les raptors se sont chargés du reste, intervint Strauss.
-    Et vous vouliez vous débarrasser des animaux avec votre petit groupe ? ricana Nick.
-    Encore une fois, ce n’est pas notre mission prioritaire, s’agaça Spencer. Nous devions vérifier l’origine de la DX.
-    On est bien d’accord là-dessus, ironisa Nick.
-    Toujours dans votre lubie d’écolo, à ce que je vois…, fit Spencer. On va vous emmener dans la pièce à côté, le temps qu’on fasse nos recherches par ici.

-    Que voulez-vous faire maintenant ? demanda Strauss.
Spencer jeta un œil à la porte qui les séparait des scientifiques.
-    Je vais sortir avec huit d’entre nous. Vous, vous allez rester avec deux soldats pour garder les prisonniers.
-    Que leur arrivera-t-il ? fit la jeune femme.
-    Une fois le boulot terminé, nous les ramènerons avec nous. On verra ensuite lors du débriefing. Mais Grant, Malcolm et Harding seront probablement jugés pour entrave à une mission.
Strauss se contenta de hocher la tête. Elle était pensive. Elle entendit Spencer donner des ordres, puis s’en aller avec la plupart des soldats, sans prêter vraiment attention. Elle jeta un œil aux deux hommes restants. L’un commença à faire le tour du bâtiment. L’autre s’assit sur une chaise encore en état.
-    Je monte, fit le premier soldat en commençant à prendre les marches d’un escalier.
Elle se dirigea vers la fenêtre située à gauche de la porte et regarda à l’extérieur. Personne. Spencer et ses hommes étaient partis il y a dix minutes et ils n’étaient plus visibles. Elle sortit discrètement le portable de l’employé de l’EPA et pianota dessus. Elle ferma les yeux, inspira doucement et replaça l’objet dans sa poche. Elle inspira à nouveau et se tourna vers le soldat resté dans la pièce. La jeune femme erra dans la pièce, puis s’arrêta au niveau de la porte qui la séparait des prisonniers. Elle pencha la tête sur le côté pour essayer d’écouter ce que se disaient les scientifiques, puis son regard se porta sur le soldat qui lui tournait le dos. Elle serra ses mains autour de son fusil et inspira une troisième fois. Elle avança doucement vers l’homme, tout en redressant son arme.

Malcolm avait mis sa tête entre ses mains et regardait Sarah. Il envisageait depuis quelques temps à la demander en mariage, mais il n’avait pas trouvé la bonne occasion pour le faire. En tout cas, il se dit que ce n’était pas le bon moment. Il fut tiré de ses pensées par une question de Nick posée à Grant et Sarah.
-    Que pensez-vous de cette histoire de psittacose ?
-    Hormis que cela soit une possibilité pour expliquer la DX, pas grand-chose, fit Sarah. A vrai dire, on ne sait rien des maladies des dinosaures.
-    Sauf quelques cas où l’on a retrouvé des tumeurs cancéreuses sur des ossements, intervint Grant, mais c’est tout.
-    Exact, fit Sarah. Mais ensuite, il faut savoir comment elle a pu se répandre dans la population, s’il s’agit bien de la DX.
-    Que veux-tu dire ? demanda Nick.
La paléontologue jeta un œil à Grant. Celui-ci répondit à la place de Sarah.
-    Nous savons que les dinosaures sont un groupe très varié, peut-être même plus que les mammifères. Or certaines maladies que l’on retrouve chez certains, comme l’homme, ne se retrouve pas chez d’autres comme le chien. La question est donc : si la psittacose est bien la DX, comment a-t-elle pu atteindre aussi bien des dinosaures carnivores que végétariens.
-    A ce propos, les rapports indiquent qu’elle a touché que des carnivores au temps du parc, fit Malcolm.
-    Ce qui est logique, glissa Sarah. Les dinosaures carnivores sont les plus apparentés aux oiseaux. Après, on peut imaginer que par des morsures, certaines espèces comme les raptors ont pu contaminer des animaux végétariens.
Ils furent interrompus par un bruit sourd qui venait de la pièce à côté. Il redressa la tête et se tourna vers la porte. Il fut imité par Grant, Sarah et Nick. Un cliquetis se fit entendre, puis la porte s’ouvrit. Une ombre se présenta sur le seuil et il entendit une voix féminine.
-    Dépêchez-vous ! Sortez ! fit Strauss.
Tous se levèrent.
-    Que faites-vous ? demanda Grant en franchissant la porte.
-    Je ne sais pas, souffla la jeune femme.
-    Hé ! Vous n’avez pas le droit !
Ils virent un soldat descendre les marches. Nick se pencha vers le soldat à terre, prit son fusil et tira. L’homme fut touché à l’épaule. Sous le coup de la douleur, il se pencha en avant et tomba dans l’escalier, avant d’arriver en bas, le corps étendu sur le sol. L’écologiste se dirigea vers l’homme et lui prit son pouls.
-    Quelques hématomes, mais il vit, conclut-il. Aidez-moi à le mettre dans la pièce d’à-côté.
Il fut aidé par Sarah, puis ils firent de même avec l’autre soldat. Strauss ferma la porte à clé.
-    Pourquoi faites-vous cela ? demanda la paléontologue en se rapprochant de la jeune femme.
-    J’ai…récupéré par hasard le portable de Spencer…celui qu’il utilisait pour pianoter sans cesse. Voilà ce qu’il en faisait, fit-elle en tendant l’appareil à Grant.
Le paléontologue prit le portable et vit un dossier ouvert. Malcolm, Sarah et Nick Van Owen regardèrent par-dessus son épaule.

TYRANNOSAURUS --> 1 blessé, 1 vivant
PACHYCEPHALOSAURUS --> 12 abattus
DILOPHOSAURUS--> 5 abattus
TRICERATOPS --> 0
BRACHIOSAURUS --> 0
STEGOSAURUS --> 3 abattus
HERRERASAURUS --> 1 abattu
COMPSOGNATHUS --> 3 abattus
LEPTOCERATOPS --> 5 abattus
PARASAUROLOPHUS --> 3 abattus
GALLIMIMUS --> 0
PTERANODON --> 0
VELOCIRAPTOR --> 4 abattus
METRIACANTHOSAURUS --> 0

Grant se redressa, la mine sombre.
-    Voilà donc son véritable projet, marmonna-t-il.
Il jeta un œil à ceux qui étaient autour de lui : Sarah Harding et Ian Malcolm avaient le visage fermé, Nick Van Owen semblait avoir acquis une nouvelle détermination, tandis qu’Emily Strauss avait les traits tendus.
-    Et vos prises de sang ? demanda Sarah. C’était du bluff ?
-    Non, je devais faire vraiment des prises de sang des dinosaures. Mais…j’ignorais que Spencer voulait les abattre.
-    Pourquoi prélever du sang si c’est pour exterminer les créatures de cette île ? dit Nick.
-    Va savoir, glissa Malcolm. Peut-être que Spencer avait pour projet de mélanger du sang humain avec le sang de ces animaux pour en faire des super-soldats…
-    Et vous avez encore ces prélèvements ? demanda Grant.
La jeune femme fit non de la tête.
-    C’est Spencer qui les gardait avec lui. Mais on a été attaqué par des carnivores hauts de deux mètres avec une griffe rétractile peu après avoir retrouvé le groupe. Spencer a chuté en se précipitant, détruisant la plupart des seringues. J’en ai pu sauver seulement trois, fit-elle en sortant les objets en verre d’une poche de sa tenue.
Elle les tendit à Sarah. Celle-ci lut les étiquettes : STEGOSAURUS, DILOPHOSAURUS, PARASAUROLOPHUS.
-    Cela ne suffit pas, conclut Malcolm.
-    Autrement dit, on va devoir faire comme on a dit, intervint Nick. Avant que Spencer ne finisse le massacre…
L’écologiste fut interrompu par un grondement sourd venant de l’extérieur. Emily se dirigea vers l’interrupteur et éteint la lumière. La pièce n’était maintenant plus éclairée que par la pleine lune. La jeune femme recula pour revenir vers les autres personnes. Elle s’arrêta quand elle vit une ombre passer devant la fenêtre, suivie par une deuxième. Elle eut le temps d’apercevoir que ces deux formes tenaient sur deux membres et qu’elles suivaient le chemin emprunté par Spencer.
-    Des Paras ? demanda Malcolm d’une voix discrète.
L’une de ces ombres s’arrêta deux mètres après leur maison. Sarah vit que du corps partait une queue droite, située à près de trois mètres du sol. Elle crut apercevoir des nodules qui parcouraient le sommet de celle-ci.
-    Non, répondit-elle. Ils se tiennent trop bien debout.
-    On va donc attendre avant de sortir, fit Nick.
Sarah se tourna vers l’écologiste
-    Justement…je me disais...on ignore où en est Spencer dans son projet. Peut-être il est déjà à un stade bien avancé. Je pense donc que je devrais rester pour le freiner.
-    Toute seule ? s’étrangla Malcolm. Hors de…
-    Je resterai avec elle, intervint Strauss.
-    Ok, fit Nick.
Le mathématicien ne put s’empêcher d’avoir les traits tendus.
-    Ca va aller, Ian. Ne t’inquiète pas, dit Sarah.
Grant s’approcha de la fenêtre et regarda à l’extérieur.
-    On dirait que nos animaux sont partis. Profitons-en.
-    Comment fait-on pour se retrouver ? demanda Malcolm.
Sarah Harding jeta un coup d’œil en direction de Strauss, puis se tourna vers son compagnon.
-    On se donne ici comme point de rendez-vous. Dans vingt quatre heures, ça vous va ?
-    D’accord, glissa Nick Van Owen.
La paléontologue se dirigea vers la porte, suivie par Strauss.
-    A plus tard, fit Sarah calmement à l’intention de Malcolm.
-    Fais attention à toi.
Elle sourit, puis franchit la porte.

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#28 22-11-2014 22:25:24

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

4e et dernier extrait
OBSCURITE



Sarah Harding et Emily Strauss marchaient doucement dans la nuit. Elles avaient pu voir Grant, Malcolm et Van Owen partir quelques minutes auparavant à bord de la jeep pour aller chercher des seringues. La paléontologue vit Strauss tenir fermement son arme, tout en inspirant profondément régulièrement. Elle jeta un œil aux bâtiments tout autour d’elle.
-    Si on doit freiner Spencer, autant se mettre à couvert, suggéra Strauss.
-    Bonne idée, souffla Sarah.
Elles entrèrent dans ce qui semblait être un logement dont la porte avait été détruite. Strauss alluma la lampe accrochée à son casque et scruta l’intérieur. Un groupe de Compsognathus se leva quand le faisceau passa sur eux et s’enfuit en passant dans les jambes des deux femmes.
Sarah regarda les animaux partir en gazouillant dans la nuit puis elle releva la tête. Elle vit que la pièce devait servir autrefois de séjour avec cuisine, salon et un bureau. Elle se dirigea vers ce dernier meuble et vit des papiers en mauvais état. Parmi eux, elle aperçut une note de service.


1987-09-12

Harding à ensemble du personnel

Malgré l’arrêt de l’épidémie de Chlamydia, certains spécimens rencontrent des problèmes de santé (tels des difficultés respiratoires), chose absente auparavant. A cela il faut ajouter la perte d’un Stegosaurus et de trois Compognathus dans des circonstances mystérieuses. Soyez vigilants et signalez tout ce qui pourrait être suspect.

-    On dirait qu’InGen n’a jamais vraiment réussi à se débarrasser de son épidémie…, marmonna Sarah.
-    Laquelle ? demanda Strauss en la rejoignant.
-    Une maladie qui serait une variante de la psittacose, et qui aurait affectée des créatures de cette île.
-    Comment l’auraient-elles attrapée ?
-    Je ne sais pas…
Les deux femmes entendirent à nouveau un grondement sourd venant de l’extérieur. Strauss écarquilla les yeux car elle avait reconnu le son. Le même que celui qu’elle avait perçu avant de se séparer de Grant et des autres. Elle se tourna vers Sarah Harding qui semblait être sur ses gardes.
-    Bon, en tout cas, quelque chose me dit qu’il ne faut pas traîner par ici, intervint Sarah.
-    De quel animal peut-il s’agir ?
-    Aucune idée pour l’instant. Mais de toute façon, notre priorité est de s’occuper de Spencer. Alors, allons-y.
Elles franchirent le seuil de la porte du logement. Le bruit s’était tu, et seuls les croassements et les bruits des insectes se faisaient entendre. La paléontologue regarda Strauss et hocha de la tête quand cette dernière croisa son regard. Toutes les deux sortirent et prirent la direction qu’avait suivie l’homme de l’EPA.

Nick Van Owen conduisait la jeep à travers un sentier en terre. Celui-ci devait être autrefois plus large se dit l’écologiste car des palmes de fougères fouettaient le véhicule au passage. A côté de lui se tenait Malcolm dont le regard semblait tendu, tandis que Grant était assis derrière.
-    Dans combien de temps arrive-t-on au golf ? demanda le paléontologue.
-    D’ici quelques minutes, fit Nick Van Owen sur un ton rassurant. Ne vous inquiétez pas.
-    En espérant que vos « amis » n’aient pas décidé de prendre votre hélicoptère d’ici là, maugréa Grant.
-    Je ne crois pas…
-    Comment en être sûr, quand vous ne savez pas pourquoi ils sont venus sur cette île ? fit remarquer le paléontologue.
La jeep arriva au sommet d’une bosse et commença à prendre la descente. Au loin les trois hommes aperçurent la surface qu’occupait le golf avec au centre un hélicoptère Bell 212. Au bout de quatre minutes, ils arrivèrent à quelques mètres de l’appareil. L’écologiste descendit aussitôt et se dirigea vers la partie qui servait à transporter du matériel. Il ouvrit la porte et tendit la main pour sortir une valise marquée d’une croix rouge.
-    Si ma mémoire est bonne, fit-il, il y a plusieurs seringues parmi le matériel médical.
-    C’est exact, Nick Van Owen, fit une voix sèche. Posez cette valise et levez les mains. Cela vous concerne aussi, Malcolm et Grant.
Les trois hommes obéirent et se retournèrent. Ils virent Dodgson tenant un pistolet à la main ainsi que King pointant un fusil vers eux. Derrière ces deux individus se tenait la jeep qu’ils avaient volée auparavant.
-    Ok, maintenant écartez-vous de l’hélicoptère, ordonna Dodgson.
-    Vous êtes encore ici ? demanda Malcolm sur un ton ironique.
Dodgson plissa les yeux, mais ne répondit pas.
-    Ecartez-vous de l’hélicoptère, on vous a dit, menaça King. Et vous, Van Owen, relevez les mains bien haut.
L’écologiste obéit, tandis que Grant et Malcolm se déplacèrent de cinq mètres en s’éloignant de l’appareil. King jeta un œil à Dodgson d’un air interrogatif.
-    Surveillez-les, ordonna l’homme de Biosyn. Je vais mettre notre matériel dans l’hélico.
Les scientifiques virent Dodgson se diriger vers la jeep et revenir avec des boîtes plus ou moins lourdes. Grant aperçut des noms écrits dessus : Stégosaurus, Pachycéphalosaurus, Brachiosaurus, Parasaurolophus, Dilophosaurus, Proceratosaurus ?, Leptocératops, Herrérasaurus, Vélociraptor…  Et il comprit.
-    Malcolm, murmura-t-il. Ils volent des œufs de dinosaures.
-    Je sais, répondit ce dernier.

Cinq minutes plus tard, Dodgson termina son chargement. Il alla vérifier qu’il n’avait rien oublié dans la jeep puis revint d’un air satisfait. Il avait réussi à rattraper vingt années de retard en quelques heures. Malgré la perte de Baselton, il se dit que la mission avait été un succès et se félicita encore intérieurement d’avoir choisi King comme allié. Il se dirigea vers ce dernier et se permit une tape sur son épaule.
-    On y va, fit-il.
-    Attendez une minute, répondit King.
L’homme marcha en direction de leur jeep, tandis que Dodgson sortit son pistolet pour tenir Van Owen et les scientifiques en joue. King s’arrêta à deux mètres du véhicule et tira. De l’essence s’échappa du trou qu’il avait créé. Il fit la même chose à la jeep qui avait servi à l’écologiste. C’est à ce moment-là que Dodgson fut projeté sur le dos par Nick. Il se débattit tandis que ce dernier essayait de lui arracher l’arme de ses mains. Finalement, il vit la crosse d’un fusil heurter Van Owen qui lâcha prise et s’effondra. Dodgson vit les pieds de King à un mètre de son visage et se releva.
-    Merci, se contenta-t-il de dire.
-    A votre service, fit King tout en pointant son arme vers l’écologiste qui s’était roulé en boule par terre.

Grant vit les deux hommes monter dans l’hélicoptère et le mettre en marche. Lui et Malcolm se dirigèrent aussitôt vers Nick Van Owen qui commençait à se relever tout en se tenant la mâchoire. Ce dernier ouvrit la bouche et cracha du sang. L’écologiste se frotta la joue. Grant se tourna vers l’appareil au moment où il décollait.

King manoeuvra l’hélicoptère pour lui faire atteindre une altitude suffisante. Il entendit Dodgson pousser un rire de triomphe.
-    Vous aimez la jouer modeste, vous, n’est-ce pas ? fit-il.
-    Il y a de quoi. D’ici quelques heures, je serai le seul à posséder des fœtus de dinosaures vivants.
-    Vous pensez que toutes ces installations vont être détruites ? fit King, perplexe.
-    Certain. Vous avez vu toutes ces forces aéronavales au large d’Isla Nublar. Il y en a autant près d’Isla Sorna. Ils n’attendent qu’une chose : un lien entre les créatures d’InGen et cette mystérieuse maladie. Et il en existe un.
-    Vous pouvez le prouver ?
-    Oui.
-    Cela n’aurait pas un lien avec votre petit secret ? demanda King, intrigué.
Dodgson tourna la tête pour l’observer, un sourire satisfait.
-    Qu’est-ce que j’y gagnerais à vous le dire, Howard ? Le mieux pour moi est de ne pas vous le dire.
-    Vous gagnerez le droit de quitter cette île, répondit King. Car je suis le seul à savoir piloter cet engin et que je m’apprête à le faire redescendre.
-    Vous bluffez…
-    J’ai accepté de faire le sale boulot pour vous : venir ici pour jouer les hommes de main au cas où, éliminer ce Costaricain qui devait se charger de vous ramener les œufs… Vous croyez que je bluffe ?
L’homme de Biosyn regarda King, surpris. En effet, King faisait descendre l’appareil et il commençait à voir Nick, Grant et Malcolm qui les regardaient. Il effaça son sourire et soupira.
-    Ok, vous avez gagné, concéda Dodgson. Voici ce que vous voulez savoir…

Grant jeta un œil au ciel. Il vit l’hélicoptère redescendre progressivement.
-    Ils ont oublié quelque chose ? fit Malcolm, perplexe.
-    Peut-être veulent-ils nous remercier, glissa Nick Van Owen.
L’appareil reprit de l’altitude et disparut quelques instants après.

-    Et vous allez le révéler ? lança King, perplexe.
-    Oui.
King réfléchit un instant.
-    En faisant cela, vous éliminerez toute concurrence éventuelle. Vous épargnez des années de recherche en venant ici, et vous disposerez du monopole. Comme la contamination se fait par contact, en ramenant des œufs, vous êtes sûrs que les coquilles protégeront les nouveau-nés.
-    Brillant, n’est ce pas ?
-    Pas mal joué, je reconnais…, fit King avec un sourire en coin.
Il regarda droit devant lui. Grâce à la pleine lune et le ciel dégagé, il pouvait voir au loin.
-    Je vais passer au sud pour éviter les navires, lança-t-il. .
-    Faites comme vous voulez, du moment qu’on arrive à bon port.
L’hélicoptère prit de la vitesse et surplomba les arbres. Lewis Dodgson poussa un baillement lorsqu’ils se mirent à survoler l’île. L’émotion, peut-être ? se demanda-t-il. Ils virent un groupe de Stégosaurus qui marchaient le long d’un cours d’eau. Adieu ! pensa Dodgson. Un peu plus loin sur la gauche, il distingua des toitures. Un village ? Peu importe : il avait enfin ses embryons ! Près de vingt ans qu’il attendait cela !
-    Quatre intrus à 10h, déclara King sur un ton neutre.
Lewis regarda dans la direction indiquée. Il pensa aussitôt à des avions ou à d’autres hélicoptères appartenant à l’armée, mais il comprit rapidement que ce n’était pas le cas. Les intrus étaient des oiseaux avec une crête à l’arrière du crâne, d’une envergure de sept mètres et qui pratiquaient le vol plané. Sauf que ce n’était pas des oiseaux.
-    Ptéranodons, annonça Dodgson.
-    Vous croyez qu’ils viennent pour nous ?
-    En tout cas, ils volent vers nous.
Les ptérosaures étaient maintenant à vingt mètres et ils poussèrent des hurlements.
-    Je dégage d’ici. On est peut-être sur leur territoire, fit King.
-    Faites vite alors.
Un premier Ptéranodon passa devant eux à moins de dix mètres. Dodgson suivit l’animal du regard à travers le pare-brise quand il sentit un impact. Il se retourna derechef et en vit un deuxième  à côté de King prendre le pied de l’appareil dans son bec et essayer de tirer l’appareil.
-    Vous avez une arme ? lança-t-il.
-    Regardez derrière, répondit King. Je tente de me concentrer sur le pilotage.
Dodgson se tourna vers la partie arrière. Il vit l’instant d’après un bec traverser la vitre à l’emplacement où il était vingt secondes auparavant. Un ptérosaure s’était lancé vers l’appareil et avait brisé le verre, tout en s’accrochant avec ses pattes au pied droit de l’hélicoptère. L’animal bougea frénétiquement de la tête pour retirer son bec coincé. Il le dégagea et s’éloigna. Lewis cherchait toujours une arme et manqua de s’écraser sur le carton contenant les œufs de Leptocératops.
-    Bordel ! jura-t-il.
Il trouva enfin un pistolet et retourna à sa place en manquant à nouveau de trébucher.
-    Stabilisez cet appareil, bon sang ! cria-t-il.
-    J’ai un Ptéranodon à gauche et un autre qui tient le pied droit avec son bec lui aussi. Je fais ce que je peux ! rétorqua King.
Dodgson s’assit et boucla sa ceinture.
-    Vous voulez nous en débarrasser avec ça ?! fit Howard.
-    J’ai rien trouvé d’autre.
A travers la vitre brisée, Lewis visa l’animal qui se tenait à droite et tira deux fois. Le ptérosaure lâcha prise et remonta en battant des ailes. Celles-ci touchèrent les pales, déstabilisant l’animal qui fut décapité par le mouvement de rotation des hélices. L’hélicoptère tangua sur le coup, puis perdit de l’altitude.
       -    Putain de merde ! grogna King.
Dodgson transpirait à grosses gouttes. Il vit à travers le pare-brise tâché de sang du ptérosaure une masse s’approcher. King tentait tant bien que mal de rétablir l’appareil, mais celui-ci perdait encore de l’altitude : le Ptéranodon avait vraisemblablement endommagé une pale. Il vit les instruments de bord s’affoler, et jeta un œil à Dodgson. Ce dernier regardait devant lui : un ptérosaure fonçait vers eux. Il eut à peine le temps de se baisser que le bec de l’animal perfora le pare-brise et pénétra dans sa cage thoracique. Il sentit le Ptéranodon remuer de haut en bas son museau pour se dégager, agrandissant ainsi la plaie ouverte. Puis il sentit une vague de froid et tout devint noir.
King assista à la scène, horrifié. Howard se tourna vers l’animal. Le Ptéranodon ne réussissait pas à de dégager, créant un poids pour l’appareil qui chutait encore. Instinctivement, il ouvrit la porte et sauta dans le vide. Il vit les arbres s’approcher et reçut un choc quand il s’écrasa sur les premières branches. Il continua sa chute, tout en entendant un vacarme derrière lui. Il percuta une grosse branche et sentit une violente douleur au péroné gauche. Puis il tomba sur le sol et plongea dans les ténèbres.

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#29 23-11-2014 21:37:14

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Bonsoir, avant dernier jour de publication de mon fanfic. 1e extrait:

PREDATEUR




Sarah Harding et Emily Strauss continuaient à traverser le village. Peu de temps auparavant, elles avaient retrouvé le groupe dirigé par Spencer. Ils se dirigeaient vers la sortie en direction du nord de l’île.
-    Que peuvent-ils trouver dans cette partie d’Isla Nublar ? glissa Strauss.
-    Selon le rapport d’InGen rédigé après l’incident de San Diego, c’est là que se trouve la centrale géothermique, expliqua Sarah. Des rumeurs disaient qu’une zone de quarantaine s’y trouvait, mais il a été démontré que c’était faux. Tout comme l’histoire d’un bassin contenant un reptile marin.
-    Une zone de quarantaine ? Mais qu’est-ce qui peut avoir de plus terrible que des dinosaures ?
Ian aurait répondu « l’espèce humaine, peut-être », pensa la paléontologue. En tout cas, les dinosaures qui semblaient suivre l’homme de l’EPA avaient disparu, se dit-elle. Sarah ne savait pas pourquoi, mais elle ressentait cela comme rassurant.
-    En tout cas, ne tardons pas, conclut-elle en accélérant le pas.

Nick Van Owen se redressa péniblement. Il avait vu l’hélicoptère disparaître derrière les arbres et le son de l’appareil avait diminué. Heureusement, se dit-il, que Dodgson ne s’intéressait pas à la valise médicale. Grant l’avait ramassé et il était en train de la mettre dans le coffre de la jeep.
-    Cela ne sert à rien, fit l’écologiste. Le réservoir fuit…
-    On peut gagner un peu de temps en utilisant ce qu’il reste comme essence, suggéra Grant.
-    Et à la moindre étincelle, on gagnera le droit d’aller au septième ciel.
-    Alors, mettons nous en marche tout de suite, fit Malcolm.

Une demi-heure venait de passer depuis la dernière conversation entre Sarah Harding et Emily Strauss. Elles avaient rejoint les abords de la centrale géothermique dans une clairière. La paléontologue vit qu’une porte était ouverte. Elle jeta un œil à Strauss qui hocha de la tête avant de redresser son arme. Les deux femmes tentèrent d’ouvrir la porte sans succès. Sarah tenta de passer à travers l’ouverture. Rien. Le passage était trop étroit.
-    Essayons avec celle-ci, proposa Strauss en désignant un large volet roulant réservé aux véhicules.
Sarah Harding regarda le volet. Il était partiellement ouvert lui aussi. Elle estima qu’une personne allongée n’aurait pas pu passer en dessous. Ce qui voulait dire que l’équipe de Spencer avait soit refermé le volet pour éviter l’arrivée d’intrus, soit qu’elle était passée ailleurs. Elle se pencha et mit ses mains au-dessous du volet métallique. Elle fut rejointe par Strauss et les deux femmes poussèrent le volet vers le haut. Celui-ci résista. Elles continuèrent. Le volet bougea légèrement en grinçant.
-    Continuons, fit Sarah.
Le volet céda et s’ouvrit sur toute sa hauteur en poussant un grincement assourdissant. Comme une réponse, un rugissement se fit entendre. Le visage d’Emily Strauss se tendit et elle regarda en direction du bruit, avant de se tourner vers la paléontologue, les yeux grands ouverts.
-    Ne tardons pas, ordonna Sarah. Le cri ne semblait pas venir de loin.
-    Ça me va, répondit Strauss.
Les deux femmes entrèrent dans la centrale au moment où deux dinosaures sortaient de la forêt. Sarah se retourna dans leur direction. Elle reconnut les animaux qu’elle avait aperçus dans le village. Hauts comme un bus et se déplaçant sur leurs membres postérieurs, les deux prédateurs avaient le dos rayé et possédaient des petites protubérances qui partaient du somme de leur crâne pour atteindre leur queue. La paléontologue les observa encore un instant : quelque chose clochait chez ces animaux.
-    On doit s’en méfier ? dit une voix peu rassurée.
La question de Strauss sortit Sarah de ses réflexions. La jeune femme avait allumé la lampe accrochée à son casque.
-    Les Carnotaurus sont des prédateurs, donc oui. Mais…
L’un des prédateurs poussa un rugissement. Les deux femmes aperçurent au fond de l’entrée où elles se tenaient deux portes, l’une sur le côté à taille humaine, l’autre au fond aussi large que le volet qu’elles venaient de franchir. Elles prirent la première porte. De l’autre côté se tenait un couloir puis une grande pièce avec des étagères le long des murs latéraux. Sarah et Strauss avancèrent doucement et se dirigèrent vers une porte vitrée. Strauss jeta un œil à travers la vitre puis ouvrit la porte. Un bruit sourd se faisait entendre. Elle fit quelques pas en avant, suivie par Sarah Harding.
-    On dirait que la centrale fonctionne toujours, remarqua Strauss.
-    C’est logique, répondit la paléontologue. Si on trouve de l’électricité, il faut bien que l’alimentation marche.
Emily Strauss appuya sur un interrupteur. Les lampes situées au plafond s’éclairèrent. Mais l’endroit était déjà éclairé par une coulée de lave située à trente mètres devant elle. Elle vit une passerelle qui la franchissait puis un tableau de bord.
-    C’est cela que cherche Spencer ? demanda la jeune femme.
-    Je ne vois pas pourquoi…fit Harding.
Elles se dirigèrent vers le tableau de bord et jetèrent un œil aux différents écrans.
-    Que vouliez-vous dire concernant vos Carnomachins ? demanda Strauss en examinant un clavier.
-    Quelque chose me semblait étrange. Je trouvais ces animaux méfiants, ce qui ne ressemble pas au comportement d’un prédateur, à moins qu’il y ait une menace pour eux. Ce qui ne serait pas une bonne nouvelle pour nous…
Un son familier les interrompit.
-    Dépêchons-nous ! Il nous reste encore le deuxième port et ses environs à examiner, ordonna Spencer.
Les deux femmes se regardèrent.
-    Demi-tour, fit Sarah.
-    Trop tard, souffla Strauss en tendant le doigt en direction de la passerelle.
La paléontologue vit Spencer accompagné de huit soldats qui se tenaient de l’autre côté.
-    Ne faites pas de résistance, intima l’homme de l’EPA aux deux femmes.

Les soldats étaient en train d’encercler Sarah Harding et Emily Strauss sur la passerelle. Spencer les regarda d’un air satisfait.
-    Nous avons donc une traitresse dans nos rangs, fit-il en jetant un œil à Strauss. Prenez-lui son arme, ajouta-t-il à l’intention d’un soldat.
-    Que faites-vous ici ? demanda Sarah sur un ton méprisant.
L’homme de l’EPA ne l’écouta pas.
-    Faites une fouille corporelle de cette femme, ordonna-t-il en parlant de Strauss. Moi je m’occupe de Harding.
L’un des soldats s’exécutèrent. Il toucha les épaules, puis la poitrine, le ventre, puis les jambes de la jeune femme. Spencer fit de même, mais effleura un peu trop près Sarah Harding qui, en réaction, lui donna un coup de coude dans la mâchoire. Celui-ci passa sa main au niveau de la bouche, avant de tenir fermement la paléontologue par sa chemise avec un air enragé. Il poussa Sarah dont le dos cogna la rambarde. Elle poussa un cri de surprise. Mais Spencer continuait, le regard noir. Sarah sentit qu’elle commençait à perdre l’équilibre et tourna la tête. En contrebas se tenait la coulée de lave.
-    Arrêtez ! fit Strauss.
Spencer accentua la pression sur la paléontologue. Les soldats réagirent en retenant l’homme de l’EPA.
-    Monsieur, arrêtez, fit l’un d’entre eux.
Spencer lâcha prise, ce qui permit à Sarah Harding de se redresser. Elle toussa quelques instants.
-    Continuez à la fouiller, ordonna Spencer après l’avoir laissé se remettre de ses émotions.
L’un des soldats commença à se pencher quand un bruit rauque se fit entendre. Le groupe se tourna vers l’origine du son. Trois dinosaures bipèdes mesurant près de deux mètres approchaient. Ils portaient chacun une paire de cornes sur leur crâne et possédaient des membres antérieurs minuscules.
-    Des jeunes Carnotaurus, murmura Sarah.
Elle jeta un œil à Strauss qui comprit. Les deux femmes profitèrent que l’attention des soldats fût détournée par ces intrus pour s’enfuir.
-    Rattrapez-les ! cria Spencer en commençant à les poursuivre.
L’un des animaux sauta et retomba sur la passerelle qui vibra sous le choc. Spencer vit que l’animal le séparait de la plupart des soldats. Un seul courait derrière lui. Il accéléra pour ne pas perdre de vue les jeunes femmes.

Strauss suivait Sarah Harding. Elles arrivèrent au niveau du couloir qui les conduisait vers la sortie de la centrale.
-    On va essayer de prendre la porte coincée, fit Sarah.
-    Pourquoi pas l’autre ? demanda la jeune femme.
-    Les Carnotaurus ont tendu un piège. Les jeunes doivent sûrement avoir pour rôle de nous rabattre vers les adultes. Et ces derniers doivent nous attendre vers là où ils nous ont vus entrer.
-    Au fait, j’ai volé un pistolet à l’un des soldats.
-    Cela peut être utile, en effet…
Elles passèrent devant la porte qu’elles avaient empruntée et continuèrent dans le couloir. Quelques instants après, elles virent une deuxième porte. Sarah ralentit et plaqua son épaule contre celle-ci, aidée peu de temps après par Strauss. Elles poussèrent. La porte commença à s’ouvrir avant de céder d’un seul coup. Les deux femmes sortirent aussitôt et se retrouvèrent dans la clairière à peine baignée par la lumière de la lune. Elles se dirigèrent vers le volet roulant qu’elles avaient franchi auparavant.
-    Où sont-ils ? demanda Sarah en cherchant les Carnotaurus adultes.
-    On dirait qu’ils sont partis.
-    En effet…
Elles virent la porte qu’elles avaient utilisée pour entrer à l’intérieur du bâtiment. Celle-ci s’ouvrit et Spencer arriva dans la pièce.
-    Donnez-moi le pistolet, fit Sarah.
Strauss lui tendit l’arme. Un grondement sourd se fit entendre. Il venait de l’intérieur de la pièce. Spencer avait dû l’entendre lui aussi car il chercha du regard la provenance avant de se mettre à courir, visiblement paniqué.
-    Courons vers la forêt, suggéra Strauss.
Sarah approuva. Elles se remirent à courir pour rejoindre rapidement les cent mètres qui les séparaient des premiers arbres. Sarah respira bruyamment. Elle commençait à avoir mal aux poumons et elle sentait la fatigue l’envahir. Elle ne prêta pas attention à une racine qui se tenait devant elle et trébucha. La paléontologue sentit une douleur au niveau des genoux, mais elle prit sur elle et se tourna sur le dos. Spencer courait, toujours à sa poursuite. Ce type ne nous lâchera jamais ! Une idée lui vint à l’esprit. Elle prit le pistolet et le tendit en direction de l’homme de l’EPA. Elle visa le pied et tira.

Spencer vit Harding tomber. C’était une bonne nouvelle pour lui malgré la panique qui s’était emparée de lui. Quelques secondes auparavant, il avait en effet entendu un son rauque qui devait venir d’un dinosaure. Il allait pouvoir la rattraper. Plus question maintenant de la laisser s’échapper ! La paléontologue se tenait maintenant sur le dos. Elle tenait quelque chose de sa main droite, mais avec l’obscurité l’homme de l’EPA ne voyait pas ce que c’était. Peu importe, il la tenait presque. Quelques instants après, il fronça les sourcils. Son pied droit lui faisait atrocement mal. Il tomba et se blessa aux mains en voulant se retenir. Il hurla de douleur. Spencer se mit sur le côté et se tint son pied. En mettant ses mains devant lui, il vit du sang. Il comprit rapidement que Harding lui avait tiré dessus et qu’elle avait cherché à le ralentir en visant vers son pied. Pris d’un accès de colère, il se tourna vers la femme qui s’était remise debout. Malgré le peu de lumière, il vit qu’elle écarquillait les yeux avant de s’enfuir. Salope ! Il se jura de trouver un moyen pour lui régler son compte quoiqu’il arrive.
Perdu dans ses pensées, il n’entendit pas le bruit de pas. Il aperçut un animal haut de trois mètres, le crâne court et doté d’une paire de cornes. Le dinosaure gronda. Il ouvrit sa gueule avant de se pencher vers lui. Spencer eut juste le temps de voir les dents acérées du Carnotaurus et sa langue, avant de crier.

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#30 23-11-2014 21:38:32

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

2e et dernier extrait:

RETOUR AU VILLAGE



Sarah finit de parcourir la distance qui la séparait des premiers arbres. Elle voyait Strauss se tenir près d’un rocher qui l’attendait. La paléontologue ralentit en franchissant quelques branches mortes, puis s’arrêta. Elle mit les mains sur ses genoux, respira lentement et se redressa.
-    Ça va aller ? demanda Strauss.
Sarah se contenta de hocher de la tête.
-    On dirait que non, répondit la jeune femme.
-    J’ai…il y a quelque chose qui cloche.
-    Cela concerne Spencer ?
-    Indirectement, oui. Cela concerne surtout les circonstances de sa mort…
-    Vous avez voulu le tuer, c’est ça ? demanda Emily Strauss.
-    Non, le ralentir. Mais le Carnotaurus est apparu subitement, comme s’il surgissait de nulle part. Je ne comprends pas pourquoi.
-    En tout cas, on ferait mieux de ne pas traîner si on ne veut pas être son prochain repas.
-    Vous avez raison. Allons rejoindre Ian, Nick et Grant.
Sarah rendit le pistolet à Strauss, puis les deux femmes commencèrent à avancer dans la forêt.
-    Et que fait-on des soldats restants ? demanda Strauss.
-    On les laisse.
-    Vous ne voulez pas les sauver ?
-    Si on prend cette option, ils risquent de nous faire prisonniers et on sera jugé une fois qu’on aura quitté cette île. Personnellement, je préfère prendre l’option « on se sauve avec l’hélicoptère de Nick ».
-    Ok, fit Strauss en voyant des points lumineux à travers la végétation.
En jetant un œil vers le ciel, la jeune femme remarqua que la nuit se terminait. Sarah regarda dans la direction des points lumineux.
-    Ne vous inquiétez pas. Les compys peuvent se déplacer la nuit, mais ils ne représentent aucun danger.
Les deux femmes continuèrent à marcher en direction du village.

On était aux dernières heures de la nuit. Nick Van Owen suivait Grant et Malcolm  le long d’une route qui traversait une clairière. D’après ses estimations, ils étaient à proximité du village. Il jeta un coup d’œil à Alan. Le paléontologue s’était demandé comment ils allaient pouvoir sortir de l’île, maintenant que l’hélicoptère avait disparu. Les trois hommes avaient convenu de retrouver Sarah et Strauss au point de rendez-vous avant de régler ce point. Selon Malcolm, le port situé au nord de l’île pouvait contenir un abri à bateaux mais pour cela, il faudrait consulter le plan d’Isla Nublar. En arrivant près d’un passage étroit, l’écologiste jeta un œil aux arbres à sa gauche.
-    Des Leptoceratops, fit Grant.
-    Pardon ? demanda Nick.
-    Les animaux qui dorment dans ces arbres.
-    Ah…
En effet, il vit un groupe de six à huit dinosaures allongés sur des branches. On dirait des babouins, se dit-il.
-    On fait des prélèvements ? suggéra Malcolm.
-    C’est parti, fit Nick.
Il sortit le pistolet et le chargea. Par chance, il se trouvait dans la valise médicale quand les trois hommes avaient eu à faire à Dodgson. Mais les seringues étaient limitées : cinq, pas plus.
Il redressa l’arme et tira.

Une demi-heure plus tard, ils arrivèrent au village. Malcolm se mit à la recherche de la maison où ils avaient quitté Sarah. Il espérait que sa compagne était revenue et qu’elle les attendait. Il ne l’avait jamais vraiment extériorisé, mais depuis qu’elle était partie, le mathématicien n’avait jamais été tranquille.
-    Malcolm ! Par ici !
Il se tourna et vit Grant faire un signe de la main. Le paléontologue avait trouvé la maison en question. Il partit dans cette direction tout en se forçant à ne pas accélérer le pas.
-    Van Owen est déjà entré, fit le paléontologue.
-    Et Sarah ?
-    On dirait qu’elle et Strauss ne sont pas encore revenues.
Malcolm se renfrogna.
-    Allons-les attendre à l’intérieur, conclut-il en entrant dans la maison.

Les deux femmes s’approchaient du village. Strauss voyait le premier bâtiment à trois cents mètres, en l’occurrence une station essence. D’après ses souvenirs, le point de rendez-vous se tenait cinq cents mètres plus loin sur la gauche. Elle suivit Sarah. Intérieurement, Emily Strauss admirait cette femme. Elle était déterminée dans ce qu’elle faisait et ne semblait pas craindre cette île. Tout mon contraire, se disait-elle. Elle vit que la paléontologue ralentissait en approchant de la station essence.
-    Que se passe-t-il ?
-    Vous n’avez pas entendu un grondement ? demanda Sarah.
-    Non…
Comme pour répondre à Sarah, un son rauque se fit entendre. Strauss reconnut le bruit : elle l’avait entendu avant d’entrer dans la centrale géothermique. Les deux femmes se dirigèrent vers la station et entrèrent dans ce qui était la boutique avant de s’agenouiller derrière un comptoir. Strauss se mit à respirer rapidement. Elle perçut le bruit de pas régulier qui s’arrêtèrent au bout d’une minute.
-    Comment peuvent-ils se déplacer aussi vite ? demanda-t-elle.
-    Ils sont plus grands que nous, à moins que…
Elle ne termina pas sa phrase. Dehors se tenait un jeune Carnotaurus. Il était plus petit que ceux qu’elles avaient vus auparavant, et l’animal avait perdu une corne sur son crâne. Ce qui voulait dire que ce n’était pas le même groupe que tout à l’heure. Le dinosaure attendit quelques instants, puis tourna la tête vers l’arrière en direction d’une structure peu élevée située de l’autre côté de la rue. Il poussa un léger rugissement. Sarah entendit un cri similaire quelques instants après, mais elle n’arriva pas à déterminer la provenance.
-    Où sont les adultes ? murmura-t-elle.
-    Peut-être de l’autre côté de ce bâtiment.
-    Des animaux hauts de trois ou quatre mètres, on les verrait.
-    Vous croyez qu’il n’y a qu’un seul jeune spécimen ? fit Strauss.
Sarah se posait la question. S’il y en avait plusieurs, ils allaient sûrement vouloir les rabattre vers les adultes comme ceux de la centrale géothermique. Le jeune Carnotaurus se tenait maintenant à quelques mètres des deux femmes, près de la porte de la boutique.
-    Je ne sais pas. Mais on ne va pas se laisser avoir. Prenez votre pistolet : on va sortir et aller vers le bâtiment en face.
Strauss eut un mouvement de recul.
-    C’est le meilleur moyen de s’échapper, dit Sarah, le regard déterminé.
La jeune femme inspira un grand coup et laissa passer la paléontologue devant. Les deux femmes se levèrent et foncèrent vers la porte. Sarah l’ouvrit violemment, ce qui surprit le jeune Carnotaurus. Ce dernier chuta sous le coup de l’impact avec la porte.

En courant, Strauss fit tomber un bidon d’essence, mais cela ne la ralentit pas. Elle sentit une odeur d’essence, mais elle n’en tint pas compte. L’adrénaline la poussait à aller plus vite.

Le jeune Carnotaurus se redressa et s’ébroua. Il n’avait rien pu faire avant que Sarah et Strauss ne se situent au milieu de la rue. C’est alors que l’une d’elle vit apparaître soudainement deux pieds griffus situés à deux mètres devant elle avant de se faire happer quelques secondes plus tard. Elle aperçut des membres minuscules situés au niveau du torse de l’animal puis ses propres jambes situées de l’autre côté de la gueule du dinosaure. Elle jeta un œil en bas et la dernière chose qu’elle vit fut sa partenaire horrifiée qui entra le bâtiment.

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#31 24-11-2014 13:18:51

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Bonjour,
Dernier jour et dernières livrées de mon histoire...Bonne lecture!

EXPLOSION


-    Que font-elles ? demanda Malcolm anxieusement.
Cela faisait cinq minutes qu’il se tenait près de la fenêtre  et il ne voyait aucun signe des deux  femmes. Les premières lueurs du jour commençaient à se faire voir et le mathématicien commençait à se demander à son tour comment ils allaient pouvoir quitter Isla Nublar. Il entendit Grant et Van Owen discuter de ce qu’ils devaient faire des deux soldats qu’ils avaient enfermés dans la pièce à côté. Ces derniers ne disaient rien. Ils auraient très bien pu s’échapper, pensa Malcolm.
Il vit soudainement une boule de feu sur sa droite.
-    Une explosion ? demanda Grant en s’approchant rapidement de la fenêtre.
-    On dirait, fit le mathématicien sur un ton nerveux.
Nick Van Owen les avait rejoints.
-    Je sors voir, dit l’écologiste.
Malcolm sortit à son tour, suivi par Alan. Dehors, l’explosion avait disparu mais une odeur d’essence circulait dans l’air. Le mathématicien pensa un court instant qu’ils avaient négligé leur sécurité en sortant précipitamment, et qu’ils avaient focalisé sur ce qui venait de se passer. Il perçut le cri d’un animal qui semblait blessé ou effrayé. Le dinosaure avait l’air de s’éloigner.

En entendant le son de l’animal, Nick sortit son pistolet. Il comprit rapidement que son arme ne servirait qu’à prélever du sang et qu’elle ne serait pas efficace face à un prédateur qui soit de sa taille ou plus grand que lui. Au bout de trois minutes, il distingua une forme humaine au loin. Vu la longueur de ses cheveux, l’écologiste se dit que c’était une femme. Il reconnut Sarah à sa chevelure rousse. Il fut soulagé intérieurement et se tourna vers Ian avant de froncer les sourcils en regardant le mathématicien. Celui-ci semblait perplexe, voire inquiet. C’est alors qu’en tournant la tête à nouveau vers la femme qu’il comprit son erreur : les cheveux roux étaient trop longs. Il vit les traits du visage de la personne et reconnut Strauss.

Grant vit la jeune femme aller vers eux, le regard hagard. Elle ne portait plus son casque et son front était barré par une coupure. Il commença à avancer pour aller la rejoindre.
-    Ça va ? demanda-t-il.
Strauss ne répondit rien. Elle semblait complètement sonnée. Malcolm arriva à leur hauteur et posa sa main sur son épaule.
-    Sarah ? fit-il.
La jeune femme tourna la tête vers le mathématicien, le regard effrayé. Ses lèvres tremblèrent mais aucun son ne sortit de sa bouche.
-    Amenons-la à l’abri, suggéra Nick. Et laissons-la reprendre ses esprits
Le groupe entra dans la maison qui leur servait de point de rendez-vous, Grant tenant Strauss pour l’empêcher de trébucher. Il la fit s’asseoir sur une chaise et s’écarta pour que Malcolm et Nick Van Owen puissent les rejoindre. Au bout de quelques instants, les trois hommes virent la jeune femme encaisser le choc et ils se dirigèrent vers elle.
-    Que s’est-il passé ? demanda Grant en s’agenouillant devant Strauss.
Celle-ci inspira.
-    On a été attaqué par des Carno…taurus, je crois que c’est cela le nom. Dinosaures bipèdes…cornes sur le sommet du crâne…carnivores…
Alan Grant hocha de la tête. Il connaissait ce genre de dinosaure, mais il n’avait aucun souvenir que cela faisait partie de la liste d’InGen. D’un autre côté, l’entreprise d’Hammond avait « oublié » de donner certains noms à sa liste, et des erreurs avaient été constatées sur l’identification de certaines espèces.
-    Continuez, fit Nick.
-    On était au niveau de la station essence. Un jeune Carnotaurus cherchait à nous rabattre vers des adultes, et Sarah a voulu échapper au piège. Je l’ai suivi, mais en voulant traverser la rue, je me suis rendu compte trop tard que les adultes nous attendaient. On ne les avait pas vu…c’était comme s’ils s’étaient camouflés dans le décor…
-    Camouflés ? fit Grant, intrigué.
-    Comme des caméléons…je n’ai vu leur forme qu’à trois mètres de leur présence…
Les trois hommes se regardèrent.
-    Et Sarah ? demanda Malcolm, tendu.
Strauss lui adressa le même regard que tout à l’heure.
-    Elle était devant moi, et elle…elle n’a pas pu échapper aux carnivores…
La jeune femme déglutit.
-    Elle…est morte, conclut-elle.

En entendant cette dernière phrase, Malcolm sentit ses jambes lâcher prise. Il faillit tomber, mais Nick le retint. Sa seule autre réaction fut une question.
-    Vous en êtes…sûre ?
Emily Strauss se remémora la scène et ce qui suivit : la panique qui l’avait envahi après s’être mise à l’abri, puis les efforts surhumains qu’elle avait fait pour se calmer. Passé cela, elle avait choisi de tirer sur les bidons d’essence pour faire fuir les animaux.
La jeune femme fit la moue et ses yeux se remplirent de larmes.
-    Je suis désolée…mais…oui. Je n’ai pu m’en sortir que parce qu’elle était devant moi.
Ian sentit son ventre se serrer davantage. Il avait l’impression que son cœur s’était mis à saigner et une sensation de vide immense l’envahit. Il n’écouta pas la suite de la conversation et il avait l’impression que tout autour de lui s’obscurcissait et que plus rien n’avait d’importance.

-    Et Spencer ? demanda Grant.
-    Mort…lui aussi, fit Strauss.
Elle expliqua les circonstances de la mort de l’homme de l’EPA.
-    Il ne reste plus que quelques soldats en vie, dont l’un a probablement été témoin de la mort de Spencer.
Elle se tourna vers Malcolm. L’homme était effondré par la disparition de Sarah Harding. Nick Van Owen était resté près de lui et il l’avait fait s’asseoir. L’écologiste jeta un œil à la jeune femme.
-    Ont-ils un moyen pour communiquer avec l’extérieur ? demanda-t-il.
-    J’en doute, déglutit Strauss. Spencer était le seul à avoir un appareil prévu pour cela. Mais il y a votre hélicoptère, non ?
-    Dodgson s’en est emparé et il a fui avec. Autrement dit, nos solutions de sortie sont minces.
Strauss soupira. Les mauvaises nouvelles allaient en se succédant. Elle trouvait que cette mission avait trop coûté en vies humaines, et elle craignait que cela ne s’arrête pas là.
-    Mais nous avons peut-être une possibilité, fit Grant. Le port situé au nord de l’île contiendrait un abri à bateaux, selon Malcolm. Je me trompe ? ajouta-t-il en direction du mathématicien.
Celui-ci ne réagit pas. Son regard était vide et il semblait effondré.
-    Laissez-le encaisser le choc, intervint Van Owen. On va attendre quelques instants. Rien ne presse…
-    Au contraire, répondit le paléontologue. Il y a peu de soldats, mais ils peuvent encore faire du dégât sur la faune d’ici. Je pense qu’on devrait…
-    Attendez quelques instants, le gronda Nick. Il a reçu un choc énorme, vous ne comprenez pas ? Et je pense que cela ne peut nous faire que du bien à tous.
Grant réfléchit quelques secondes.
-    Ok. On fait comme cela, répondit-il en hochant de la tête.

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#32 24-11-2014 13:19:53

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

SECOURS


Plusieurs minutes étaient passées. Alan Grant avait expliqué à Strauss ce qui s’était passé avec Dodgson. Depuis il s’était tu et un silence s’était installé dans la pièce. Il fit le tour de la pièce et s’apprêtait à demander à Nick Van Owen ce qu’il fallait faire des deux soldats prisonniers quand il entendit un bruit de moteur. Il se dirigea vers la fenêtre et regarda dehors. La journée avait bien commencé et il vit passer un groupe de Gallimimus rapidement devant leur abri. Quelques instants plus tard, le même bruit se fit entendre. Il regarda à gauche et vit une voiture militaire IFAV s’approcher, encerclée par des soldats qui se déplaçaient à petites foulées. Ils ouvraient chacune des portes des différents bâtiments.
-    Du monde approche, se contenta-t-il de dire.
Les autres personnes dans la pièce tournèrent la tête dans sa direction. Peu de temps après, ils virent la porte s’ouvrir et deux soldats entrer.
-    Qui êtes vous ? demanda l’un d’eux sur un ton autoritaire.

On était au milieu de la journée. Alan Grant fut amené dans une salle de réunion du porte-hélicoptères où lui et les rescapés avaient été transportés au large d’Isla Nublar. Ils avaient eu droit à des soins, mais il se doutait que les soldats allaient demander un débriefing. Quand il entra dans la pièce, il vit Emily Strauss et Nick Van Owen assis en face d’un capitaine. Malcolm avait été gardé à l’infirmerie, la mort de Sarah lui ayant provoqué un choc plus sérieux qu’il ne l’aurait cru. Le paléontologue se rappela de la réunion qu’il avait eue avec Spencer avant d’arriver sur Nublar. Depuis de l’eau avait coulé sous les ponts, se dit-il.
-    Monsieur Grant, nous avons commencé sans vous, fit le soldat. Je suis le capitaine Parker. D’après ce que vos amis m’ont dit, j’en conclus que l’expédition menée par Jack Spencer est un fiasco complet.
-    Cela dépend de ce que voulait Spencer, fit remarquer Nick Van Owen.
Le capitaine le regarda, puis fit signe à Grant de s’asseoir.
-    Oui…nous avons appris que Spencer avait joué un rôle trouble…mais ce qui est sûr, c’est que sa mission était d’enquêter sur les origines de la contamination de Nublar.
-    Tuer toute créature vivante de cette île faisait-elle partie de ces attributions ? demanda Grant, perplexe.
Parker fit la moue, visiblement embarrassé.
-    C’est lui qui a pris cette décision…
-    Vous ne nous avez pas dit comment vous nous avez retrouvés, nota Nick.
-    On a été alerté par le crash de l’hélicoptère, puis par l’explosion provoquée par Mlle Strauss pour faire fuir certains…comment dites-vous ?
-    Carnotaurus, répondit Grant.
-    Ok. Il n’empêche qu’une enquête va être menée sur les causes de l’échec de cette mission et que nous allons devoir vous garder un moment pour vous interroger, vous, le professeur Malcolm et les deux soldats qui étaient enfermés dans la même maison que vous. Nous sommes également...
Quelqu’un frappa à la porte. Un soldat de la marine se présenta.
-    Capitaine, désolé de vous interrompre mais vous m’avez demandé de vous tenir au courant…l’homme qui a survécu au crash de l’hélicoptère s’est réveillé.
Alan Grant et Nick Van Owen se regardèrent, surpris.
-    Vous voulez parler de Dodgson ? demanda l’écologiste.
-    Désolé, mais cela ne vous regarde pas, répondit Parker en hochant de la tête en direction du soldat pour le remercier. D’ailleurs, je vais vous faire revenir dans vos quartiers, et si besoin je vous referai venir ici. Merci à vous en tout cas.



ENQUETE


Plusieurs jours étaient passés. Nick Van Owen attendait dans sa cabine à bord du navire qui l’avait recueilli, lui et les quelques rescapés de l’expédition menée par Spencer. Il avait demandé en vain à joindre son ONG et de récupérer ses échantillons. Le refus du capitaine Parker ne l’avait pas étonné. Celui-ci avait refusé de les ramener sur la terre ferme tant que toute la lumière n’était pas faite. Il en avait profité pour rendre visite à plusieurs reprises à Malcolm. L’état de ce dernier ne s’était pas amélioré et l’écologiste avait appris par le médecin du navire que Ian ne se nourrissait que partiellement. Nick avait donc décidé de discuter avec lui, sans réel succès.
Au bout d’une semaine, le capitaine Parker vint le voir.
-    Venez, fit-il. Vous allez quitter le navire.
-    Pour aller où ? demanda l’écologiste.
-    On va vous envoyer à San José. Un responsable de l’EPA doit vous rencontrer.
-    Pas de la même veine que Spencer ?
Le soldat ne répondit pas à la question. Il mit sa casquette d’officier et sortit. Nick Van Owen soupira et se leva.

Deux jours après, les rescapés rencontrèrent le responsable de l’EPA dans un bureau prêté par l’ONU dans la capitale du Costa Rica. Grant, Strauss et Nick Van Owen se rendirent à nouveau dans une pièce où se tenait un homme qui les questionna sur les événements sur Isla Nublar. Il était accompagné d’une femme affirmant travailler pour les Nations Unies. Malcolm fut interrogé séparément, accompagné d’un médecin.
Au bout d’une semaine, ils retrouvèrent la femme des Nations Unies, sans le responsable de l’EPA cette fois-ci.
-    Bonjour, fit la femme, une dénommée Sally Goldner.
Alan Grant observa l’employée de l’ONU. Elle était brune, âgée d’une quarantaine d’années. Elle ne cessait de regarder le dossier qu’elle avait sous les yeux. Le paléontologue regarda Emily Strauss et Nick Van Owen qui se contentèrent de hausser les épaules.
-    Excusez-moi…asseyez-vous, fit Goldner en se croisant les mains.
Quand ses interlocuteurs s’exécutèrent, elle se mordit la lèvre inférieure.
-    Je sais que vous avez subi beaucoup de débriefings depuis votre retour au Costa Rica.
-    Tout à fait, fit une voix derrière les rescapés qui se retournèrent.
C’était Malcolm. Il se tenait debout appuyé par une canne et semblait avoir vieilli de dix ans.
-    Et nous n’avons pas eu le temps d’enterrer nos proches, ajouta-t-il d’une voix qui masquait mal sa colère.
-    Je comprends, monsieur Malcolm, fit Goldner. Et je vous ai promis que vous pourriez partir après cet entretien.
-    A quoi celui-là va-t-il servir ? fit Strauss, visiblement lassée.
-    L’ONU prend en charge le problème de la DX maintenant. Ce n’est plus l’Agence de Protection de l’Environnement américaine. Surtout après le fiasco qu’a causé Spencer et le nombre croissant de décès dans le monde.
-    Il y en a eu beaucoup ? demanda Nick.
-    Dix de plus : trois Chiliens, un Japonais, deux Canadiens et quatre Costaricains. Le problème a donc pris une dimension internationale. Mais je dois en savoir un maximum sur vos découvertes à Isla Nublar.
-    Je ne vous ferai confiance que lorsque j’aurai une information : qui est l’autre survivant ? demanda l’écologiste.
Sally Goldner jeta un œil aux trois autres individus qui semblaient faire front commun. Elle jeta un œil au dossier et se racla la gorge.
-    Oui…le responsable de l’EPA que vous avez vu jusqu’à présent m’a parlé de votre entêtement sur cela…c’est un homme qui a un lien avec Biosyn, rien de plus… Nous vérifions ces propos en ce moment même. Mais pouvons-nous revenir au sujet principal, je vous prie ?

Le lendemain, Alan Grant rejoignit Emily Strauss et Nick Van Owen près d’un hangar où devait se tenir l’hélicoptère de l’ONU qui allait les amener près de Tarcoles. De là, ils devaient prendre un hydravion pour Isla Sorna. L’objectif : survoler le site B et faire des repérages avant d’envoyer une équipe des Nations Unies.
-    Si ce que vous avez découvert dans le bungalow de Hammond est vrai, la maladie qu’ils ont connue dans les années 1980 a dû débuter sur le site B, avait dit Goldner.
A son arrivée, le paléontologue vit Strauss et Van Owen en train de discuter devant le hangar sous le soleil du matin.
-    Prêts ? demanda Grant.
-    Yep, fit Nick, tandis que Strauss se contentait de hocher de la tête.
Ils attendirent dix minutes en silence, avant qu’Alan intervienne.
-    Des nouvelles de Malcolm ? demanda-t-il.
-    Il est dans les préparatifs de l’enterrement de Sarah, se contenta de dire l’écologiste. Au fait, vous assisterez à la cérémonie ?
Grant s’apprêtait à répondre quand un homme en costard cravate sortit du hangar.
-    Bonjour, senhores, fit-il avec un accent brésilien. Désolé du retard, mais changement de programme. Nous restons ici.
Les trois individus se regardèrent, étonnés.
-    Pourquoi ? demanda Strauss.
-    Ça, vous le demanderez à senhora Goldner.

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#33 24-11-2014 13:21:05

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Et un 3e morceau

ENTERREMENT


La pluie s’abattait alors que l’on enterrait Sarah Harding. La cérémonie avait été sobre et peu de gens avaient été invités. Alan Grant se tenait à côté de Nick Van Owen et de Kelly Malcolm. Il repensait à la paléontologue et à ce qu’ils avaient vécu sur Isla Nublar. Ses pensées dévièrent vers le dernier entretien que lui, Nick et Strauss avaient eu avec Sally Goldner. L’employée de l’ONU leur avait expliqué que le survol du site B était inutile et que l’essentiel se trouvait dans les documents qu’ils avaient trouvés dans le bungalow de Hammond et au siège d’InGen. Grant ne comprenait pas ce revirement. Il avait eu l’impression que les dés avaient été pipés dès le départ et que, malgré les propos de l’employée de l’ONU,  l’expédition menée par Spencer avait été inutile. Il tourna vers la tête vers Nick Van Owen. Cet homme avait essayé de prouver que les dinosaures d’InGen n’étaient pas en rapport avec la DX. Il devait se dire au moment de la révélation qu’il avait perdu la partie. Il fut tiré de ses pensées lorsqu’il vit le cercueil de Sarah Harding descendre. Malcolm, qui se tenait à côté de sa fille, se leva et se dirigea vers la fosse qui avait été creusée pour l’occasion. Il fut suivi par un homme de près de 80 ans qui resta un moment près du trou creusé pour l’occasion. Grant mit un instant pour reconnaître Gerry Harding, le père de Sarah et ancien chef vétérinaire de Jurassic Park. N’avait-il pas disparu ? se demanda Grant. Il réfléchit un instant et une idée lui traversa l’esprit.

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#34 24-11-2014 13:22:16

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Le 4e extrait

MALCOLM


Ian Malcolm se tenait debout au milieu d’une pièce. Il repensa à ces dernières semaines: la mort de Hammond, l’annonce de la DX, l’expédition sur Isla Nublar et la mort tragique de Sarah. La mort du fondateur d’InGen l’avait peu affecté : certes, il s’était racheté après l’incident de San Diego en demandant la sanctuarisation des sites A et B, mais il avait joué avec la nature en utilisant la biotechnologie, ce qui était à ses yeux condamnable. Le mathématicien s’était depuis peu intéressé aux créatures d’InGen. Les seuls moments où le sujet était revenu sur le tapis étaient lorsque Kelly avait eu une série de cauchemars vers 14 ans. Comment ces cauchemars étaient venus deux ans après les événements, cela était resté un mystère. Mais Malcolm et Sarah avaient consacré plusieurs semaines à aider la jeune fille à surmonter l’épreuve.
Quand Spencer avait parlé de la DX, le mathématicien s’était intéressé à l’affaire mais sous un œil différent de Sarah. Alors que la jeune femme militait pour la défense des dinosaures, Malcolm était intrigué sur ce qui avait pu amener à l’émergence de cette maladie. Il ne l’avait confié qu’à Sarah, mais il avait envisagé que la société de Hammond avait pu être à l’origine de l’épidémie des dinosaures, hypothèse qu’il pensait avoir pu confirmer avec les notes trouvées sur Nublar. Mais d’autres données récentes fournies par un employé des Nations Unies à l’ONG de Nick Van Owen laissaient penser clairement que cela n’avait aucun rapport avec la crise actuelle, et que la DX était bien liée aux créatures d’InGen. Les informations données par le même homme indiquaient que l’ONU souhaitait se débarrasser du problème au plus vite pour éviter une panique comme il y avait eu lors des épidémies de vache folle, du SRAS ou encore de la fièvre aphteuse.
La mort de Sarah était pour Malcolm une épreuve terrible. Le mathématicien n’arrivait toujours pas à s’en remettre, aussi bien mentalement que physiquement. La nouvelle avait eu un effet psychosomatique en réveillant la douleur de sa jambe, d’où la canne qu’il utilisait pour s’appuyer aujourd’hui. Mais la raison de sa venue dans ce bureau de l’ONU était pour lui un moyen de défendre ses convictions, et celles de Sarah. Il redressa la tête quand trois personnes entrèrent par une porte latérale et vinrent s’installer derrière une table. Parmi elles, Sally Goldner qui parla en premier.
-    Professeur Malcolm, fit la femme de l’ONU. Vous avez eu l’occasion de « visiter » Isla Nublar lors de l’expédition menée par monsieur Spencer. Et dans le cadre des actions à mener sur l’affaire de la DX, vous souhaitiez apporter des précisions sur votre témoignage.
Le mathématicien se contenta de hocher de la tête, les deux mains sur sa canne. Ses interlocuteurs se regardèrent, perplexe. Leur intervenant semblait perdu dans ses pensées. L’un des deux hommes, le plus âgé, toussa, puis intervint.
-    Nous vous écoutons.
-    Quels sont vos projets concernant les installations d’InGen et les créatures ? demanda Malcolm d’un regard sombre.
La question surprit les trois individus.
-    Nous n’en avons aucun, répondit Goldner.
-    Malgré les origines de la DX ?
-    C’est ça, son intervention ? murumura l’un des hommes à l’autre.
-    Malgré les origines de cette maladie, répondit la femme en soutenant le regard du mathématicien.
-    Savez-vous que ce qu’il y a de pire que recréer une espèce ?
-    Non…, fit le plus jeune des deux hommes.
-    La détruire sans ménagement…
-    Que voulez-vous dire ? demanda Goldner.
-    Lorsque Hammond a créé les différentes espèces de dinosaures pour son parc, je me suis opposé à ce projet car cela revenait à utiliser un pouvoir que nous ne maîtrisons pas : celui de la création par manipulation génétique. Faire cela ouvrait les portes vers d’autres idées : l’eugénisme, la marchandisation de cette technologie pour des raisons aussi futiles que ralentir les effets de la vieillesse, le moyen de se débarrasser de notre responsabilité concernant la sixième extinction de masse en cours…Aujourd’hui, je suis toujours de cet avis, mais je m’oppose à l’idée d’éliminer les espèces recréées par InGen.
-    Ce n’est en aucun cas en rapport avec le sujet, rétorqua Goldner. Si vous venez pour nous faire la morale…
-    Au nom de quelle idée ou de quel principe avez-vous le droit de tuer ces créatures ? coupa Malcolm. Si ma mémoire est bonne, vous n’êtes que les représentants d’une instance politique…
-    ..qui représente l’ensemble des pays du monde et de l’humanité, coupa le plus vieux des hommes. Nous devons agir pour le bien des sept milliards d’êtres humains qui vivent sur cette planète.
-    Et vous comptez éliminer le feu par le feu ? fit Malcolm. Trouver un moyen d’enrayer l’épidémie par la médecine n’est-il pas possible ?
Les trois membres de l’ONU se regardèrent, visiblement agacés.
-    Si vous n’avez aucune précision à nous donner, je vais vous demander de sortir…, fit Goldner.
-    Vous n’êtes pas capables d’agir sur cette affaire en toute transparence. L’EPA nous a manipulés, Grant, Mlle Harding et moi et résultat, Sarah est morte, d’autres hommes également, sans compter un bon nombre de créatures d’Isla Nublar. Et vous, qui avez repris le dossier en main soit-disant pour la défaillance de Spencer, prenez le même chemin : on cache à la population ce qui se passe, on bombarde en cachette et après on révèle. Point. Et on aura eu droit à un joli feu d’artifice en prime.
-    Et d’ici là, combien de personnes mourront ? cracha Goldner. Je comprends votre position, professeur Malcolm, mais vous devez comprendre que vous n’avez aucune responsabilité dans cette affaire, contrairement à nous. Et nous devons agir pour empêcher que la DX devienne une pandémie. Dois-je vous rappeler que depuis notre première entrevue, trois Japonais, huit Costaricains et sept Panaméens sont morts de la maladie ?
-    Combien de personnes sur sept milliards ? grommela Malcolm.
-    Quel mépris…! lança le plus jeune des hommes, dégoûté.
-    …envers la nature, je suis d’accord, fit le mathématicien.
-    Vous parlez d’espèces qui n’existent que parce qu’un groupe d’hommes l’a voulu. Elles sont artificielles ! rétorqua son interlocuteur. Tout comme des Allemands ont cherché à reconstituer l’auroch dans les années 1920 et 1930, mais qui n’a que l’aspect de cette espèce, et encore !
Malcolm se tut pour se laisser un temps de réflexion. Les créatures d’InGen semblaient condamnées sans aucune forme de procès. Il repensa à sa citation qu’avait reprise Hammond des années auparavant. Pour une fois, j’ai tort, se dit-il. La vie ne trouve pas toujours un chemin. Voyant que la discussion ne menait nulle part, il se demanda s’il devait partir en claquant la porte ou si...Il entendit un bip provenant de sa poche et examina son portable. C’était un message de Grant. Il le lut et ressentit une lueur d’espoir.
-    Dans ce cas, madame et messieurs, je n’ai plus rien à ajouter, fit-il avant de se retourner pour s’en aller.
-    Au fait, monsieur Malcolm…commença Goldner.
Le mathématicien se retourna.
-    Isla Sorna n’a jamais été bombardé, contrairement à ce que l’on vous a dit sur Nublar, conclut-elle d’un ton sévère.

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#35 24-11-2014 13:23:29

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

5e et avant dernier extrait de mon fanfic:

RENCONTRE


Nick Van Owen jeta un œil dehors à travers la fenêtre du snack dans lequel il s’était assis. Un brouillard bouchait la vue à cent mètres. Il but une gorgée de café et relut ses notes. Après le retour sur la terre ferme, ses prises de sang avaient été prises par l’ONU pour être analysées. Il avait espéré que cela aurait permis de trouver une solution favorable aux dinosaures d’InGen. Mais Malcolm s’était montré alarmiste sur ce point après son entrevue avec Goldner. Tous deux s’étaient alors mis en tête de rechercher la personne mentionnée par le capitaine Parker, en l’occurrence Dodgson. Ils avaient pris contact avec Biosyn, mais la secrétaire n’avait voulu donné aucune information, hormis le fait que Dodgson n’avait pas donné de signe de vie depuis trois semaines. Nick s’était demandé s’il s’agissait d’un mensonge ou l’employé de la société de biotechnologie avait réellement disparu.
Malcolm avait alors lancé une autre hypothèse. Pour cela, Nick avait dû utiliser son portable et envoyer deux SMS. Les messages donnaient un rendez-vous à cet endroit aujourd’hui.
En levant les yeux, Nick vit le mathématicien rentrer et le rejoindre, appuyé sur sa canne. Le mathématicien était sorti passer un coup de fil.
-    Ça va ? demanda Malcolm.
L’écologiste hocha de la tête, avant de répondre.
-    Vous pensez que cela…
-    On verra. J’ai eu le père de Sarah.
-    Et… ?
-    Il confirme que sa maison a été visitée et que les documents concernant la forme de psittacose ont disparu.
-    Ah…
Nick soupira. La piste de Gerry Harding avait été évoquée par Grant et Malcolm avait aussitôt pris contact avec l’ancien vétérinaire de Jurassic Park. Le mathématicien s’était voulu de ne pas avoir pensé à lui pour résoudre le mystère de la DX. Peine perdue car l’homme, âgé de près de quatre-vingt ans aujourd’hui, n’avait que des notes concernant la forme de Chlamydia. Qui avaient disparues. L’écologiste espérait obtenir plus de succès avec l’individu à qui il avait demandé de venir.
-    On dirait en tout cas que quelqu’un veut vraiment effacer…, commença-t-il.
Il ne finit pas sa phrase. Un homme aux cheveux noirs et courts entra dans le snack. Il portait une barbe datant de quelques jours. L’individu regarda à sa droite puis à sa gauche. En reconnaissant Nick et Malcolm, il se dirigea vers eux avant de s’asseoir.
-    On a besoin d’infos. Vous êtes le seul à pouvoir nous les donner. Par contre, on ne pourra pas vous payer pour cela, fit le mathématicien.
L’homme soupira et réfléchit quelques instants. Nick le connaissait : à ce moment de la discussion, il pouvait accepter tout comme s’en aller en leur disant d’aller se faire foutre. Il retint son souffle.
-    Je vous écoute, fit King avec un regard perçant.


STRAUSS


Emily Strauss n’en revenait toujours pas. Elle se tenait assise sur une caisse, près d’une piste d’envol appartenant à la force aérienne américaine. La veille, elle avait été convoquée par Sally Goldner. La femme de l’ONU lui avait demandé de participer à une mission.
-    Pourquoi moi ? avait demandé la jeune femme.
-    Parce que vous connaissez Isla Nublar, et que je ne peux compter sur l’aide de « vos amis ». Et parce que je vous le demande.
Strauss regretta à ce moment-là de devoir obéir aux ordres. Elle tourna la tête sur sa gauche et vit les trois hommes avec qui elle allait s’embarquer dans un hélicoptère. A leur accent, elle était sûre qu’ils étaient canadiens. Elle regarda sa montre : dix heures. Elle se redressa et ajusta sa tenue militaire avant de rejoindre les autres soldats de l’ONU. Elle aperçut en arrivant l’écran d’une télévision.
-    Vous affirmez donc, si j’ai bien compris, que certaines personnes au sein des Nations Unies ont le projet d’une attaque imminente d’Isla Nublar et d’Isla Sorna ? demanda le journaliste à ses deux invités.
-    Parfaitement, répondit Nick Van Owen.
-    Ce que vous dites est énorme…et pourquoi cette attaque ?
Strauss vit l’écologiste jeter un œil à son acolyte avant de répondre.
-    Le but, c’est d’éliminer les dinosaures d’InGen à l’origine de la DX selon eux.
-    Et c’est vrai ?
Nick toussa.
-    Oui, c’est vrai, répondit-il.
-    Dans ce cas, pourquoi vous opposez-vous à cette attaque ? Après tout, ces dinosaures ne sont que des créatures recréées par une dizaine de scientifiques payés par un milliardaire qui est décédé depuis…
-    Si vous apprenez que votre chien a un rhume, allez-vous être d’accord pour le tuer sur le champ? demanda Malcolm.
-    A vrai dire…, commença le journaliste.
-    Je suis d’accord que ces créatures n’existeraient pas dans la nature parce qu’elles ont disparu il y a 65 millions d’années, coupa Malcolm. Mais elles sont là et c’est un fait. Allons-nous rendre encore responsables de l’extinction de plusieurs espèces, en plus du dodo, du couagga, du tigre de Tasmanie ou encore le dauphin de Chine qui a disparu il y a moins de dix ans par la faute de l’Homme ?
-    Mais vous ne pensez pas que les proches des 250 victimes de cette épidémie vont vous en vouloir ?
-    Ecoutez, je comprends la peine des familles. Mais sachez une chose : cette maladie n’est pas naturelle en soi. Elle a été créée par une société concurrente à InGen pour pouvoir récupérer les créatures et avoir un monopole.
-    Je ne vous suis pas…, fit le journaliste.
-    C’est simple, fit Malcolm. Cette société a fait inoculer la DX aux dinosaures d’InGen par l’intermédiaire d’un employé appelé Nedry en 1990. Quelques années plus tard, ce même Nedry devait récupérer des embryons congelés sur Isla Nublar pour le compte de cette entreprise qui travaille dans la biotechnologie. Vous allez me dire : pourquoi tout cela ? La réponse est que la société en question possédait également l’andidote à cette maladie. Résultat : les créatures d’InGen devaient à terme mourir, et l’employeur de Nedry se trouvait en situation de monopole.
Le journaliste regarda la caméra, surpris par cette révélation.
-    Vous en êtes sûrs ? demanda-t-il.
-    Certains, répondit Nick.
-    Mais les dinosaures d’Isla Nublar et d’Isla Sorna auraient déjà être mortes dans ces conditions.
-    Justement…, répondit Nick Van Owen. Il y a eu deux choses qui n’ont pas fonctionné : la première, c’est que Nedry ignorait l’existence du site B et il n’a pas pu donc contaminé les créatures d’Isla Sorna. La deuxième, c’est que Nedry a été employé par InGen en 1989, soit un an après un épisode d’une forme de psittacose qui a touché différentes espèces d’Isla Nublar. Cette dernière maladie a permis aux créatures d’InGen de développer des anticorps qui ont retardé le développement de la DX.
-    Vos sources sont sérieuses ?
-    Tout à fait. Nous sommes prêts d’ailleurs à les divulguer via le site de l’association écologiste pour laquelle je travaille, répondit Nick.
-    Et quel est le nom de cette entreprise ?
-    Biosyn…

L’hélicoptère survolait l’océan. Strauss regardait par un hublot : ils étaient accompagnés par cinq autres appareils de ce genre. Devant eux, se tenait un destroyer accompagné de trois croiseurs. Pourquoi tant de moyens ? se demanda la jeune femme. Comme si les animaux allaient attaquer un seul de ces navires. Est-ce qu’ils savent nager, au moins ? Elle se dit qu’elle n’aurait jamais la réponse à cette question. La jeune femme était encore choquée par les révélations de Malcolm et de Nick Van Owen. Avaient-ils pu mentir pour que leur cause ait un écho ? Elle ne les voyait pas mentir pour cela. Mais vrai ou pas, leur intervention à la télévision venait trop tardivement.
Les hélicoptères se mirent en position stationnaire à cinq cent mètres derrière cette flotte. Strauss demanda l’heure à l’un des soldats canadiens qui portait un casque bleu.
-    Encore deux minutes, répondit l’intéressé.
La jeune femme ressentit un mélange de dégoût et de peine. Au départ, elle n’avait pas voulu faire partie de l’expédition de Spencer. Son séjour sur l’île l’avait renforcé dans cette position : elle estimait que l’endroit était trop dangereux. Mais après être revenu sur la terre ferme, elle se dit que malgré cela il y avait un écosystème que l’on ne trouvait nulle part dans le monde, excepté sur le site B. Et qu’une épidémie allait mettre fin à tout cela. Elle entendit un bip dans l’hélicoptère et regarda à travers les vitres de l’appareil.
Les cinq navires tirèrent en même temps, les canons pointés sur Isla Nublar. Strauss entendit les détonations et vit les missiles foncer sur l’île. Elle revit la même scène à dix reprises et ne put s’empêcher de sentir des larmes monter. Au bout de quelques instants, les hélicoptères avancèrent.

Quand son appareil survola la plage, elle vit un groupe de Vélociraptors en train de courir, comme apeurés par le bruit de rotors. Quelques secondes après son passage, elle entendit une explosion là où se tenaient les créatures peu de temps auparavant. En parcourant l’intérieur de l’île, elle vit les premiers dégâts provoqués par les navires. Un Brachiosaurus ou plutôt ce qu’il en restait, à savoir son cou, était étendu près d’un bosquet en feu. Plus loin, elle distingua trois Tricératops paniqués courant dans toutes les directions. Un quatrième poussait des cris de douleur car sa crête était en train de brûler. L’hélicoptère partit en direction des collines. Strauss aperçut cinquante mètres devant elle un Carnotaurus se nourrissant d’un cadavre de Dilophosaure. Trois secondes après, une boule de feu se forma à cet endroit.
-    Le centre des visiteurs ? demanda le pilote à la jeune femme.
-    Sur votre droite, articula-t-elle tout en retenant ses sanglots.
L’hélicoptère se déporta dans cette direction. Quelques minutes après, Strauss aperçut le toit du bâtiment qui se détachait des cimes de palmiers. Elle aperçut deux missiles partir de l’appareil et foncer vers le centre. Celui-ci explosa peu de temps après, et des fragments du toit volèrent dans toutes les directions. La jeune femme tourna la tête sur le côté et ferma les yeux. Un filet de larmes coula sur sa joue droite. Elle rouvrit ses paupières quelques instants après alors que l’hélicoptère survolait rejoignait la côte. Elle vit un Tyrannosaure lever la tête et pousser un cri parmi le déluge de flammes qui embrasait Isla Nublar.

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#36 24-11-2014 13:24:31

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Et voici la toute fin de mon histoire

SANTE FE INSTITUTE


-    L’extinction est un phénomène qui n’est pas rare, fit Grant. Après tout, 99,9% des espèces qui ont marché sur notre planète ont disparu. La disparition des créatures d’InGen appartient donc à ce phénomène à l’origine naturelle, mais elle est différente de ce que les fossiles nous apprennent.
L’auditoire qui se tenait devant lui écoutait le paléontologue. Il était composé de scientifiques du Santa Fe Institute. Le thème du colloque était sur les conséquences des activités humaines sur la biosphère, l’atmosphère et la lithosphère. Alan Grant faisait partie des quelques intervenants qui devaient évoquer les extinctions. Ce colloque était prévu de longue date, mais malgré cela le paléontologue avait hésité à venir. Deux mois seulement s’étaient écoulés depuis l’expédition menée par Spencer. Malgré l’antipathie qu’il avait ressentie autrefois avec Malcolm, il avait cette fois-ci gardé quelques liens avec lui. Le mathématicien passait son temps à militer pour des causes écologistes quand il ne travaillait pas sur sa théorie du chaos. Nick Van Owen l’avait intégré dans son association trois semaines auparavant. Quant à Strauss, il avait appris qu’elle avait démissionné de l’armée sans pour autant savoir quoi faire de son avenir.
-    En tant que paléontologue, commença un auditeur au premier rang, vous avez étudié les extinctions passées. En quoi l’actuelle est-elle différente ?
-    Ce qui change, c’est déjà la cause. L’extinction Crétacé-Tertiaire est liée à l’impact d’une météorite, conjuguée à un épisode volcanique intense en Inde ainsi qu’à d’autres phénomènes. Celle du Permien et qui clôt le Paléozoïque est peut-être lié à la formation de la Pangée, au volcanisme intense qu’a connu la Sibérie de l’époque, etc. La sixième extinction, l’actuelle, est imputable à l’Homme. C’est-à-dire à une seule espèce. Et c’est une cause intérieure à la biosphère. Ce que cela va entraîner, je l’ignore.
L’interlocuteur de Grant hocha de la tête, visiblement convaincu par son explication.
-    Vous estimez donc que le bombardement de deux îles, sur lesquels vous êtes allés, qui plus est, est une cause naturelle pour expliquer l’extinction de plusieurs espèces ? demanda l’un des scientifiques.
Le paléontologue se remémora son expédition sur Isla Nublar quelques semaines auparavant et les conséquences que cela avait entraîné. L’île et le site B avaient été vidés de leurs habitants à coups de bombes incendiaires. Les flammes avaient mis une semaine pour s’éteindre, ce qui voulait dire qu’aucun dinosaure n’avait pu survivre à ce cataclysme. Alan Grant gardait un goût amer de tout cela. Il avait bien conscience que les créatures d’InGen n’étaient que des animaux recréés en laboratoire, mais il avait l’impression de s’être fait manipuler pour justifier leur disparition. Il était même écœuré par ces vingt ans liés plus ou moins à l’entreprise de Hammond. Il avait pris conscience qu’il avait atteint un point de non-retour : autant il avait pu encaisser le choc de Jurassic Park et celui du site B, autant il sentait un besoin de changement après cette expédition.
-    Non, répondit Grant. Certes l’espèce humaine appartient aux primates, mais le choix des Nations Unies est quelque chose de nouveau en soi. Jusqu’à présent, l’extinction d’une espèce par notre faute était un « incident ». Le dodo a disparu parce que nous le chassions pour notre consommation et parce que les prédateurs introduits sur l’île Maurice ont pillé les nids de ces oiseaux, le thylacine s’est éteint parce que nous avions voulu protéger les troupeaux de volailles et parce qu’il était en concurrence avec nos chiens domestiques. Mais là, nous avons une seule cause, l’homme, et une seule motivation, détruire une espèce pour éliminer un risque potentiel.
-    Je suis d’accord, fit son interlocuteur, mais…
-    Je ne suis que paléontologue, coupa Grant. Mais mon avis est que l’affaire de la DX a ouvert une nouvelle brèche dans notre rôle dans la sixième extinction en masse actuelle : l’élimination d’une espèce pour la menace qu’elle peut représenter pour nous.
-    Selon certaines rumeurs, vous n’aviez pas l’air d’avoir cette opinion au début de l’expédition, fit l’un des auditeurs.
Grant fixa l’individu.
-    Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, répondit-il.
Quelques murmures circulèrent dans l’amphithéâtre.
-    Avez-vous d’autres questions ? demanda le paléontologue.
Il retint sa respiration. Le paléontologue se dit que sa décision était définitive et que désormais rien n’allait l’en dissuader malgré le petit pincement au cœur qu’il ressentait en sachant qu’il n’aurait plus l’occasion de retourner sur le terrain à la recherche de nouveaux fossiles. Il fit un tour d’horizon de l’amphithéâtre : il n’avait obtenu aucune réponse.
-    Parfait. Pour terminer, je tiens à vous remercier pour avoir écouté mon intervention. Je tenais à vous informer qu’il s’agissait de ma dernière en tant que spécialiste des fossiles. Après de longues années d’études sur les dinosaures, j’ai décidé de prendre ma retraite.

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#37 24-11-2014 13:25:42

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Je vous souhaite une bonne lecture et j'attends vos avis, même si j'ai bien conscience que tous nos regards se portent vers le trailer de Jurassic World!

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