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Jurassic-Park.fr | Le Forum

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#1 11-11-2014 22:29:05

thrawn79
Oeuf d'autruche
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mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Bonsoir,
Depuis plusieurs années, j'ai imaginé à quoi aurait pu ressembler Jurassic Park 4 (avant la nouvelle officielle de Jurassic World).
Je mets sur ce forum le début, mais j'aimerais pouvoir le poster en entier (100 et quelques pages) sur le site. Si quelqu'un peut m'expliquer comment....


ISLA SORNA





Le ciel était dégagé en cette journée d’été. Seuls quelques nuages étaient présents. Trois Ptéranodons planaient au dessus de l’océan Pacifique et se dirigeaient vers l’île où ils avaient l’habitude de se rendre chaque année à la même époque pour pondre leurs œufs. Six cents mètres plus bas la mer était calme. Seules plusieurs formes allongées se distinguaient au dessus de la surface.

Le soldat Adler franchit la porte et avança dans le couloir. Il se dirigea vers le pont de commandement où se tenait actuellement le capitaine Craven. Il le trouva debout en train d’étudier un écran, les mains sur une console.
-    Vous m’avez appelé, capitaine ? demanda Adler.
-    Oui. Nos « amis » sont revenus. Nous allons appliquer la mesure de quarantaine qui concerne cette île. Transmettez l’ordre de tirer sur ces volatiles.
Le soldat jeta un œil sur le commandant Lange. Ce dernier avait l’air tendu.
-    Bien, capitaine.
Adler se dirigea la porte et sortit. Deux soldats se tenaient de part et d’autre. Il poussa un soupir et s’adressa à l’un d’entre eux.
-    Que s’est-il passé entre le capitaine et le commandant ?
L’intéressé hésita, puis se décida à répondre.
-    Le commandant s’est opposé à la décision du capitaine. Il a affirmé que les ordres étaient de neutraliser ces animaux, pas nécessairement de les tuer.
L’enseigne Adler se contenta de hocher la tête. Le commandant Lange avait défendu cette position à plusieurs reprises ces derniers mois, y compris lorsque trois soldats avaient été blessés l’an dernier par les volatiles. Plusieurs membres du croiseur et des quatre navires l’accompagnant partageaient ce point de vue, mais ils représentaient une minorité. Adler avança sur le pont du navire et regagna son poste.

Les tourelles du navire tournèrent et pointèrent vers le ciel en direction des Ptéranodons. Ils restèrent immobiles un moment, puis crachèrent leurs obus de manière synchronisée.

Les Ptéranodons furent surpris par les nuages de fumée qui se formaient subitement et par les détonations qui les suivaient. L’un des volatiles chuta subitement après avoir traversé l’un des nuages. Les deux autres esquivèrent les obstacles, mais ceux-ci ne cessaient d’augmenter. Un deuxième chuta après avoir été décapité par l’un des obus. Le troisième tenta alors un piqué en direction du croiseur.

Sur le pont, les matelots virent le ptérosaure s’approcher d’eux à grande vitesse. La majorité d’entre eux préférèrent aller se mettre à l’abri plutôt que de regarder le spectacle, malgré les canons qui continuaient à tirer. Ils virent le Ptéranodon qui commençait à déployer ses ailes pour éviter de plonger dans l’océan et pour s’en prendre aux passagers du croiseur. Les derniers soldats se décidèrent à prendre leurs jambes à leur cou, quand ils furent éclaboussés par une masse énorme qui était tombée dans l’eau. Trempés et surpris, certains regardèrent vers le ciel à la recherche de la menace. D’autres se dirigèrent vers le lieu de l’impact et virent le corps du Ptéranodon qui remontait à la surface, les ailes brisées.

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#2 11-11-2014 22:34:08

thrawn79
Oeuf d'autruche
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

La suite du début...au passage, je précise que certains passages de mon fanfic s'inspirent fortement de certaines parties des romans de Crichton non exploitées dans les films.



PUNTARENAS







Elle referma la porte doucement et s’avança dans le couloir plongé dans l’obscurité. La pluie se faisait entendre sur le toit depuis une heure, signe d’une grosse averse tropicale. Heureusement, sa collègue et elle avaient fermé toutes les fenêtres avant, car les roulements du tonnerre et la pluie battante auraient rapidement réveillé les malades. Un éclair illumina brièvement le couloir qui replongea aussitôt dans la pénombre. Un roulement de tonnerre répondit peu de temps après, mais Elena ne s’inquiéta pas pour autant : l’hôpital de Puntarenas était doté d’un système de paratonnerre, et rien ne pouvait donc arriver.
Quand elle arriva au niveau de l’entrée éclairée, elle aperçut José qui attendait à l’abri devant l’entrée des blessés en train de fumer une cigarette. Elle alla le rejoindre.
-    Beau temps, n’est-ce pas ? fit-elle.
José exhala de la fumée et sourit.
-    Temps de chien, oui ! Dire que j’aurais dû avoir ma nuit si Maria n’était pas la favorite du patron.
Ils virent des gyrophares venant de l’autre bout de la rue. José poussa un petit grognement.
-    Fin de la pause, souffla-t-il.
L’ambulance s’arrêta à cinq mètres de l’entrée. Un ambulancier assis devant sortit du véhicule pour aller ouvrir la porte située à l’arrière. Il aida un urgentiste à descendre une civière où se tenait un homme allongé. José arriva à la hauteur de l’ambulance et s’arrêta net. L’homme qui avait été transporté était mal en point. Au premier coup d’œil, l’infirmier vit une déchirure au niveau de la joue gauche, une plaie au dessus du sourcil droit, du sable et du sang mêlé un peu partout sur le visage et le nez saignait. Il fit remonter la civière avec l’appui de l’urgentiste.
-    Que lui est-il arrivé ? demanda José.
-    On ne sait pas ! En revenant ici, on a croisé quelqu’un qui nous a dit avoir trouvé cet homme étendu sur la plage. On l’a récupéré et nous voici.
-    Ce quelqu’un ne vous a rien dit sur cet hombre ?
-    Nada ! Il ne le connaissait pas.
Ils arrivèrent au niveau d’Elena qui venait les aider à transporter le blessé.
-    Est-ce que vous avez quelque chose à signaler sur lui ? continua José.
-    Pas grand-chose. Son visage et ses mains sont marqués par de nombreuses petites morsures, comme si on l’avait picoré. Si ça ne se voit pas pour son visage, c’est parce qu’on l’a échappé sur la plage pour le faire monter sur la civière et qu’il est tombé le visage sur le sable.
-    Ok, merci pour ces infos.
-    De nada, fit l’urgentiste en laissant les infirmiers continuer leur chemin.
Ils amenèrent le blessé dans une chambre en attendant de pouvoir le soigner.
-    Je vais appeler le Dr Irenez, fit Elena qui partit aussitôt.
José acquiesça. Il chercha une éponge qu’il trouva au bout d’une minute. Il la mouilla et nettoya le visage. L’urgentiste avait raison : le visage était constellé de traces rouges qui montraient que l’individu avait été mordu à plusieurs reprises.
-    Le docteur devrait arriver rapidement, fit Elena en revenant. Alors, ces blessures ? ajouta-t-elle en examinant le visage.
-    Morsures, comme l’avait dit l’urgentiste. Dis-moi Elena, ça ne te rappelle rien, ces traces ?
-    A première vue, non…fit l’infirmière.
-    J’en ai déjà vu il y a deux semaines, mais chez un bébé de cinq mois. Et la même chose a déjà été remarquée deux fois à la clinique Colón situé à vingt kilomètres d’ici il y a un mois et la semaine dernière.
-    Tu penses à quelque chose en particulier ?
-    A priori…
José n’acheva pas sa phrase quand il se rendit compte que la cage thoracique du blessé avait cessé de bouger.
-    On le réanime ! ordonna-t-il.

Cinq minutes plus tard, le docteur Irenez traversa le couloir et entra dans la chambre 16. A son arrivée, il vit José et Elena la mine déconfite et il ne put constater que le décès du patient, prononcée à 23h12.

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#3 14-11-2014 18:32:54

thrawn79
Oeuf d'autruche
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

La suite...

TRAFIC







La sonnette de la boutique se fit entendre quand un individu d’une quarantaine d’années entra, faisant pénétrer la chaleur qui durait depuis plusieurs semaines à Puntarenas. L’inconnu de type européen avait les cheveux courts et noirs et son regard était sombre. Le marchand ajusta son vieux chapeau qui ressemblait à celui des cowboys et posa les coudes sur le comptoir de son petit commerce de quincaillerie.
-    Ola ! Que puedo para usted ? demanda-t-il.
L’inconnu plissa les yeux. Au bout de la huitième fois, ce costaricain ne cessait de poser la même question. Soit le type n’avait aucune mémoire, soit il cherchait à le provoquer. Il répondit en anglais.
-    Je veux voir le señor Miguel.
-    Si, fit le marchand en écartant un rideau qui cachait l’accès à un couloir donnant sur l’arrière-boutique.
L’inconnu avança et au bout de cinq mètres, frappa trois fois à la porte de gauche. Un homme âgé de trente-cinq ans lui ouvrit la porte.
-    Entrez señor, fit-il.
L’inconnu sentit un tremblement dans la voix de son interlocuteur qui trahissait une tension intérieure.
-    J’ai eu vent de plusieurs rumeurs, dit l’inconnu d’une voix calme, tout en s’asseyant à une chaise devant le bureau où travaillait Miguel. Deux blessés et trois morts. Sans compter que des animaux inconnus auraient été aperçus dans certains quartiers de cette ville…
-    Je suis désolé, señor, mais mes moyens sont limités, rétorqua l’intéressé après s’être assis derrière son bureau. Je ne peux pas satisfaire toutes vos demandes et…
-    Le type pour lequel je bosse se fout de vos problèmes, señor Miguel, fit l’inconnu d’une voix glaciale. Vous avez accepté ce marché en échange de 500 dollars par animal rapporté vivant et de matériel pour pouvoir capturer ces créatures. Malgré cela, vous ne nous avez fourni que quatre d’entre eux en l’espace d’un an.
-    Mais…
-    Vous saviez qu’il y avait des risques, non ? Que voulez-vous alors ?
-    Je veux interrompre ce marché, fit Miguel d’une voix tremblante.
L’inconnu recula et respira profondément. Il vit que de la sueur coulait sur le front du costaricain. Il réfléchit deux secondes et s’avança à nouveau.
-    Je doute que mon patron soit d’accord avec votre proposition. A vrai dire, je pense qu’il sera furieux.
-    Ecoutez, j’ai déjà perdu mon cousin il y a trois jours et j’ai dû l’abandonner sur la plage alors qu’il était gravement blessé. J’ai une famille à nourrir et…
Il n’eut pas le temps d’achever sa phrase quand il reçut deux balles, une dans le cœur et l’autre dans la poitrine. Il poussa un dernier soupir et s’écroula sur son bureau. L’inconnu se leva, rangea son pistolet et quitta la pièce pour revenir dans la boutique. Il chercha du regard le vendeur, mais ne le vit pas. Il a dû probablement fuir, se dit-il. Tant pis. Il sortit de la boutique, s’arrêta pour mettre ses lunettes de soleil et se dirigea vers le centre-ville.

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#4 14-11-2014 18:34:02

thrawn79
Oeuf d'autruche
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction


HAMMOND







Il était 4 heures de l’après-midi. Assis près du lit de son grand-père, Tim Murphy écoutait les paroles de son grand-père, tout en repensant à ce qu’il avait vécu. Isla Nublar : une visite touristique qui aurait dû être un séjour agréable et qui avait viré au cauchemar. Tim avait failli y rester lorsque le T. Rex s’était échappé, et lorsque lui, sa sœur et Alan Grant avaient cherché à rejoindre le centre des visiteurs. Lui et Lex avaient survécu, et ne furent plus mêlés à ces événements, Hammond cherchant à ne pas les impliquer dans tout ce qui avait suivi. Tim lui-même n’avait pas gardé contact avec les autres rescapés, excepté sa sœur et son grand-père, et le professeur Malcolm qu’il vit brièvement lorsque celui-ci lui rendit visite il y a quinze ans de cela.
-    Je suis désolé…
-    Désolé pour quoi, grand-père ?
-    Pour tout : le divorce de tes parents, de l’incident à Jurassic Park…
John Hammond toussa ; encore une quinte de toux, pensa Tim. Son grand-père semblait s’affaiblir depuis trois semaines, et le jeune homme avait appelé sa sœur, ainsi que sa mère, craignant le pire.
-    Tu n’as pas à être désolé pour ça, répondit-il malgré la boule qu’il avait dans la gorge.
Il entendit la voix d’une jeune femme s’adressa au majordome de l’autre côté de la porte.
-    Comment va-t-il ?
-    Mal, madame, mal…
Elle ouvrit la porte doucement et entra dans la chambre.
-    Bonjour grand-père, dit Lex. Salut Timothy.
Le majordome se retira pendant qu’Alexis Murphy entra dans la chambre et vint s’installer sur la chaise que lui cédait Tim. Elle discuta pendant que son frère fit le tour de la pièce. Il vit des photos anciennes, visiblement datant de l’arrivée de Hammond en Amérique, des photos de famille et de multiples objets sur le bureau : une loupe, un vieux journal, des notes de ses mémoires. A côté du meuble se tenait sa canne surmontée d’un morceau d’ambre. Tim la scruta plus longuement.

Une heure plus tard, Lex sortit de la pièce et appela le majordome. Lorsque ce dernier la regarda d’un air inquiet, elle se contenta de dire :
-    C’est fini.

Le microscope permettait de voir une lamelle sur laquelle était écrit Spinosaurus aegypticus. Sarah Harding réajusta son appareil afin de voir la coupe osseuse tout en écoutant discrètement le journal télévisé : elle put voir les éléments composant ce fragment de fémur, issu d’un fossile trouvé récemment au nord du Niger où elle avait participé à une fouille. Sa dernière, avait-elle décidé. Après son bref séjour sur Isla Sorna, elle avait décidé de faire un retour aux sources en se lançant dans des fouilles en Argentine, dans l’Alberta, au Niger et dans les tiroirs de son laboratoire. Mais les études sur le comportement des animaux vivants commençaient à lui manquer. Comme elle avait dit à un étudiant, les méthodes de chasse des léopards au Kenya lui semblaient plus « paléontologiques ». Ces dernières années avaient eu cependant un avantage : passer plus de temps avec Ian.
Elle continuait à scruter le fragment lorsqu’un reportage à la télévision attira son attention. La première chose qu’elle vit fut une plage où des centaines de cadavres se trouvaient. En montant le son, elle comprit qu’il s’agissait d’oiseaux marins. Selon les premières analyses, ils n’étaient pas morts noyés. En écoutant davantage, Sarah Harding sut que cette hécatombe avait eu lieu au sud du Mexique, dans la province de l’Oaxaca. Le journaliste ajouta que cette affaire pouvait avoir un lien avec la mort de trente hérons dans une mangrove du Panama. Pour conclure, celui-ci s’interrogea sur le rôle du changement climatique ou de la pollution comme celle au plomb liée aux activités humaines qui se développaient en Amérique latine. Sarah s’apprêtait à se pencher à nouveau sur le microscope quand son assistante l’appela.
-    Sarah ! Appel pour toi !
-    Qui est-ce, Jenny ?
-     C’est Ian Malcolm.
Elle éteignit la télévision et se dirigea vers le téléphone que lui tendait Jennifer Cameron.
-    Ian ?
-    Bonjour Sarah, fit une voix un peu tendue. Je suis désolé de te déranger en plein boulot, mais…
-    Ian, lorsque tu me parles sur ce ton, c’est soit que tu as une mauvaise nouvelle, soit parce que ta mère veut nous inviter au resto ce week-end, ce qui est la même chose pour moi.
-    Bon…la petite-fille de John Hammond m’a appelé ; son grand-père est décédé. Elle voudrait qu’on aille à son enterrement.
Sarah fut troublée ; certes, elle n’avait rencontré que deux ou trois fois le fondateur d’InGen, mais elle avait gardé un bon souvenir de cet homme. La dernière visite qu’elle lui avait rendu datait d’il y a quelques semaines après l’incident de San Diego. Depuis, elle avait perdu contact.
-    Quand est-ce ?
-    Lundi prochain.
-    Je ne sais pas si ça va être possible : j’ai une conférence à Berkeley le lendemain, tu te souviens ?
-    Bon, si tu es d’accord on en reparle ce soir et on prendra une décision à ce moment-là.
-    Ok.
Elle raccrocha et tenta de se replonger dans ses travaux.

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#5 14-11-2014 19:05:42

nicolasollivier
Banni(e)

Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

tu as une partie dédié au fan fic sur le site, où tu peux posté ta fiction en entier, tu la verras sur la page d'accueil du site, sur les icones en haut à gauche.

#6 14-11-2014 19:34:25

nicolasollivier
Banni(e)

Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

j'aime ce que je viens de lire, par contre j'ai eu du mal à comprendre le sens du "d'il y a quelques semaines après l'incident de san diego", je me suis dit wtf, et après j'ai compris le sens de la phrase lol. ma blondeur ressurgie, si tu veux j'écris moi même quelque chose, nous pourrions échanger, quand dis-tu?

#7 15-11-2014 16:19:18

thrawn79
Oeuf d'autruche
Inscription : 16-09-2014
Messages : 41

Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

J'ai essayé de poster mon fanfic à partir de la page en question, en envoyant un mail au "contact@...", sans réponse. Peux tu me donner plus de précision stp?
Pour ma part, ok sur le principe d'échanger..mais sur quoi (dsl, j'ai pas compris ta question)? Pour ce qui est de mon fanfic, il est terminé, et le tien?

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#8 15-11-2014 16:24:40

nicolasollivier
Banni(e)

Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

fais une demande direct à laaris ou un autre modérateur, tu leur envoies ton pdf, et une image servant de couverture.

moi j'ai "fini" le premier tome sur papier il y a 10 ans, et là je suis en pleine réécriture. d'ailleurs les premiers chapitres ont été mis en ligne sur le site, via la page que je t'ai indiqué.
tu le reconnaitras en y voyant mon nom inscrit en dessous.

aurais-tu un Facebook ou un autre moyen de communication? email ou que sais-je, je pourrai ainsi lire ton œuvre en exclusivité. j'adore l'exclusivité tongue

#9 15-11-2014 16:51:32

Laaris
Ray Arnold
Inscription : 13-11-2010
Messages : 7 434

Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Désolé, on n'a tellement pas l'habitude de recevoir des mails sur l'adresse "officielle" qu'on ne va même plus la voir.

Je t'ai répondu du coup, on n'a pas reçu la pièce jointe, si tu peux essayer de la renvoyer ...


You either die as a fan or wait for enough sequels to see yourself become the hater.

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#10 17-11-2014 21:52:09

thrawn79
Oeuf d'autruche
Inscription : 16-09-2014
Messages : 41

Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Merci Laaris, mais après réflexion, je me dis: autant continuer de poster sur ce forum. La suite arrive donc...Au passage, n'hésitez pas à me donner vos avis!



RETROUVAILLES





Alan Grant commençait à s’éloigner du caveau qui venait de se refermer. Il croisa le regard de Tim Murphy qui restait encore près de la tombe de son grand-père et hocha de la tête. Il était venu assister à l’enterrement de John Hammond avant tout pour lui et sa sœur Lex. Du fondateur d’InGen, il n’avait gardé que le souvenir de Jurassic Park et d’un chèque de dédommagement après l’incident sur Isla Nublar. D’ailleurs, il n’avait gardé le contact avec aucun des témoins de ce qui s’y était passé, excepté Ellie.
En remontant l’allée, il jeta d’un œil distrait ceux qui avaient assisté à la cérémonie, tous habillés de noir comme lui, soit une quarantaine de personnes qu’il ne connaissait pas. Deux individus lui étaient familiers cependant, mais il n’avait pas eu l’occasion de leur parler.
-    Dr Grant !
Le paléontologue se retourna en entendant son nom. Il vit une femme qui devait avoir vers les cinquante ans, cheveux roux, qui lui faisait signe, ainsi qu’un homme un peu plus âgé, dont les cheveux noirs commençaient à grisonner.
-    Bonjour Dr Harding, fit-il. Bonjour Malcolm.
-    Il m’avait bien semblé vous reconnaître, fit Sarah Harding. Comment allez-vous ?
-    Ca va, fit Grant après un soupir.
Un téléphone sonna.
-    Désolée, je dois m’absenter une minute, fit Sarah après avoir sorti son portable.
Les deux hommes regardèrent la paléontologue s’éloigner et Grant baissa les yeux, gêné par le fait d’être seul avec Malcolm.
-    Drôle de circonstances pour se retrouver, n’est-ce pas ? fit celui-ci.
-    C’est exact, répondit Grant. Vous aviez encore des liens avec Hammond ? ajouta-t-il après un bref silence.
-    Non, je…
Sarah Harding revint.
-    Désolée pour cette courte absence.
-    Ce n’est pas grave. Que devient votre père ? demanda Grant après un court silence.
-    Oh, euh…il a retrouvé un boulot de vétérinaire. Et il…est actuellement en voyage en Europe.
-    Professeur Grant !
Le paléontologue reconnut la voix de Tim, suivi de Lex qui se dirigeait vers le petit groupe.
-    Voulez-vous rester ce soir dans la demeure de mon grand-père ?
-    Non, à vrai dire…j’ai un avion pour Seattle d’ici trois heures à l’aéroport de Santa Clara. Par contre, si Lex ou toi pouviez m’amener…, dit Grant.
-    On peut vous y conduire, intervint Harding. Nous avions loué une voiture et Ian et moi devons prendre un avion au même endroit. Si cela vous dit, bien entendu.
-    Avec plaisir, fit Grant avec un sourire forcé.

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#11 17-11-2014 21:54:14

thrawn79
Oeuf d'autruche
Inscription : 16-09-2014
Messages : 41

Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

EPA




Alan Grant attendait à l’intérieur de l’aéroport. Son avion était prévu pour 17h35, soit vingt minutes à attendre. Il avait salué Ian et Sarah Harding peu de temps auparavant, avant qu’ils prennent leur avion pour Seattle, alors que le sien devait le ramener vers le Montana. Il prit son téléphone et composa un numéro. Au bout de trente secondes, il entendit la voix d’Ellie Sattler Degler.
-    Comment va ta jambe, Ellie ? demanda-t-il.
-    Encore une semaine de repos forcée. Mais le médecin m’a dit que la fracture s’était réduite. Au fait, désolée pour ne pas avoir pu être là pour l’enterrement de Hammond.
-    Ne t’inquiète pas, j’ai survécu. Et j’ai même pu croiser Malcolm et Sarah Harding.
-    J’imagine que cela t’a fait plaisir…
-    Plus pour Harding que pour Malcolm, à vrai dire.
A l’autre bout du téléphone, Ellie sourit. Alan et Malcolm n’avaient jamais été les meilleurs amis du monde, loin de là : Grant jugeait le mathématicien trop présomptueux et malgré l’épreuve de Jurassic Park, les deux hommes ne s’étaient pas rapprochés. Cependant, les choses commençaient à se tasser avec le temps.
-    Bon, je dois te laisser : le médecin vient d’arriver. Charlie te fait la bise. Et merci pour ton appel, Alan.
-    Prends soin de toi, Ellie.
Grant raccrocha. Il jeta un œil au panneau d’affichage des horaires situé en hauteur, puis baissa son regard vers deux individus avec des tenues de vigile qui s’approchaient de lui.
-    Vous êtes bien Alan Grant ? demanda l’un deux.
-    Oui, fit l’intéressé en hochant la tête.
-    Pouvez-vous nous suivre s’il vous plait ?

L’autre vigile lui ouvrit la porte séparant un couloir privé de l’aéroport d’une salle de petite taille. Alan Grant entra et vit Malcolm et Harding ainsi qu’une troisième personne assis autour d’une table. Ceux-ci se tournèrent vers lui quand il pénétra dans la pièce.
-    Asseyez-vous, je vous prie, docteur Grant, fit-il l’individu d’une voix légèrement rocailleuse.
Grant l’étudia rapidement du regard. C’était un homme d’une soixantaine d’années, plutôt costaud, front dégarni et cheveux gris. Un dossier rouge était devant lui.
-    Merci d’être venu, dit celui-ci en regardant le paléontologue. Je vais reprendre depuis le début pour vous. Je suis Jack Spencer et je travaille à l’Agence de Protection de l’Environnement, dans le service des affaires internationales. Mon boulot me met parfois en contact avec l’O.M.S., comme c’est le cas actuellement.
Alan Grant fronça les sourcils en entendant cela.
-    Si je vous ai fais venir, vous et vos collègues, c’est parce que j’ai besoin de vous.

Malcolm écoutait le discours de Spencer d’une oreille discrète. En entendant cette dernière phrase, il regarda Sarah, puis Grant. Sa compagne semblait réfléchir, tandis que le paléontologue lui rendit un regard perplexe. Il se tourna vers l’homme de l’E.P.A. quand celui-ci reprit la parole après s’être arrêté un instant.
-    Voilà…depuis plusieurs mois, nous avons sur les bras plusieurs hécatombes d’oiseaux que ce soit au Mexique, au Costa Rica, au Pérou…
-    …et dernièrement au Panama, intervint Sarah Harding.
Malcolm et Grant la regardèrent.
-    Ils en parlaient aux infos la semaine dernière, glissa-t-elle en se tournant vers eux.
Spencer hocha la tête.
-    C’est bien ça. Et il y aurait un cas suspect en Polynésie française. Ce qu’on sait, c’est qu’à chaque fois, il y a un virus en cause. Un virus de type nouveau.
-    Et le lien avec l’O.M.S. ? demanda Grant.
-    Et bien parallèlement, continua Spencer, on a recensé plusieurs décès, seize pour être précis, en Amérique centrale, dont onze au Costa Rica ainsi que deux en Chine. Les victimes vivent surtout dans les quartiers pauvres des villes. A chaque fois c’est la même chose : fièvre, vomissements, etc. et les individus décèdent deux semaines après qu’on ait découvert qu’ils étaient souffrants. Tout ceci est non officiel car on ne veut pas ébruiter une histoire de maladie inconnue. La seule chose dont on est sûr, c’est qu’elle se transmet par la salive.
Malcolm se redressa sur son siège.
-    Tout cela est intéressant, mais…
-    Quel est le lien avec vous, c’est ça votre question ? fit Spencer.
-    Exactement, répondit le mathématicien.
-    Voilà : nous avons besoin de vous pour aller à Isla Nublar.

Grant, Harding et Malcolm s’échangèrent des regards étonnés. Le mathématicien fronça les yeux : que voulait faire ce type sur cette île ? En même temps, il sentit une tension venir en lui, liée aux souvenirs de Jurassic Park. Il regarda Grant et il comprit que le paléontologue ressentait la même chose que lui. Quant à Sarah, la perplexité semblait la dominer.

Spencer se tut un moment pour laisser les trois scientifiques digérer ce qu’il venait de leur demander. Il vit que Malcolm et Grant étaient mal à l’aise depuis qu’il avait annoncé le nom de l’île des brumes. Il respira un bon coup et se décida à terminer son exposé.
-    Si je vous demande cela, c’est parce qu’il y aurait des liens entre les créatures qu’avaient créées InGen et cette maladie. En fait, les autorités costaricaines ont découvert certaines de ces créatures en liberté près des côtes. Pire, un trafic de dinosaures a été découvert il y a trois semaines après l’arrestation de plusieurs Costaricains. Ils allaient attraper les animaux sur place et les ramenaient pour les vendre ensuite.
-    Et pourquoi Nublar ? demanda Sarah Harding. Les installations n’existent plus ; InGen s’en est débarrassé.
-    Certains de ces hommes ont avoué que c’était sur Isla Nublar. Bien sûr, les enquêteurs ont trouvé cela bizarre, et ils ont vérifié si ce qu’ils disaient était vrai. Et ils ont découvert dans des documents classés secret qu’Hammond avait réussi à annuler l’ordre de détruire Jurassic Park. Comment il y est parvenu : c’est un mystère. Toujours est-il qu’il n’a pas divulgué l’information, ni lui ni les autorités chargées de raser les installations.
-    Et pourquoi pas Sorna ? demanda Grant.
-    Comme vous le savez, le site B est soumis à une quarantaine. Les trafiquants n’auraient pas pu traverser cela sans passer inaperçus. Alors que ce n’était pas le cas de l’île des brumes, étant donné qu’on croyait qu’il n’y avait plus rien. Maintenant, comment ont-ils su que Nublar était restée intacte…

Un silence pesant s’était installé dans la pièce. Ce fut Sarah Harding qui le brisa.
-    Pourquoi avez-vous besoin de nous ?
-    Primo : parce que deux d’entre vous sont déjà allés sur Nublar. Deuxio : parce que vous, Mlle Harding et vous, Grant, êtes des paléontologues compétents.
-    Et que voulez-vous faire sur cette île ?
-    Découvrir s’il y a un lien entre ces phénomènes et les dinosaures d’InGen. Et découvrir s’il y a encore des trafiquants sur place et mettre un terme à tout cela.
-    Pourquoi ne faites-vous pas appel à des anciens employés d’InGen alors ? Grant.
Spencer sortit des papiers du dossier qu’il avait devant lui.
-    Les quelques employés qui auraient pu nous aider ne sont plus là. Wu : mort dans un accident de voiture il y a six semaines. L’attaché commercial d’InGen, Ed Regis : retrouvé noyé au bord d’un lac dans le Nevada. Votre père, Mlle Harding, comme vous me l’aviez dit, a disparu, etc. Tout cela est inquiétant, et le FBI cherche à comprendre la raison de tout cela. Bref, il ne nous reste plus que vous pour éviter une nouvelle extinction : celle de ces créatures, ou celle de plusieurs espèces qui en sont les descendants, conclut-il.
Sarah Harding se renfonça dans son siège et jeta un œil à Malcolm. Grant toussota et croisa les bras.
-    Et…à tout hasard…savez-vous quels sont les clients de ces trafiquants ?
-    A vrai dire, on connait le principal. Mais on dirait qu’il est en fuite. Et vous, Malcolm et Mlle Harding, vous le connaissez : il se nomme Nick Van Owen.

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#12 17-11-2014 21:56:13

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Au passage, j'avais commencé à écrire mon histoire avant l'annonce de la préparation de Jurassic World, donc le retour sur Isla Nublar est un hasard...




ISLA NUBLAR







L’hélicoptère survolait l’océan Pacifique sous le soleil du matin. Malcolm avait compris qu’il s’agissait d’un dérivé  du Sikorsky CH-53 Sea Stallion, tout comme l’appareil qui le suivait. Il n’était pas cependant très à l’aise de se sentir là-dedans, et il se demandait si le bruit des pales n’y était pas pour quelque chose ou si c’était l’idée de revenir à Jurassic Park.
-    C’est normal que les hélices fassent un tel bruit ?, demanda-t-il.
-    Ne vous inquiétez pas, c’est juste une adaptation pour éviter les ennuis, répondit un soldat gradé. Vous savez peut-être que les ptérodactyles qui s’étaient échappés d’Isla Sorna et qui ont été tués s’en prenaient à des hélicoptères. On pense que le bruit des hélices devait les rendre furieux, un peu comme la couleur rouge attire certains animaux. D’où les modifications ; mais ne vous inquiétez pas, il est peu probable qu’une de ces créatures s’attaque à nos engins, vu leur taille.
Il ne manquerait plus que ça, pensa Malcolm.

Grant suivait distraitement la discussion. Depuis qu’ils avaient quitté le sol, sa sensation de malaise s’était accentuée. Il avait accepté de suivre les autres car Malcolm et Harding avaient dit oui pour venir sur Isla Nublar, et il ne voulait pas être vu comme un trouillard. Mais après les événements à Jurassic Park et sa virée sur le site B, il s’était juré de ne plus avoir de lien avec les activités d’InGen. Il sentit le regard de Sarah assise en face de lui et redressa la tête.
-    Vous savez, Grant, je comprends tout à fait votre nervosité, dit-elle.
-    Et vous, vous ne l’êtes pas ?
Sarah tourna légèrement la tête sur le côté, mais ne répondit pas.
-    Elle l’est aussi, lança Malcolm. Mais elle le fait par sens du devoir.
-    Et vous, Malcolm, comment vous sentez-vous ?
-    Si ça peut vous rassurer, je ne suis pas plus motivé que vous. Mais je veux comprendre ce qui se passe et ce que Hammond a pu faire sur Isla Nublar qui puisse être en lien avec cette épidémie. Pour tout vous dire, j’ai ma petite idée en tête.
Le paléontologue fronça légèrement les sourcils en entendant cette dernière phrase. A quoi pensait le mathématicien ?
Il fut interrompu dans sa réflexion par Spencer.
-    Nous allons approcher de l’île d’ici quinze minutes. Nous tâcherons de nous poser sur la piste de l’aérodrome. Au niveau transport, nous serons entre les quatre véhicules de troupe.
-    A quoi vous attendez-vous sur place ? demanda Grant.
-    Je préfère ne m’attendre à rien. Mais ce qu’on sait, c’est qu’il y a plusieurs espèces de carnivores et ce sont eux qui vont être les plus difficiles à examiner. En plus, on ne sait pas dans quel état est la volière. Au fait, vous êtes certains d’avoir vu des œufs de dinosaures sur l’île ?
-    On ne peut plus sûr, répondit Grant en regardant à travers le hublot.
-    Donc, plus de dinosaures que prévu.
-    Génial… murmura Malcolm.

Le convoi était composé de cinq humvees, dont un équipé d’un radar start et d’un autre équipé de lance-missiles. Le dernier véhicule possédait deux motos accrochées sur le toit. Ils suivaient une piste assez large le long d’une corniche. Dans le deuxième humvee se tenaient les trois scientifiques et une biologiste assise derrière Spencer ainsi qu’un soldat qui faisait office de chauffeur.
-    Voici les fléchettes que nous utiliserons pour faire les prises de sang, annonça l’employé de l’EPA en tendant une sorte de mini-seringue au groupe. Pas plus de 100 ml, ce qui sera suffisant pour étudier les anticorps et autres. Seule Mlle Strauss en aura, ajouta-t-il en désignant une femme rousse aux cheveux longs qui ne cessait de regarder par la fenêtre.
La biologiste répondit par un sourire timide en direction des scientifiques, puis regarda à nouveau le paysage.
-    Les soldats n’en auront pas, continua-t-il. Ils disposeront d’autres fléchettes pour endormir les animaux. Ainsi nous pourrons récupérer les seringues une fois l’animal à terre.
-    Et pour les petites espèces ? comme les Procompsognathus ? demanda Alan Grant.
-    Les… les petites bestioles qui ressemblent à des poulets, vous voulez dire ? Même procédure. A vrai dire, je ne vois pas ce qui vous gêne pour cette espèce…
-    100ml, c’est beaucoup, non ? fit Harding.
-    On prélèvera moins, c’est évident. Le principal souci, ça va être surtout…
Le humvee devant eux freina brusquement au moment où Spencer achevait sa phrase, obligeant le chauffeur du deuxième véhicule à appuyer à fond sur la pédale de frein. Le humvee s’arrêta à trente centimètres de l’autre.
-    Merde ! jura Spencer. Pourquoi ça freine, là ?
Il se pencha sur le côté pour voir ce qui se passait tout devant, mais il ne distingua rien. En voyant l’un des soldats du premier véhicule lui faire signe de venir, il sortit du véhicule, suivi des trois scientifiques. En arrivant à la hauteur du humvee, ils virent un groupe d’une quinzaine d’animaux aussi longs qu’une voiture allongés sur la route. Leurs crânes bombés couleur crème contrastait avec le reste du corps qui variait entre le marron et le bleu-gris. Grant et Harding reconnurent immédiatement cette espèce. Des Pachycéphalosaures.
-    Désolé, ils sont dans le virage, s’excusa le chauffeur du premier véhicule, et comme celui est assez sec, je ne les ai vus qu’à la dernière minute.
Mais personne ne l’écoutait.
-    Un troupeau, fit Harding.
-    Inoffensifs ?, demanda Spencer.
-    Normalement oui, dit Grant. Mais vous voyez les plus petits situés au centre ? Ce sont des jeunes. Les adultes peuvent donc être très nerveux et agir en conséquence s’ils sentent une menace.
-    Que vaut-il mieux faire ?
-    Vous tenez à récupérer une dose de leur sang ?
-    C’est un peu pour ça que nous sommes là, Grant.
-    Alors, agissez doucement. Et essayez de prendre l’un des plus isolés.
Spencer jeta un œil à Harding qui hocha la tête en guise d’approbation.
-    Ok. Voilà ce qu’on va faire : prenez celui qui est à droite avec la tâche marron sur le sommet du crâne, dit  Spencer en s’adressant aux soldats du premier humvee. Et surtout faites ça calmement pour ne pas énerver les autres, ajouta-t-il en regardant Alan Grant.

Cinq soldats sortirent du premier humvee, accompagnés de Strauss qui regarda les animaux avec les traits tendus. Les soldats avancèrent doucement, s’agenouillèrent et pointèrent leurs fusils vers l’animal. La biologiste imita leur geste et appuya sur la détente de son arme. Un bruit de fléchette se fit entendre quand Strauss tira ; les Pachycéphalosaures restèrent allongés, à l’exception d’un seul qui émit un son ressemblant à un cri de douleur. Le bruit fit réagir ses congénères qui beuglèrent, tandis que l’animal touché agita la tête de droite à gauche, cherchant à chasser l’intrus qui s’était fiché dans son cou. Les animaux formèrent deux groupes, l’un constitué de jeunes et de plusieurs adultes, l’autre composé de ce qui de mâles qui commencèrent à se montrer nerveux. Les cinq soldats prirent alors une position défensive, laissant la biologiste s’avancer doucement en direction du Pachycéphalosaure visé.

Emily Strauss tint fermement son arme comme pour se rassurer. Elle avait déjà quelques années d’expérience sur le terrain, mais depuis qu’elle avait appris par ses supérieurs qu’elle serait envoyée sur cette île au large du Costa Rica, elle avait fait d’énormes efforts pour ne pas se laisser submerger par le stress. Elle avait déjà fait des expéditions dans le désert de l’Atacama ou dans le Kalahari, mais l’idée d’être dans une région isolée peuplée de dinosaures la mettait mal à l’aise. Adolescente, Emily Strauss avait suivi sur CNN les reportages concernant l’incident de San Diego et quelques années plus tard, elle était tombée sur le livre de Malcolm. Lors de sa première mission aux confins de la Namibie, sa première pensée fut qu’au moins elle ne rencontrerait pas d’immenses reptiles intelligents.
Elle continua à avancer tout en faisant attention à ses gestes, puis tira une deuxième fois. La seconde fléchette toucha le dinosaure au niveau de la cage thoracique. Elle attendit trente secondes avant que l’animal tombe à terre, endormi. Strauss se décida à aller vers le dinosaure tout en essayant de ne pas s’approcher du premier groupe. Elle jeta un œil aux animaux qui commençaient à gratter le sol. Ils me voient comme une menace, se dit-elle en essuyant son front. Strauss fit quelques pas, mais perdit l’équilibre et appuya sur la détente de son fusil. Une fléchette alla se ficher dans la falaise en sifflant, entraînant la réaction des animaux : les Pachycéphalosaures chargèrent. La biologiste eut juste le temps de voir les crânes bombés se diriger vers elle avant de se retourner. Elle commença à se redresser pour fuir, mais quelque chose la fit tomber sur le ventre et son menton heurta le sol dur. Elle aperçut des pieds avec trois doigts, dont l’un qui passa tout près de son visage. Les dinosaures semblaient former une forêt impénétrable tout autour d’elle, ce qui la fit paniquer. Par réflexe de défense, Emily se replia sur elle-même alors que les Pachycéphalosaures s’acharnèrent sur elle. L’un des mâles lui donna un violent coup  sur son crâne, l’assommant partiellement.
Un coup de feu se fit entendre : Strauss comprit que ses partenaires tentaient de faire diversion en tirant en l’air. Ce geste eut son effet, car les animaux pivotèrent en direction du bruit, et se mirent à charger vers les soldats.
-    Retournez au véhicule tout de suite ! ordonna la voix de Spencer dans leur oreillette.
Les cinq hommes obéirent et montèrent dans le humvee avant que les animaux ne les rattrapent. Les Pachycéphalosaures restèrent autour du véhicule et s’agitèrent nerveusement.
Spencer fit sortir deux autres hommes venant d’un autre humvee ; ils descendirent discrètement et se dirigèrent vers Strauss.
-    Ca commence mal, murmura Malcolm.
-    Pardon ? fit Spencer en se retournant, le regard perplexe.
Malcolm s’apprêta à répondre quand la radio crachota.
-    Nous avons pu récupérer la biologiste et la ramener au camion, ainsi que la fléchette.
-    Parfait, répondit l’homme de l’EPA, le visage fermé. A-t-elle besoin d’être soignée ?
-    Ce ne sera pas la peine : elle va bien.
-    Ok.
-    Vos soldats ne devaient-ils pas être équipés de fléchettes pour endormir les animaux ? demanda Sarah en se penchant vers Spencer.
-    Certains sont équipés de vraies balles. Pour pouvoir se défendre, Dr Harding. Dois-je vous rappeler que plusieurs espèces de cette île sont dangereuses ?
Sarah se renfonça dans son siège et se tourna vers Ian en le questionnant du regard. Celui-ci se contenta de hausser le sourcil gauche.

Les trois premiers humvees progressaient sur la piste. La corniche avec le sol terreux et la falaise rocailleuse avait laissé la place à la forêt tropicale et sa végétation luxuriante et humide. Malcolm jeta un œil à l’homme de l’EPA. Ce dernier était en train de pianoter sur son téléphone portable. Peu de temps auparavant, Spencer  avait demandé à Strauss et au reste de l’expédition d’obtenir un échantillon de sang sur un deuxième spécimen de Pachycéphalosaure, puis de les rejoindre. Le mathématicien n’approuvait pas l’idée de se diviser, car c’était selon lui le meilleur moyen de s’attirer des problèmes. Spencer avait répondu que ce n’était l’affaire de quelques minutes et que les autres n’allaient pas tarder à arriver.
-    Au fait, comment comptez-vous agir quand on aura à faire à des prédateurs ? avança Sarah.
-    Pour les Vélociraptors, vous m’avez dit qu’il n’en restait plus qu’un adulte, Malcolm, n’est-ce-pas ?, répondit Spencer. Nous ne risquons rien avec cet animal, sauf s’il a pu se débrouiller seul pendant plus de dix ans. Pour les Tyrannosaures…je suppose que le jeune ne l’est plus trop ?
-    La croissance des Tyrannosaures est comparable à celle des oiseaux : ils atteignent leur taille adulte rapidement. C’est bien ça, Alan ? fit Sarah Harding.
-    Exact.
-    Bon, nous avons donc deux T. Rex adultes au moins, maugréa Spencer. Mais peut-être a-t-on une nouvelle génération de ces animaux ici, ou au pire, nous utiliserons la dose maximale…
-    Hep! intervint Grant. Stop!
-    Quoi?
-    Arrêtez-vous. J’ai cru voir quelque chose.
-    On s’arrête, dit Spencer au humvee qui les devançait en utilisant la radio.
Les véhicules freinèrent, puis s’arrêtèrent. Grant descendit en premier, suivi par Malcolm et Harding ainsi que deux soldats qui accompagnèrent Spencer.
-    Qu’avez vous vu ? demanda le mathématicien.
Il obtint une réponse quand il vit un petit groupe de Compsognathus dans des fourrés. Leurs corps verts et rayés entouraient un corps humain, ou plutôt le tronc et la tête d’un homme qui devait avoir une quarantaine d’années.
-    Ce n’est pas quelqu’un qui est mort depuis longtemps, dit Grant calmement. Il ne serait pas en si bon état dans le cas contraire.
-    En bon état… il pourrait être mieux, répliqua Malcolm.
Les Compsognathus regardèrent les humains avec curiosité, puis certains continuèrent à dévorer le cadavre.
-    C’est ça vos petits de tout à l’heure ? demanda Spencer.
Alan Grant acquiesça.
      -    Avez-vous un avis sur le moment du décès?
-    Il a dû mourir il y a quelques jours tout au plus, répondit Harding.
-    Cela veut dire qu’il y a au moins un autre homme avec lui, maugréa l’homme de l’EPA.
-    Il aurait pu être seul, dit Malcolm d’un ton peu convaincu.
-    Sans armes et arrivé si loin à l’intérieur de l’île ? A moins qu’il ait voulu vivre en ermite sur cette île, dit Spencer d’un ton cynique, je doute qu’il soit venu en solitaire. On va d’ailleurs le fouiller pour avoir plus d’infos sur lui.

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#13 17-11-2014 21:57:36

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

QUAI   D’EMBARQUEMENT






Un silence s’était installé dans le humvee. Le chauffeur conduisait tranquillement sur la piste longeant la côte tout en demandant à certains moments le chemin à suivre, tandis que Spencer examinait les papiers qu’on avait retrouvé sur le cadavre peu de temps auparavant.
-    Alors ? demanda Harding en jetant un œil vers l’homme de l’EPA.
-    Cela ne nous apprend pas grand-chose : le type était un activiste travaillant pour une association écologiste, il avait pris l’avion pour aller à Boston il y a trois ans…Bref, rien de bien concret, ajouta Spencer après un soupir.
Au bout de dix minutes, le convoi arriva dans une vaste clairière, avec un bâtiment situé cent mètres devant sur la gauche. Derrière celui-ci, Malcolm aperçut l’océan et des vagues qui s’échouaient sur le sable.
-    Le port et le quai d’embarquement Est, dit-il.
-    Vous connaissez ? fit Spencer.
Le mathématicien fit un non de la tête.
-    On n’est jamais allé dans cette partie de l’île, répondit Grant.
-    Ok…
Le humvee continua sa route, puis s’arrêta devant l’entrée, suivi de l’autre véhicule qui l’accompagnait.
-    Envoyez moi trois hommes ; le reste du groupe, restez où vous êtes, annonça Spencer à la radio. Vous venez avec moi ? demanda-t-il en se tournant vers les passagers arrière.
Les trois scientifiques acquiescèrent et sortirent du véhicule. La chaleur estivale commença à se faire sentir malgré le vent. Sarah et Malcolm marchèrent en direction du troisième humvee suivi par Grant. Le paléontologiste entendit le clapotis de l’eau.
-    Bien. Il faudrait deux hommes pour couvrir nos arrières, et le troisième m’accompagne devant. Vous êtes  sûr de ne pas être entrés dans ce complexe portuaire? demanda Spencer aux trois scientifiques.
-    Tout à fait sûr…nous sommes arrivés par l’héliport, parti par l’héliport, et vu juste l’intérieur du parc et ses occupants… parfois de près, répondit Malcolm d’un ton ferme.
-    Bon, on va aller jeter un coup d’œil quand même, des fois qu’on trouverait quelque chose.
Malcolm regarda Spencer d’un air soupçonneux et se tourna vers Grant, qui se contenta d’hausser les épaules. Puis ils se dirigèrent vers le premier bâtiment, l’homme de l’EPA et un soldat en tête. Sarah suivait Ian et Alan. Son regard étudiait les alentours. Elle regarda l’escalier qu’elle montait, ou plutôt ses moisissures verdâtres qui jalonnaient les marches. Elles lui semblaient bizarres, car elles ne ressemblaient en rien aux lichens ou autres mousses qu’elle avait déjà vu dans la nature. Une forme particulière liée à l’Amérique centrale ou à cette île ? Elle  n’y prêta plus attention quand elle entra à l’intérieur de la structure où l’obscurité régnait. Spencer appuya  sur l’interrupteur le plus proche, et la lumière s’alluma.
-    Là dessus, Hammond n’avait pas menti : il y a bien un système qui produit de l’électricité continuellement, avança Spencer.
Ils avancèrent peu à peu. Au bout de trois minutes, le groupe arriva dans une pièce où était présent un bureau, un vieil ordinateur dont l’écran avait été endommagé, un téléphone et des placards.
-    Monsieur ? Vous avez vu le mur ?, demanda le chauffeur de la jeep.
Le mur avait bruni avec le temps et de la végétation avait poussé. Mais à un endroit, on voyait un espace carré où le mur était plus clair.
-    On a retiré l’affiche récemment, dit Spencer avec méfiance. Vous deux, fouillez le bâtiment et les autres alentours ; celui qui a fait cela est peut-être encore là, fit-il à l’intention de deux soldats.
-    Cela confirme que notre homme trouvé tout à l’heure n’était pas seul, glissa Sarah.
Elle aida Spencer à fouiller les placards, tandis que le chauffeur, Joe Faraday d’après l’étiquette sur sa tenue, fouillait dans le bureau.
La lumière s’éteignit. Ian Malcolm essaya de la rallumer, sans succès. Joe mit en marche sa lampe.
-    Votre homme ? Ou panne soudaine ?, demanda Grant.
-    Ce serait bizarre que cela soit une panne. Le mieux est de gagner la sortie en faisant attention, avança Spencer en commençant à se diriger vers le couloir.
-    Monsieur, n’est-il pas mieux…, hésita Joe.
-    Exact. Ouvrez la marche.
Joe quitta la pièce en premier, suivi par Spencer et les scientifiques. Ils refirent le chemin inverse en se dirigeant vers un ancien débarras qui donnait accès la salle de réception. En franchissant le premier seuil, Joe sentit un objet froid et métallique sur la tempe.
-    Ne bougez plus, ordonna une voix froide pendant qu’on le désarmait et enlevait sa radio. Et levez les mains. Réflexion faite : avancez pour faire entrer le reste du groupe. Les autres : n’essayez pas de vous échapper.
Malcolm avait déjà envisagé cette perspective, mais il fut pris de court par un autre individu armé qui les avait pris à revers. Le groupe entra alors dans la pièce, et il vit quatre individus, armés ou dotés de lampes. Le premier était assez grand, costaud et avait des cheveux noirs ; à côté de lui se tenait un gars  aux cheveux poivre, plus petit et plus rond. Malcolm aperçut deux autres ; un cinquième aux cheveux assez courts arriva derrière eux dans l’ombre. Il reconnut ce dernier.
-    Nick ? demanda-t-il, perplexe.
-    Ravi de vous revoir Ian, répondit celui-ci. Salut Sarah.

Le premier soldat avançait dans la pénombre de manière alerte. Cela faisait trois minutes que lui et son coéquipier s’étaient séparés pour mieux couvrir le bâtiment, et une minute que la lumière s’était éteinte. Mais grâce à ses lunettes de vision nocturne, il avançait normalement. Il  appela l’autre soldat pour savoir où il en était, mais n’eut pour réponse que des grésillements. Il se dirigea alors vers le lieu où ils s’étaient séparés et où ils devaient se retrouver.
En arrivant, il sentit une odeur aigre : il pensa dans un premier temps à la proximité d’une source volcanique. Après tout, Spencer avait dit que celle île avait une origine volcanique. Mais non, cette odeur était due à autre chose. Il tenta à nouveau d’appeler son coéquipier : il eut de nouveau des grésillements dans son écouteur, mais il perçut un son sur sa gauche. Il se dirigea vers la source du bruit.
-    Doucement, murmura-t-il.
Sur le sol crasseux se tenait un objet et il reconnut l’appareil de son ami. Il pivota derechef pour retourner d’où il venait, arme dirigée vers le couloir, puis se retourna. Rien. Le soldat se baissa délicatement vers l’appareil, ses sens aux aguets. En le récupérant, il distingua un deuxième objet, légèrement allongée. Il s’en approcha et donna un coup de pied. L’objet tourna sur lui-même et le soldat comprit qu’il s’agissait d’une oreille d’homme. Un frisson lui parcourut le dos. Il se décida cependant à avancer encore dans le couloir, là où devait patrouiller l’autre homme. L’odeur était toujours présente, parfois même irritante. Elle semblait venir de ces taches présentes sur les murs. Il chercha à contacter Spencer : rien.
-    Bordel, il se passe quoi ?, se demanda-t-il un peu plus stressé.
En progressant dans le couloir, il vit un nouvel objet par terre. Le soldat  devina que c’était une chaussure, comme celle qu’il portait actuellement, mais un pied était toujours présent dedans. Il se força à rester calme et tenta de réfléchir à la situation.

Un hululement se fit entendre. Le soldat se tourna aussitôt dans sa direction et vit une créature dotée d’une double crête. Il n’eut pas le temps de savoir ce que c’était qu’il fut plaqué au sol par quelque chose de lourd. Il aperçut un autre animal appartenant à la même espèce alors qu’il essayait de se débattre. L’homme reçut une violente douleur à la jambe droite mais put se relever en jetant la créature sur le côté avec sa jambe gauche. Il chercha son fusil, visa l’animal et tira. Le Dilophosaure poussa un cri de douleur et tomba, blessé à la patte. Le soldat se releva difficilement et s’approcha alors pour abattre son adversaire. L’animal fit étendre sa collerette et poussa un cri de colère. Le soldat recula, pris par surprise, et n’eut pas le temps de voir la créature jeter une substance visqueuse sur son visage. Son nez lui brûla, et sa vue était bouchée par la bave de l’animal qui dégoulinait sur ses lunettes. Il les enleva pour mieux voir sa proie et l’abattre. C’est à ce moment-là qu’il reçut un autre choc venant de derrière, le faisant à nouveau chuter. Un autre Dilophosaure. En se retournant, il ressentit une douleur au niveau des yeux. L’odeur acide était forte et elle lui emplissait le nez. Il chercha à récupérer son arme en tâtonnant fébrilement mais il sentit que des mâchoires l’attrapaient au niveau du cou et qu’un pied était posé sur son torse. Il essaya de crier, mais il comprit que la morsure de l’animal l’en empêchait. Il eut juste le temps de sentir l’haleine de l’animal, puis ce fut fini.

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#14 18-11-2014 21:53:41

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

SEPARATION







-    Ainsi, c’est vous le trafiquant Van Owen ?, lança Spencer.
-    Moi, un trafiquant ? Et vous, vous êtes les gentils samaritains qui veulent sauver les gentils dinosaures ?, répliqua l’intéressé.
-    Minute, vous voulez dire quoi par là ? demanda Malcolm.
-    Ces enfoirés de militaires viennent là pour exterminer toute créature vivant sur cette île après s’être servi au passage.
Un silence s’installa brièvement dans la pièce. Malcolm reprit la parole.
-    Vous avez des preuves ?
-    Montre- leur Caroll, fit Nick Van Owen.
L’intéressé tendit des papiers à Malcolm qui y jeta un coup d’œil. Au bout d’une minute, il regarda Grant, puis Sarah en hochant de la tête.
-    Nous travaillons pour une ONG écologiste, dit Caroll. On est au Costa Rica depuis trois semaines, juste assez pour découvrir que ces types travaillent pour la Biosyn. Ils sont là pour tuer toutes les créatures de cette île et récupérer l’ADN des dinosaures au centre des visiteurs…
Grant regarda Malcolm avec un air perplexe.
-    Pour nous empêcher de sauver des vies humaines, rétorqua Spencer avec un regard noir.
-    Mon cul, ouais ! Et Isla Sorna, c’était « nettoyer » aussi ?
Les scientifiques regardèrent Spencer d’un air perplexe.
-    Benioff…, fit Nick Van Owen à l’homme qui tenait en joue Faraday.
-    Vous, appelez les autres humvees et demandez où ils en sont, ordonna l’intéressé au chauffeur de la jeep.
L’homme hésita, mais l’individu qui le tenait en joue pressa le canon de son arme sur sa tempe.
-    Groupe 2 ? Spencer veut savoir où vous en êtes.
-    On les a tous eu, même s’ils ont un peu cabossé le véhicule, répondit une voix après quelques grésillements.
Le soldat et Spencer se regardèrent, incrédules.
-    Qu’est-ce qu’ils racontent ? murmura l’homme de l’EPA.
-    On se tait, ordonna Nick. Vous êtes convaincus ?, fit-il en se tournant vers les scientifiques.
Sarah et Malcolm hochèrent la tête.
-    Redonnez l’appareil, continua l’écologiste en direction de Joe.
Ce dernier tendit la radio à l’homme qui le tenait en respect. Malcolm et Grant se regardèrent d’un air stupéfait, tandis que Sarah jeta un regard vers les autres complices de Nick Van Owen. Profitant de ce bref moment, Spencer plongea en direction de la radio qui échappa à Benioff. Dans sa précipitation, l’homme de l’EPA tomba par terre. L’un des compagnons de Nick plongea à son tour pour récupérer la radio, mais Joe lui tomba dessus et la flanqua d’un coup de poing. L’un des autres individus chercha à retenir Spencer mais ce dernier fut plus rapide.
-    Alerte ! Intrus dans le bâtiment !, parvint-il à prononcer en récupérant la radio.
Celle-ci fut reprise par Caroll, tandis qu’un deuxième, plus costaud, releva Spencer en le maintenant prisonnier. Nick redressa le chauffeur de la jeep.
-    Pas le choix les gars, il faut fuir, déclara Nick Van Owen. Il faut faire votre choix rapidement : vous nous croyez ou pas ? ajouta-t-il en direction des scientifiques.
Sarah et Malcolm s’échangèrent un regard, puis se dirigèrent vers lui. Alan Grant fut plus hésitant.
-    Grant ? Vous venez avec nous ? dit Malcolm.
-    Ecoutez…
-    Professeur Grant, nous n’avons pas beaucoup de temps, fit Nick van Owen.
-    Désolé, je reste ici, avança Alan sur un ton embarrassé.
-    Vous êtes sûrs de votre choix ? demanda Benioff.
Le paléontologue acquiesça.
-    Bon, dans ce cas, on dégage de là, ordonna Nick.
Il partit en premier.

Joe vit le groupe s’en aller : le type appelé Caroll suivait Nick Van Owen ainsi que celui aux cheveux poivre, tandis que Malcolm et Sarah Harding jetaient un coup d’œil à Grant. Apparemment ils ne s’attendaient pas à ce que le paléontologue veuille rester avec Spencer. Il se pencha doucement, sortit une arme qu’il avait cachée au niveau de sa jambe, et tira en direction du type aux cheveux noirs. Aussitôt celui-ci se tourna, une éraflure sur la joue. Il pointa à son tour son pistolet vers le soldat.
Sarah eut à peine le temps de voir ce qu’il se passait : elle avait vu Faraday se pencher, puis s’écrouler quelques secondes après, le temps d’entendre quatre détonations. Le visage du soldat était troué par deux impacts de balles, et sa main droite était maculée de sang. Elle aperçut Spencer, les mains en l’air, qui regardait Kerry avec rage.
-    Il faut fuir, fit ce dernier à l’intention de Malcolm et Sarah.
La paléontologue se tourna vers Grant, le regard rempli de tristesse et hocha la tête.
-    Allons-y Sarah, fit Malcolm en la tenant par le bras.
Elle acquiesça et se dirigea vers le couloir en courant.

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#15 18-11-2014 21:54:47

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

La suite...

DECISIONS







-    Jeff est mort, monsieur, annonça l’un des soldats tout en avançant vers la sortie du bâtiment. On a retrouvé son corps moins une partie de son visage et sa main droite. Il a été tué par un carnivore que nous avons dû abattre.
-    Et l’autre soldat ? fit Spencer.
-    Il ne se porte pas mieux.
Spencer fulmina : trois morts en moins de dix minutes alors que la mission avait à peine commencé. Tant pis, se dit-il : il faut continuer malgré tout.
-    Bon, il faut qu’on reparte rapidement. Vous avez vu d’autres animaux ici ?
-    Un seul qui nous a échappé, mais l’équipe extérieure l’a eu.
-    Bien.
-    A quoi ressemblait-il ? demanda Grant.
-    Taille moyenne, corps avec une variété de vert, sorte de double crête sur le sommet du crâne, des griffes acérées.
Dilophosaure, pensa Grant.
Devant lui, l’homme de l’EPA sortit du bâtiment accompagné de plusieurs soldats. Ce dernier vit un les autres soldats ainsi que ceux du groupe 2 à cinq mètres des véhicules. Il se dirigea vers eux. En le voyant arriver, les soldats s’écartèrent, laissant Spencer voir  l’animal.
-    Il vous a attaqué ?
-    Non, répondit l’un d’eux.
-    D’où venait-il ?
-    De l’arrière du bâtiment.
-    C’est par là où ils se sont échappés…
Grant se pencha sur le Dilophosaure. Il n’avait pas eu l’occasion d’en voir lors de son précédent séjour sur cette île. Il éprouva un peu de peine à voir cet animal abattu, mais il se convainquit que cela était nécessaire.
-    Bon, rappelez les autres, on continue notre mission, fit Spencer.
-    Et pour les autres ? demanda un soldat.
-    Van Owen pense que notre but est de prélever du sang de dinosaures pour les cloner ailleurs. Il risque donc de vouloir nous mettre les bâtons dans les roues…
-    Cependant, il cherche peut-être la même chose que vous : découvrir le lien entre l’épidémie et les créatures d’InGen, suggéra Grant.
-    Possible…mais dans ce cas, il n’a pas choisi la coopération et il ne le fera pas tant qu’il croira à ces conneries. Au fait, ajouta Spencer, lequel des hommes du groupe 2 a répondu à Faraday par radio?
Le groupe de soldats s’interrogea.
-    Personne, fit l’un d’eux.
-    Pourtant, quelqu’un a répondu.
Les soldats se regardèrent d’un air interrogateur, mais personne ne répondit à cette remarque.
-    Alors, cela veut dire que vous avez une taupe, lâcha Grant.
-    Ce qui ne va pas simplifier la tâche, fit Spencer.

Ian Malcolm se déplaçait à pied dans la forêt, accompagné de Nick Van Owen, de ses amis et de Sarah. Il essayait de se remémorer l’aménagement du parc, mais il avait reconnu lui-même ne pas la connaître par cœur, étant donné qu’il avait été gravement blessé et qu’il avait retenu surtout les créatures qui peuplaient cette île il y a quinze ans de cela. Refusant de se taire sur l’ampleur de la catastrophe qui s’était produite ici, il avait été ridiculisé par InGen, avant qu’Hammond le contacte à nouveau pour une expédition sur le site B. Ironie du sort, il se trouvait dans une situation semblable à ce qui s’était déroulé il y a quinze ans : il marchait avec Sarah et Nick Van Owen non pour fuir les dinosaures, mais dans l’espoir de trouver des embryons et de prouver que ces animaux n’étaient pas à l’origine d’une épidémie.
-    Tu ne nous as pas tout expliqué, dit Ian à l’adresse de Nick.
-    Qu’est-ce qui te manque comme informations ? répondit l’intéressé.
-    Professeur Malcolm, les faux militaires ne sont pas là pour s’occuper de la santé de ces animaux, mais plutôt pour les exploiter, fit l’un des amis de Nick Van Owen, un homme d’une trentaine d’années, brun, avec une barbe de quelques jours.
-    Ça, j’ai cru le comprendre…
-    Et des cadavres s’échouent régulièrement sur les côtes Pacifique du Costa Rica et les autorités estiment qu’ils sont à l’origine d’une épidémie nommée DX, ajouta l’individu.
-    Cordray a raison, fit Nick, et…
-    Ca aussi, on le sait déjà, coupa Malcolm.
-    Ok. Mais la mort de Hammond, le seul à pouvoir empêcher qu’on liquide les dinosaures des deux sites, a précipité les choses, fit Nick Van Owen. Le gouvernement costaricain est sous pression et il veut enrayer cette épidémie. Isla Sorna a subi un bombardement massif il y a une semaine et on n’a pas pu l’empêcher, notre groupe et d’autres ONG. Et peut-être par peur de voir le site A détruit à son tour, l’un des leaders de Biosyn a décidé d’envoyer Spencer pour exploiter les ressources de cette île sous couvert d’une mission de l’EPA. D’où votre présence sur Isla Nublar…
-    Mais pourquoi vouloir s’emparer de l’ADN des dinosaures dans le centre des visiteurs ? demanda Malcolm. Ils ne savent pas que Nedry les a volés ?
-    Ou ils ne croient pas à cette version des faits, intervint Cordray.
-    Et vous, de votre côté, qu’avez-vous découvert sur la DX ? demanda Sarah Harding.
-    Nous avons fait des prélèvements de sang de quatre espèces, ainsi qu’un tour au centre des visiteurs pour avoir plus d’infos, répondit Charles Carroll, l’homme aux cheveux gris, au front dégarni, âgé d’une cinquantaine d’années.
-    Quelles espèces ?
-    Stégosaures, Parasaurolophus, Compsognathus, et sur un jeune Cératosaure mort.
-    Et vos découvertes au centre des visiteurs ? demanda Malcolm.
-    Rien, fit Nick.
-    Donc, si je vous suis, pour l’instant, il n’y a rien qui prouve le lien entre la DX et les dinosaures ?
-    Il y a quand même les prélèvements de sang…
Ils s’arrêtèrent devant une grande Jeep Wrangler en assez bon état avec le logo Jurassic Park.
-    Elle roule ? demanda Malcolm.
-    Sans problème, fit Carroll.
Ils furent interrompus par un bruit lointain venant de la gauche.
-    On dirait un chant de baleine, fit Cordray.
-    Probablement des Brachiosaures, répondit Sarah.
-    Dangereux ?
-    Si vous vous trouvez sous leurs pieds, oui. Après tout, ces animaux pesaient au moins trente tonnes. A part ça, ce sont des végétariens.
-    Ok.
Malcolm s’éclaircit la gorge.
-    Si cela ne vous dérange pas, j’aimerais aller au centre des visiteurs, reprit le mathématicien.
-    Vous supposez qu’on est passé à côté de quelque chose ? dit un homme costaud nommé Benioff.
-    Possible...mais je pense que la clé de tout ce mystère se trouve là-bas.
-    Et que fait-on pour Grant ? demanda Cordray.
Ian Malcolm et Sarah Harding s’échangèrent un regard, montrant que la question était gênante. Nick Van Owen se rendit compte de leur embarras.
-    Il a fait son choix vous savez, Ian et Sarah. On ne peut rien faire pour lui pour le moment. Le seul truc qu’on peut espérer est qu’il n’éprouve pas de regret.
-    C’est exact, conclut Sarah. Allez, partons pour explorer le centre.

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#16 18-11-2014 21:56:00

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

3e chapitre posté pour ce soir...

LA PLAINE







Strauss se tenait à côté du professeur Grant à l’intérieur du humvee. La disparition de Malcolm et de Sarah Harding avait libéré de la place, mais elle voyait bien que cela gênait le paléontologue. Il tenait sa tête avec son bras gauche et semblait perdu dans ses pensées. A contrario, cela la mettait un peu plus à l’aise, suffisamment pour entamer la discussion.
-    Vous travaillez dans les dinosaures depuis longtemps ?
Grant prit une inspiration, puis répondit.
-    Trente cinq ans.
-    A vrai dire, je n’ai jamais accroché avec ces créatures…
-    Pourquoi être venue ici, alors ? demanda Grant, intrigué.
-    Pas eu le choix. J’en ai reçu l’ordre. Point, répondit la jeune femme avec un petit sourire embarrassé.
Devant eux, la radio grésilla. Spencer tenait son téléphone portable et finit de taper quelque chose dessus, avant de se pencher pour prendre l’appareil.
-    Je vous écoute.
-    On entre dans une plaine, et nous apercevons des animaux hauts de deux mètres, bipèdes avec un long cou, et petite tête.
Spencer jeta un œil vers Grant.
-    Probablement Gallimimus. Mais il faut que je les voie pour en être sûr.
-    Ok. On continue à avancer, mais doucement, fit Spencer à la radio.
-    D’ accord.
-    Que faites-vous avec cet appareil ? demanda Grant.
-    Je note au fur et à mesure ce qui me servira de rapport. Je préfère écrire sur le moment afin de ne rien oublier.
Le paléontologue se contenta d’acquiescer de la tête alors que le convoi progressait dans la plaine. Il vit au loin un groupe d’une quinzaine de dinosaures qui se tenaient près d’arbustres à la lisière de la forêt. A l’extrémité de la surface dégagée, il distingua une structure en mauvais état et qui ressemblait à une ancienne clôture. Il regarda à nouveau les Gallimimus. Certains baissèrent la tête pour la remonter la seconde d’après, une baie entre leurs mâchoires. Il aperçut un animal plus petit que les autres. Un jeune, se dit-il.
-    Dangereux ? demanda Strauss.
-    Pas du tout, fit Grant. Même s’ils appartiennent aux Theropodes, ce sont des animaux végétariens ou omnivores. En fait, ils ne vont pas nous considérer comme une proie.
-    Que pensez-vous de la stratégie à adopter pour récupérer de leur sang ? lança Spencer.
-    Euh…ce sont des animaux vifs et rapides. Donc, je pense qu’il vaut mieux tenter de les encercler, tout en ne se plaçant pas sous le vent.
-    On va essayer. On va faire une sortie, ajouta Spencer à la radio. Prélèvement sur ces dinosaures bipèdes. Faites bien attention à ce qu’ils ne s’échappent pas.
-    Bon courage, fit Grant à l’intention de Strauss.
La jeune femme se contenta de hocher la tête, puis sortit. Le paléontologue observa la scène : les soldats commencèrent à s’éloigner doucement des humvees, suivi par Strauss. L’un des hommes, afro-américain, fit des signes aux autres. Ceux-ci s’éloignèrent chacun de leur côté.
-    C’est votre second, cet homme ? demanda Grant en désignant l’afro-américain du menton.
-    Bulloch ? répondit Spencer. En fait, il dirige ces hommes en temps normal. Mais là, il est censé suivre mes ordres.
-    Censé… ?
-    Sa mission est en fait…
-    Attendez une minute, coupa Grant. L’attitude des Gallimimus a changé subitement.
Spencer regarda en direction des animaux. Il vit que les dinosaures s’étaient tous redressés et tournaient la tête dans toutes les directions. Peu après, l’homme sentit une odeur fétide pénétrer dans ses narines.
-    Vous croyez que… ?
-    Arrêtez vos hommes, fit Grant.
-    Mais…
Les Gallimimus détalèrent en direction de l’autre extrémité de la plaine. Le plus jeune se trouvait au centre du groupe. Les soldats sortis n’eurent pas le temps de réagir.
-    Que…
-    C’est évident, rétorqua Grant. Ils ont perçu une menace pour eux et ont fait ce qu’ils avaient à faire : fuir.
-    Et quelle menace, selon vous ?
Au moment où Spencer finissait sa question, il aperçut des ombres sortir de la forêt quatre cent mètres devant eux. Il prit des jumelles et vit qu’il s’agissait de trois Ankylosaurus qui entrèrent dans la plaine : leurs corps variaient entre le noir et le gris, excepté leurs têtes qui portaient des marques rouges. Leur armure osseuse qui parcourait le crâne, le dos jusqu’à leur queue armée d’une massue possédait des tons autour du noir. L’un d’eux s’arrêta pour dévorer quelques palmes d’un pied de fougères, puis reprit son chemin.
-    Vous pensez que c’est eux, la menace ?
-    Je vois mal les Gallimimus partir devant les Ankylosaures, fit Grant. Même si ces derniers peuvent être agressifs en période de reproduction. Mais là…
Il observa les animaux.
-    Mais là…ce n’est pas le cas, conclut-il. Et l’odeur qu’on a perçue ne ressemble pas à celle d’un végétarien. A vrai dire, je conseillerai à vos soldats de revenir.
-    Vous les croyez en danger ?
-    On ne sait jamais.
-    Ecoutez, professeur. Si vous n’avez aucune raison valable, je ne vois pas pourquoi on arrêterait. Je dirais même que c’est une occasion pour prélever du sang des Ankylosaures.
Grant resta perplexe. Prélever du sang de ces créatures n’allait pas être une partie de plaisir.
-    Ok, souffla Spencer. Mettez-vous en position pour vous occuper des nouveaux arrivants, dit-il à la radio.

Benioff remontait la pente et rejoignit les autres qui l’attendaient dans le véhicule.
-    On peut y aller ; aucun danger visiblement. Je propose néanmoins qu’on reste à l’orée de la forêt. Cela sera plus facile de s’y cacher si on tombe sur des prédateurs.
-    Vous en pensez quoi ? demanda Nick en regardant les autres.
-    Va pour ça, déclara Cordray.
Ce dernier démarra la jeep et il la fit prendre la piste de gauche. Ils étaient encore dans la forêt et venaient de quitter un embranchement. Ils avancèrent vers une plaine : il s’agissait d’une vaste surface herbacée, limitée par une ancienne clôture à cent mètres sur leur gauche. Au delà de celle-ci, la forêt reprenait le dessus. Ils longèrent l’orée tout en restant sous le couvert végétal, tout en scrutant la plaine à la recherche d’éventuels signes de danger. Il n’y en avait aucun visiblement, les seules créatures présentes étant des Stégosaures devant eux.
Un craquement se fit entendre et tous se tournèrent vers la gauche. Un Stégosaure était sur ses pattes arrière, la queue servant d’appui, et avait pris une branche dans son bec. Il la secoua, la brisa et se remit sur ses quatre membres. Sarah distingua les quatre autres Stégosaures plus loin, ainsi que des petits animaux aux pieds du premier. D’un vert sombre sur le corps excepté le dos couvert de marron, long d’à peine deux mètres, ils ramassèrent des feuilles que le Stégosaure avait fait involontairement tomber avec leur bec ressemblant à celui d’un perroquet ; toutefois ils s’en distinguaient par une petite collerette. Des Leptoceratops, se dit-elle. Découvert en 1910 par Barnum Brown dans les Badlands, il se nourrissait surtout de fougères et de conifères. Elle souriait en voyant ces petits animaux se déplacer autour du Stégosaure, tels des bébés attendant que leur mère leur donne à manger.
-    Tu penses à une forme de coopération ? lança Nick.
-    Sûrement, répondit Sarah.
-    Mais pour qu’il y ait coopération, il faut que l’une des parties apporte quelque chose à l’autre. Que peuvent amener ces petites créatures ? demanda Cordray.
-    Excellente question, répondit Nick Van Owen.
-    En tout cas, la coopération entre espèces n’est plus à démontrer chez les dinosaures. Je suis sûre que si l’on restait à les observer, ces deux groupes seraient toujours côte à côte, affirma Sarah Harding.
-    Ou c’est un cas à part. Les Leptoceratops sont en train de profiter de la présence des Stégosaures pour se nourrir de plantes auxquelles ils n’ont pas accès, mais qu’ils s’alimentent d’autres végétaux en temps normal, rétorqua Malcolm.
-    Dites, c’est intéressant tout ça. Mais si vous voulez sauver ces animaux, on devrait continuer la route, non ? suggéra Caroll.
Ils commencèrent à avancer quand des cris se firent entendre. On dirait ceux de Triceratops, pensa Sarah. Les Leptoceratops, auparavant dispersés, se regroupèrent près des Stégosaures. Ces derniers  poussèrent un bruit qui ressemblait à un beuglement, puis se dirigèrent vers la plaine avec une allure lente. Les Ceratopsiens optèrent pour l’intérieur de la forêt. Ils enjambèrent les branches qui jonchaient le sol, en détalant.
-    On ferait mieux de ne pas traîner dans le coin, suggéra Malcolm.
-    D’accord, fit Nick Van Owen. Continuons dans cette direction, et restons à couvert.

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#17 18-11-2014 21:57:11

thrawn79
Oeuf d'autruche
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Et le dernier pour ce soir...bonne lecture!



HERRERASAURES







La jeep était arrêtée au milieu de la route. Benioff était à l’arrière du véhicule en train de dévisser le jerricane d’essence. Malcolm, Sarah et Nick van Owen étaient en train de se promener en contrebas, dans une petite clairière. Les autres étaient restés dans la voiture.
-    Pourquoi est-ce que tu t’es lancé là-dedans ? fit Sarah à l’intention de Nick.
-    Depuis notre aventure sur Isla Sorna, je me suis plus impliqué dans la protection de l’environnement, répondit Nick en déballant un chewing-gum. Et j’ai choisi de m’investir dans cette association écolo. Mais j’avoue que je me suis plus particulièrement intéressé aux créatures de Hammond.
-    T’es pas le seul à mon avis…souffla Malcolm sur un ton ironique.
-    Ouais.
-    Qui sont ces types qui t’accompagnent au fait ? fit Sarah.
-    Cordray travaille avec moi depuis plusieurs années dans notre ONG. Les autres, Kerry, Benioff et Caroll nous ont rejoints il y a huit mois environ.
-    Fiables ? demanda Malcolm.
-    On a vérifié leur pedigree avant de les faire entrer pleinement dans notre organisation. Donc, oui ils sont fiables.
-    Tant mieux, fit le mathématicien. Il manquerait plus que…
Malcolm fut projeté en avant par un animal qui venait de l’attaquer par derrière. Il tomba sur les genoux, puis entièrement sur le sol. Le dinosaure qui venait de le bousculer mesurait près de trois mètres de long pour un mètre cinquante de haut. Son corps était brun avec quelques rayures sur l’avant du crâne. Ses mains se terminaient par trois doigts griffus, dont l’un était opposable aux deux autres. Le museau était relativement long. Sarah chercha à attirer le dinosaure vers elle pour sauver Ian. Elle agita les bras tout en appelant la créature. Celle-ci tourna la tête vers la paléontologue et descendit du corps de Malcolm. Sarah commençait à reculer quand elle vit Nick l’imiter de l’autre côté de la clairière. L’animal tourna à nouveau la tête et se contenta de gronder. Il semblait perplexe et ne savait qui attaquer. Au bout de quelques instants, Malcolm se redressa. Au même instant, quatre autres dinosaures ressemblant au premier firent irruption. Deux se tournèrent vers Nick et les deux autres vers Ian.
-    Trouvez une arme ! cria Sarah.
Nick avait trouvé un bâton et s’en servit comme une épée. Il le pointa vers les deux prédateurs pour se défendre. Ian tenta de se rapprocher de Sarah, mais il fut coupé dans son élan par l’un des animaux qui lui griffa la main. Il recula et commença à s’enfoncer dans les fourrés.
-    Ian ! Dans les arbres ! fit Sarah Harding.
-    Il faut que je vienne t’aider, répondit Malcolm.
-    Je peux me débrouiller toute seule, ne t’inquiète pas.
Sarah sentit un soulagement quand elle vit Ian obéir et grimper à un arbre qui se tenait à quinze mètres devant elle. Elle n’eut pas le temps de baisser le regard vers l’animal qui la menaçait quand celui-ci sauta dans sa direction comme un kangourou qui aurait voulu la faire tomber. Elle heurta le sol et vit de la poussière se soulever quand elle fut à terre. Sa main gauche trouva un caillou qu’elle prit pour tenter de s’en servir comme un couteau contre le corps de l’animal qui était sur elle. Sarah mit son bras droit en avant pour s’en servir de bouclier quand le dinosaure se pencha pour la mordre au niveau du cou. Elle sentit une vive douleur au moment où les dents du prédateur se plantèrent au niveau de l’avant-bras. Sarah s’apprêtait à donner un coup violent contre le cou de son agresseur quand ses tympans lui semblèrent exploser. Sa tête fut maculée d’une substance chaude et liquide puis l’instant d’après le dinosaure relâcha son bras et s’effondra sur elle. Elle écarta le corps : il était sans vie et la tête était trouée par un impact de balle. Elle comprit qu’elle avait reçu le sang du dinosaure. Elle se redressa et vit un homme avec un sac à dos bleu qui se tenait debout devant elle et qui lui tendait la main. Son regard sévère et ses cheveux noirs lui donnaient un aspect inquiétant. Elle mit quelques secondes pour reconnaitre l’un des amis de Nick. Il tenait une arme à feu de son autre main.
-    Merci…fit Sarah.
-    Pas de quoi, répondit l’individu d’une voix sombre.
Elle soupira un bref instant et se décida à saisir la main tendue. L’homme l’aida à se relever et se tourna vers le dinosaure qu’il venait de tuer. Sarah suivit son regard, puis regarda l’individu après avoir constaté que les autres prédateurs étaient partis.
-    Je croyais que vous deviez protéger ces animaux, fit-elle.
-    Vous auriez préféré lui servir de repas ? rétorqua l’homme.
-    En tout cas, merci, euh…
-    Howard Kerry, se contenta de dire l’individu avant de commencer à se diriger vers la jeep.
Sarah étudia rapidement son sauveur : il était resté très discret jusqu’à présent, et maintenant qu’elle y pensait, l’homme n’était pas du genre à donner confiance. Ce qui ne correspondait pas à l’image qu’elle se faisait des amis de Nick.
-    Ça va ? fit une voix familière derrière elle.
La paléontologue se retourna et se blottit dans les bras de Malcolm.
-    Ça va aller.
-    Quels dinosaures ?
-    Herrérasaures, je dirais.
Elle regarda le visage de son compagnon. Un bleu se trouvait au milieu de son front, et ses cheveux étaient couverts de terre.
-    Au fait, fit la voix de Kerry.
Sarah vit que l’individu s’était éloigné. Il faisait un tour de son visage avec son index.
-     Désolé pour le maquillage, ajouta-t-il.

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#18 19-11-2014 17:37:13

thrawn79
Oeuf d'autruche
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Bonjour, voici la suite de mon fanfic



JURASSIC PARK GATE







La Jeep Wrangler avançait sous le soleil du début d’après-midi. Un rail occupait le centre de la piste. Malcolm regardait Sarah : elle s’était nettoyée le visage peu avant leur départ en utilisant l’eau d’un ruisseau. Il jeta un coup d’œil à l’avant du véhicule : ils allaient prendre un virage d’ici peu. L’endroit lui rappelait quelque chose, sans savoir où ils se situaient précisément.
-    Au fait, Ian, tu disais avoir une idée pour expliquer pourquoi cette épidémie…, commença Nick.
-    Vous avez sérieusement une idée ? demanda Benioff.
-    Une simple hypothèse, à vrai dire, fit le mathématicien.
-    Si vous nous éclairiez…, dit Caroll.
-    En fait, Spencer et l’EPA estiment que l’épidémie serait liée à la découverte des cadavres. Mais ont-ils envisagé que les deux soient dissociés ? Que l’on ait d’un côté cette DX comme ils l’appellent, et de l’autre les cadavres qui s’échouent ?
-    Que veux-tu dire ? fit Nick. Qu’ils se plantent sur toute la ligne ?
-    C’est possible. Après tout, les créatures d’InGen sont censées être dépendantes à la lysine. Mais que se passe-t-il si cette ressource n’est plus disponible ?
-    Elles meurent…fit Cordray, tout en conduisant.
-    Exact. Et dans ce cas, il est possible que les cadavres soient entraînés vers l’océan, pour s’échouer sur les plages du continent.
-    Et pour la DX alors ? fit Sarah.
-    Peut-être une forme différente d’une maladie déjà connue : grippe aviaire, SRAS…
Nick Van Owen et Cordray se regardèrent.
-    Tu serais alors plus radical que nous, fit Nick Van Owen.
-    Pourquoi ? Quelle est votre idée ?
-    Et si on reprenait la discussion après avoir franchi ça ? suggéra Caroll en tendant le bras devant eux.
Le groupe suivit son geste.
-    On dirait la porte du parc, grommela Malcolm.
-    En mauvais état, fit Nick Van Owen.
Sarah regarda la porte : l’un des deux battants était ouvert, mais l’autre s’était arraché en partie de son montant. La partie haute était tombée sur le sol et barrait la route. Les piliers étaient recouverts en partie de végétation. Cordray arrêta le véhicule à dix mètres de la porte.
-    Bon, on fait comment ? soupira-t-il.
-    Pas le choix, fit Caroll. Il va falloir se débarrasser de l’obstacle.
Celui-ci descendit de la jeep, suivi de Benioff qui prit un fusil tranquilisant situé à l’arrière de la voiture, Malcolm et du reste du groupe. Il gravit le pan qui était appuyé contre le reste de la porte, et passa de l’autre côté. Il revint une minute après.
-    Vous devriez venir voir…, fit-il.
Les autres s’exécutèrent.
-    Ça va être plus compliqué que prévu, conclut Caroll quand tous furent arrivés.
-    On peut le dire, fit Sarah.
Ils virent des branches qui étaient au travers de la route, ainsi que des fougères qui avaient poussées. Le rail était à peine visible. Malcolm laissa Nick et ses amis s’éloigner à travers la végétation. Il se retourna pour regarder l’autre côté de la porte. Il vit les supports vides : des torches étaient allumées au temps du parc. Cordray se mit à côté de lui, les mains sur les hanches.
-    Ça vous rappelle des souvenirs ? demanda-t-il.
-    On peut dire ça…
-    J’imagine que ça devait être impressionnant la première fois que vous l’avez vu.
Il baissa son regard vers le bas de la porte. Le jeune homme fronça les sourcils et s’avança.
-    Vous avez vu quelque chose ? fit le mathématicien.
Cordray ne répondit pas. Il se faufila sous le pan de porte qu’il avait gravit quelques minutes auparavant et poussa un cri de dégout. Crac !!
-    Que se passe-t-il ? demanda Sarah.
La paléontologue avait rejoint Malcolm et le dépassa. Elle entendit la voir de Cordray.
-    Je vais avoir besoin d’aide pour le sortir.
Le sortir ? se demanda Malcolm. De qui parle-t-il ? Sarah se pencha et ressortit quelques instants après en tirant quelque chose avec ses bras, aidée par Cordray.
-    Un cadavre, fit Sarah.
-    Encore un ? demanda Ian.
-    Une, corrigea Cordray. C’est une femme cette fois-ci.
-    Vidons lui les poches, ordonna Malcolm. On aura peut-être plus d’infos que la dernière fois. D’autant plus qu’elle a l’air d’être en meilleur état.
-    Elle a dû se planquer ici après avoir été blessée, fit Sarah. Regardez : la jambe droite est plus foncée. Elle s’est probablement faite une fracture et n’a trouvée que cet endroit pour se cacher.
-    Se cacher de quoi ? dit Cordray.
-    D’un prédateur, évidemment. Mais quant à savoir lequel…c’est une autre paire de manches.
-    Et elle s’est cassée le bras à ce moment-là ? intervint Malcolm.
-    Euh…c’est moi qui ai dû le lui casser. Sinon, je n’aurai pas pu la sortir, s’excusa Cordray avec un petit sourire forcé.
-    Ok…, fit Sarah d’un air incrédule.
Elle aida le jeune homme à fouiller les poches du cadavre. Au bout de quelques minutes, elle se releva.
-    Rien, fit-elle.
-    J’espère que son sac à dos sera plus bavard, répondit Cordray.
-    Elle a un sac ? demanda Malcolm.
-    Je l’ai découvert avec un sac à dos. Je l’ai enlevé quand je lui ai cassé le bras.
Le mathématicien se contenta de hocher la tête. Il regarda le jeune homme repasser sous la porte, puis revenir.
-    En tout cas, il pèse un peu, fit Cordray.
Il revint vers Ian et Sarah, retourna le sac et l’ouvrit. Plusieurs objets tombèrent à terre : un bloc note en mauvais état, quelques coquilles d’œuf, un vieux stylo, une arme ainsi qu’une radio. Le petit groupe s’agenouilla pour étudier les différents indices.
-    Œuf de dinosaure, fit Sarah sur un ton légèrement tendu.
-    Le pistolet est chargé, intervint Cordray après avoir enlevé le chargeur et replacé.
-    Rien dans le carnet, commença Malcolm en faisant tourner les pages.
Il s’arrêta net.
-    Correction : il y a quelque chose d’écrit.
Il regarda l’avant-dernière page du carnet.
-    Dodgson. Fréquence n°6.
-    C’est ce que tu lis ? fit Sarah.
-    Oui.
Malcolm tourna la tête vers la gauche. Nick et les autres étaient en train de revenir. Il fixa quelques instants Kerry qui fermait le groupe. Il était en train de franchir une branche.
-    Dodgson : c’est qui est ce type ? demanda Cordray.
-    Je ne sais pas, répondit Sarah.
-    Quelqu’un qui a un lien avec la société Biosyn. Elle est spécialisée dans le génie génétique, concurrente d’InGen et installée en Californie, dit Malcolm d’un ton sombre.
-    Que faisait cette nana ici dans ce cas ? demanda Cordray.
-    On va le savoir, répliqua Sarah.
Elle prit la radio et l’alluma. Des fritures se firent entendre. Elle tourna un deuxième bouton et l’arrêta à la fréquence 6.
-    Qu’avez-vous trouvé ? fit Nick en arrivant à leur hauteur.
Sarah colla l’oreille à l’écouteur de l’appareil. Rien. Elle choisit une autre stratégie.
-    Ohé ? Vous m’entendez, Dodgson ? dit-elle à travers la radio.
Sa voix répondit en écho. Incrédule, elle tourna la tête à droite et à gauche pour voir d’où venait le bruit. Il lui fallut quelques secondes pour remarquer que Malcolm et Nick regardaient dans la même direction et qu’ils avaient trouvé avant elle.
-    Benioff…, articula-t-elle.
L’intéressé se trouvait devant Kerry et Caroll. Ses yeux ronds trahissaient une surprise non feinte.
-    Je…, bafouilla-t-il.
-    Ta gueule, coupa Kerry en tendant son arme en direction des personnes qui se tenaient devant lui.
Sarah et Malcolm commençaient à lever les mains en signe de reddition, tandis que Cordray et Nick essayaient encore de comprendre.
-    Combien de fois je t’ai dit d’éteindre cette radio ? gronda Caroll en direction de Benioff.
-    Je croyais l’avoir fait…
-    Eh ben, tu ne l’as pas fait, connard, fit Kerry.
Nick van Owen était encore perplexe.
-    Je ne pige pas. Il se passe quoi ici ?
Malcolm intervint.
-    Lequel est Dodgson ?
Kerry et Benioff regardèrent Caroll, qui se contenta de répondre par un sourire.
-    Vous n’avez toujours pas accepté votre échec avec Nedry apparemment, continua le mathématicien.
-    Exact, répondit Dodgson. Mais cette fois-ci, j’arriverai à mes fins.
Sarah vit Kerry et Benioff commencer à se diriger vers la jeep à reculons. Kerry tenait toujours son arme pointée vers eux. Il faut tenter quelque chose, se dit-elle. Elle commença à plier les genoux quand un objet volant passa devant elle. Elle vit Dodgson esquiver le bâton, et entendit une détonation, puis un cri. Elle se retourna et vit Cordray faire un pas en arrière, puis se tenir l’épaule droite. La chemise du jeune homme s’imbibait de sang. Kerry avait le regard fixe, comme lorsqu’il l’avait aidé à se relever lors de l’attaque des Herrerasaures.
-    Howard, on va aller à la jeep, fit Dodgson. Attends quelques instants et rejoins-nous. Il ne faudrait pas qu’ils nous emmerdent.
-    Ok, fit Kerry.
Elle vit Nick van Owen qui se tenait près de Cordray pour l’aider. La paléontologue tourna la tête dans la direction de Kerry. Celui-ci lui jeta un regard noir, attendit quelques secondes, puis franchit les portes de Jurassic Park.

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#19 20-11-2014 08:46:28

thrawn79
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Bonjour,
Je continue à poster la suite de mon histoire:

DODGSON







La Jeep circulait sur la piste rapidement. Dogdson jeta un coup d’œil au chauffeur, puis se focalisa sur la carte qu’il avait récupérée près du quai d’embarquement.
-    Vous pensez donc, Dodgson, qu’avec cette carte nous pourrons récupérer des embryons de dinosaures ? demanda le chauffeur.
-    Non, pas d’embryons.
-    Des œufs fécondés par contre, c’est beaucoup plus probable, Kerry, lança le troisième individu en souriant.
-    Appelle-moi encore comme ça, Benioff, et crois moi que tu vas le regretter. Mon nom est King. Point. On arrête le jeu des fausses identités, fit le chauffeur.
-    Ok, fit Baselton.
Il toussa et s’adressa à Dodgson.
-    Mais cette carte n’indique que les installations d’InGen. Elles n’indiquent nullement où vivent les animaux, fit-il remarquer.
-    Vous marquez un point, répondit Dodgson. Mais  j’ai trouvé un moyen bien plus subtil pour récupérer les oeufs.
-    Et vous comptez récupérer des œufs de chaque espèce ?
-    Il y en a une quinzaine sur Isla Nublar selon cette carte, et l’un de mes anciens contacts, Dennis Nedry m’avait confirmé le chiffre il y a une quinzaine d’années.
-    Il est fiable votre type ? fit King.
Lewis Dodgson fut agacé.
-    Je sais très bien ce que je fais, Howard ! Cela fait des mois que j’ai prévu cette opération : infiltrer l’ONG qui nous a permis d’aller sur cette île, le nombre d’espèces, le retour sur le continent, tout ! Je ne vous ai pas engagé pour jouer les semeurs de trouble ! Alors contentez-vous de conduire ! D’ailleurs, en continuant sur cette route, nous devrions trouver l’ancien enclos des Stégosaures.

-    Je pense qu’il faudra t’amputer l’épaule et le bras, Al, annonça Nick sur un ton ironique.
-    Tu en as d’autres comme ça ? répliqua Cordray.
-    Désolé, je pensais que cela t’aurait fait marrer.
-    Ouais, ben en tout cas, je n’aime pas jouer les personnes qui ralentissent le troupeau.
-    T’inquiètes, on trouvera ces preuves.
Ian Malcolm suivit la discussion. Il était debout dans un local de service situé à dix minutes à pied des portes de Jurassic Park, appuyé contre le mur et il regardait par la fenêtre. Les Herrerasaures étaient revenus, probablement attirés par l’odeur du sang de Cordray. La pluie avait commencé à s’abattre peu après leur arrivée dans l’abri. De l’autre côté de la pièce se tenait Harding qui fouillait la pièce.
-    Ils sont encore dans le coin, dit-il en voyant les Herrerasaures.
-    Que font-ils ? demanda Cordray.
-    Ils semblent attendre. Comme s’ils savaient qu’on était ici et qu’ils tenaient à nous attraper.
-    Une question à ce propos : les animaux que vous voyez correspondent-ils à l’image que vous vous en faisiez ?
-    A vrai dire, les fossiles n’indiquent presque rien sur les comportements, intervint Sarah Harding. Mais d’après ce que j’ai vu pour ces prédateurs…l’ouïe et l’odorat semblent être des sens plus importants que la vue chez eux, tout comme chez certaines espèces de canidés tels les chacals. Et ils chassent en petit groupe, comme ces derniers…
-    …et comme les Vélociraptors, dit Nick.
-    Les Raptors pouvaient aussi bien chasser en petit nombre, deux ou trois, avança Malcolm.
-    Exact, s’ils étaient peu nombreux au sein de leur structure sociale. Mais je suis sûr que s’ils étaient par groupe de vingt, ils chasseraient tous ensemble, rétorqua Sarah.
-    Comme les Vélociraptors…, souffla-t-il.
-    Exact.
-    En attendant, que fait-on ?  demanda Cordray.
-    On devrait attendre la fin de la pluie et on reprendra la route ; si je me souviens bien de la carte qu’on avait trouvée au niveau des docks, il y a une sorte de bunker vers l’ouest. On trouvera peut-être des armes, dit Nick Van Owen.
-    Cela nous rallongera sacrément, fit remarquer Sarah. Et pendant ce temps, Spencer et Caroll pourront progresser.
Cordray regarda Nick d’un air qui faisait comprendre que sa remarque était tout à fait juste.
-    Je pensais que cela serait mieux qu’on en ait. Si on a ces Herrerasaures, les Dilophosaures, plus le Tyrannosaure, sans oublier Caroll et Spencer…et cela ne nous rallongera pas tant que ça.
-    A ce propos, comment vous avez pu vous faire berner par Caroll ? demanda Malcolm.
-    Benioff travaillait avec nous depuis deux ans. C’est lui qui nous a présenté ce type, puis Kerry. Tous les trois s’investissaient pas mal, et on avait besoin de volontaires pour aller éventuellement sur cette île…Et pour les armes, qu’en pensez-vous ? On tente d’en récupérer ?
Il regardait Sarah ; celle-ci tourna la tête vers Ian.
-    Il n’a pas tort.
-    Ok, va pour ça.

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#20 20-11-2014 08:47:41

thrawn79
Oeuf d'autruche
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Re : mon fanfic, Jurassic Park 4: Extinction

Arrivée du T.Rex...

POINT DE RUPTURE




-    Alors, ça ressemble à ça des œufs de Stégosaures ? demanda Baselton.
-    Vous les imaginiez comment, George ? répondit Dodgson sur un ton sec.
-    A vrai dire, je ne sais pas trop…
-    Je suis étonné par contre qu’on ait pu les récupérer aussi facilement, lança King. Ces animaux ne surveillent pas leur nid ?
Dodgson pensait la même chose. Il s’était posé la question quand King et Baselton avaient foncé vers le nid pour récupérer deux œufs de Stégosaures. Il avait du mal à imaginer ces animaux abandonner leur nid après la ponte. Mais après tout, les dinosaures ressemblaient à des alligators avec des griffes, des plaques et des cornes en plus. Il vit à travers le rétroviseur Baselton. C’était grâce à lui que Dodgson avait pu entrer dans ce groupe écologiste discrètement. George était avant tout un généticien qui avait demandé à travailler pour InGen. Mais on lui avait préféré un autre homme, Henry Wu, selon les infos de Dodgson. Baselton était donc entré chez Biosyn. Baselton avait montré qu’il pouvait être quelqu’un de fiable, mais aussi qu’il pouvait être un gaffeur hors norme. La dernière en date était le coup de la radio il y a deux heures de cela. Pour une telle erreur, il avait laissé Howard le tancer à sa manière.
-    J’ai dit : ils ne surveillent pas leur nid ? répéta King.
-    J’ai bien entendu, Howard. Mais…
Dodgson n’acheva pas sa phrase. Ils avaient pris un virage et trente mètres plus loin, des grosses masses étaient au sur le bord de la route, entourées de plusieurs animaux.
-    Je crois qu’on a la solution à votre énigme, annonça King.
-    Exact. Il s’agit bien de Stégosaures, et peut-être même les parents, dit Baselton.
King arrêta le véhicule, faisant fuir des Compsognathus et un jeune Dilophosaure. Les trois individus descendirent et se dirigèrent vers les deux cadavres couchés sur le côté. Baselton commença à étudier les animaux et se pencha vers le plus grand animal. Il scruta l’une des blessures situées à mi-chemin entre les membres antérieurs et les membres postérieurs. Il prit une feuille d’arbre et la frotta sur la blessure, puis l’enfonça dans le corps du Stégosaure.
-    Apparemment ces animaux ne sont pas morts par un prédateur, avança Baselton en enjambant la queue de l’un des Stégosaures située en travers de la route.
-    De maladie, alors… fit Dodgson.
George Baselton réfléchit un instant.
-    Difficile à dire. Il faudrait faire un prélèvement sanguin, étudier les anticorps, etc.
-    De toute façon, nous savons qu’il faut éviter toute contamination. On va dégager cette queue qui nous barre la route en prenant des gants, on récupère d’autres œufs et on fout le camp, lâcha Dodgson.
-    Comment savez-vous que cela peut être contagieux ? demanda King, perplexe.
-    Laissez cela de côté. Moins vous en saurez, mieux vous serez, répondit Dodgson sur un ton sec.
Il mit quelques instants pour comprendre que cette réponse avait rendu King méfiant.
-    Ecoutez, Howard, fit Dodgson, votre boulot est de nous aider, pas de savoir ! Alors, soit vous nous aidez, soit vous restez planté là !
King réfléchit quelques instants, puis se décida à prendre des gants pour aider à soulever la queue hérissée de pointes du Stégosaurus. Lui et ses deux employeurs s’arrêtèrent deux minutes plus tard en entendant un son. Un bruit de moteur indiquait que plusieurs véhicules venaient ici.

Alan Grant repensa au moment où Malcolm et Harding avaient décidé de rejoindre cet écologiste. Certes, protéger ces animaux était une bonne chose ; mais ce serait plus difficile à faire si les créatures d’InGen étaient bien à l’origine de la DX. De plus, il lui semblait judicieux de rester avec Spencer pour atténuer ces gestes s’il faisait preuve de trop de zèle, plutôt que de le contrer de l’extérieur. Il se mit alors à réfléchir aux circonstances qui l’avaient amené ici. D’abord la visite de Jurassic Park à la demande de John Hammond : celle-ci avait mal tourné. Après l’incident InGen, il avait choisi de se taire sur ce qui s’était passé. Il était encore avec Ellie à cette époque, et il avait voulu plus tracer un trait sur les faits que respecter les clauses de non-divulgation d’InGen. Mais l’affaire de San Diego, puis la rupture avec Ellie l’avaient poussées à sortir de son silence. Cela l’avait amené à rencontrer un couple de riches, les Kirby, qui lui proposèrent un simple survol d’Isla Sorna. Mais le survol s’avéra être la recherche d’un gamin, et le couple n’était pas aussi riches qu’ils l’avaient laissé entendre. Il ne reçut aucun dédommagement, si ce n’est le fait d’avoir la vie sauve. Devant lui était assis Spencer : il lui avait demandé des explications à propos des Pachycéphalosaures : Spencer lui avait répondu qu’il y avait eu mal interprétation, et qu’on avait prélevé du sang à chacun de ces animaux pour avoir le maximum de données. Réponse plus ou moins satisfaisante…
Ses pensées furent interrompues par la radio du humvee.
-    Trois hommes devant nous, près des deux animaux couchés sur le flanc, annonça une voix.
-    Faites le nécessaire pour les capturer, mais ne lez tuez pas, répondit Spencer.
L’homme de l’EPA s’enfonça dans son siège. Grant se demanda s’il s’agissait de Malcolm, Harding et l’un des d’écolos. En réfléchissant bien, la voix avait bien dit « hommes », donc Sarah Harding ne faisait pas partie du lot. Le convoi s’arrêta et il vit des soldats descendre du véhicule situé devant. On verra bien, se dit-il. Il entendit quelques coups de feu et attendit trois minutes. L’officier, un afro-américain, qui avait signalé les trois hommes s’approcha de leur humvee.
-    Vous pouvez les interroger, monsieur.
-    Merci, Bulloch.
Spencer sortit du véhicule, accompagné de Grant et de Strauss, et avança ; il fut alors déçu de ne pas voir les scientifiques, mais trois des hommes de Van Owen. Il se tourna vers un soldat nommé Pennyworth, selon l’étiquette qu’il portait sur sa tenue.
      -     Ils ont résisté ou pas ? demanda-t-il.
-    Oui, mais on les a maîtrisés rapidement.
-    Bon. Messieurs, vous avez mis les bâtons dans nos roues près du port. L’un de mes soldats est mort, et je pourrais vous faire juger.
Les trois individus restèrent de marbre.
-    Mais je vous propose la clémence contre la pleine coopération, continua Spencer.
-    Je précise monsieur, que l’un d’entre eux avait ceci sur lui, fit Mike Pennyworth en montrant un sac à dos bleu, et que des œufs ont été retrouvés dans leur véhicule.
Alan Grant fut intrigué. Il continua à suivre la conversation tout en se rapprochant de la jeep.
-    Je peux jeter un coup d’œil aux œufs ? demanda-t-il au soldat qui se tenait près du véhicule.
L’homme acquiesça et fit un pas de côté. Grant vit des œufs assez imposants, plus gros qu’un ballon de football. Il y en avait deux, posés dans un carton et protégés par du polystyrène. En revanche, il n’arrivait pas à déterminer à quelle espèce ils pouvaient appartenir. Résigné, le paléontologue revint vers Spencer et les prisonniers, tout en espérant obtenir une réponse à sa question.

-    Je n’accepte pas ce deal, il me faut plus que ça pour signer, répondit l’un des hommes de Nick Van Owen.
Spencer jeta un œil à ce dernier : il avait les cheveux gris, le front dégarni. Ce n’était plus le même homme qui semblait obéir aux ordres dans le port, mais un homme sûr de lui. Il lui inspirait de la méfiance.
-    Et vous deux, vous acceptez cet arrangement ? interrogea l’homme de l’EPA en se tournant vers les autres hommes.
-    Ils ne l’accepteront pas, coupa l’homme au front dégarni, et…
Il fut coupé par des bruits sourds et réguliers qui semblaient venir de derrière le convoi. Tous tournèrent le regard vers cette direction. Grant sentit un frisson lui parcourir le dos.
-    Allez voir rapidement de quoi il s’agit, ordonna Spencer à deux soldats.
Les deux individus s’exécutèrent. L’homme de l’EPA jeta un œil à Grant.
-    Vous avez une idée… dit-il au paléontologue en voyant son visage tendu.
On n’oublie pas le bruit de pas d’un Tyrannosaure, pensa Grant.
-    On ferait mieux de rentrer, souffla-t-il.
Un rugissement se fit entendre.
-    Tous ? demanda Spencer.
Le paléontologue se contenta de hocher de la tête.
-    Repliez vous dans les véhicules, ordonna l’homme de l’EPA. Et vous, ajouta-t-il en direction de trois soldats, faites monter les prisonniers séparément dans les humvees.
-    Et ne faites aucun mouvement ! ajouta Grant.
-    Vous pensez qu’il se contentera de passer sans prêter attention aux véhicules ? demanda Spencer.
-    Avec le cadavre du Stegosaurus juste devant nous ? C’est possible, mais il va rester ici un moment, répondit le paléontologue.
-    Alors, ne trainons pas ! ordonna Spencer.
Grant retourna rapidement dans le humvee et s’installa en tâchant de rester calme. Les bruits s’approchèrent et jeta un œil à travers la vitre arrière. C’était bien un Tyrannosaure. Il était à trois cents mètres derrière et marchait le long de la piste que le convoi avait prise. Il se retourna et adressa un sourire forcé à Strauss. Mais celle-ci fixait ce qui se passait devant. Un soldat et l’un des prisonniers étaient tombés alors qu’on l’amenait vers le premier véhicule.

Baselton s’était retrouvé allongé par terre le visage contre le sol, et ses bras en avant à la hauteur du premier humvee. Il avait trébuché et avait entrainé un soldat dans sa chute. Il sentit qu’on le soulevait par les aisselles. C’était deux soldats qui avaient décidé de le relever rapidement. Il se laissa faire, tout en essayant de monopoliser l’attention des soldats.

Dodgson et King profitèrent de la diversion de Baselton pour courir vers leur jeep. Dodgson s’installa à la place du chauffeur, fouilla dans la boite à gants et en sortit deux objets qu’il tendit à King. Ce dernier fit demi-tour et fonça vers le convoi.

Strauss avait les mains de plus en plus froides au fur et à mesure qu’elle sentait le dinosaure approcher. Elle entendit Spencer jurer.
-    Qu’est ce qu’il fout, bordel ?
Il avait la tête à l’extérieur et suivait ce qui se passait devant. Elle voulut rappeler à l’homme de l’EPA que le Tyrannosaure approchait quand la radio crachota.
-    Que fait-on, monsieur ? demanda la voix d’un soldat.
-    On attend que le T.rex soit passé et on récupérera le prisonnier.
-    Monsieur, je ne parlais pas de l’animal, mais du type qui s’est mis sous notre véhicule. Il semblait avoir des grenades.
-    Quoi ?? Récupérez moi cet homme et allez sur les bas-côtés !  Les autres soldats vont vous couvrir face au Tyrannosaure.
-    Ne faites pas ça ! fit Grant. Vous risquez d’attirer l’attention de cet animal.
-    Et vous feriez quoi à ma place, professeur Grant ? répliqua Spencer.

King et Baselton profitèrent du chaos qui était en train de naitre chez les soldats pour foncer vers la jeep où se trouvait Dodgson. Ils entendirent les bruits de pas du T.rex qui avançait désormais rapidement. Ils montèrent dans la voiture qui démarra aussitôt. Dodgson les félicita.
-    Bien joué ! fit-il en passant la troisième vitesse.

Alan Grant aperçut les soldats du troisième et quatrième humvees s’installer, prêts à abattre le dinosaure. L’idée qu’ils puissent tuer cet animal le rendait mal à l’aise, mais d’un autre côté, il savait que si le Tyrannosaure voyait tous ces êtres humains bouger, la scène allait se terminer par un massacre. Celui-ci poussa un nouveau rugissement et accéléra, visiblement attiré par quelques soldats du premier véhicule qui cherchaient à se mettre à l’abri de l’explosion imminente. Il sentit une goutte couler le long de son échine et se surprit en train de réciter intérieurement un compte à rebours. Il eut à peine le temps de voir le visage livide de Strauss qui semblait au bord de l’évanouissement quand l’explosion eut lieu.

Dodgson regarda la scène à travers le rétroviseur. Le humvee qui menait le convoi venait de se transformer en une boule de feu. Il vit des soldats qui avaient été jetés à terre par le souffle de l’explosion. Il se demanda si la voiture du chef des militaires avait subi des dégâts, puis il distingua le Tyrannosaure qui s’en prenait à plusieurs soldats, pendant que d’autres essayaient de défendre leurs compatriotes. L’un d’entre eux sortit une grosse arme, mais le T.rex le vit et le prit dans ses mâchoires au niveau de la taille. L’arme retomba à terre. D’autres soldats arrivèrent. Dodgson se détacha du massacre en cours et accéléra.

Grant releva la tête et ouvrit les yeux. Il avait l’esprit embrouillé et une douleur lancinante lui parcourait le crâne. Il passa sa main sur le front et vit qu’il saignait. A côté de lui, Strauss semblait avoir perdu connaissance. Un éclat de verre s’était fiché dans sa joue gauche et il distingua une ecchymose au niveau de son nez. Il se redressa et se hasarda à regarder devant lui. A une quinzaine de mètres se tenait les restes du premier humvee. Il entendit des cris et des bruits de tir. C’est à ce moment-là qu’Alan Grant prit conscience que le pare-brise avait volé en éclats. Comment cela s’était produit, il ne s’en rappelait plus. Il se souvenait de l’arrivée de l’explosion du humvee et du souffle qui avait suivi. Puis, ce fut le trou noir. Le paléontologue regarda à l’extérieur. Dehors, c’était le chaos : le T.Rex était encore là. Il tenait un soldat par sa patte arrière et il baissa la tête. Un cri strident humain se fit entendre. Puis il vit d’autres soldats qui tentaient d’abattre l’animal. Celui-ci saignait d’ailleurs à plusieurs endroits. Grant fut surpris de voir l’un des hommes s’approcher du dinosaure, un lance-roquettes à la main. Ce dernier posa le genou gauche et tira. Le Tyrannosaure poussa un rugissement lorsque le projectile atteignit sa patte droite. Il tituba et s’effondra. Un soldat qui se tenait à proximité du prédateur n’eut pas le temps de reculer. Grant vit l’homme disparaitre sous le corps de l’animal. Il crut même distinguer le bruit d’os que l’on écrasait. Aussitôt, il entendit la voix de Spencer.
-    Cessez le tir !
Les soldats obéirent. Grant vit le Tyrannosaure qui bougeait encore. Il remuait la tête à droite et à gauche, tout en essayant de se relever.
-    Repliez-vous ! ordonna Spencer à ses soldats.
Aussitôt les hommes reculèrent, tout en gardant leurs armes pointées vers le dinosaure. Ce dernier prit appui sur ses membres antérieurs et se redressa. Il poussa un rugissement en direction de ses agresseurs.
-    Tirez ! fit la voix de Bulloch.
-    Non !
Grant avait crié sans s’en rendre compte. Son geste eut pour conséquence de faire hésiter les soldats qui tournèrent les têtes vers le paléontologue. Celui-ci sentit le regard foudroyant de Spencer. La réaction du T.Rex fut immédiate : il en profita pour s’éloigner du convoi en boitant.

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