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Jurassic-Park.fr | Le Forum

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#1 16-07-2012 13:26:48

Anonyme_2
Invité

Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

"Un jour comme chaque année, les grenouilles sont parties vers un autre point d'eau, énergiques et déterminées. Malgré les prédateurs rôdant aux alentours, elles bondissaient toujours avec énergie. A leur retour, les grenouilles avaient changées, elles avaient perdues en vie et avançaient comme des automates, sans âme, ni envie..."
Richard Hammond, frère de John Hammond, 1989.

Fan fiction à venir.

#2 16-07-2012 21:40:08

maceo
Carnotaurus furtif
Lieu : Empire démocratique d'Imhotep
Inscription : 04-07-2012
Messages : 2 989

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

oui mais jurassic park c'est des dinosaures, pas des grenouilles^^. sinon c'est sensé parler de quoi?


"Jean-Paul, je ne comprends pas. Je clique, je clique sur votre site, mais ça ne marche pas…" Manuel Valls

Hors ligne

#3 16-07-2012 22:00:45

Anonyme_2
Invité

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

Introduction: Le passé de nouveau présent.

"Il y a plus de vingt années de cela, en 1989 sur une île au large du Pacifique, le multi-milliardaire John Hammond était parvenu avec une équipe de têtes brûlées à ressusciter les dinosaures. Rien que ça. A partir du sang d'un minuscule moustique pris dans l'ambre il y a plusieurs millions d'années, des scientifiques avaient remis sur pied ces gigantesques animaux. Dans quel but? A première vue un Parc sur une île voisine en 1993, mais à la suite d'une panne de courant les animaux s'échappèrent, avant de provoquer le chaos le plus total. Au final seul quelques survivants ont pu échapper à la mort, comptant parmi eux le Professeur Alan Grant et Ian Malcolm le mathématicien. Ce n'est que quatre ans plus tard que ce dernier découvre les projets plus vastes de John Hammond et sa seconde île où tout a commencée, qui servirait de réserve naturelle. Sauf que cette fois-ci, les dinosaures sont en liberté et ce bon Malcolm, tout de noir vêtu, ne tarde pas à en goûter la saveur alors qu'il veut juste sauver son bébé, le Docteur Sarah Harding. Tous deux et leurs compagnons de route ne tardent pas à constater la venue d'une équipe d'Ingen dont la mission consiste à ramener des dinosaures à San Diego derrière les enclos d'un parc flambant neuf. Cela fini avec un t-rex lâché en pleine ville à la recherche de son petit, avant de se faire endormir et ramené sur Sorna. La compagnie Ingen n'a plus le contrôle de grand chose et s'endête jusqu'aux coudes. Dans les années à suivre, si Isla Nublar demeure un cimetière à dinosaures, Isla Sorna elle, devient un lieu qui attire les amateurs de sensations fortes, sûrement parce-que c'est une zone interdite. Bien entendu les morts s'enchaînent, devenant aussi fréquentes que les attaques de requins. Les autorités mettent tout sur le dos de Ingen et après dix années de lutte acharnée, la compagnie finie par disparaître du paysage génétique. John Hammond ne supporte pas et après quelques mois, il décède dans son manoir d'un infarctus. N'appartenant plus à personne, les dinosaures de Isla Sorna sont éliminés à la fin des années 2000 par les forces aériennes. C'est alors un grand soulagement pour la population locale et les familles des victimes à travers le monde entier. Aux yeux de beaucoup de personnalités politiques, il n'y avait plus de solution et plus de rôle à donner à ces dinosaures, véritable cauchemar qui n'avaient de toute évidence pas leur place à notre époque. Néanmoins il y a quelques années de cela, la compagnie Ingen fut rachetée par Tim Murphy, le petit fils de John Hammond. Rien que ça. Ayant hérité d'une fortune colossale par son grand-père, il décida également de racheter une île bien connue, Isla Nublar. Très vite la population mondiale protesta, déterminée à se révolter pour ne pas voir les dinosaures sortir de terre une nouvelle fois. Le jeune Tim Murphy ne se fit pas attendre pour répondre à ce cri de détresse et lord d'une interview télévisée, il répondit qu'il fit une promesse à son grand-père sur son lit de mort, celle de rebâtir le Parc. Ces paroles accentuèrent la colère des différents peuples mais il n'y avait rien à faire, Tim avait obtenu l'autorisation pour ses ambitions, à condition que la visite test se passe bien. Dans le cas contraire deux conséquences, la direction de Ingen retirée immédiatement et la mise à mort des animaux. Heureusement pour lui, tant pis pour le peuple, tout s'était passé à merveille. Désormais, tout est fin prêt pour une ouverture au public dès la semaine prochaine, mais une question se pose, est-ce que le Parc sera retable parce-qu'après tout, comment Monsieur Murphy compte t'il, avec l'aide de son équipe attirer les foules du monde entier? Après tout, beaucoup de sang a été versé durant ces vingt dernière années et s'il n'en est pas responsable, ce n'est pourtant pas aussi simple à oublier. En tout cas, nous aurons très vite une réponse et une idée sur l'avenir de Jurassic Park.
Affaire à suivre donc."

Affalé dans son fauteuil, Alan Grant dépose le journal sur la table basse du salon après avoir lu l'article. Après s'être frotté les yeux de ses poings, il attrape frénétiquement ses lunettes et en mordille une branche, nerveux et pensif. Il est deux heures du matin et il ne s'endormira pas avant l'aube...

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Dernière modification par Anonyme_2 (17-07-2012 14:11:28)

#4 17-07-2012 09:15:54

maceo
Carnotaurus furtif
Lieu : Empire démocratique d'Imhotep
Inscription : 04-07-2012
Messages : 2 989

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

et quel rapport avec les grenouilles? et il y aura malcolm?

Dernière modification par maceo (17-07-2012 09:17:30)


"Jean-Paul, je ne comprends pas. Je clique, je clique sur votre site, mais ça ne marche pas…" Manuel Valls

Hors ligne

#5 17-07-2012 12:43:16

Anonyme_2
Invité

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

Les grenouilles auront un rapport avec un personnage important de l'histoire. Oui il y aura Malcolm également dans le récit, mais ni lui ni Grant iront sur l'île. wink

#6 17-07-2012 14:04:46

Anonyme_2
Invité

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

Chapitre 1, Scène 1: Imprévu.

Isla Nublar, au large du Pacifique. Il est cinq heures du matin et les seules choses en mouvement sont les arbres, mis à mal par les bourrasques de vent. Entre les troncs solidement enracinés dans le sol, les lumières des enclos clignotent sans temps mort et les lignes électriques émettent un bourdonnement au contact de la pluie. Tout le monde dort, mais un bruit de verre cassé se fait entendre, avant d'être étouffé par ceux émis de la faune et la flore de ce bout de terre en plein océan. Malgré tout, l'animation continue avec d'autres bruits de verre, des rugissements et des pas résonnant dans un long couloir. Ce long couloir, il se trouve dans un bâtiment pourvu de minuscules fenêtres et de lourdes portes blindées. A l'intérieur, l'obscurité doit cohabiter avec le clair de lune et de temps à autre, un éclair vient déchirer cette union. Des morceaux de verres jonchent le sol et du sang les souillent, malvenu. Sur les côtés, derrière des vitres vêtues de stores fermés se cachent des bureaux équipés de matériel dit "nouvelle génération". En revenant dans le couloir, des lumières de phares exécutent un panoramique de l'intérieur, accompagnés du bruit d'un moteur qui fini par se taire. Tout-à coup, au fond du couloir, de ce long couloir, quelque chose est en panique et courre tout en poussant un rugissement d'effroi. Le rugissement s'éloigne et quelqu'un s'approche de la porte d'entrée. Tandis que la poignée tourne, cette chose se terre dans l'ombre, avant qu'un bref éclair ne la dévoile. Le corps mutilé, pratiquement vidée de son sang, elle n'en a plus pour longtemps mais malgré tout, la vie tremble en elle. La porte s'ouvre et un homme vêtu d'un anorak entre, le visage ruisselant. A la vue de cet homme, la silhouette s'agite au fond du couloir, mais ne peut plus faire un seul mouvement, affaiblie, impuissante. Alors en s'accrochant à la vie, elle pousse un cri aiguë à réveiller les morts. Vulnérable, l'homme tombe à terre et plaque les mains sur ses tympans afin de les sauver. Une autre silhouette passe la porte, insensible aux cris de l'animal et pose une main sur l'épaule de l'homme à terre tout en lui demandant:
"Baner, est-ce que ça va?"
Baner: "Oui, ça va. C'est cet animal, je ne supporte pas ses cris..."
Alors que le calme revient, il ne dure qu'un bref instant, parce-que l'animal recommence à hurler de plus belle. L'homme debout redresse la tête et fixe le fond du couloir, le regard inquiet. Il s'agit de Tim Murphy, nouveau patron de Ingen. Il décide de se diriger vers la créature et plus il longe le couloir, plus l'animal amplifie les hurlements et plus le jeune homme presse le pas.
Tim: "Baner, venez ici!"
Avec hésitation, l'employé de Tim se relève et traverse le couloir comme une flèche, les mains protégeant les tympans. De ses yeux, jamais le jeune Murphy n'a vu ça. Des hématomes, des coups de griffes, des morceaux de chairs arrachés se montrent sur tout le corps du reptile. Les plumes se mélangent au sang et ses yeux sont remplis de souffrance.
Baner: "Bon sang, qu'est-ce qui lui est arrivé?"
Tim: "Je sais pas..."
En réalité, au fond de lui, Tim le sait mais il ne veut pas se l'avouer. Il sait ce qu'il s'est passé et il sait aussi que le jeune vélociraptor n'en a plus pour bien longtemps.
Baner: "Quelles sont vos instructions?"
Tim: "Faites en sorte que les autres ne s'échappent pas et changez la fenêtre..."
Baner: "Bien, et pour lui?"
A ces mots, un regard féroce grandit sur le visage du jeune Directeur et alors qu'il approche son visage de l'employé qui se retrouve plaqué contre le mur du couloir, il frappe de son poing dans le plâtre. Tim recule et après quelques secondes de calme, lui répond:
"Attendez que je sois parti."
"A vos ordres." répond Baner, le visage pâle.
Alors que le jeune Tim, la mine sombre part en direction de la sortie, Baner charge son arme. Sur le sol, les morceaux de verres brisés se mélangent au sang et aux plumes. Derrière la fenêtre orpheline de vitre, les autres bébés vélociraptors dorment, du moins font semblant. Parce-qu'au fond de lui, Tim le sait, il sait ce qui s'est passé ici ce soir et cela pourrait remettre tout en question à une semaine de l'ouverture. En plein coeur de l'oécan Pacifique, un coup de feu déchire le bruit du vent...

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Dernière modification par Anonyme_2 (21-07-2012 12:06:25)

#7 18-07-2012 15:59:02

Anonyme_2
Invité

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

Scène 2: L'heure de vérité.

San Diego, 12h50. La chaleur est à son plus haut niveau et en plus de mettre à mal la population, elle fait suer le bitume dont l'odeur vient taper le crâne de Tim Murphy. Il parti ce matin d'Isla Nublar en trombe juste après l'accident, attendu pour une interview pour le journal télévisé. Trempé de sueur dans son costume, il n'avait qu'une hâte, prendre une bonne douche et que les maquilleuses s'occupent de lui. Malgré le fait qu'il soit désormais propre et paré à répondre aux questions du présentateur, attendre sur cet immense plateau télévisé le top départ le nourrit excessivement en bouffées de chaleur. Il sait qu'il est attendu au pied levé, il sait que des millions de téléspectateurs attendent devant leur poste, rivés sur les aiguilles de leurs montres, leurs horloges ou leur téléphone. Au dehors, juste en bas du bâtiment dans lequel se déroulera l'interview, une journaliste tirée à quatre épingles met tous ses talents dans son sourire et son articulation devant une caméra, derrière laquelle un raz-de marée humain se montre, prêt à enfoncer son jugement au moindre faux pas de Tim Murphy. D'une voix difficilement supportable mais sûre d'elle, la journaliste s'exclame haut et fort pour faire passer sa voix dans le micro:
"C'est une journée cruciale! Après de longs mois de silence, le nouveau directeur de Ingen, Tim Murphy le petit fils du regretté John Hammond, va enfin s'exprimer et tenter de défendre Jurassic Park! Qu'il soit attendu au virage est peu de le dire, après les pertes d'argent qu'a connue la compagnie et le nombre de décès du à leurs créations, le monde entier se demande ce que peuvent apporter ces dinosaures à part la mort et le chaos? En tout cas avec le peu de publicité entourant le nouveau Parc, Ingen montre clairement moins d'orgueil qu'à l'époque. Est-ce pour autant que les visiteurs seront au rendez-vous? Aucune évidence n'est à afficher pour le moment mais la prise de parole du directeur risque de jouer dessus, en tout cas pour les premières semaines d'ouverture. C'était Gina Loley, à vous les studios."

La journaliste détache ses cheveux, enlève sa veste dans laquelle elle cuit comme une dinde et tente de se frayer un passage avec le cameraman parmi la foule prête à bondir, les yeux rivés sur l'écran géant bordant une partie de la tour des studios et sur lequel est retransmis l'interview. Au grand bonheur de la population, l'écran s'allume et la musique du générique retenti entre les tours de béton. Le présentateur du journal affiche une bouille de jeunot malgré son âge et après une seconde d'éternité, il fixe la population de ses yeux et articule:
"Madame Monsieur, bonjour. Aujourd'hui en premier titre "Jurassic Park" vous savez, ce parc qui contenait des dinosaures conçus à partir du sang d'un moustique conservé dans de l'ambre pendant des millions d'années. Hey bien après vingt années de silence, le parc est prêt à réouvrir, toujours au large du Pacifique. Si les espèces sont toujours les mêmes, le directeur lui est nouveau mais ce parc est loin de lui être inconnu. Tout de suite sans perdre plus de temps, l'invité du jour Tim Murphy, petit fils de John Hammond et nouveau patron de Ingen. Bonjour Monsieur Murphy."

Tim: "Bonjour."

Présentateur: "Alors on peut dire que vous vivez un véritable parcours du combattant, entre sauver l'entreprise Ingen et faire revivre Jurassic Park, cela n'a pas du être de tout repos?"

Tim: "Oui, j'ai du convaincre beaucoup de personnes, me séparer de d'autres, dépenser beaucoup d'argent et faire des concessions..."

Présentateur: "Alors une question me démange, qu'est-ce qui fait que vous y croyez autant? Après tout Jurassic Park a été un échec et le nombre de décès pendant et après la fermeture n'a pas allégé la note."

Tim: "Vous savez, il m'arrive parfois de ne pas y croire, de me dire que je fais une énorme connerie. Après tout je ne suis pas infaillible et nous vivons dans un monde où les gens font leurs propres choix. Je ne dis pas que les visiteurs seront au rendez-vous, ni le succès. Il s'agit avant tout d'une promesse que j'ai faite à mon grand-père sur son lit de mort..."

Présentateur: "...et qui est?"

Tim: "Simplement recréer Jurassic Park tel qui le rêvait, c'était ça son plus grand souhait."

Présenteur: "D'accord, mais comment expliquez-vous le fait qu'il n'y est pas eu plus de publicité pour une telle entreprise? Une vraie campagne publicitaire comme il se doit pour accompagner ce genre d'évènements afin d'informer les foules?"

Tim: "Hey bien, tout simplement parce-que je ne veux pas attirer les gens bêtement. Je crois que c'est à eux de se faire leur propre opinion sur un certain nombre de choses, que c'est à eux de faire leurs propres choix. Je n'ai pas pour habitude d'influencer les gens et je pense qu'on sous-estime souvent leur capacité à réfléchir par eux-même."

Présentateur: "Tout ceci est bienvenu de votre part mais à une semaine de l'ouverture, nous n'avons aucun indice sur ce qui nous attend dans ce parc. Pourquoi?"

Tim: "Pour la simple et bonne raison que je n'ai pas envie de faire de promesses que je ne tiendrais pas. La seule que je puisse faire aux futurs visiteurs du monde entier est la suivante. Dès l'ouverture du Parc, je m'engage à accompagner les visiteurs durant leur parcours sur leurs deux jours de visite."

Présentateur: "Hey bien, nous vous souhaitons beaucoup de monde et une belle réussite. Tout de suite, le reste de l'actualité..."

Tim se lève tout doucement et rejoint les coulisses, faisant signe à un assistant de l'aider à enlever sa veste trempé de sueur. Fatigué, le jeune directeur se demande pourtant à quoi s'en tenir suite à son interview. Il détache machinalement sa cravate et déboutonne deux boutons de sa chemise avant de boire rapidement un demi-litre d'eau. Le ventre douloureux pour avoir bu trop vite, il plaque une main dessus et ouvre la porte de sa loge avec le seconde. A l'intérieur, un jeune homme aux cheveux d'un brun ténébreux et vêtu de vêtements aux couleurs chaudes assis sur une chaise, relève la tête à l'arrivée de Tim. Sur le visage du jeune directeur, les traits crispés se transforment soudainement en un large sourire.
Tim: "Dan! Dan Malcolm que fais-tu ici?"
Dan Malcolm, fils aîné du mathématicien Ian Malcolm et meilleur ami de Tim, qui se précipite vers lui et le serre dans ses bras.
Dan: "Hey bien comme tu vois, je suis venu pour ton interview."
Tim: "Voyons depuis quand je te paye pour venir voir la trombine de ton patron sur un écran? Tu dois en avoir assez."
Dan: "Oui bien sûr. Bon, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle."
Tim: "S'il te plaît, commence par la bonne."
Dan: "Je viens d'avoir les premiers retours. Ta petite interview a l'air d'avoir fait son effet... parce-que avons nous des réservations pour deux mois!"
Tim: "Quoi? Comment? Mais c'est, c'est..."
Aussitôt, les larmes tombent de ses yeux et il s'éloigne de Dan.
Dan: "Ton Grand-père aurait été fier de toi."
Tim: "Pas encore, nous avons encore tout à faire."
Dan: "Oui et ça recommence dès maintenant, tu sais ma mauvaise nouvelle..."
Tim: "Oui, hey bien?"
Dan: "Tu as une autre interview."
Tim: " Quand?"
Dan: "Tout de suite."
En quittant la loge, Tim entend du bruit dehors. En regardant pas la fenêtre, il aperçoit la foule qui applaudie et scande son nom. Sur son visage, un sourire vient gommer les larmes.


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Dernière modification par Anonyme_2 (21-07-2012 12:06:43)

#8 19-07-2012 21:25:52

Anonyme_2
Invité

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

Scène 3: Tel père?

San Diego, 22h, dans les quartiers Sud de la ville. Après avoir brillé de mille feux, le soleil se vide de ses rayons et enrobe la ville d'un rouge éclatant, tout en descendant derrière les lointains buildings. Dans un quartier chic, le calme domine sans faille et les bruits lointains du centre-ville apportent une touche apaisante. Les maisons sont toutes identiques, misant sur la couleur de leurs murs pour se différencier et les arbres, parsemés de feuilles gorgées de soleil et dont le vert est à son meilleur teint, apportent une belle harmonie. Hélas, le calme ne dure pas longtemps et sous cet air de carte postale, une voiture vient s'inviter dans le décor. Après avoir traversée la moitié du quartier, elle détecte une place et arrête sa course dans un soupir discret. Dan Malcolm, habillé de couleurs éclatantes, fait honneur à la lumière rouge de cette soirée. D'un pas décidé, il traverse la route et ouvre un portail, tout en dévisageant la boîte à lettres sur laquelle est marquée dans une écriture de médecin "Ian Malcolm, chaoticien".  Le jeune homme traverse un jardin qui était bien entretenu il y a longtemps et termine sa course en grappillant trois marches, le menant sur le pallier. Il vérifie sa coiffure avec un geste des mains, la propreté de ses vêtements et s'apprête à frapper... quand la porte s'ouvre devant lui. Derrière l'entrée, les yeux perçants de Ian Malcolm fixent son fils avant de faire entendre sa voix:
"Bonjour, que désires-tu?"
Dan: "Toujours le mot pour rire hein..."
Ian: "Non je suis sérieux, que désires-tu? Tu me largues l'an dernier et réapparaît comme ça, il y a une erreur dans le parcours, non?"
Dan: "Ecoute, je venais te dire bonjour, je suis de passage dans la ville et repart demain matin. Mais après tout, si tu ne veux pas me voir, ciao!"
Alors qu'il descend rapidement les marches, visiblement vexé par l'accueil de son père, ce dernier lui rétorque:
"Alors, si tu viens me dire bonjour, qu'est-ce que tu attends pour entrer? Que le monde s'écroule?"
Sur ces mots, Dan lance un regard perçant à son père, trahissant une ressemblance assez troublante. Tout en passant devant lui, il lui lance:
"Décidément, je ne te comprendrais jamais."
Alors qu'il pénètre dans le salon, Ian l'observe tel une mouche au microscope et lui répond avec toujours autant de cynisme:
"Mais je n'ai jamais demandé à ce que tu me comprennes, c'est à moi de te comprendre."
Prêt à récidiver, Dan se voit devancé par son père, sentant la chose venir:
"Scotch?"
Dan: "Oui je veux bien, avec deux glaçons."
Ian: "Quand cesseras-tu de mettre obstinément des glaçons dans ton scotch? Un vrai scotch se boit sans glaçons."
Dan: "Alors dans ce cas, ne me le sert pas. Non mais pourquoi cet acharnement à me juger sur ma façon de vivre, sur mes habitudes?"
Ian: "Parce-que ce ne sont pas de bonnes habitudes, Dan, enlève tes doigts de la table s'il te plaît."
Automatiquement, Dan observe la table en verre sur laquelle il posait ses doigts il y a encore quelques secondes et aperçoit les cinq traces qu'il a laissé disparaître doucement. Il regarde son père avec des yeux pleins d'ahurissement, ne voulant pas y croire et lui répond:
"Une mauvaise habitude je suppose?"
Ian: "Oui, on peut dire ça comme cela, mais tu as le temps de changer, sur beaucoup de choses..."
Dan: "Ah, là ça commence à être intéressant, monsieur le mathématicien ose aller sur un terrain qui lui est inconnu..."
Ian: "Qui est?"
Dan: "La franchise. Oui papa, allez fais-en preuve, montre tes tripes au grand jour. Tu as tant de choses à me reprocher, à critiquer..."
Ian: "Oui, mais c'est compréhensible. Essaye de te mettre un instant à ma place tu as lâché l'université, tiré un trait sur tes études et tu es parti travailler dans ce nouveau Parc où tu fais quoi? Spécialiste en dinosaures?"
Dan: "Oui, je suis le guide du parc, j'accompagne les visiteurs et leur décrit chaque espèce qu'ils ont sous les yeux. Mais je ne vois même pas pourquoi je perds mon temps à t'expliquer cela, sache juste que j'ai décidé de vivre ma vie."
Ian: "Ah oui et tu crois que c'est une vie de suivre ce Tim aussi cinglé que son grand-père, dans cette entreprise qui n'inspire qu'à l'échec? Le calvaire que j'ai vécu sur ces îles ne t'as pas servi de leçon?"
Dan: "Ah oui, j'oubliais que mon père a une belle philosophie de la vie, "tout ce qui est fait pour échouer ne peut qu'échouer"."
Ian: "Et c'est la vérité..."
Dan: "Ah oui? Tu ne penses donc pas que si une victoire se transforme en échec, il peut en être de même dans le sens contraire?"
Ian: "Si, mais pas pour ce Parc."
Dan: "Ah oui et pourquoi?"
Ian: "Parce-que c'est irrémédiable."
Dan: "Comme moi?"
Ian: "Je n'ai pas dit ça."
Dan: "Oui mais tu..."
Ian: "Je n'ai pas dit ça. Toi... tu peux changer, tu en as le temps."
Dan: "Voilà bien la preuve que tu ne m'aimes pas comme je suis..."
Ian: "Non Dan, je n'ai pas dit..."
Dan: "Oh ne te fatigue pas, je le savais au fond de moi. D'ailleurs tu n'as jamais voulu rencontrer Harvey, ou plutôt tu te défilais pour éviter de le rencontrer. Une conférence par-ci, une remise de médaille par là, à la fin on ne te voyait même plus. Mais je vais te dire une bonne chose, je ne compte changer sur rien, je ne regrette rien, tu comprends ça? Je vais retourner sur cette île travailler avec mon ami le cinglé, boire des tas de scotch avec des glaçons et peut-être même du soda. Je sais pourquoi tu me détestes tant, parce-que je ne suis pas toi."
Le visage de Ian est livide, l'assurance de son fils est flagrante et alors qu'il déguste son scotch, il observe la demeure de son père. Force est de constater que tout est rangé à la perfection et que la poussière n'est pas la bienvenue, laissant place à une propreté presque maladive.
Dan: "Cette maison tu vois, elle te ressemble bien. Elle est bien entretenue, bien propre, mais qu'est-ce qu'elle manque de vie..."
Ian: "Sors de chez moi."
Dan: "Très bien."

Une fois rendu en bas des trois marches, Dan se retourne vers son père pour lui dire:
"C'est dommage d'en arriver là, mais tant que tu ne comprendras pas que je dois vivre ma vie pour moi, rien ne changera. Tu as beau être l'un des hommes les plus intelligents que je connaisse, tu es face à un problème que tu as du mal à résoudre et tu refuses la solution que je te tends..."
Ian: "Parce-que cette solution conduit à l'échec!"
Dan: "Très bien, passe une bonne soirée. L'échec retourne sur son île et il te prouvera que tu as tort, nous allons faire le plus fantastique parc à thème du monde!"
En passant devant la boîte à lettres, Dan se retourne à nouveau vers son père et lui dit:
"Chaoticien, voilà bien un mot qui te définis et tu l'avais marqué pour quoi? Faire fuir les voisins? Tant que tu seras bloqué dans cette théorie, seule la solitude viendra frapper à ta porte."
Le jeune homme, furieux, claque la portière côté conducteur et part dans un nuage de fumée vers l'est de la ville. Ian lui, montre un visage défait et à peine rentré chez lui, compose un numéro sur son téléphone. La personne au bout du fil ne met pas longtemps à décrocher et la voix d'Alan Grant parvient aux oreilles du mathématicien:
"Allo?"
Ian: "Je suis bien Grant? Alan Grant?"
Alan: "C'est qui?"
Ian: "Une vieille connaissance. J'aimerais savoir ce que vous faites demain soir?..."

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Dernière modification par Anonyme_2 (21-07-2012 12:06:58)

#9 20-07-2012 13:22:44

Anonyme_2
Invité

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

Scène 4: Le rendez-vous.

Costa Rica, 13h50, aéroport. La chaleur se montre écrasante et sans pitié et les rayons du soleil sont prêts à cramer les yeux de ceux démunis de lunettes de soleil. Malgré tout, cela n'empêche pas les habitants d'être pleins de vie dans les ruelles, entre les enfants qui jouent à faire rouler des cerceaux, les marchands discutant sur la qualité de leurs produits aux clients ou encore les voitures assommant la tranquillité de leur klaxon à cause d'une poule. Lewis Dogson retombe vingt ans en arrière, ici rien n'a changé à ses yeux. Néanmoins, il ne sirotera pas de verre en terrasse aujourd'hui, son indulgence pour la canicule ayant ses limites et un rendez-vous au café de l'aéroport l'en empêchant. Il fixe sa montre et affiche une expression agacée, son rendez-vous est en retard. Afin d'occuper son esprit à autre chose, il commande un soda et le déguste, tout en ayant les pensées ailleurs. Ses yeux, fixés sur le toit de l'aéroport, ont peine à cacher un cerveau qui fuse à mille kilomètre à l'heure et il faut qu'un taxi freine dans un bruit strident devant les portes du bâtiments pour que Dogson remette les pieds sur terre. Après avoir réglé la course, l'homme franchit les portes automatiques, un tee-shirt rose et un short blanc pour l'habiller. L'une de ses mains se débarrasse d'une cigarette loin d'être mégot, l'autre tient fermement une manette noir en faux cuir. Débarrassé de sa tenue de travail, Baner paraît presque méconnaissable, affichant un large sourire et une démarche décontractée.

Ahuri par son comportement, Lewis lui fait signe de s'approcher en vitesse avant de lui dire à voix basse:
"Non mais à quoi vous jouez? Vous avez une demi-heure de retard et vous arrivez comme un touriste?"
Baner: "Allons, du calme voyons, j'avais juste oublié deux ou trois affaires et puis il n'y a pas le feu, mon vol est dans une heure..."


Lewis: "Oui hey bien moi, je n'ai pas une heure de récréation, il me reste encore beaucoup de choses à régler. Bon, avez-vous bien tout ce que je vous ai demandé?"
Baner: "Oui, attendez un instant que j'ouvre la petite bête..."
La manette se voit posée sur la table réunissant Baner et Lewis. Après avoir composé un code avec ses petites mains, Baner l'ouvre et en sort une pile de papiers protégée dans un sachet en plastique.
Baner: "Voilà, il y a tout dedans, carte d'identité, passeport, le jurassic-pass sans lequel vous ne pouvez y entrer et même celui pour la cantine. Vous êtes "Karl Levinski", informaticien et vous faites équipe avec un dénommé Richard."

La curiosité le titillant, Lewis ouvre la pochette plastique et scrute les fausses pièces d'identité une par une, dans les moindres détails.
Lewis: "C'est du beau travail. Si le plan fonctionne, il faudra que je donne un petit bonus à ce Karl."
Baner: "Vous savez où il est?"
Lewis: "A l'heure actuelle, il doit dépenser mon argent à Dubaï sans se soucier du reste du monde."
Baner: "Il y a des chanceux."
Lewis: "Mais, vous serez un futur chanceux aussi Baner, regardez..."
A son tour, Lewis pose sur la table une manette, cette fois-ci en véritable cuir. Quand il l'ouvre de ses deux mains, les yeux de Baner s'agrandissent au point de dévorer un tiers de son visage.
Lewis: "Voici pour vous, deux-cent mille dollars..."
Excité à la vue des billets reposant dans la manette, Baner s'apprête à l'entourer de ses bras avant que Lewis ne la ferme rapidement et la repose à ses pieds.
Lewis: "Voici pour vous deux-cent mille dollars si vous réussissez la mission."
Baner: "Même pas une avance?"
Lewis: "Rien. J'ai déjà commis l'erreur et je ne veux pas que ça se reproduise. J'ai mis un certain temps avant de refaire fortune et l'argent par les fenêtres, non merci plus pour moi."
Baner: "Bon... Et vous? Avez-vous tout ce qu'il faut?"
Lewis: "Oui, j'ai apporté le nécessaire en mousse à raser si c'est ça qui vous intéresse."
Baner: "Un seul?"
Lewis: "Une dizaine vous voulez dire, on ne peut pas savoir ce qui se passera sur cette île."
Baner: "Non, on ne peut pas le savoir. Ah, j'ai apporté autre chose pour vous, tenez."
Baner sort de la poche gauche de son short un cylindre qu'il tend à Lewis.
Lewis: "Qu'est-ce que c'est? Un insecticide, vous plaisantez?"
Baner: "Non, ces îles sont remplies de saloperies, d'insectes en tous genres. Avec ça, vous serez tranquille durant le séjour."
Lewis: "Hey bien merci, même si je ne pense pas en faire l'usage. Bon, il faut que je file, vous souvenez-vous bien de ce que vous devez faire?"
"Oui, tout est là." dit Baner en posant un index sur son crâne.
Lewis: "Bien. N'oubliez pas, rendez-vous le lendemain à midi Quai Sud, un bateau nous y attendra. A très bientôt..."
Tandis que Lewis se lève et prend la direction des portes automatiques, derrière lesquelles des taxi attendent d'être repus en clients, Baner lui demande:
"Au fait, pourquoi avoir attendu si longtemps avant de reprendre les choses en main?"
Lewis: "Je vous l'ai dit, j'ai mis un certains temps avant de refaire fortune..."

Sur ces dernières paroles, Lewis Dogson s'éloigne et sort du ventre de l'aéroport pour s'exposer à la chaleur. Derrière les portes automatiques, Baner rigole et fait signe à un serveur pour commander un verre...

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Dernière modification par Anonyme_2 (27-07-2012 17:37:26)

#10 20-07-2012 16:10:28

maceo
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Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

il y aura un bébé T-Rex à plumes?


"Jean-Paul, je ne comprends pas. Je clique, je clique sur votre site, mais ça ne marche pas…" Manuel Valls

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#11 21-07-2012 11:43:44

Anonyme_2
Invité

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

Ce n'est pas au programme, mais si tu as une idée de scène à proposer et qui peut s’insérer dans l'histoire, alors pourquoi pas. wink

#12 21-07-2012 20:33:54

maceo
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Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

genre une scène ou un dinosaure prédateur quelconque veut s'en prendre à un bébé T-Rex et se fait tuer par le couple de T-Rex?


"Jean-Paul, je ne comprends pas. Je clique, je clique sur votre site, mais ça ne marche pas…" Manuel Valls

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#13 21-07-2012 21:30:50

Anonyme_2
Invité

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

Chapitre 2, Scène 1: Sur le pied de guerre.

Isla Nublar, jour d'ouverture.

Les voix sont éteintes, le silence englobe l'île. Il est onze heures du matin et d'après les derniers relevés, il fait beau. Il fait beau, mais personne sur ce rocher en pleine mer ne le voit, étant recouvert d'une brume épaisse depuis l'aube, qui lui procure une vague de fraîcheur. Les enclos peinent à sortir leur squelette de ce brouillard intense, tandis que les arbres se battent pour en extirper leur tête et prendre une bouffée de soleil. Dans le ventre du nuage gris, cinq silhouettes parviennent à se faire remarquer, immobiles et silencieuses. Pour autant, le calme n'est pas sur son territoire, écrasé par le rugissement d'une cascade dominant les présences humaines. Parmi elles, Tim Murphy est en tête, vêtu d'une chemise rouge et d'un pantalon blanc, il arbore également une casquette noire avec le logo du Parc. Depuis près d'une demi-heure, l'humidité vient parsemer son visage et si au début cela lui faisait le plus grand bien, désormais il a hâte de quitter les lieux. Derrière lui, Dan Malcolm joue avec son téléphone et jette entre deux messages un coup d'oeil vers le ciel pourtant invisible. Aux côtés du jeune homme, un homme imposant à la masse musculaire considérable et faisant un bon deux mètres de haut, joue avec une grenouille en plastique reliée à son index par une ficelle. Enfin derrière eux, les conducteurs de deux jeep attendent patiemment dans leur véhicule respectif, un chewing-gum à la bouche pour l'un, des écouteurs sur les oreilles pour l'autre. Tous montrent deux points en commun, la même casquette enfoncée sur le crâne et le regard perché en hauteur, scrutant le plafond brumeux. Devant Tim, deux pistes d'atterrissage piétinent sur la nature des lieux, faites de bitume et de peinture. Alors que l'impatience commence à gagner chacun d'entre eux, un bourdonnement parvient à leurs oreilles, celui d'un hélicoptère. Dans l'une des deux jeep, une voix sort d'un talkie-walkie sur un siège passager, celle du pilote:
"Ici VR-75, demande l'autorisation de se poser à JP2. Ici VR-75, à vous."
Sans perdre de temps, Tim court vers la jeep et saisit le talkie-walkie à côté du conducteur qui, avec ses écouteurs, n'a rien entendu.
Tim: "Ici JP2, je vous donne l'autorisation de vous poser. Terminé."
Alors qu'il revient en tête du groupe avec un soulagement visible, Dan lui demande:
"Il n'y a qu'un seul hélicoptère?"
Tim: "Oui, c'est le premier week-end, voyons déjà comment ça se passe avec une famille."
Dan: "Si vous le dites, Monsieur le Directeur."
Sur ces mots, Tim se retourne et lui envoie un sourire, avant de rétorquer:
"Oui, nous avons encore tout à faire."

Alors que le bourdonnement se montre de plus en plus fort, l'engin apparaît sous la brume, comme si ses hélices venaient de la déchirer en lambeaux. Après une courte manœuvre, le pilote pose l'hélicoptère, sort du cockpit et ouvre la porte passager pour laisser sortir un couple de trentenaires et une petite fille qui se bouche aussitôt les oreilles de ses petites mains. Le pilote les conduit jusqu'à Tim et son équipe et après une brève poignée de main, repart à son engin et disparaît de la même façon qu'il est apparu. Visiblement heureux d'accueillir ses premiers clients, Tim montre un large sourire et tout en les accompagnant à leur jeep, leur dit:
"Madame, Mademoiselle et Monsieur, bienvenue à Jurassic Park. Je suis Tim Murphy, Directeur du Parc et voici Dan Malcolm, il sera votre guide durant le séjour. Nous aurons plus de temps pour parler tout-à l'heure mais en attendant, si vous voulez bien monter à bord de cette jeep, nous allons nous diriger vers le centre des visiteurs. Merci."
Alors que la petite famille embarque dans la première voiture, Tim se dirige vers la seconde, avant que l'homme musclé ne vienne se mettre sur son chemin pour lui murmurer:
"Alors ça y est, vous avez trouvé vos premiers casse-gueule? Cela m'étonnerais que vos oies fassent les difficiles devant une telle carte."
Après ses paroles, l'homme ricane et se pose sur la banquette arrière de la seconde jeep, toujours en jouant avec sa grenouille. Ayant observé la scène, Dan se rapproche de Tim et lui demande discrètement:
"Comment as-tu rencontré ce type, Richard Hammond?"
Tim: "A l'enterrement de mon grand-père..."

Alors que la brume se montre toujours aussi persistante, les deux hommes se dirigent à leur tour vers le véhicule. Tim s'installe aux côtés du conducteur et Dan sur la banquette arrière avec Richard. Les moteurs démarrent et après quelques mètres, disparaissent dans la brume électrique...

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Dernière modification par Anonyme_2 (21-07-2012 21:36:15)

#14 22-07-2012 12:04:17

Anonyme_2
Invité

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

Je te promet d'y penser maceo, mais si je l'insère, elle risque d'être un peu modifiée. wink

Dernière modification par Anonyme_2 (22-07-2012 12:04:31)

#15 22-07-2012 14:23:52

Anonyme_2
Invité

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

Scène 2: Flashback.

Ecosse, cinq ans plus tôt.

Le décor est splendide et le mauvais temps lui apporte une touche de charme supplémentaire. Au bord d'un lac, des châteaux et autres manoirs écoulent leurs vieux jours sans se soucier du reste du monde. Les arbres perdent leurs feuilles qui, en recouvrant le sol, forment un tapis orangé qui s'étend jusqu'aux forêts lointaines. C'est l'automne en Ecosse, mais aussi un triste jour. Non loin d'un manoir regardant de ses sombres fenêtres le lac, une armada de voitures est garée sur une pelouse qui aurait méritée meilleur traitement. Face aux paires de phares éteints, un haut portail se montrant entre deux immenses conifères est orné d'un énorme "H" au sommet de son front. Au delà de ce portail, des traces de pas grouillent dans les flaques de boues mélangées aux feuilles orangées et forment un chemin menant à l'entrée d'un cimetière. Aujourd'hui, John Hammond est enterré dans le cimetière familial, à proximité du manoir dans lequel des générations de cette grande famille n'ont jamais vécues dans le besoin. Dans le cimetière, un essaim de parapluies tient tête aux énormes gouttes, fruit des énormes nuages menaçants. Seul le prêtre ici présent reste à tête découverte et avec un chapelet entourant l'une de ses mains, il observe la tombe qui doucement, se dirige au fond du trou tout en disant:
"Que le Seigneur t'accueille dans son royaume, qu'il te libère de tous tes pêchers et te purifie. Qu'il lave ton âme et qu'elle soit en paix aujourd'hui et pour l'éternité, toi qui a travaillé dur toute ta vie, toi qui a aimé sans limites, toi qui a donné sans compter..."
Alors que le prêtre continue son discours sans être perturbé par les conditions, Tim Murphy regarde la tombe de ses yeux vides, n'arrivant pas à réaliser la mort de son grand-père. Autour et derrière lui, les amis plus ou moins proches du défunt laissent couler leurs larmes sans retenue, chagrinés au plus haut point.

Aux côtés du jeune homme, Richard Hammond a l'air bien à l'étroit dans son costume et alors que la foule fait silence depuis près d'un quart d'heure, il murmure à Tim:
"Me reconnais-tu?"
Tim: "Si je vous reconnais, évidemment, il n'y en a pas deux comme vous."
Richard: "Merci pour le compliment."
Tim: "Je n'ai jamais dit que c'en était un."
Richard: "Hey bien, tu as l'air de m'avoir à la bonne, qu'est-ce qu'on t'as raconté sur moi?"
Tim: "Que vous êtes parti à trente-deux ans pour l'Afrique et que vous n'avez depuis jamais donné signe de vie."
Richard: "Oui, c'est une version qui se tient et pourquoi d'après toi?"
Tim: "Le pourquoi ne m'intéresse pas, tout ce que je sais, c'est que vous avez abandonné votre femme et vos enfants."
Richard: "Comment vont-ils?"
Tim: "Ne vous en faites pas, mes cousins se portent très bien sans vous, depuis que leur mère s'est remariée."
Richard: "Tant mieux pour elle, tant pis pour moi. Ecoute, je peux comprendre que t'ai une dent contre moi mais tu ne peux pas m'ignorer. Je suis ton parrain après tout."
Tim: "Oui, dans les papiers mais ça s'arrête là. Dis-moi, à combien d'anniversaires étiez-vous présent? Pas un, ni pour le reste d'ailleurs. S'ils le pouvaient, mes parents auraient fait un meilleur choix sans hésitation..."
Richard: "Hey bien justement en parlant d'eux, ils sont où tes parents?"
Tim: "Ma mère vous voulez dire, non parce-que je vous rappelle qu'ils ont divorcé il y a vingt ans mais ça vous l'ignorez bien sûr. Ma mère a eu des différents avec grand-père il y a six ans et ne se sont plus jamais reparlés depuis."
Richard: "Je suis désolé. Et ta soeur? Je me souviens de ta petite soeur, où est-elle? Elle n'est pas là?"
Tim: "Lexie est partie vivre en France, elle s'est mariée et a un petit garçon."
Richard: "Et elle n'a pas eu le temps de venir pour l'enterrement de son papy?"
Tim: "Je crois que son travail lui prend plus de temps qu'elle aimerait. Elle s'est excusée d'avance."
Richard: "Comme c'est dommage. Tu vois Tim, tu me reproches d'avoir été absent toutes ces années mais qui est avec toi aujourd'hui? Personne. Ecoute, je ne suis pas là pour te faire la morale non, j'ai besoin de ton aide."
Tim: "Ah oui et pourquoi aujourd'hui? Pourquoi moi?"
Richard: "Parce-que des gens m'ont dit des choses, des choses susceptibles de m'intéresser. Ecoute, je sais que tu as fait une promesse sur le lit de mort de mon frère, une promesse non-négligeable, celle de rebâtir son Parc. Je sais que tu n'est plus un petit garçon, que tu peux réfléchir par toi-même mais j'ai une proposition à te faire, travailler pour toi."
Tim: "Ah oui? Et pourquoi devrais-je accepter? Avez-vous une bonne raison?"
Richard: "Non, je n'ai pas vraiment de raison valable, mais désormais de retour, je dois me reconstruire. Le monde a changé en vingt ans et pour me réinsérer, j'ai besoin d'un coup de main. J'ai besoin de toi Tim."
Tim: "Alors si j'ai bien compris, vous faites appel à la famille quand ça vous arrange et elle en retour que dal?"
Richard: "Justement, montre-toi plus intelligent que moi à ton âge."

D'une de ses grosses mains, Richard Hammond sort un papier de la poche intérieure de son imperméable et le tend à son neveu.
Richard: "Tiens..."
Tim: "Qu'est-ce que c'est?"
Richard: "Mon numéro, au cas où tu changes d'avis."
Alors que Tim jette un rapide coup d'oeil au bout de papier griffonné, son regard est attiré par Richard, marchant en direction de la sortie.
Tim: "Vous ne restez pas?"
Richard: "Non, John n'aurait pas voulu que je sois là, ni moi non plus d'ailleurs..."
Tim: "Alors vous êtes juste venu pour?..."
Richard: "Réfléchis-y."

Sur ces derniers mots, Richard passe la porte du cimetière et se dirige vers sa voiture, la tête enfouie dans son imperméable. Pendant ce temps, Tim n'arrive toujours pas à réaliser la mort de son grand-père, ni cette rencontre avec son parrain, resurgit de nulle part...

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Dernière modification par Anonyme_2 (22-07-2012 14:26:42)

#16 25-07-2012 13:55:58

Anonyme_2
Invité

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

Scène 3: Maman dino.

Isla Nublar, en pleine jungle.
Les jeep tracent leur route en ignorant les alentours à une vitesse moyenne de 50km/H. Peintes d'une couleur orange dévorée par des rayures noires, elles ressemblent à de vrais fauves mécaniques. Le logo lui, n'a pas changé, montrant toujours le même squelette de tyrannosaure jetant un regard menaçant. De leurs roues, les véhicules laissent une longue trace sur le sol terreux et leur carcasse fouettent la végétation qui penche trop la tête sur le chemin. Après encore quelques bruits de moteur, les deux jeep finissent par sortir de la jungle et gagnent en lenteur devant ce qui semble être des mobil home. Les mains vissées au volant, le conducteur transportant les visiteurs leur dit:
"Sur votre gauche vous pouvez voir les mobil home Jurassic Park. Équipés des dernières technologies et d'un blindage à toute épreuve, ils ne manquent pas non plus de confort afin que vous passiez une bonne nuit à Jurassic Park."
Interloqué, le père de famille s'approche de la nuque du conducteur et lui demande au coin de l'oreille:
"Bonjour, je m'appelle Tom et j'aimerais savoir, niveau sécurité c'est comment?"
Conducteur: "Je vous l'ai dit, les mobil home sont entièrement blindés."
Tom: "Oui, mais l'avez-vous déjà testé?"
Conducteur: "De quoi avez-vous peur?"
Tom: "Hey bien sait-on jamais, si un des animaux s'échappe..."
Conducteur: "Oh vous savez, même si cette situation se présente et qu'un de nos gros oiseaux vienne vous rendre une petite visite, vous ne courrez absolument aucun risque."
Tom: "Mais comment ça?"
Conducteur: "Croyez-moi, vous allez vite comprendre par vous-même..."
Alors que Tom se replace aux côtés de sa petite fille, les yeux grands ouverts sur le décor l'entourant et un sourire jusqu'aux oreilles et de sa femme, visiblement anxieuse, les deux jeep s'enfoncent entre de nouveaux arbres.
Dans la seconde voiture, Richard continue de jouer avec sa grenouille comme un yo-yo, tandis que Dan l'ignore totalement en regardant les fougères lécher les vitres. Si les véhicules ont accéléré durant cette seconde partie du trajet, il s'est néanmoins montré assez court parce-qu'après un dernier virage, les jeep prennent une nouvelle bouffée d'air frais. A peine sortis de la flore, la petite famille pousse un cri de surprise à l'unisson. Face à eux, un bâtiment flambant neuf domine les alentours. Placé au même endroit qu'autrefois, le centre des visiteurs à malgré tout changé de visage. De la forme d'un dôme sortant de terre, il présente une haute porte avec des flammes sortant de chaque côté, tandis que deux pistes d’atterrissage viennent s'implanter dans son derrière, avec un énorme hélicoptère sombre posé sur chacune d'entre elles. Visiblement ébahie, la famille sort de la jeep, avec le père en tête qui s'exclame:
"Regardez-moi ça, comme c'est magnifique..."
Ravi par sa réaction, Tim s'empresse de lui répondre, tout en avançant vers la porte d'entrée:
"Oui, n'est-ce pas?"
Tom: "Mais combien avez-vous dépensé?"
Tim: "Ah ça, seul mon grand-père pourrait y répondre, parce-que je n'ai pas compté."
Excité, Tom se retourne vers sa femme qui le suit de près et lui dit:
"Tu vas voir chérie, pas de quoi s’inquiéter. Je te le dis, ça va être formidable."
Enchantée par la joie de son père, la petite fille lui répond:
"Oui papa, ça va être formidable!"
Tom: "Ah Emilie, une véritable tête brûlée comme son papa!"
Alors qu'il l'a prend dans les bras et l'a fait rigoler, Dan passe devant eux avec Richard et ce dernier lui murmure:
"Formidable, pas vrai?"
Dan stoppe alors net et se dit à lui-même:
"Mais c'est quoi son problème?"
Le petit groupe arrive dans un immense hall où trois squelettes de dinosaures ont l'air de se défier du regard, solidement fixés au sol et impressionnants. Devançant largement les autres personnes, Tim se retourne vers elles et s'éclaircit la voix pour dire:
"Maintenant, si vous voulez bien me suivre, nous allons monter ces marches."
De son bras droit, Tim désigne des escaliers, faits de marbres et dont la base est implantée vers le fond du hall d'entrée.
Tom: "Qu'est-ce qu'il y a en haut?"
"La mort" souffle Richard dans le cou du jeune père, visiblement amusé de toutes choses.
Tim: "Veuillez l'excuser, il ne fait que plaisanter. Non, nous allons simplement visiter un peu les coulisses du Parc."
Alors que le groupe monte les marches, Tom prend quelques distances avec Richard, visiblement peu adepte de son humour. La jeune Emilie elle, se montre toujours aussi curieuse et alors qu'elle est parvenue à reconnaître deux squelettes sur leur socle, le troisième la laisse perplexe. Haut de trois mètres et faisant pas loin de neuf de longueur, la tête du squelette présente un crâne épais et une puissante mâchoire supérieure garnie de dents. A l'évidence, il s'agissait d'un carnivore. Néanmoins ce qui attise la curiosité d'Emilie n'est pas tant son régime alimentaire, mais plutôt les deux cornes pointus postées au dessus de ses orbites. Après avoir monté une autre marche, la jeune fille se trouve nez à nez avec le carnivore mais au lieu d'avoir peur, elle tire sur la jupe de sa maman pour lui demander:
"Maman, c'est un taureau carnivore tu crois? Un taureausaure?"
"Je n'en ai aucune idée" lui répond-elle.
Emilie: "Tu ne connais jamais rien en dinosaures."
Avec un sourire, sa maman lui passe la main dans les cheveux et après avoir gravies les dernières marches, les deux femmes rejoignent le groupe dans une obscurité la plus totale.

Tom: "Emilie, reste près de moi. Tu es là Lise? Chérie?"
Lise: "Oui je suis là."
Tom: "Bon, où est-ce que nous sommes?"
Alors que tous les trois visiteurs marchent avec hésitation dans l'obscurité, la voix de Tim parvient jusqu'à leurs oreilles:
"Par ici." dit le jeune directeur, tout en les éclairant d'une lampe torche.
Tom: "Avez-vous une panne d'électricité?"
Tim: "Non rassurez-vous, c'est pour les animaux."
Tom: "Pardon?"
Tim: "Oui pour les animaux, le film va commencer."
Tom: "Je ne comprends pas très bien."
Tim: "Ne vous en faites pas c'est de courte durée, en attendant asseyez-vous..."
Du faisceau de sa lampe, Tim fait découvrir aux yeux de la petite famille une mini salle de cinéma, avant d'éclairer trois sièges vides. Le père de famille laisse passer sa femme Lise ainsi qu’Émilie, qui s'empresse de s'asseoir dans son siège. La lampe de Tim s'éloigne derrière eux et après quelques secondes de silence, un projecteur se met en route et l'écran s'anime. Une musique retenti et après un générique de début, une jungle en images de synthèse apparaît. Alors la musique s'arrête pour faire place à d'énormes bruits de pas et deux arbres finissent par s'écarter pour laisser passer... un t-rex réalisé en animation. L'animal a beau être réputé dangereux, celui-ci fait un grand sourire et fixe le public de ses gros yeux pour lui dire:
"Bonjour, c'est maman dino. Alors, Jurassic Park renaît? Mais comment cela est possible? C'était un véritable calvaire et les progrès de la science n'ont pas suffit pour éviter la faillite. Comment ont-ils réussi? Hey bien, la génétique étant à la pointe, il a simplement fallut modifier certaines choses. Il y a plus de vingt ans, les chercheurs ont trouvé la possibilité de recréer les dinosaures à partir de moustiques préhistoriques fossilisés dans de l'ambre. Afin de combler les manques dans les séquences d'ADN endommagées, ils ont rajouté de l'ADN de grenouille et l'affaire était dans le sac. Malheureusement, une coupure d'électricité s'était produite et les méchants dinosaures s'étaient échappés, dévorant tout sur leur passage. Alors la question que se sont posés les chercheurs a été, comment éviter le désastre lors d'une nouvelle coupure d'électricité? Tout simplement en contrôlant les dinosaures carnivores, ceux qui mangent de la viande. Une fois l'idée trouvée, les chercheurs se sont mis au travail et après plusieurs mois de recherche, ont trouvés la recette magique. Ils ont fabriqués une poudre d'os et de viande de dinosaures mélangée avec un tranquillisant naturel, l'acépromazine. Mais alors vous vous demandez, comment rendre le dinosaure dépendant à cette nourriture? Hey bien grâce à un antidépresseur appelé le "calmile", mélangé à la recette et dont chaque dinosaure en devient accroc, un peu comme une drogue. Attention les enfants, pas touche. Le produit fait effet durant douze heures, période qui sépare chacun de leur repas et ainsi, les dinosaures carnivores sont aussi calmes que les herbivores. Et maintenant, c'est l'heure du repas!"

Soudain, la lumière s'allume dans la salle et Tom le père de famille, se rend compte qu'il est assis à côté de Richard. Néanmoins, son attention est attirée par de petits cris provenant de la salle et après avoir balancé son regard, Tom reste stupéfait. Entre l'écran et les premiers sièges, une cage de verre se montre sur le sol, avec à l'intérieur trois jeunes dinosaures. Sans perdre un instant, le groupe se place autour et alors que Tim est prêt à le rejoindre, Tom le rattrape pour lui demander:
"C'est donc ça les animaux que vous me parliez? Qu'est-ce que vous faites avec?"
Tim: "Hey bien suivez-moi."
Faisant chacun un mètre de haut, les sauriens montrent des griffes acérées et une gueule garnie de dents. Malgré tout, une particularité attire l'attention de Tom, les plumes recouvrant leurs corps.
Tom: "Mais qu'est-ce que c'est?"
Tim: "Hey bien, ce sont des vélociraptors, des adolescents. N'est-ce pas Henry?"
De derrière l'écran sort un homme d'une cinquantaine d'années, d'origine asiatique et vêtu d'une blouse blanche. Henry Wu ne fait pas son âge et il le doit sûrement grâce à une vie saine.
Henry: "Exact, nous avons là trois beaux adolescents."
Tom: "Mais qu'est-ce qu'ils ont à fixer l'écran?"
Henry: "Hé bien regardez, maman dino leur montre ce qu'il faut manger, la poudre et ce qu'il ne faut pas manger, les dinosaures ou les humains. Une fois qu'ils ont assimilés ceci, les dinosaures mangent la poudre et ils deviennent dépendants."
Tels que les mots de Henry Wu le disent, les trois vélociraptors plongent leur museau dans les bacs de poudre après avoir regardés la vidéo.
Absolument excitée, Emilie tape sur une vitre pour attirer l'attention de l'un d'eux, mais Tom se dépêche de la prendre dans ses bras et lui dire:
"Non Emilie, ne t'approches pas d'eux ils sont dangereux."
Henry: "Non, vous n'avez absolument rien à craindre, ils sont sous l'effet de la poudre. Tenez, la preuve..."
Sans se faire attendre, le scientifique passe ses deux mains entre les vitres et caresse un des vélociraptors comme s'il s'agissait d'un simple chien.
"Ah oui? Vous pensez que nous sommes à l'abri de tous les dangers? Que c'est les vacances, que tout se passera comme prévu?" s'exclame Richard Hammond, assis sur l'un des sièges du premier rang.
Tim: "S'il vous plaît Richard, je crois que nous en avons eu une preuve, que ça vous plaise ou non."
Richard: "Ah oui? Hé bien moi j'ai une preuve que le système est fragile, rien qu'avec l'accident qui s'est déroulé la semaine dernière. Vous leur avez raconté celui-là? Je vous le dis, ce Parc sera un échec!"
« Non, ce ne sera pas un échec, vous vous trompez. » lui répond Dan, agacé par son comportement.
Tom: "Quel accident?"
Tim: "Rien, un bébé vélociraptor s'est fait attaquer par ses congénères, mais c'est normal, nous ne les nourrissons pas en poudre quand ils sont bébés. Ce sont donc des choses qui arrivent."
Tom: "Ah oui et pourquoi?"
Tim: "Henry?"
Henry: "La calmile est un anti-dépresseur puissant. Si un bébé dinosaure en prend, il décède au bout de quelques heures."
Tom: "Mais n'avez-vous pas créé des dinosaures femelles qui peuvent se reproduire pourtant dans un milieu du même sexe? Je veux dire si un bébé dinosaures naît dans la nature, il n'aura pas été éduqué avec maman dino alors, comment régler le problème?"
Henry: "Nous les éliminons grâce à des sentinelles présentes un peu partout dans le parc. C'était un choix délicat, mais c'est pour la sécurité de tous."
Tom: "Bien, c'est une bonne chose. N'est-ce pas Emilie que tu es d'accord?"
Toujours prisonnière dans ses bras, elle lui répond:
"Non, je suis pas d'accord. Lâche-moi, tu me fais mal."
Sans plus attendre, Tom relâche sa fille qui part se réfugier contre sa maman en pleurant, tandis que son père regarde à travers la cage, le regard interrogateur.
Tom: "Depuis quand vos dinosaures ont des plumes?"
Henry: "Depuis toujours, seul John Hammond a abandonné cette version, pour en créer une sans plumes."
Tom: "Ah oui et pour quelle raison?"
Henry: "On l'ignore Monsieur..."
Tim: « Bon, tout ça est bien intéressant mais si nous commencions la visite? »

Après cette dernière phrase, le Directeur fait signe au groupe d'emprunter la sortie, tandis que Wu disparaît et que les raptors continuent de se nourrir en poudre. Dan, Richard, Tom et sa famille sortent de la pièce avant que les lumières s'éteignent et que la porte soit fermée à double tour. Petit à petit, les bruits de pas se font de plus en plus lointains, tandis que les yeux des carnivores brillent dans le noir d'une belle couleur jaune.

dinoexcavationkitcarnot.jpg

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Dernière modification par Anonyme_2 (25-07-2012 14:01:30)

#17 27-07-2012 12:05:29

Anonyme_2
Invité

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

Chapitre 3, Scène 1: L'enclos du Spinosaure.

Isla Nublar, centre des visiteurs.
La brume s'est dissipée, le beau temps lui, recouvre d'un voile bleu et lumineux le rocher marin. De toutes leur grandeur, les arbres tentent de dominer les alentours, mais ne parviennent pas à la cheville du centre des visiteurs. Sur le dôme de béton recouvert d'un verre épais, le soleil vient se refléter, éblouissant le moindre être vivant qui s'en approche. Devant la grande porte ornée du t-rex en squelette, le groupe semble immobile, tandis que Dan distribue à chacun d'entre eux des casquettes et autres lunettes de soleil. Force est de constater que Tim Murphy est absent mais alors que le jeune Malcom continue sa distribution, il dit à l'attention de chacun:
"Au cas où vous vous demandez où Monsieur Murphy a bien pu passer, il est parti vérifier avec le conducteur l'état du véhicule. Donc rassurez-vous, il revient dans une poignée de minutes..."
Tom: "Le véhicule? Il n'y en a qu'un?"
Dan: "Oui mais ne vous en faites pas, il y aura largement la place pour vous mettre à l'aise."
Au moment où Dan passe aux côtés de Richard, ce dernier tend les mains vers lui.
"Non pas pour vous, je ne pense pas que vous aurez de fortes chances d'être exposé aux coups de soleil derrière votre ordinateur.  D'ailleurs, ne devriez-vous pas y être, Monsieur Hammond?"
"Ah ça, c'est au Directeur d'en décider." lui répond Richard, toujours avec le même cynisme.
Afin d'échapper à une éventuel dispute, Dan se retourne vers la petite famille pour dire à chaque membre qui l'a compose:
"Surtout n'oubliez pas de bien vous protéger le visage et aussi de mettre de la crème solaire que je vous donne maintenant. Et enfin pour finir mais aussi important, une crème anti-moustiques, ces îles en sont remplies."
Tandis que le jeune homme leur tend les crèmes, un bruit de moteur se fait entendre et au fur et à mesure que les secondes s'écoulent, ce dernier s'approche de plus en plus.

Dan à le regard tourné sur la droite du centre, précisément vers les arbres. Intrigué, Tom se rapproche de lui et lui demande:
"Mais qu'est-ce que c'est que ça?"
Comme pour lui apporter une sorte de réponse, le véhicule surgit soudain d'entre les arbres, rapide en diable. Suivi d'un nuage de poussière qui ne veut pas lâcher ses arrières, il termine sa course en faisant trembler la terre aux pieds du petit groupe. La portière côté passager s'ouvre directement et dans sa tenue d'été, Tim Murphy en descend, esquisse un sourire avant de s'exclamer:
"Je crois que le véhicule fonctionne."
Effarée, la petite famille reste bouche-bée devant ce qui ressemble à un bus.
Tom: "Qu'est-ce que vous nous présentez là?"
Tim: "Hey bien, c'est un bus à deux étages tout ce qu'il y a de plus simple. Comme vous le voyez, nos équipes y ont apporté beaucoup de modifications, comme son blindage renforcé et la technologie qui est à l'intérieur. Totalement nouveau, il permet aux visiteurs de se rapprocher et créer des liens parce-que la proximité et le partage sont deux valeurs importantes à Jurassic Park..."
Tom: "Il est également rapide, jusqu'à combien peut-on aller avec cette bête?"
Tim: "Approximativement cent quatre-vingt kilomètres par heure."
Tom: "Cent quatre?..."
Tim: "Oui, en cas d'accident dans le Parc, nous voulons êtres sûr de pouvoir ramener nos visiteurs en lieu sécurisé le plus vite possible. C'est d'ailleurs pour cela que les rails électrifiés ont été abandonnés, pour laisser place à un véhicule fonctionnant au carburant et dirigé par un conducteur confirmé. Mais rassurez-vous, nous pensons aussi à notre planète et ce bus est donc équipé d'un moteur hybride. Et maintenant, je vous invite à monter dedans..."
Enchanté par ces informations, Tom disparaît dans le véhicule, rapidement suivi de sa famille. Dan Malcolm entre à son tour et lance à leur attention:
"Vos places se trouvent à l'étage, le bas étant exclusivement destiné à l'équipe de Jurassic Park. Merci de votre compréhension."
Alors que Malcolm sort du bus, Tim s'approche de Richard qui n'a pas bougé depuis tout-à l'heure.
Tim: "Hé bien, qu'attendez-vous pour rejoindre votre poste dans la salle informatique?"
Richard: "Que le Directeur me le dise, voilà tout."
Alors que Richard monte les marches menant au centre visiteurs tout en riant, sa grenouille à la main, Tim secoue la tête en regardant le sol.
Tim: "Il joue avec mes nerfs..."
"Monsieur le Directeur, vous venez?" lui lance Dan, adossé contre la porte du bus.
Tim monte dans le véhicule et ce dernier, dans un nuage de fumée, part vers une route dégagée entre les arbres, à l'opposé d'où il est venu.

Salle Informatique.
Richard sort son pass et ouvre la porte de son lieu de travail, déjà allumé et les ordinateurs chauffant depuis la matinée. A l'intérieur, un homme est déjà présent, vautré sur son clavier comme une hyène sur une dépouille. Avec un visage plus naturelle, Richard s'approche de lui, place une main sur son épaule et lui lance:
"Bon Karl, prêt à leur montrer qui c'est les meilleurs?"
Sans attendre la réponse, Richard enlève sa main et part un peu plus loin s'installer devant sa machine.
"Oh comment que je suis prêt." rétorque Karl qui, en réalité, n'est autre que Lewis Dogson.
Richard: "Alors c'est parti..."
Après deux-trois clics avec sa souris, quatre vidéos viennent s'afficher sous les yeux du frère de John Hammond, fruit de caméras-surveillance dispersées dans le Parc. Sur l'une d'elles, le bus apparaît sur une route goudronnée longeant des lignes à haute tension. Sans prévenir, le véhicule stoppe net devant l'enclos qui pour le moment, ne montre que de la végétation.
Assise à l'étage, la famille colle son nez à la vitre, tandis que Dan les rejoint après avoir monté les marches. De son doigt, il pointe l'enclos tout en leur expliquant:
"Dans quelques instants vous allez apercevoir le premier dinosaure du circuit, le spinosaurus aegyptiacus. Ce n'est pas n'importe quel dinosaure, puisqu'il s'agit du plus gros carnivore qui ai existé. Néanmoins ce dinosaure se nourrissait principalement de poisson, la viande étant occasionnel. De plus il devait éviter le corps à corps avec d'autres espèces de carnivores à cause de sa mâchoire qui, si elle est longue, peut se révéler pourtant fragile. Malgré tout, c'est un magnifique animal doté d'une formidable épine dorsale. Maintenant regardez l'enclos, nous allons l'attirer..."
Derrière les lignes électriques, un énorme bac en métal sort de terre, contenant la fameuse poudre ou plus précisément, les granulés parfumés à la viande.
Alors que Dan continue à s'adresser à la petite famille, Tim, posté en bas, saisi un talkie walkie et presse le bouton:
"Ici Tim, pouvez-vous vérifier l'enclos du tyrannosaure? A vous."

Derrière son ordinateur, Richard exécute trois nouveaux cliques avec sa souris et une autre partie du Parc vient s'afficher sous ses yeux. Dessus, un t-rex orné de fines plumes rouges flamboyantes marche dans une vallée, à première vu très calme.
"Je crois que nous avons un problème, le t-rex saccage tout..." lui répond Richard, un sourire aux bord des lèvres.
Tim: "Pardon?"
Richard: "Voyons je plaisante, tout est ok, maman dino fait sa ballade du dimanche."
Tim: "Je ne suis pas là pour plaisanter Richard, mais pour que tout se passe au mieux pour mes clients. Sentez-vous un peu concerné s'il vous plaît..."
Richard: "A vos ordres patron, besoin d'autre chose?", avec ironie.
Tim: "Oui, tentez de localiser le couple dans leur enclos..."
Richard: "Bien..."
Après une nouvelle manoeuvre, un autre enclos tombe sous les yeux de Richard. De sa voix, il lance dans son talkie walkie:
"Attendez je cherche..."
Les minutes s'écoulent et Richard scrute l'enclos de fond en comble.
Tim: "Hé bien?"
Richard: "Je cherche... Ah voilà, localisés! Sud-est de l'enclos."
Tim: "Très bien et que font-ils?"
Richard: "Ils restent immobiles entre les arbres. De vrais petits caméléons..."
Ce que Richard détecte à l'image, lui seul doit le voir. Parce-qu'à l'image, seul la végétation se montre, immobile, avant d'être agitée par une force invisible.
Richard: "Voilà, ils ont disparu entre les arbres."
Tim: "Très bien, prévenez-moi en cas d'anomalie, nous devons devancer les problèmes."
Richard: "Yes Sir!"
La liaison entre les deux talkie walkie s'arrête et après avoir reposé le sien, Richard se tourne vers Lewis alias Karl et lui lance:
"Alors, c'est qui le meilleur?"
"C'est Richard..." rétorque Lewis, visiblement dans ses pensées.

Un petit tremblement vient perturber le calme entourant le bus, puis un second, un peu plus puissant. Au bout de quelques minutes, une énorme tête surgit d'entre les arbres pour se hisser face à la famille. Protégée par le blindage du véhicule et par les barrières électriques, les parents tombent pourtant à la renverse en poussant un cri. Seul la petite Emilie reste fixée à la fenêtre, enchantée par ce qu'elle voit. Dan vient donner un coup de main à Lise et Tom pour se relever, avant de leur expliquer:
"Il n'y a absolument rien à craindre. Je sais qu'il est intimidant mais sous l'effet de la drogue, il est totalement inoffensif. Regardez et admirez-le..."
Long de dix-sept mètres et faisant quatre de haut, le prédateur montre également l'épine dorsale évoquée par Dan. Équipé de griffes et de crocs acérés, l'animal se montre pourtant, comme les vélociraptors et les autres, étrangement calme et serein. Comme ses camarades de Parc, il montre également un beau manteau de plumes, cette fois-ci d'un vert foncé.
Lise: "Mon Dieu, qu'il fait peur..."
Emilie: "Faut pas avoir peur maman tu sais, en fait il ressemble à un gros canard."
Amusé par la réplique de la jeune fille, Dan dit à l'attention de Lise:
"Votre petite fille a beaucoup d'imagination."

Tandis que l'ambiance se détend dans le bus, le Spinosaure plonge sa gueule dans le bac à granulés, visiblement accroc à la recette magique...

spinosauruseagyptiacus.jpg

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Dernière modification par Anonyme_2 (27-07-2012 12:08:14)

#18 27-07-2012 13:34:05

maceo
Carnotaurus furtif
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Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

le spino on dirait qu'il a des plumes


"Jean-Paul, je ne comprends pas. Je clique, je clique sur votre site, mais ça ne marche pas…" Manuel Valls

Hors ligne

#19 30-07-2012 20:15:18

Anonyme_2
Invité

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

Scène 2: Ga, galla... gallimimus!

Isla Nublar, Parc.

Le soleil perd de ses rayons doucement, tandis que sa silhouette effleure le haut des reliefs. Une bonne journée de visite se termine tranquillement et la petite famille repart avec des étoiles pleins les yeux. Assis en haut du bus qui emprunte la route longée de clôtures d'une part et de végétation d'autre, Tom et Lise reposent leurs yeux, épuisés. Emilie elle, ne veut pas dormir ou plutôt ne peut pas, excitée par tous les dinosaures qu'elle a vue. A voix basse, elle récite inlassablement les noms de chacun: Spinosaure, Herrerasaurus, Compsognathus, Ankylosaure..., tout en gardant les yeux grands ouverts. De l'autre côté des arbres, le soleil vient la taquiner un peu avec ses dernières forces et en osant jeter un coup d'oeil vers lui, elle voit alors parmi les arbres des troncs plutôt étranges. Incapable de savoir ce que c'est parce-que trop loin, elle constate néanmoins que ça bouge, que c'est vivant. De sa main droite elle tâte à l'aveugle, cherchant le bras de sa maman tout en demandant:
"Maman, on rentre bien au mobil home?"
"Hum..." rétorque Lise, en guise de réponse.
Emilie: "Parce-qu'on dirait pas."
Bien vite, les doutes d'Emilie se confirment parce-qu'après un dernier virage, le bus arrête son moteur devant de nouvelles clôtures. Le silence a pour effet de réveiller Lise qui, après avoir jeté un coup d'oeil à la fenêtre lance à son mari:
"Tom réveille-toi... Tom!"
Tom: "Hum... Quoi?"
Lise: "Tom, le véhicule a stoppé mais pas devant les mobil home."
Tom: "Hein?"

Soudain, des bruits de pas précipités proviennent des escaliers et après avoir disparus, Dan Malcolm apparaît, tout souriant.
"Descendez-tous, on vous attend dehors. Le Directeur vous réserve une petite surprise."
Emilie: "Yes, une surprise! Maman, Papa, vous venez? Je vous attend pas!"
Dan entame la descente, suivi de près par Emilie qui s'impatiente en lui adressant:
"Je sais ce que c'est, je sais ce que c'est!"
Dan: "Ah bon, tu en es certaine?"
Emilie: "Ben non, pas quand même mais j'espère..."
Le jeune Malcolm lance alors un sourire à la jeune fille, tandis que celle-ci le dépasse. Arrivée dehors, elle tombe face à Tim Murphy qui lui lance:
"Tu m'as l'air bien pressée jeune fille, pourquoi donc?"
Emilie: "Je ne sais pas, pour quelque chose d'exceptionnel, non?"
Tim: "Quelque chose d'exceptionnel? Mais tu n'as encore rien vue..."
Alors que le Directeur termine sa phrase en lui lançant un clin d'oeil, Dan fini par descendre à son tour du bus, ainsi que les parents d'Emilie.
"Pourquoi est-ce que l'on s'arrête ici?" demande Lise à Tim Murphy, visiblement anxieuse.
Tim: "J'aimerais vous faire visiter un dernier enclos avant de reprendre demain. Il était prévu de le visiter le deuxième jour, mais c'est le moment idéal, croyez-moi."
Lise: "Ecoutez, sauf votre respect il était prévu que nous rentrions au mobil home. J'ai une fille encore jeune et elle est fatiguée..."
Tandis que Lise termine sa phrase, Emilie bondit vers une jeep stoppée devant le fameux enclos, derrière lequel aucun animal n'est présent.
"Ecoutez, nous voulons juste vous faire plaisir, ça ne prendra que dix minutes." lance Dan à Lise.
Lise: "Oui d'accord et j'apprécie, mais ce n'était pas au programme, alors Monsieur Murphy vous serez d'accord quand je dis que..."
Mais alors que la jeune mère tourne son regard vers l'emplacement de Tim, celui-ci a disparu. Elle ne met pas longtemps pour le localiser, montant côté conducteur dans la jeep où Emilie s'est déjà installée.
Tom: "Bon, la majorité à votée, j'y vais aussi..."
Lise: "Tom?"
"Chérie, que ce soit aujourd'hui ou demain, qu'est-ce que ça change?" lui répond Tom et haussant les épaules.
Lise: "Très bien, personne ne m'écoute, même pas le Directeur..."
"Ne lui en voulez pas, il écoute ce que son coeur lui dit..." lui rétorque Dan, tout en l'accompagnant à la jeep.
Lise: "Et il lui dit quoi?"
Dan: "Que vous n'allez pas le regretter..."

Une fois tous à bord, le véhicule démarre en trombe et après avoir franchit les portes automatiques le menant à l'intérieur de l'enclos, il accélère dans un nuage de poussière. Au bout de quelques secondes, il termine sa course en haut d'une colline face à la lumière du soir, bordant les arbres lointains de tout son voile. Les portières s'ouvrent doucement et petit à petit les silhouettes descendent de la jeep, silencieuses et les regards portés vers une même direction. Sous leurs yeux, une immense plaine s'impose, comprenant un lac dans lequel la lumière rouge du soir s'y reflète. Autour de l'étendu d'eau, la végétation se montre dense et variée, apportant de belles couleurs et de jolies formes. Mais malgré la beauté sans concession de la vue qui leur est offerte, ce qui les laisse pantois provient des diverses espèces de dinosaures y vivant en harmonie. Emilie reconnaît rapidement les fameux brachiosaures qu'elle prenait pour des troncs à cause de leur long cou et d'une voix joviale dit:
"Mais c'est magique!"
"Oui, c'est magique..." lui confirme Tim derrière elle, visiblement ému par la scène.
Tom: "Chérie, tu as vu ça? On a bien fait de venir..."
Lise: "Je crois que le mobil home attendra..."
Amusé par cette dernière réplique de la jeune mère, Dan en rit à coeur joie mais très vite, la beauté du spectacle prend le dessus pour lui aussi.
Aux abords du lac, parmi la végétation ou marchant dans la plaine, Stégosaures, Parasaurolophus ou autre Corythosaures déploient toute leur beauté sous la lumière du soleil rouge, tout en poussant des cris à l'unisson. Le regard fixé sur les brachiosaures qui, de leur tête, attrapent des feuilles au sommet des arbres, Emilie constate qu'ils sont accompagnés d'une autre espèce à long cou.
"C'est quoi l'autre espèce à tronc là?" demande-t-elle à Tim Murphy.
Tim:"Hey bien eux, ce sont les ca, cama, hum... Dan?"
Dan: "Ce sont des Camarasaurus jeune fille. Comme tu vois ils sont plus petits que les Brachiosaures, mais vivaient à la même époque et sûrement en harmonie, comme les Parasaurolophus avec les Corythosaures, les Torosaures avec les Tricératops ou encore les Dryosaures avec..."
Le jeune homme interrompt ses explications, tandis que son regard envahit d’inquiétude observe la plaine dans ses moindres détails.
Tim: "Hé bien Dan, qu'est-ce qu'il se passe?"
"Où sont passés les Gallimimus?" rétorque le jeune Malcolm.
Tim: "Voyons pas de quoi s’inquiéter, ils ne doivent pas être loin..."
Dan: "Peut-être mais pas un seul en vu pour un troupeau comprenant trente individus, ce n'est pas normal."
Tim: "Pourquoi? Ne les avez-vous jamais vu tous rassemblés, partis gambader un peu plus loin?"
Dan: "Si, mais en journée. Le soir il y en a toujours quelques-uns à venir au bord du lac avec les autres animaux, assoiffés ou tout simplement fatigués. Mes rapports le disent noir sur blanc, alors si vous voulez les voir..."
Tim: "Non je vous crois. Bon je contacte Richard, lui saura nous dire où ils sont mais à mon avis, il n'y a pas de quoi s'affoler..."
Le jeune Directeur sort son talkie walkie et de sa voix, jette dedans:
"Ici Tim Murphy, vous m'entendez "salle info"? Je répète ici Tim Murphy, vous m'entendez "salle info"? A vous."

Centre des visiteurs.
Les jambes allongées sur son bureau, sa grenouille à dix centimètres du sol retenue par l'élastique et un filet de bave pendant à sa bouche, Richard Hammond dort comme un bébé. Pendant ce temps, la voix de Tim Murphy continue de résonner dans le talkie walkie de son parrain, tandis que Lewis, posté à l'autre bout de la pièce, prie secrètement pour que Richard ne réponde pas. Néanmoins, ses illusions tombent vite à plat parce-que soudain, Richard se lève d'un bond comme s'il venait d'en finir avec un cauchemar et enfonce la touche de l'appareil pour répondre:
"Ici Richard, je vous écoute."
Tim: "Bon sang, vous étiez-vous endormi?"
"Hum, ça se pourrait oui..." lui rétorque Richard, qui s'amuse toujours autant tout en s'étirant.
Tim: "Je ne vous paye pas pour ça! Ecoutez-moi, je suis dans l'enclos "safari", les Gallimimus sont hors de vue alors localisez-les moi au plus vite s'il vous plaît..."
Richard: "Très bien M'sieur! Alors..."
Après quelques clics, Richard a l'enclos sous ses yeux et il commence alors à le scruter méticuleusement. Sur la colline, rien, sur la plaine, rien, aux abords des clôtures, rien. Il ne lui reste plus qu'à observer la partie nord-ouest de l'enclos, cachée par un îlot de palmiers et de fougères. Alors, ses yeux s'ouvrent en grand et ses gestes devenant vifs, il saisit rapidement le talkie walkie et lance dedans:
"Localisé, nord-ouest de l'enclos!"
Tim: "Ils y sont tous?"
Richard: "Oui tous et à première vue, mal en point."
Tim: Comment ca?"
Richard: "Ils sont tous à terre... attendez il y autre chose!"
"Ils sont tous à terre..." lance Tim à l'attention de Dan, qui semble grandement surpris.
Richard: "Il y a également un homme et un fourgon! Je répète, il y a également un homme et un fourgon."
Tim: "Richard, savez-vous de qui il s'agit?"
Richard: "Je ne suis pas sûr, mais je crois qu'il s'agit du vétérinaire en chef. A vous."
Tim: "Très bien, nous allons y jeter un coup d'oeil. Terminé."

Aussitôt dit, aussitôt fait, le groupe monte à bord de la jeep qui fonce en direction du nord-ouest. Après avoir contourné l’îlot de végétation, le véhicule stoppe aux pieds d'un dinosaure à terre. Anxieux, Dan saute par dessus la portière et s'accroupit aux côtés de ce dernier. Les yeux fermés, la respiration longue, l'animal dort profondément.
"Bon sang, que s'est-il passé?" s'exprime Dan, tout en jetant son regard sur les autres corps, eux aussi dans un profond sommeil. Comme Richard l'a annoncé, l'homme au fourgon est bien présent et sans perdre de temps, marche rapidement vers le groupe. Reconnaissant rapidement l'homme, Tim s'avance vers lui et d'un sourire lui dit:
"J'étais sûr que c'était vous Baner. Lise, Tom, Emilie je vous présente Baner, notre vétérinaire en chef."
Dans sa tenue de travail, Baner se montre tout souriant, malgré un visage fatigué.
Tim: "Hé bien Baner, que s'est-il passé ici?"
Baner: "Oh, hé bien nos Gallimimus montre les symptômes d'un cas d'abcès plantaire. Du coup, je me suis vu dans l'obligation de les endormir et je les emmène pour les immuniser."
"Tout simplement?" lui demande Tim, rassuré.
Baner: "Tout simplement."
Tim: "Vous voyez Dan, pas de quoi s'inquiéter."
Dan: "Attendez, un cas d'abcès plantaire qui touche tous les Gallimimus?"
Baner: "Les Gallimimus se côtoient tous, courent tous les jours ensemble. Je ne vois pas ce qu'il y a d'anormal..."
Dan: "Et les autres espèces n'ont pas été touchées?"
Baner: "J'ai eu le temps de faire la mise en quarantaine avant que ça ne se propage."
"Vous voyez Dan, pas de quoi s'inquiéter, ils ne se sont pas échappés et sont entre de bonnes mains."
Malgré les mots de Tim, Dan Malcolm reste sur ses gardes et ne lâche pas Baner des yeux. Pendant ce temps un peu plus loin, la petite Emilie est tombée nez à nez à un petit dinosaure qui lui, tient bien sur ses pattes. Entourées de ses parents, la jeune fille observe l'animal avec de grands yeux.
Emilie: "Mais c'est quoi celui-là? Il est marrant..."
L'ayant entendu, Dan lâche Baner des yeux et s'approche d'elle, tout en observant le petit animal. Attiré lui aussi, Tim lance à Baner:
"Très bien, faites ce que vous avez à faire, c'est du bon travail Baner, comme d'habitude. Je vous dit à plus tard."
Baner: "Oui, à plus tard Monsieur Murphy..."
Alors que Tim rejoint le groupe, Dan commence à décrire le dinosaure.
"C'est un troodon, petit carnivore qui vivait à la fin du Crétacé..."
Emilie: "Il a de grands yeux, on dirait un chat."
Dan: "Oui et ils sont idéals pour lui. Désormais, on sait que c'est un animal nocturne et que ces derniers lui donnent une grande perception des profondeurs."
Tim: "Vous avez oublié sa principale particularité."
Dan: "Je ne l'ai pas oublié, je vous laisse la dire..."
"Ce petit carnivore est venimeux, très venimeux. Une simple morsure et vous succombez en moins d'une demi-heure..." informe Tim, tout en caressant le museau du reptile qui se laisse faire.
Ahuri par ce qu'il voit et entend, Tom lui demande:
"Et vous le caressez malgré tout?"
Tim: "Bien entendu. Tous comme les autres carnivores du Parc, nos Troodon  se nourrissent en granulés et donc n'étant pas agressifs sous leur effet, ne mordent pas."
Alors que le Directeur lance une dernière petite tape sur le museau du dinosaure, Dan se relève et lance:
"Bon, je propose que l'on aille dormir."
Tout le monde acquiesce rapidement la proposition de Dan et tandis qu'ils retournent à la jeep, Tim se retourne une nouvelle fois vers Baner, occupé à sortir de l'équipement du fourgon pour lui lancer:
"Avez-vous besoin d'aide?"
Baner: "Non merci Monsieur, j'ai mon assistant."
Sur ces mots, un jeune homme sort côté passager et part aider Baner, tandis que Tim rejoint le groupe. Alors que leur jeep disparaît derrière la colline, Baner sort son portable et écrit un message qu'il envoie au contact "L.Dogson":
"Je me suis débarrassé des gêneurs, je n'ai plus qu'à embarquer les Gallimimus..."

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Dernière modification par Anonyme_2 (30-07-2012 20:19:59)

#20 07-08-2012 14:52:52

Anonyme_2
Invité

Re : Jurassic Park: Le silence des grenouilles.

Avant de continuer, je tenais à m'expliquer sur certains choix que j'ai fait. Si je n'ai pas continué la seconde trilogie en fan fiction que j'avais commencé, c'est parce-qu'en relisant ces histoires, je n'aimais plus ce que j'avais écrit. Bien sûr je ne regrette pas et j'avais raconté la plupart des choses que j'avais en tête, mais force est de constater que j'étais hors-sujet en ce qui concerne l'univers de Jurassic Park. Je ne prétends pas dire que cette nouvelle histoire est la meilleure, d'ailleurs je lui trouverais sûrement des défauts quand je la relierais plus tard, mais je l'écris surtout pour ceux qui aiment cet univers. A la fin de cette histoire, il y aura quelques questions en suspens, mais je ne pense pas continuer après. C'est plutôt une sorte de Jurassic Park 4 vu à ma façon.

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