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A nombreuses reprises nous portons réflexions à propos de la place de l’humanité sur cette planète tellurique appelée Terre.
Le truc, c'est que bien que ces discussions soient passionnantes, nous partons souvent en HS.
J'inaugure ce topic pour débattre sur l'humanité, sa place dans ce monde, son impact sur l'environnement etc...
Je me permet de revenir sur un débat qui avait débuté dans le topic "Oiseaux".
La Terre appartient à toutes les créatures y vivant, et pas uniquement les Hommes. Pour certains, c'est difficile à comprendre.
J'ai peur de mal interpréter certaines paroles... neutral
Donc je vais poser une seule question pour être sûr de bien comprendre votre discussion : Blâmez-vous, d'une façon ou d'une autre, les agriculteurs ou les éleveurs de défendre leurs sources de revenus ?
maceo a écrit :Si cette défense nuit à un écosystème, oui.
Je suis d'accord. On peut défendre sans tuer mais malheureusement c'est plus compliqué que ça.
Quand les moyens utilisés pour éloigner les animaux sont inefficaces et que les autorités "compétentes" ne font rien à ce sujet (déplacé l'animal, ou plusieurs individus, en question), il est difficile pour un éleveur ou un agriculteur de rester les bras croisés sans rien faire.
Il y a la façon de tuer aussi... Mais c'est un autre débat.
Moi je blâme surtout l'homme pour les chasses intensives et les introductions d’espèces nocives à certains écosystèmes.P.S : Si vous voulez poursuivre cette discussion il faudrait le faire ailleurs car on est carrément HS par contre. ^^'
Voici ma réponse.
C'est simple : c'est l'humanité que je blâme dans toute sa splendeur.
Comme je l'avais argumenté dans un autre topic, l'homme est naturel par sa forme, mais tout ce qu'il fait, produit est contre nature. Même tout ce qui concerne la satisfaction des besoins naturels.
L'homme moderne, cet hominidé de la famille des primates, est la seule espèce en ce monde à n'appartenir à aucun écosystème.
Tout ce que fait l'homme est ainsi un danger pour l'ensemble des écosystèmes de la planète.
Cela inclus l'activité agricole, bien entendu.
PS : Avant que mes propos ne choquent quelqu'un, sachez bien que ce que je dis c'est de l'auto-critique doublé d'autodérision. Je mange des produits issus de l'agriculture malgré mes critiques.
Quand je blâme l'humanité je me blâme également car j'en fait partie.
"Dans d'autres siècles, les êtres humains voulaient êtres sauvés, ou améliorés, ou libérés, ou éduqués. Mais dans le nôtre, ils veulent êtres divertis. La grande peur de notre siècle n'est pas la maladie ou la mort, mais l'ennui. Un sentiment de temps libre entre nos mains. Un sentiment de ne rien faire. Le sentiment de ne pas être divertis."
Michael Crichton
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Si c'est de l'auto-critique et de l'autodérision ça va.
Il m'était difficile d'imaginer un être humain détestant vraiment sa propre espèce.
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La Terre appartient à toutes les créatures y vivant, et pas uniquement les Hommes. Pour certains, c'est difficile à comprendre.
Malheureusement, trop peu de gens ont du mal à le comprendre et surtout à l'admettre.
Je hais par dessus tout les discours prônant que l'homme est l'aboutissement ultime de l'évolution ce qui le rend supérieur au reste.
Toutes les espèces sans exception foulant notre planète aujourd'hui sont des aboutissements évolutifs de la nature.
Pas seulement l'homme.
"Dans d'autres siècles, les êtres humains voulaient êtres sauvés, ou améliorés, ou libérés, ou éduqués. Mais dans le nôtre, ils veulent êtres divertis. La grande peur de notre siècle n'est pas la maladie ou la mort, mais l'ennui. Un sentiment de temps libre entre nos mains. Un sentiment de ne rien faire. Le sentiment de ne pas être divertis."
Michael Crichton
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Je relisais ta réponse et une autre question m'est venue en tête :
Peut-on considérer les aborigènes comme un danger pour les écosystèmes ?
Dernière modification par Heresis Rex (25-02-2015 21:17:32)
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Pour ma part, j'ai plus de respect pour la vie sauvage que pour la vie "civilisatrice" de l'humanité.
Quand je dit vie sauvage, j'y inclus, sans motif péjoratifs, les quelques tribus humaines qui ont choisis de continuer à vivre simplement dans la nature comme leur ancêtre.
Je pense aux tribus d'Amazonie et d'africains.
Ce sont des gens simples, solidaires.
Ils ne poursuivent pas de quêtes de profits eux, contrairement à nous, les occidentaux "civilisés" abrutis par la quête de matérialisme et de futilité... :rolleye
Par contre, il me semble que les aborigènes incendient des pâtures dans le bush australien.
C'est pour cette raison que je ne les ai pas cité.
Dernière modification par Monsieur ADN (26-02-2015 20:15:18)
"Dans d'autres siècles, les êtres humains voulaient êtres sauvés, ou améliorés, ou libérés, ou éduqués. Mais dans le nôtre, ils veulent êtres divertis. La grande peur de notre siècle n'est pas la maladie ou la mort, mais l'ennui. Un sentiment de temps libre entre nos mains. Un sentiment de ne rien faire. Le sentiment de ne pas être divertis."
Michael Crichton
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« L’homme est bon par nature ; c’est la société qui le corrompt. »
— Jean-Jacques Rousseau
Ⅰ) Rousseau et la bonté de l’homme : Une philosophie de la Nature
La philosophie de Jean-Jacques Rousseau constitue un immense édifice moral et politique. Depuis l’Emile jusqu’au Contrat Social, Rousseau présente sa vision de l’humanité, telle qu’elle devrait être et non telle qu’elle est.
Rousseau a en effet une profonde répugnance pour l’homme tel qu’il est. Sa philosophie est donc essentiellement réactive, réactionnaire par rapport à la société et à la modernité.
Dans le Discours sur l’origine des inégalités parmi les hommes, Rousseau développe une longue métaphore sur l’état de nature, l’état pré-civilisationnel. Il décrit cette période de l’humanité comme étant la plus heureuse. Dans l’état de nature selon Rousseau, l’homme est autosuffisant et cultive son bout de terre librement. Etre stupide, robuste et candide, l’homme naturel vit aussi dans un étatpré-moral, ne connaît ni le bien ni le mal et vit au présent, sans soucis des lendemains. Contre Hobbes, qui décrit l’état de nature comme un état de guerre, Rousseau fait de l’état pré-civilisationnel une époque de paix et défend le mythe du bon sauvage, être pur face à l’homme civilisé perverti.
Cet état de nature idyllique étant posé, Rousseau décrit comment cet état a été rompu par la propriété. Un beau jour, raconte Rousseau, il se trouve quelqu’un pour affirmer son droit sur une terre cultivable : la propriété est née, et avec elle la déchéance de l’humanité. L’avènement de la propriété génère des inégalités et une concurrence nouvelle entre les hommes. La société civile est instituée, volant à l’homme son innocence.
Ⅱ) Une pensée pessimiste
Rousseau s’illustre par un profond pessimisme sur l’histoire en général et la civilisation en particulier, et un optimisme assez béat sur la nature humaine.
« Je voudrais qu’on choisît tellement les sociétés d’un jeune homme, qu’il pensât bien de ceux qui vivent avec lui ; et qu’on lui apprît à si bien connaître le monde, qu’il pensât mal de tout ce qui s’y fait. Qu’il sache que l’homme est naturellement bon, qu’il le sente, qu’il juge de son prochain par lui-même ; mais qu’il voie comment la société déprave et pervertit les hommes ; qu’il trouve dans leurs préjugés la source de tous leurs vices ; qu’il soit porté à estimer chaque individu, mais qu’il méprise la multitude ; qu’il voie que tous les hommes portent à peu près le même masque, mais qu’il sache aussi qu’il y a des visages plus beaux que le masque qui les couvre. »
« L’homme est un loup pour l’homme »
— Thomas Hobbes
Ⅰ) Hobbes et l’homme-loup : une anthropologie fondée sur la guerre
Le Léviathan, de Thomas Hobbes, est un grand livre de philosophie politique, pour une simple raison : c’est sans doute ses préceptes qui ont le plus fondé nos régimes politiques modernes.
Le Léviathan relate l’aventure politique moderne à partir de l’état primitif de l’homme, qu’ Hobbes décrit comme un état de « guerre de tous contre tous », dominé par la bestialité des rapports. Et c’est à partir de ce postulat, « l’homme est un loup pour l’homme », que le philosophe anglais bâtit sa théorie du Léviathan :
« Tout ce qui résulte d’un temps de guerre, où tout homme est l’ennemi de tout homme, résulte aussi d’un temps où les hommes vivent sans autre sécurité que celle que leur propre force et leur propre capacité d’invention leur donneront. Dans un tel état, il n’y a aucune place pour un activité laborieuse, parce que son fruit est incertain; et par conséquent aucune culture de la terre, aucune navigation, aucun usage de marchandises importées par mer, aucune construction convenable, aucun engin pour déplacer ou soulever des choses telles qu’elles requièrent beaucoup de force; aucune connaissance de la surface de la terre, aucune mesure du temps; pas d’arts, pas de lettres, pas de société, et, ce qui le pire de tout, la crainte permanente, et le danger de mort violente; et la vie de l’homme est solitaire, indigente, dégoûtante, animale et brève. »
Ⅱ) L’apport du Léviathan sur la conception de l’homme
Le Léviathan repose sur l’idée que les hommes ne peuvent pas s’entendre car trop méfiants et dominateurs pour cela. Il faut donc un tiers pour les faire se respecter l’un l’autre. Le Léviathan est ce tiers, cette force tutélaire qui s’impose aux contractants. L’anthropologie de Hobbes est pessmiste.
Pour instituer cette force politique transcendante, les hommes doivent renoncer à leur liberté naturelle et ainsi transférer au Léviathan le pouvoir de contrainte et la force. Pour quel bénéfice ? En échange de leur liberté naturelle, le Léviathan assure la protection de ses sujets et de leurs biens.
En toile de fond, il est intéressant de noter le profond pessimisme de Hobbes sur la nature humaine, laquelle doit est telle qu’elle doive être contrecarrée par une force politique transcendante. Le Léviathan est la réponse pacificatrice aux instincts de destruction humains. La politique a pour but de civiliser l’homme. On est loin, ici, de l’absolutisme auquel on a souvent réduit la philosophie de Hobbes. Car si Hobbes n’est certes pas un démocrate, il reste que ce contractualiste pose l’Etat de droit comme un fondement de la politique moderne, afin que l’homme ne soit plus un loup pour l’homme.
Dernière modification par Tim (15-06-2017 17:56:42)
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J'ai passé quelques heures à modifier tous mes messages rien que pour embêter les admins du forum.
Maintenant je m'en vais bien rigoler tout seul dans mon coin.
Niark niark.
Dernière modification par Anonyme_3 (28-07-2018 22:42:12)
Ils sont moins chiants à science po ^^
Winter is coming.
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Suis-je le seul que ça fait totalement flipper : https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-in … 096592.php
On est une sacré espèce invasive, à quand une régulation comme dans "Le travail du Furet" ?
Dernière modification par Taylor BC (22-06-2017 11:23:18)
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Eh bien crée un groupe anti-procréation et tente de le faire fructifier à travers le monde, on verra si ça marche.
Winter is coming.
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De toute façon, ça durera pas bien longtemps.
Quand les lapins envahissent le bateau, il finit par couler sous leur propre poids.
Dernière modification par Freak (22-06-2017 11:56:33)
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Le problème c'est que les lapins que nous sommes ne seront pas les seuls à couler.
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Bah oui l'équipage aussi. Mais c'est pas grave, l'équipage est mortel, il meurt au bout d'un moment, donc maintenant ou plus tard, ça ne change rien au niveau du cosmos.
Dernière modification par Freak (22-06-2017 12:21:06)
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Non mais ça change quelque chose à nôtre échelle à nous, il ne faut pas se dédouaner de resposabilités certaines sous prétexte qu'à une certaine échelle ça n'a pas d'importance. Ce qu'il faudrait c'est pouvoir arranger les choses ou tout du moins freiner l'effet que nous produisons. Qui sommes-nous pour décider de ravager ce qui nous entoure?
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Je vois pas quelle solution il pourrait y avoir à ça.
"Jean-Paul, je ne comprends pas. Je clique, je clique sur votre site, mais ça ne marche pas…" Manuel Valls
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Quelle responsabilité ? Même à l'échelle de notre espèce, je ne vois pas de responsabilités.
La responsabilité, c'est peut-être la Vie elle-même qui est par nature invasive. Personne n'a décidé d'arriver ici et de foutre la merde. Mais en soi la destruction de la planète, c'est juste inévitable et ce n'est ni bien, ni mal.
Freiner l'effet que nous produisons, tu peux le justifier par une cause morale si tu veux et dans ce cas-là oui j'approuve.
Mais je ne vois pas en quoi, nous sommes responsables de quoi que ce soit. Pas plus responsables que des lapins qui détruisent le bateau en accomplissant leur reproduction. La conscience de soi n'y change rien.
Dernière modification par Freak (22-06-2017 13:03:21)
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Je parle surtout des effets de nôtre production massive qui est tout simplement inutile, de la mauvaise répartition de nos activités, des moyens hyper polluant que nous employons alors que d'autres le seraient moins. Je ne parle pas forcément de nôtre porpension à nous reproduire comme des vermines, mais au fait que si justement la conscience que nous avons des choses, de nous, de nos actions, des causes et des conséquences peut faire que nous serions capable de vivre de meilleure façon et de laisser vivre également d'autres espèces de bonnes manières. Nôtre aptitude à l'abatage des choses qui nous sont étrangères ou parfois même semblable devrait être largement comprise depuis le temps et donc résorbée. Nous sommes capable de temps de chose donc on ne me fera pas penser que nous ne sommes pas capable d'être vraiment "intelligents".
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On est incapable d'être intelligent, parce qu'on est 195 pays dans le monde, avec quasiment autant de cultures différentes.
195 pays tous traités différemment par les autres, quand on ignore pas simplement leur existence.
Déjà que mettre le Conseil de Sécurité c'est compliqué, alors ne parlons même pas de l'Union Européenne et encore moins des Nations Unies.
"Je prie pour que la colère de Rexy s'abatte sur François Ruffin" - Mathilde "sornaensis" Panot
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J'ai passé quelques heures à modifier tous mes messages rien que pour embêter les admins du forum.
Maintenant je m'en vais bien rigoler tout seul dans mon coin.
Niark niark.
Dernière modification par Anonyme_3 (28-07-2018 22:45:43)
Quand on se pose trop de questions? bien sûr que non, c'est une généralité digne d'une vraie philosophie de comptoire ça.
Yup Ulfric, tu sembles être dans le vrai et c'est ce qui est bien dommage.
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