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Vu Kong : Skull Island.
Globalement, on ne se retrouve pas avec un "blockbuster" lambda qui ne se différencie aucunement d'un autre (j'ai même l'impression que le film essayait de se détacher du mieux possible de cette image), l'on a un spectacle globalement bien léché (pourtant produit par un "yes-man" inconnu) et on a une œuvre qui s'assume complètement comme un film de monstres (contrairement au dernier Godzilla qui se veut sérieux et rajoute un fond dramatique qui sonne absolument faux). L'image de fond (guerre du Vietnam) ne m'a pas perturbée, car on ne passe justement pas des heures à essayer d'intellectualiser cette thématique pour se donner son propre style. Cinématographiquement, il y a un véritable travail de recherche (qui se verra principalement sur le début du film), notamment au niveau de l'île (paysages ; bestiaires).
En réalité, les réels défauts du film se trouvent sur sa narration, qui peuvent le pénaliser aux yeux de certains :
- le principal défaut reste le traitement de personnages : déjà, les critiques l'ont toutes remarquées et je n'invente rien de nouveau mais le nom d'aucun personnage ne reste en tête, tant le casting est luxueux et qu'on ne retient que les noms des acteurs au final (à se demander pourquoi ils vont chercher des acteurs de cette trempe pour des rôles "passe partout"). Mais surtout, contrairement à la plupart des films de ce genre (et même au cinéma tout court), on essaye de nous présenter absolument tout les personnages, sans véritable parti pris. Et ce détail, partant d'une bonne attention, devient rapidement le défaut de ses qualités, quand certains personnages qui méritaient un traitement poussé ne sont pas correctement développés (le mec coincé sur l'île depuis 28 ans ; Tom Hiddleston ou Samuel L. Jackson) et qu'une forme d'antipathie totale se créer pour la plupart des morts (genre, le mec qui se retrouve seul durant le film et qui se fait dévorer par un "rampant" ; le mec avec sa mallette ; le mec qui essaye de se sacrifier avec sa grenade face à la bête, suivi d'un gag plutôt marrant). Le film a essayé de toucher à tout, et c'est un point louable, mais s'est complètement perdu en cours de route à ce niveau là.
- le bestiaire de l'île. C'est simple, il a été présenté dans (presque) toute sa totalité dans les bande-annonces, et, excepté les "rampants" (qui eux, sont véritablement crédibles), il est complètement maltraité, avec des apparitions très furtives dans des rôles peu enviables et anti-iconiques au possible (l'insecte "arbre" qui ne sert complètement à rien (oui, ça existe vraiment dans le film xD) ; l'araignée géante, peu effrayante et qui meurt très rapidement ; le buffle géant complètement statique). C'est très pauvre, comparé à Peter Jackson (même si je n'émet pas de véritables comparaisons entre les deux œuvres, j'y reviendrai plus tard) avait réussi à rendre tout son bestiaire iconique, avec un véritable travail de fond.
- et cette présentation grossière des directives du film : c'était déjà le cas dans Godzilla (l'un des seuls points communs entre les deux), où l'on préfère directement poser les enjeux, au lieu de laisser les protagonistes les découvrir en même temps que le spectateur ("Kong doit tuer les "rampants" pour équilibrer l'écosystème de l'île"). Ça dénature les films, qui perdent une bonne partie de leur "hype" en une seule scène.
En tout cas, le film m'a relativement surpris (même si mon pessimisme s'estompait au fur et à mesure de sa promotion), et même si je ne suis toujours pas grandement emballé par un "crossover" avec Godzilla, je le suis pour accueillir une suite (déjà annoncée, il me semble), voir un "prequel" (le réalisateur voudrait réaliser un court film sur l'arrivée de l'américain coincé sur l'île et son évolution au fil des années). Concernant la comparaison qui peut paraître indispensable, je ne pense pas qu'on puisse émettre de véritables comparaisons avec le King Kong de Peter Jackson, vu la différence complète entre les deux, qui s'assument complètement dans leur propre style, qui plus est (un "remake" parfait, presque poétique ; un film d'action-aventure), ce qui permet aux deux œuvres de ne pas empiéter sur l'héritage de l'autre.
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Dans la lignée de Godzilla Awakening, un comic préquelle va sortir, intitulé Skull Island The Birth of Kong, la première partie est déjà disponible gratuitement sur ComiXology.
Le comics va plus loin que la simple pré-quelle. Il montre en effet la bataille entre les skull scrawlers et la Kong Family mais il y a aussi un récit séquel avec le retour de Monarch sur Skull Island en 2012. Des monstres inédits sont introduits et le comics est censé faire un peu plus la connexion entre Kong et Godzilla.
Quelques images :
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Ce combat... et ces chauve-souris cracheuses d'éclair ?
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Une série TV Kong sans lien avec le Monsterverse serait en préparation.
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Une série TV Kong sans lien avec le Monsterverse serait en préparation.
= retour des dinosaures ?
Je suis de retour !
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Y a plutôt intérêt.
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Si c'est basé sur le comics King Kong of Skull Island de Joe DeVito, normalement ils devraient être de la partie puisqu'une espèce de dromaeosauridae, les deathrunners, y tiennent un rôle important.
"I'm a simple man. I like pretty, dark-haired women and breakfast food" Ron Swanson, Parks and Recreations
"I have come up with a plan so cunning you could stick a tail on it and call it a weasel." Black Adder the Third
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Vu Kong : Skull Island.
Globalement, on ne se retrouve pas avec un "blockbuster" lambda qui ne se différencie aucunement d'un autre (j'ai même l'impression que le film essayait de se détacher du mieux possible de cette image), l'on a un spectacle globalement bien léché (pourtant produit par un "yes-man" inconnu) et on a une œuvre qui s'assume complètement comme un film de monstres (contrairement au dernier Godzilla qui se veut sérieux et rajoute un fond dramatique qui sonne absolument faux). L'image de fond (guerre du Vietnam) ne m'a pas perturbée, car on ne passe justement pas des heures à essayer d'intellectualiser cette thématique pour se donner son propre style. Cinématographiquement, il y a un véritable travail de recherche (qui se verra principalement sur le début du film), notamment au niveau de l'île (paysages ; bestiaires).
En réalité, les réels défauts du film se trouvent sur sa narration, qui peuvent le pénaliser aux yeux de certains :- le principal défaut reste le traitement de personnages : déjà, les critiques l'ont toutes remarquées et je n'invente rien de nouveau mais le nom d'aucun personnage ne reste en tête, tant le casting est luxueux et qu'on ne retient que les noms des acteurs au final (à se demander pourquoi ils vont chercher des acteurs de cette trempe pour des rôles "passe partout"). Mais surtout, contrairement à la plupart des films de ce genre (et même au cinéma tout court), on essaye de nous présenter absolument tout les personnages, sans véritable parti pris. Et ce détail, partant d'une bonne attention, devient rapidement le défaut de ses qualités, quand certains personnages qui méritaient un traitement poussé ne sont pas correctement développés (le mec coincé sur l'île depuis 28 ans ; Tom Hiddleston ou Samuel L. Jackson) et qu'une forme d'antipathie totale se créer pour la plupart des morts (genre, le mec qui se retrouve seul durant le film et qui se fait dévorer par un "rampant" ; le mec avec sa mallette ; le mec qui essaye de se sacrifier avec sa grenade face à la bête, suivi d'un gag plutôt marrant). Le film a essayé de toucher à tout, et c'est un point louable, mais s'est complètement perdu en cours de route à ce niveau là.
- le bestiaire de l'île. C'est simple, il a été présenté dans (presque) toute sa totalité dans les bande-annonces, et, excepté les "rampants" (qui eux, sont véritablement crédibles), il est complètement maltraité, avec des apparitions très furtives dans des rôles peu enviables et anti-iconiques au possible (l'insecte "arbre" qui ne sert complètement à rien (oui, ça existe vraiment dans le film xD) ; l'araignée géante, peu effrayante et qui meurt très rapidement ; le buffle géant complètement statique). C'est très pauvre, comparé à Peter Jackson (même si je n'émet pas de véritables comparaisons entre les deux œuvres, j'y reviendrai plus tard) avait réussi à rendre tout son bestiaire iconique, avec un véritable travail de fond.
- et cette présentation grossière des directives du film : c'était déjà le cas dans Godzilla (l'un des seuls points communs entre les deux), où l'on préfère directement poser les enjeux, au lieu de laisser les protagonistes les découvrir en même temps que le spectateur ("Kong doit tuer les "rampants" pour équilibrer l'écosystème de l'île"). Ça dénature les films, qui perdent une bonne partie de leur "hype" en une seule scène.
En tout cas, le film m'a relativement surpris (même si mon pessimisme s'estompait au fur et à mesure de sa promotion), et même si je ne suis toujours pas grandement emballé par un "crossover" avec Godzilla, je le suis pour accueillir une suite (déjà annoncée, il me semble), voir un "prequel" (le réalisateur voudrait réaliser un court film sur l'arrivée de l'américain coincé sur l'île et son évolution au fil des années). Concernant la comparaison qui peut paraître indispensable, je ne pense pas qu'on puisse émettre de véritables comparaisons avec le King Kong de Peter Jackson, vu la différence complète entre les deux, qui s'assument complètement dans leur propre style, qui plus est (un "remake" parfait, presque poétique ; un film d'action-aventure), ce qui permet aux deux œuvres de ne pas empiéter sur l'héritage de l'autre.
Finalement, je vais peut-être le regarder alors, même si ça m'étonnerai qu'il détrône dans mon classement le Kong de Jackson.
Comment réussir à faire une série Kong potable avec un budget TV ?
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Finalement, je vais peut-être le regarder alors, même si ça m'étonnerai qu'il détrône dans mon classement le Kong de Jackson.
Ne vois pas le film comme un nouveau remake de King Kong, c'est le meilleur moyen d'être déçu. Les deux films n'ont rien à voir, tant au niveau de l'ambiance que de la portée.
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Comment réussir à faire une série Kong potable avec un budget TV ?
Avec deux budgets série.
Dans les années 90 il y avait une série animée King Kong qui passait sur M6 :
"Dans d'autres siècles, les êtres humains voulaient êtres sauvés, ou améliorés, ou libérés, ou éduqués. Mais dans le nôtre, ils veulent êtres divertis. La grande peur de notre siècle n'est pas la maladie ou la mort, mais l'ennui. Un sentiment de temps libre entre nos mains. Un sentiment de ne rien faire. Le sentiment de ne pas être divertis."
Michael Crichton
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Les visiteurs du Comic Con de San Diego vont pouvoir visiter le monde de Skull Island dans une petite expo promotionnelle. Quelques images volées pendant le montage :
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Visite de l'attraction en question :
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Le pied géant m'a fait bien rire. ^^
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Je trouve que le Kong de Peter Jackson (je parle de la bête, pas le film éponyme) est beaucoup trop positionné en victime, ce qui lui enlève en bestialité (excepté la scène de bagarre avec les V.Rex).
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Comme dans le film d'origine non ?
You either die as a fan or wait for enough sequels to see yourself become the hater.
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Je trouve que le Kong de Peter Jackson (je parle de la bête, pas le film éponyme) est beaucoup trop positionné en victime, ce qui lui enlève en bestialité (excepté la scène de bagarre avec les V.Rex).
Tu as raison, il est trop placé en position de victime.
Je conçois l'idée de base de King Kong comme une tragédie grecque, c'est-à-dire que les personnages dont on sait que leur destinée sera la mort sont autant des victimes que des bourreaux. C'est ça qui est d'autant plus triste. Une personne qui est juste une simple victime c'est moins intéressant, on tombe dans le misérabilisme et le côté manichéen.
Kong est largement un bourreau normalement, il tue plein de gens innocents dans les films, même des gens qui à priori ne lui veulent pas de mal. La tragédie, c'est que c'est un animal sauvage, il n'y peut rien, il retrouve donc une place de victime. Le tout est de garder cette ambivalence pendant tout le film. De même que les militaires sont autant des victimes que des bourreaux quand ils abattent Kong, ce ne sont pas juste des méchants, ils n'ont pas le choix, on ne peut pas laisser vivre une aussi grosse menace dans une ville, pas le temps de l'endormir ou de le capturer ça ferait d'autres morts, on peut même les comprendre, c'est tragique au sens premier du terme. On ne peut rien y faire, tout est logique, c'est le destin, il doit mourir.
Je pense que PJ aurait dû montrer de plus près la violence de Kong à NY, on voit pas assez. Et peut-être quelques scènes où Kong est dans la violence gratuite.
Il y aussi le fait que la relation Anne/Kong a pas mal changé, dans le premier elle a peur de lui tout le temps et ne le comprendra jamais réellement, pas de connexion entre eux.
Après, c'est aussi une question de modernisme : le changement de point de vue sur les animaux. Kong est plus un gorille normal mais géant mais les animaux peuvent être des gros salopards aussi comme les êtres humains, il n'y a pas de règles.
Dernière modification par Freak (02-09-2017 16:20:50)
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D'ailleurs je ne sais pas ce qui est le plus tragique : que Kong meure alors qu'Ann le comprend et tente de le défendre comme en 2005 ou qu'elle se foute complètement de lui comme en 1933 ?
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